La guerre d’Algérie vu par un Général de Brigade

Alors que cette année on fêtait les 60 ans de la guerre d’Algérie, nous avons recueilli le témoignage surprenant d’un Général de Brigade qui y a combattu pendant presque 8 ans.

Né à Rougegoutte en 1937, d’une famille de paysans, son enfance avec son frère va se résumer au travail dans les champs. A 18 ans, il s’engage dans l’Armée Française en tant que 2eme classe avant de rentrer dans l’école militaire de St Cyr. Il en sort deux ans plus tard en tant que sous-lieutenant, pour ensuite gravir les échelons et devenir Général de Brigade.

« Contre »

Lorsque le Général est envoyé en Algérie, il était contre l’indépendance. De nombreux Généraux étaient de son avis notamment Challe, Zeller, Jouhaud et Salan qui étaient qualifiés de « quarteron de Généraux en retraite », dans un discours de de Gaulle. Ce « quarteron » avait décidé de renforcer les rangs de l’armée secrète afin de garder l’Algérie, une décision qui allait à l’encontre de celle de Charles de Gaulle. Lorsque l’on demande au général ce qu’il faisait, obéir à de Gaulle ou suivre le quarteron, il répond « Je suivais le quarteron ».

En 1962 l’Algérie est déclarée indépendante, de nombreux pieds noirs sont tués, et les généraux ont ordre de ne pas ramener en France les soldats Algériens qui travaillaient pour l’armée Française. Mais le général a fait partie de ceux qui ont désobéi :  « Je les ai ramenés à Fréjus, St Raphaël » . Mais il affirme ne pas avoir subi de sanctions pour avoir désobéi. Il nous confie que se sont les soldats Algériens qui leur ont demandé de les ramener en France avec leurs familles car ils étaient conscients qu’ils seraient tués s’ils ne revenaient pas en France.

A la fin de la Guerre d’Algérie, il partira faire la guerre du Vietnam.

Malgré les révélations faites, on sent que le secret militaire et le devoir de réserve sont toujours présents.

Pierre BAZIN

La liberation d Auxelles-Haut

J’ ai 11 ans, on est le 20 novembre 1914. Aujourd’hui,  les Allemands sont partis sans bruit, sans tirer.  Une rumeur court et s’amplifie dans le village. La rumeur dit qu’il vont bientôt arriver par le Mont-Ménard, alors mon pére monte dans le jardin à l’arrière de la maison. D’ici,  il voit très bien les libérateurs arriver. Il manque de mourir par une balle qui passe au dessus de sa tête, elle vient de la roche en face de la maison donc il se cache et revient vers nous. Peu de temps après, on nous regarde par la fenêtre: ce sont eux , je vais me cacher dans ma chambre car il me font peur. Je sens l’odeur du café et j’entends des rires alors je sors de ma chambre. Tout le monde est dans la maison. Le lendemain, mon père les conduit jusqu’à Giromagny par la forêt.

Interview de Polette DURIN

GIERSCH Brahim