« Je n’existe pas en tant que moi, mais en tant que témoin, porte-voix de ceux qui sont privés de parole. »

Mohammad Reza Deghati (né à Tabriz en Iran, le 26 juillet 1952 ) est un photojournaliste de renommée mondiale et l’un des plus grands photographes contemporains. Ce français d’origine iranienne s’est exilé en France depuis 1981, après avoir dû quitter son pays natal deux ans après la Révolution islamique, en raison de la publication dans la presse internationale de photographies déplaisant au régime des mollahs. Son nom d’auteur est Reza.

Il parcourt le monde depuis plus de trente ans, du Bosphore à la Grande Muraille de Chine, du Cap à la Camargue. Il a sillonné plus de cent pays, photographiant les guerres, les révolutions et les catastrophes humaines.

Il est l’un des reporters-photographes les plus reconnus au monde, travaillant pour National Geographic depuis 1991. Ses images sont largement diffusées dans la presse internationale (Time Magazine, Stern, Newsweek, El Pais, Paris Match, Réa… ). En 1992, Reza co-fonde à Paris, avec son épouse Rachel Deghati, écrivain, un studio autour de l’image et des mots : l’agence Webistan.

En 2001, Reza fonde l’ONG Aina pour former des enfants et des femmes aux métiers de la communication et de l’information dans le but de favoriser le développement des médias indépendants et l’expression culturelle, fondements de la démocratie.

Pour cet iranien architecte de formation, la photo est un langage universel. « Que vous soyez d’ici ou d’ailleurs, vous pouvez ressentir la même émotion qu’une autre personne au bout du monde face à une même image ».  

Son travail est avant tout un témoignage et une forme d’engagement pour la reconstruction culturelle. S’il passe son temps dans les pays en guerre, il ne cherche pas pour autant à montrer la destruction mais plutôt à capturer l’âme par le regard, à montrer une culture qui persiste et qu’il ne faut pas oublier.

A travers ses photographies, il partage sa vision humaine et engagée du monde.

Reza se dit lui même Photographe de Paix, et non photographe de Guerre…