Printemps des poètes : « Esquisses d’un crayon »

Je suis fragile et frêle
Mais pourtant si puissant
En quelques simples mots
J’attaque et je défends

Au rythme de ta plume
Je m’use et rétrécis
Je finirai sous ce bitume
Le temps est mon ennemi

Avec moi n’aie pas peur
Tu as le droit à l’erreur
En un coup je m’efface
Sans laisser aucune trace

Je grave des dates sur les photos
Je m’exprime dans les tableaux
Je dénonce sur les réseaux
J’accuse dans les journaux

Je glisse sur le papier blanc
Tel une vague dans l’océan
Je laisse une trace sur la page
Comme de l’écume sur la plage

Tard, je griffonne des idées
Sur un papier qui sera déchiré
Entre tes pensées désordonnées
Tel un cyclone sur la mer agitée

J’incarne l’amour
Les mots puissants et apaisants
J’incarne l’insouciance
Des esquisses naïves d’enfant

J’incarne l’angoisse
Face à la page vide
Qui te fixe, te regarde
Avant que tu rédiges

J’incarne le réconfort 
Quand tu dessines, quand tu écris 
Je t’aide à te rendre plus fort 
Évacuer ces pensées que tu cries 
 
J’incarne la colère          
Quand tu m’utilises comme une arme 
Tel des coups de poignards 
Les mots blessent et désarment 
 
J’incarne l’histoire
Des cavernes aux châteaux  
J’incarne la littérature 
De Baudelaire à Rimbaud 
 
J’incarne l’éducation 
La transmission du savoir
Les poèmes et dissertations 
Les connaissances, la mémoire 

Je suis l’unique lien                                                                
Entre les mots et ta pensée
Entre ce qui t’appartient
Et ce que tu veux partager 
 
Quand les mots ne sortent pas 
Que la douleur est trop intense
Dis-leur tout grâce à moi 
Tu peux, fais-toi confiance 

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