Portait d’anciens ! #3 Maud Karam


Tel un petit agneau sorti de la bergerie, je me suis lancée dans la vie étudiante avec une première année de PACES à Besançon. Ô rage, ô désespoir, j’ai échoué et me suis étalée comme une crêpe molle. Je n’étais absolument pas prête à me retrouver solitaire face à ma responsabilité éducationnelle, ne sachant pas décortiquer les connaissances que j’essayais tant bien que mal de m’enfoncer dans le crâne. La seconde tentative de PACES, a eu un bel élan au commencement, pour finir exactement de la même manière…
Cependant, je ne voulais pas rester sur un échec, moi qui ai toujours voulu être dentiste (oui, j’ai vraiment toujours voulu faire ça), en raison d’une capacité manuelle que j’ai développée depuis mon plus jeune âge. J’ai été prise dans la section Française, en Médecine Dentaire à Cluj-Napoca en Roumanie. J’y ai vécu six merveilleuses années, qui m’ont permises de mieux me connaître moi-même, d’avoir un métier que j’aime et de trouver la personne qui me rend heureuse et partage ma vie.
Je suis actuellement Chirurgien-Dentiste à la Mutualité Française Comtoise à Besançon, et j’exerce tous les jours avec plaisir. 

Après avoir réfléchi de nombreuses minutes et munie d’une calculatrice, je peux dire que j’ai été au lycée Condorcet entre 2009 et 2012.

En plus des nombreux souvenirs de camaraderie autours d’une canette de coca à la Cafet, ou bien des sucettes goulûment trempées dans le Nutella en regardant les petits potes en short de sport faire des tours de stade, j’ai un souvenir précis qui me restera toujours en mémoire. Il faut voir la scène, Mr B., physique-chimie, l’amphithéâtre en demi-cercle avec une estrade en dénivelé, et Fanny qui est appelée au tableau et commence à écrire « n=… ». D’une main tremblante, elle cherche du regard la réponse dans les yeux de son auditoire. Je ne sais toujours pas ce qu’elle y a trouvé, parce qu’elle a continué son écriture par « n ». Sous des rires non dissimulés, Mr B. a lancé un petit : « n=n, tu n’as pas pris de risque ». C’est alors qu’avec une insolence incroyable, Fanny a dit à notre professeur principal : « c’était pour voir si vous suiviez, Monsieur ». Nous en rions encore aujourd’hui.

Concernant mon pire souvenir, je ne saurais pas décrire un moment précis, je me souviens juste d’un mal être constant. Ne pas savoir ce qu’on veut de la vie, se poser des questions existentielles… C’est maintenant beaucoup moins présent, car j’ai construit des appuis solides dans les différents aspects de ma vie.

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