L’AFRIQUE AUSTRALE : UN ESPACE EN PROFONDE MUTATION

Introduction :
Afrique australe = 10 pays au sud de la forêt équatoriale (sauf îles), ne pas confondre avec l’Afrique du Sud, pays le plus austral de la zone

L’Afrique australe, Herman Moll, 1701

–> (30mn) L’Afrique australe façon puzzle à télécharger

CORRECTION : dans le manuel…

Problématique : Quelle est la situation de l’Afrique australe au regard des milieux, du développement et des mobilités (les 3 axes du programme de géographie de Seconde) ?

I. DES MILIEUX FRAGILES SOUS PRESSION

–> (1h) Etude de cas : Les parcs naturels d’Afrique australe : des territoires de conflits à télécharger

CORRECTION :

1. Immense pays aux climats variés, l’Afrique du Sud met en avant un patrimoine paysager spectaculaire : montagnes (Table Mountain), falaises, grottes, fleuves, plages, îles (Robben Island), caps, fonds sous-marins ainsi que ses richesses faunistiques : savane (parc Kruger), baleines. Elle propose aussi de nombreux sites historiques liés à l’Apartheid ou à l’activité minière.
2. Les peace parks sont sensés promouvoir l’intégration et la coopération régionales, la conservation patrimoniale, le développement durable via l’éco-tourisme et la gestion participative, mais les réalisations sont encore peu approfondies.
3. Ils ont été créés après la fin de l’Apartheid et la fin de la guerre civile au Mozambique (1991-1992) et sont sensés incarner l’ouverture des frontières et la coopération internationale, longtemps impossibles.
4. Mais ces parcs sont aussi une survivance des logiques de ségrégation de la période coloniale et d’Apartheid et illustrent encore bien souvent les inégalités qui existent entre les différentes communautés : descendants de colons riches ou de colonisés pauvres. Ils sont encore le plus souvent des espaces de loisirs réservés à une élite (white people) dans lesquels les populations indigènes fait figuration et sert de caution morale au travers de projets de développement. D’où l’expression d’apartheid vert.
5. En conclusion, ces ressources naturelles sont depuis le début (période coloniale) les instruments d’une domination politique de la minorité coloniale sur les populations indigènes, parquées ou déplacées. Longtemps zones de non-droit permettant les trafics frontaliers, elles sont vues aujourd’hui comme l’outil d’une coopération internationale qui sert essentiellement les ambitions de la puissance sudafricaine en Afrique australe, principale destination touristique de la région.

–> (1h) Fichez la page 252 du manuel

CORRECTION :

  • Richesses : ressources minières et pétrole (Angola, Mozambique) contrôlées par des Firmes transnationales (FTN) sud-africaines, nord-américaines et chinoises
  • Faiblesse : peu d’eau, très mal répartie
  • Pression démographique et développement –>

    • Désertification (périphéries du Kalahari et du Namib)
    • Dégradation des sols
    • Déforestation (bois de chauffe, Zimbabwe, Zambie)
    • Insécurité alimentaire (Malawi)
    • Pollutions industrielles sur les côtes
    • Pillage des ressources halieutiques
    • Réchauffement climatique
  • –> Mesures de protection encore très superficielles : aires protégées mais « parcs de papier »…

II. UNE FORTE CROISSANCE ACCENTUE LES INEGALITES DE DEVELOPPEMENT

–> (1h) Etude de cas – Cultures, mondialisation et développement en Afrique du Sud à télécharger

CORRECTION :

1. Une bonne partie des séquences du clip ont été tournées à Johannesburg, la capitale sud-africaine et pôle de la conurbation du gauteng, métropole régionale de l’Afrique australe.
2. Le clip de cette artiste française chantant en anglais à propos d’une chanteuse sud-africaine met en évidence les cultures sud-africaines traditionnelles (rythmes, danses, vêtements, rapport à la nature africaine) mais aussi les influences d’une culture mondialisée (uniformes scolaires hérités de la colonisation britannique, danse hip-hop, basket-ball, fresques (influence de Keith Harig?), architecture verticale des centres d’affaires, urbanisme de l’industrie et de l’automobile). Le Gauteng est une métropole mondialisée… et influente : Miriam Makeba inspire Jain.
3. Le clip montre les contrastes entre une ville moderne et riche (gratte-ciels) et une grande pauvreté (images fugaces de townships). On devine derrière ces images le sort peu enviable de la majorité de la population ségréguée et exploitée sur critères racistes durant l’Apartheid. Le document 4 fait écho à l’illustration de Norman Rockwell intitulée The Problem We All Live With (1964), montrant une des première jeunes filles d’origine africaine de la Nouvelle-Orléans à être acceptée à l’école. C’est une icône du Mouvement des droits civiques étatsunien contre la ségrégation raciste comme l’est Nelson Mandela en Afrique du Sud.
4. Ce clip tourné en Afrique du Sud ne donne qu’une idée très brève et superficielle de ce pays. C’est le format du clip qui veut ça : court et saccadé. Les images retouchées sont des mises en scène jouées en costumes devant des décors sélectionnés et aménagés pour un produire un effet artistique qui ne recherche pas le réalisme. La production est européenne pour un public international et jeune. Le rendu général est très consensuel, presque aseptisé. Bref, ce document plutôt intéressant à analyser car riche en références géographiques, ne donne toutefois pas une idée très fiable de l’Afrique du Sud…

–> (1h) Fichez la page 258 du manuel

CORRECTION :

  • Forte croissance économique et économie de rente (exportation de matières premières)
  • Mais doublement de la population d’ici 2050 ?! –> Besoins croissants (santé, éducation, logements, transports…) dans le cadre d’une transition urbaine rapide et très inégalitaire (bidonvilles, ségrégation) –>
    • Extrême pauvreté très présente
    • Problèmes sanitaires (SIDA)
    • Essor limité d’une classe moyenne (« Black Diamonds» en Afrique du Sud)
  • Région soumise à une mondialisation très inégalitaire elle aussi :
    • Interfaces mondiales : Afrique du Sud dominant la région (60% du PIB de la zone, puissance industrielle, G20, BRICS), grandes métropoles (Johannesburg, Le Cap, Luanda) et littoraux
    • Pays enclavés : Zambie, Zimbabwe, Malawi
    • A une autre échelle, mêmes contrastes entre le CBD de Johannesburg et les townships et bantoustans (ghettos imposés durant l’Apartheid)
    • Pillage des ressources minières par les FTN et accaparement des terres (land-grabbing) par la Chine, l’Inde, le Brésil

III. DES MOBILITES QUI TRANSFORMENT LES TERRITOIRES

–> (1h) Fichez la page 266 du manuel

CORRECTION :

  • Immigration européenne jusqu’en 2000 puis en provenance de Chine, d’Inde et d’Afrique (y compris Afrique centrale (guerres))
  • Principale destination : l’Afrique du Sud (fin de l’apartheid à partir de 1991, accords régionaux de libre circulation) puis vers les EUA et l’Europe
  • Tourisme en croissance : Afrique du Sud, Namibie, Botswana (parcs, safaris, tourisme balnéaire)
  • –> Transformations territoriales :
    • Barrière électrifiée Botswana/Zambie
    • Camps de réfugiés en Zambie
    • Rémittences
    • Diffusion du SIDA
    • Fuite des cerveaux (« brain drain »)

–> (1h) Croquis récapitulatif à compléter à partir d’un texte ci-dessous (fond de carte à télécharger et à compléter dans Powerpoint/Impress (Utilisez les outils de dessin/insertion de formes et trouvez les figurés justes et efficaces…).

L’Afrique australe, des contrastes de richesse et de développement

L’Afrique australe possède un sous-sol très riche
En effet, plusieurs États d’Afrique australe disposent d’importantes ressources naturelles. L’Afrique du Sud, le Zimbabwe et la Zambie exploitent de nombreux minerais (charbon, cuivre, fer, or…) ; en Angola et au Mozambique, les grands gisements d’hydrocarbures offshore sont proches des capitales Luanda et Maputo.

Un espace marqué par d’importantes disparités de développement
Si l’Afrique du Sud fait figure de puissance régionale intégrée à la mondialisation, ses voisins immédiats (Namibie, Botswana), apparaissent comme des pays à revenu intermédiaire, alors que tous les autres États sont des PMA. Au sein de cet espace géographique, la région urbaine du Gauteng, en Afrique du Sud, est à la fois un pôle économique majeur et un grand pôle d’attraction migratoire.

Des mobilités qui révèlent l’inégal développement des États
À cet égard, l’Afrique du Sud reçoit l’essentiel des migrations régionales, dirigées vers le Gauteng et les grandes métropoles comme Johannesburg ou Le Cap. Dans une moindre mesure, les États disposant de ressources naturelles sont aussi des pôles attractifs comme l’Angola en raison de ses ressources pétrolières.

CORRECTION :

FIN du chapitre et du programme d’histoire-géographie de Seconde…

TENSIONS, MUTATIONS ET CRISPATIONS DE LA SOCIETE FRANCAISE (XVIIe-XVIIIe siècles)

Introduction :
L’histoire est avant tout le fait des hommes vivant en société. A la fin des Temps modernes, la société française connaît des évolutions mais aussi un certain nombre de blocages qui présagent de grands bouleversements.

Problématique : Pourquoi la société française se dirige-t-elle vers de profondes mutations à la fin des Temps modernes ?

I. UNE FRANCE ENCORE ESSENTIELLEMENT RURALE

–> (1h) Fichez la page 258 du manuel

CORRECTION :

  • 1700 : 22 millions d’habitants, 85% de ruraux
  • Société d’ordres :
    • Clergé –> Salut
      • Haut clergé (nobles) : évêques, abbés
      • Bas clergé : prêtres, moines
    • Noblesse (droits seigneuriaux : corvées, banalités) –> Protection :
      • Haute noblesse : de sang, princière, de cour
      • Petite noblesse : d’épée ou de robe
    • Tiers état (97%, roturiers, non-nobles) –> Production
      • Laboureurs, tenanciers (fermiers, métayers), journaliers
      • Nombreux errants : marginaux, mendiants et vagabonds
    • Dans les colonies, l’économie de plantation recourt à la traite négrière et à l’esclavage
  • Haut clergé + noblesse –> Privilèges défendus par les Parlements (assemblées et tribunaux provinciaux) :
    • Honorifiques : épée, décapitation
    • Économiques : propriété des terres –> Loyers (cens –> fermages, métayages)
    • Fiscaux : impôts et taxes + exemptions
    • Judiciaires : tribunaux spécifiques

II. UNE SOCIÉTÉ ENTRE MUTATIONS ET CRISES

–> (1h) Étude de cas : répondez aux questions sur documents ci-dessous : CORRECTION :

1. Les Nu-pieds sont à l’origine des groupes d’ouvriers producteurs de sel (sauniers) du Cotentin soutenus par :
– L’aide d’une bonne partie de la population
– Le bas clergé
– La passivité de certains officiers royaux
– Et une petite noblesse (les hobereaux) très proche de la vie paysanne et en difficulté économique, à l’image de leur meneur Jean Nupieds. Leur mouvement s’étend progressivement de la Normandie jusqu’au Poitou.
2. Les Nu-pieds se révoltent violemment et de façon d’abord spontanée par le meurtre ou l’assassinat des agents fiscaux et la destruction. Leur « guerilla » dure plusieurs années. Ils réagissent à des conditions souvent misérables, de nombreuses disettes successives et une pression fiscale aggravée par de nouveaux impôts dûs aux dépenses de la Guerre de Trente Ans. Les statuts de la gabelle, très divers dans les provinces du royaume (Cf. doc. 4) constituent des inégalités, des privilèges pour certains (exemption de gabelle ou quart-bouillon) qui sont autant de motifs de jalousies, d’inquiétude et de tensions.
3. La réaction de l’Etat royal est autoritaire, militaire, à la mesure de la violence des insurgés et se solde par de nombreuses exécutions, parfois sommaires, souvent arbitraires ainsi que par des peines de galère, de bannissement y compris par contumace. Elle vise toutes les catégories de la société locale.
4. Cette révolte est populaire, frumentaire (alimentaire), fiscale et implique indistinctement des membres des trois ordres, paysans, ouvriers, hobereaux, bas clergé, jusqu’à des officiers royaux, face à L’État allié à la catégorie dominante de la haute noblesse protégés par l’armée.

–> (1h) Fichez les pages 264 et 270 du manuel

CORRECTION :

  • Mutations économiques :
    • Très lente amélioration des conditions de vie : moins de guerres et d’épidémies (après la dernière peste 1720), progrès de l’agronomie, routes, stockage du grain
    • Dynamisme économique urbain : commerce stimulé par l’économie coloniale de plantation et l’esclavage (Bordeaux, Nantes), banque, industrie –> Exode rural

      • Nouvelle classe : les bourgeois, d’office ou de marchandise –> Ascension sociale, anoblissement (charges, lettres, achats de seigneuries) de plus en plus difficile
      • Domestiques, artisans et commerçants
      • Nombreux mendiants, criminalisés –> Internements dans les hôpitaux généraux
    • Nouvelles idées :
      • Critiques / ordres religieux : jansénistes, jésuites expulsés en 1763
      • Philosophie des Lumières –> Questions sociales et économiques / arbitraire judiciaire, libertés, privilèges
      • –> Salons, cafés, clubs, presse, édition), chansons, placards libelles, caricature
    • –> Crises :
      • Famines (Ex. : 1709)
      • Budget de la monarchie croissant –> Impôts et taxes croissants : vingtième, impôt du revenu (5%) dont le clergé est dispensé et que beaucoup de nobles ne paient pas
      • –> Emeutes, révoltes le plus souvent fiscales ou frumentaires, de subsistance, ex. : Va Nu-pieds (1639), critique des privilèges et revendications égalitaires

–> (30 mn) Complétez le schéma à télécharger

CORRECTION :


–> (15 mn) Complétez le texte à trous sur Pronote

Conclusion :
Une société qui se confronte à des cadres trop rigides peut prendre la direction de transformations plus radicales… Ce sera le temps des révolutions…
C’est ce dont nous parlerons – je l’espère de vive voix – l’année prochaine!

FIN de chapitre et fin du programme d’histoire de seconde

QUESTION PROBLEMATISEE (guidée) – Des mobilités généralisées

Cf. : Leçon sur DES MOBILITES GENERALISEES et fiche de méthode de la QUESTION PROBLEMATISEE

Sujet : (Une question… : ) Pourquoi les mobilités internationales sont-elles un des principaux facteurs de transformation du monde?
(… problématisée : ) Vous décrirez les différents types d’espaces et de flux de personnes dans le monde (y compris le tourisme) ainsi que les transformations territoriales qu’elles entraînent.

CORRECTION :

1. Un travail de préparation du plan est nécessaire, rapidement au brouillon (pas plus de 5 mn).

2. Rédigez l’INTRODUCTION  :

  • La problématique, fournie par le sujet qui est déjà une question. La formule « question problématisée » indique que la problématique n’est pas à construire;
  • La présentation du plan choisi pour la réponse :

Les mobilités internationales sont un des phénomènes géographiques les plus marquants de notre époque : aujourd’hui, plus de 250 millions de personnes sont des migrants : c’est à dire des personnes ayant quitté leur pays d’origine pour une longue durée. Et le nombre de touristes internationaux n’a jamais été aussi important. Nous allons présenter la diversité et la complexité des différents espaces où ces flux de personnes se réalisent ainsi que les transformations territoriales qu’elles entraînent.

3. Rédigez directement au propre votre DEVELOPPEMENT en deux ou trois parties, à partir de votre plan au brouillon.
Appuyez-vos idées générales sur les notions et le vocabulaire spécifique ainsi que des exemples précis (dates, acteurs, lieux…):

Les migrations touchent la plupart des régions du globe. Certaines régions font office de repoussoir : les pays en guerre (Afrique centrale, Moyen-Orient), les zones en crise économique durable (pays enclavés, PMA) constituent les principales régions émettrices. D’autres régions sont réceptrices. Elles se situent généralement à proximité des précédentes : Nigeria ou Afrique du sud en Afrique, Turquie, Liban ou Jordanie au Moyen-Orient. Entre les deux, on trouve des pays de transit tels que le Mexique, le Maroc ou la Turquie. Certains espaces concentrent de fortes mobilités liées au travail, telles que l’Afrique de l’Ouest, l’Amérique du Nord ou l’Europe, qui constituent aussi avec les pétromonarchies du Golfe persique, les destinations les plus prisées.L’espace Schengen constitue un espace unique de libre circulation de ses habitants, qui intéresse aussi beaucoup les voisins d’Europe de l’Est (migrations « Est-Ouest »). Enfin, le réchauffement climatique et la montée des eaux promettent d’engendrer de fortes migrations à partir des littoraux.
On distingue parmi les migrations différents types en fonction des parcours mais aussi des motivations. Les migrations contraintes de pauvres entre les espaces en tension et leurs espaces voisins sont dites « Sud-Sud », nombreuses dans les régions les moins avancées. Les migrations voulues de riches (« Nord-Nord » ou « Nord-Sud ») se distinguent par l’emploi du terme « expatriation ».
A ces changements de résidence, il faut aussi ajouter le tourisme international, constitué de mobilités de moins de un an. Il concerne les populations riches des pays développés et des pays émergents (Chine, Inde, Brésil…) qui se dirigent de préférence vers l’Amérique du Nord et les Caraïbes, L’Europe et la Méditerranée et l’Asie du Sud-Est-Pacifique. Leurs destinations sont le plus souvent les régions balnéaires et les espaces concentrant un grand nombre de sites d’intérêt culturel. La Méditerranée, premier espace touristique mondial, est une excellente synthèse des deux. Elle a aussi la particularité d’être un espace d’intenses migrations, souvent clandestines, d’Afrique et d’Asie vers l’Europe. Elle reflète donc les fortes inégalités entre riches qui se déplacent légalement pour le plaisir et pauvres qui migrent illégalement sous la contrainte.

(Phrase de transition : ) Ces mobilités plurielles (résume la partie précédente) entraînent inévitablement des transformations des territoires (partie à venir…) qu’elles concernent. Les migrations clandestines posent de nombreux problèmes économiques, sanitaires ou sécuritaires. Les pays pauvres n’ont souvent pas les moyens de les contrôler. Les pays riches, eux, ont tendance à les criminaliser dans une logique d’immigration « choisie ». Cela conduit à un surveillance accrue de certaines zones de passage : par l’organisme européen Frontex en Méditerranée ou par la construction de murs sensés protéger les Etats-Unis, l’Afrique du Sud ou certains pays d’Europe centrale. Ces aménagements conduisent le plus souvent à accentuer l’insécurité sur ces itinéraires tenus par des groupes criminels (Gibraltar, Cyclades, frontière EUA-Mexique…), et favorisent de nouvelles routes migratoires.
Dans les pays récepteurs, les migrants on tendance à se regrouper en quartiers « ethniques » qui entraînent la ségrégation et la ghettoïsation, l’économie informelle, l’exploitation et l’insécurité. En France, ce phénomène touche en particulier les « cités », grands ensembles architecturaux des années 1960-1970. Certains peuples traditionnellement tournés vers l’émigration constituent de véritables diasporas (50 millions de Chinois hors de Chine, Indiens, Libanais…) qui constituent autant de réseaux favorisant de nouvelles migrations.
Dans les pays émetteurs, les effets de l’émigration se traduisent par le dépeuplement relatif de certaines régions (Sicile touchée par le phénomène depuis plus d’un siècle) mais également par les retombées des rémittences. Cet argent envoyé à leurs familles par les émigrés y constitue une bonne part des revenus et permet de se nourrir, de construire et d’investir.
Le tourisme international connaît une croissance spectaculaire avec le développement des pays émergents et s’est parfois massifié. Les aménagements qu’il suppose (transports, hébergements, services) et des flux de plus en plus importants posent la question de la dégradation des sites (littoraux balnéaires) ou des nuisances (Barcelone, Venise) : on parle désormais de surtourisme.

4. La CONCLUSION doit fournir des éléments de réponse à la question posée : elle doit utiliser les termes de la question :

La croissance démographique rapide et les progrès en matières de transports ont entraîné une généralisation et une accélération des mobilités sous toutes ses formes à l’échelle mondiale : plus ou moins lointaines, plus ou moins durables, plus ou moins désirées. Ces flux de personnes sont l’un de principaux levier des échanges mondiaux, l’une des principales composantes de la mondialisation. Leur croissance rapide marque profondément les territoires et soulève de nombreux débats qu’on peut résumer en une question : les migrations sont-elles une opportunité (Ex.: transfert de main-d’oeuvre vers l’Europe viellissante) ou un fardeau (Ex. surtourisme)?

DES MOBILITES GENERALISEES

Introduction :

  • Selon l’ONU, un migrant international est une personne installée dans un autre pays que celui dont il est citoyen, depuis au moins 1 an.
  • Aujourd’hui, plus de 250 millions de personnes sont des migrants internationaux (3% de la population mondiale), en augmentation rapide. Certains pays sont majoritairement peuplés d’immigrés étrangers : Qatar (90%), EAU (70%).
  • Ces chiffres sont toujours des estimations parce-que par définition ils ne comptent pas les migrants illégaux, clandestins.
  • La 1ère mondialisation c’est le peuplement de la Terre par l’homme ; la mondialisation, ce sont d’abord les déplacements des hommes à la surface du globe.
  • Mobilités = contraire du confinement !

–> (15 mn) Complétez ce schéma en plaçant les mots dans les cadres blancs.

CORRECTION :

Problématique : Comment et pourquoi les mobilités changent-elles la face du monde ?

I. LES MIGRATIONS INTERNATIONALES

–> (1h30) Etude de cas : Croquis à compléter à partir de témoignages de migrants internationaux tout en répondant par écrit aux questions : (témoignages et fond de carte ci-dessous)

1. D’où viennent les migrants (pays émetteurs) ? Pourquoi les migrants en partent-ils ?
2. Où vont les migrants (pays récepteurs) ? Pourquoi les migrants y vont-ils ?
3. Quel sont les pays de transit ?
4. Identifier différentes catégories de migrations. Représenter les 4 itinéraires en tenant compte de ces catégories.
5. Quelles sont les conséquences territoriales des migrations ?)

Témoignages de migrants :

Vasile, Moldave et Roumain
Vasile a obtenu une bourse pour venir étudier en France. Au bout de 11 mois, Vasile devait rentrer dans son pays natal : “Je n’ai pas voulu y retourner, parce que la situation commençait à se détériorer sérieusement en Moldavie”. Le jeune homme poursuit ainsi ses études à Paris, en licence d’économie. Il enchaîne avec une maîtrise et un Diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) toujours à Paris : “Ça a été difficile financièrement : je donnais des cours, distribuais des tracts… Ca forge le caractère, ça permet de faire des efforts”.
“Le jour où j’ai reçu la carte de résident de 10 ans, j’ai démissionné et j’ai ouvert la société Wexim, que je dirige depuis”.  Wexim est aujourd’hui spécialisée dans la vente d’accessoires et pièces détachées pour les téléphones portables.
Installé à Paris depuis maintenant une vingtaine d’années, Vasile n’a jamais envisagé de demander la nationalité française. “Plus le temps passe, plus je me sens un peu comme un étranger en Moldavie. Je me considère Parisien. Aujourd’hui je dis – Paris c’est ma ville !”

Remigio, Guatémaltèque
Remigio a 31 ans. Marié, il est père de six enfants.  La guerre civile lui enlève tout espoir de rester au pays. Son village s’est trouvé pris dans les zones de combat. Le bétail a été massacré. Certains habitants, tués ou déportés.
“Peu à peu s’est affermi en moi le désir de me réfugier au Mexique, puis aux Etats-Unis. Seul, je n’avais aucune chance ; aussi j’ai pris contact avec des passeurs que l’on appelle ici “polleros” (marchands de poulets) ou “coyotes”.  Certains ont abandonné leurs clients en plein désert, enfermés dans un camion, les laissant ainsi à une mort certaine. D’autres volent l’argent de leurs clients et disparaissent.  J’ai fait un emprunt d’environ 1000 € en hypothéquant ma maison et emprunté le reste à un ami.
J’ai dit à mon épouse : Adieu. Elle répondit : Adieu, que tout aille pour le mieux. Puis j’ai embrassé les enfants en retenant mes larmes.
Je suis arrivé aux USA chez des cousins et des amis. Enfin j’avais terminé un long parcours de deux mois, à travers le Mexique, avec toutes ses difficultés : froid, chaleur, pluie, manque de sommeil, fatigue, douleur, peur, angoisse, faim, soif, pleurs, cris, prières…
Je vivais et je travaillais sous un faux nom.  Ma vie changea brutalement quand, au petit matin, je fus arrêté à mon domicile. J’ai dû payer une caution et je suis en liberté. Mais, légalement, je n’ai pas le droit de travailler. « 

Oumar, Guinéen
« J’étais professeur de mathématiques au lycée, mais j’ai quitté la Guinée pour des raisons financières. Seul fils de ma famille, je n’arrivais plus à subvenir aux besoins de mes sœurs non-mariées qui ont des enfants, ni à ceux de ma femme et mes deux enfants. J’ai donc décidé de tenter ma chance en Europe.
Un ami m’a aidé à prendre un billet d’avion pour le Maroc. Avant mon départ, mon camarade m’avait aussi mis en contact avec un connexion man. Je lui ai remis 1 100 euros pour me rendre en Espagne.
Avec d’autres Africains, on a passé un mois dans la forêt, à attendre notre embarcation. C’était dur, on avait du mal à se nourrir. Mais une fois si près du but, tu ne peux plus reculer : certains migrants ont peur que, si tu fais demi-tour, tu les mettes en danger. Alors, ils disent : ‘Celui qui recule, on le tue et on le fait disparaître dans la forêt’.
Un soir, nous avons quitté le campement pour tenter la traversée mais nous avons été interceptés par la marine marocaine. Notre embarcation avait été signalée. On nous a ramenés à Nador.
Nous subissons le racisme chaque jour que Dieu fait.  Je suis un musulman pratiquant. Même quand je vais à la mosquée, des hommes changent de place. Sinon, certains Marocains sont gentils avec nous et nous aident à tenir le coup, surtout ceux qui ont voyagé et découvert d’autres cultures.
J’ai décidé de ne plus remonter sur un bateau. Je ne veux plus mettre ma vie en danger. Même si c’est très dur de ne pas voir ma famille, je ne veux pas rentrer en Guinée les mains vides et affronter le regard des autres. Je cherche à m’insérer au Maroc comme enseignant. »

Frédéric, Français
« Je suis parti en Tunisie puis au Sénégal parce-que j’étais attiré par ces pays et que j’y ai trouvé des opportunités professionnelles très intéressantes dans la recherche. C’est l’Etat français qui m’a proposé ces postes dans le cadre de la coopération internationale. Mon voyage et mon installation ont été pris en charge par mes employeurs. Mon salaire équivalait à quatre ou cinq fois ce que touchait un travailleur local avec le même niveau de qualification. Les Tunisiens m’ont accueilli de façon extraordinaire : j’étais habituellement considéré comme un invité de marque.
En Tunisie j’ai rencontré ma femme, espagnole et après le Sénégal, nous sommes allés vivre à Madrid car elle y avait trouvé du travail. Pour moi, cela a été plus difficile. Je ne parlais pas l’espagnol. Plusieurs opportunités professionnelles me sont passées sous le nez à cause de cela. A 30 ans, j’ai donc pris des cours de lanqgue.
Aujourd’hui, nous sommes installés en France et nous avons deux enfants qui bénéficient de la double nationalité et qui parlent naturellement deux langues vivantes. Je pense que dans le monde actuel, c’est un réel atout. »

Fond de carte à imprimer ou Clic-droit sur l’image, Copier puis Coller dans un document Powerpoint/Impress (Utilisez les outils de dessin/insertion de formes et trouvez les figurés justes et efficaces…). :

CORRECTION : 

1. Les espaces et les flux migratoires

–> (1h30) Croquis à compléter à partir de la leçon suivante. Parties 1. et 2. de la légende seulement. (Quelques indications en rouge)

Fond de carte et légende à imprimer ou Clic-droit sur l’image, Copier puis Coller dans un document Powerpoint/Impress (Utilisez les outils de dessin/insertion de formes et trouvez les figurés justes et efficaces…). :

En complément : pages 186-185 et 192-193 du manuel

  • Les motivations (souvent combinées) des migrants :
    • Fuir la pauvreté ou la violence
    • Attraction de certains pays (Union européenne (UE), Etats-Unis, Australie, pétromonarchies du Golfe, Afrique du Sud) (= Régions réceptrices)
    • Rejoindre des proches
    • Changer de vie, partir à l’aventure
  • La migration internationale est une rupture avec le pays d’origine, le plus souvent contrainte et mal vécue. Le retour est le plus souvent envisagé, mais rarement réalisé.
  • Ce ne sont pas les plus démunis qui migrent : cela demande ressources financières, physiques, mentales. Ce sont le plus souvent de jeunes hommes célibataires. De plus en plus de femmes et de diplômés (« fuite des cerveaux »).
  • Plusieurs types de flux : (= 2e partie de la légende…)

    • Sud-Sud :
      • Les plus nombreux !
      • Régions à forte mobilité des travailleurs : Afrique de l’Ouest
      • Réfugiés ou déplacés qui cherchent asile dans un pays limitrophe fuyant les persécutions (Myanmar), les guerres (Moyen-Orient, Afrique centrale), les catastrophes naturelles, le changement climatique (archipels atlantiques, indiens et pacifiques, delta du Gange) (= Régions…?)
    • Sud-Nord :
      • Pour des raisons similaires aux précédents : Sud-Américains vers les EUA, Subsahariens et Asiatiques vers l’Europe, pays du Golfe, Australie…
      • En situation intermédiaire : Maghreb, Moyen-Orient, Europe de l’Est et Mexique sont à la fois des zones de départ et des zones de transit (= Régions…?)
    • Nord-Nord :
      • Personnes diplômées, qualifiées
      • Mais aussi de jeunes chômeurs : Espagnols en Allemagne, Européens au Québec, en Australie ou dans les pétromonarchies du Golfe.
      • Régions à forte mobilité des travailleurs : Amérique du Nord, Europe,
    • Est-Ouest : de l’ex-URSS ou des pays d’Europe centrale et orientale (PECO) (= Régions…?) vers lUE (= Régions…?).
  • –> Un phénomène inégalitaire :
    • Les expatriés des pays riches, privilégiés
    • Les migrants réguliers, avec contrat de travail, visa, droit de séjour ou de résidence, droit au regroupement familial ou statut de réfugié (droit d’asile) souvent victimes de discriminations
    • Les clandestins, privés de droits, contraints à l’esclavage

2. Les conséquences territoriales des migrations

–> (1h) Croquis à compléter à partir de la leçon en cours. Partie 3 (Quelques indications en rouge)
N’oubliez pas de vous aider du manuel : pages 186-185 et 192-193

  • Les politiques des pays d’accueil :
    • De nombreux pays riches connaissent des ralentissements de leur démographie et de leur population active qui justifient le recours à l’immigration dans certains secteurs. Ils mettent en place des politiques d’immigration sélective ou « choisie » (EUA, R-U, Allemagne, France) mais repoussent les « indésirables ».
    • En Europe : Espace Schengen de libre circulation des personnes mais le « Pacte européen sur l’immigration » –> Surveillance et dissuasion aux frontières de l’UE par l’agence Frontex depuis 2005 : équipes d’intervention rapide, gardes-frontières, radars thermiques, coopération avec les polices des pays du Sud (centres de rétention ou hot spots)… –> « Forteresse Europe », 1500 et 2000 morts par an en mer, 500 000 clandestins par an. D’autres frontières font l’objets de murs frontaliers (EUA/Mexique, Slovénie et Hongrie/Balkans, Afrique du Sud et Botswana/Zambie et Mozambique…) (–> Croquis)
    • Cela accroît le trafic de migrants. Les prises de risques augmentent, les coûts aussi et les mafias durcissent leur stratégie (narcotrafiquants entre Mexique et EUA). Les itinéraires sont de plus en plus dangereux et cela crée des zones de tension : détroit de Gibraltar, pointe de la Sicile, Cyclades, Bosphore, côte Adriatique, frontière EUA/Mexique, Golfe d’Aden, eaux territoriales australiennes, mer des Caraïbes. (–> Croquis)
  • Quand les migrants deviennent des immigrés :
    • Réseaux, regroupements en quartiers « ethniques », ghettos et ségrégation, diasporas (Indiens, Chinois, Libanais…) (–> Croquis)
    • Travail « au noir », économie informelle, exploitation, insécurité, pas de papiers –> Pas de droits
    • Régularisation par le travail, la durée de séjour, le mariage…
    • Une partie des gains des migrants est envoyée vers la région d’origine (remesas, rémittences) : 300 milliards de $ par an. On estime qu’un travailleur africain immigré en Europe fait vivre entre 15 et 20 personnes au pays. (–> Croquis)
    • Développement récent du phénomène de coprésence : on peut être ici et là-bas, multiplication des allers-retours et des investissements au pays par des détenteurs de double nationalité voire double identité.

CORRECTION :

Conclusion intermédiaire :
La mobilité est une expression de la mondialisation.
La mondialisation valorise la mobilité des riches et la refuse aux pauvres. En ce sens, elle est un facteur d’inégalités et est souvent dénoncée pour cela.
La question des migrations est donc une question sensible qui interroge la fraternité, les identités nationales et la répartition des richesses.
Le migrant n’est souvent présenté que comme « un problème », parfois criminalisé, souvent invisible, caché, mais la migration est le plus souvent la solution permettant de résoudre des problèmes.

–> (1h30) Etude de cas : Croquis des mobilités méditerranéennes à compléter à partir des documents ci-joints : Fond de carte et légende.ppt à télécharger et à modifier directement dans Powerpoint/Impress : utilisez les outils de dessin/insertion de formes et trouvez les figurés justes et efficaces…

CORRECTION :

II. LE TOURISME INTERNATIONAL

–> (1h) Activité à partir du manuel (pages 198-201) :
Définissez le tourisme.
Quels sont les principaux pôles du tourisme mondial ? Pour quelles raisons ?
Comment évolue le tourisme mondial ? Pour quelles raisons ?
Quelles sont les différentes formes de tourisme?
Comment le tourisme transforme-t-il les territoires ?

–> (15 mn) Texte à trous d’autoévaluation sur Pronote

CORRECTION :

Le tourisme est l’ensemble des voyages et séjours de loisir de moins d’un an en dehors de l’environnement habituel.
Les trois principaux pôles du tourisme mondial sont la Méditerranée et l’Europe, l’Amérique du Nord et les Caraïbes et l’Asie orientale-Pacifique. On y trouve en effet les populations dont la richesse permet le tourisme (pays émetteurs) ainsi qu’une grande densité de lieux touristiques (pays récepteurs) : plages et eaux chaudes, sites d’intérêt culturel et de loisirs ainsi que les hébergements et services nécessaires.
Le tourisme se développe rapidement au rythme du développement (augmentation du niveau de vie dans les pays émergents) et des progrès technologiques dans le domaine des transports (aviation en particulier). Il est devenu dans certains endroits un tourisme de masse et représente 10% des emplois et du PIB mondiaux.
Le tourisme prend des formes de plus en plus diverses, en fonction des capacités financières, de la durée et de l’éloignement : tourisme culturel, sportif, écotourisme, tourisme équitable, d’affaire, médical, religieux, sexuel…
Le tourisme modifie les territoires par les aménagements qu’il suscite : zones d’hébergement et de services, modes de transport, parcs de loisirs mais il entraîne aussi des conflits d’usage avec d’autres activités et des dégradations liées au surtourisme.

III. MOBILITES, TRANSPORT ET ENJEUX D’AMENAGEMENT EN FRANCE

–> (2h) Etude de cas : La Ligne à grande vitesse (LGV) Nîmes-Barcelone : faut-il encore construire des LGV?
Fond de carte et légende.ppt à télécharger et à modifier directement dans Powerpoint/Impress : utilisez les outils de dessin/insertion de formes et trouvez les figurés justes et efficaces…

CORRECTION :

1. Les usagers les plus fréquents des TGV sont ceux qui ont le meilleur accès à ces services : riverains des gares TGV, donc habitants des grandes métropoles, avec un pouvoir d’achat important, les tarifs étant élevés. Leur usage peut être régulier voire quotidien, professionnel (Lyonnais travaillant à Paris) ou exceptionnel (tourisme).
2. Le projet de LGV entre Nîmes et Barcelone concerne d’autres moyens de transport : il est sensé remplacer au moins en partie les liaisons ferroviaires classiques, avec lesquelles il doit aussi s’articuler : c’est la question de sa (dé)connexion avec les réseaux Intercités ou TER. Enfin, la création de gares en périphérie des villes comme la Mogère, pose la question de la (dé)connexion avec les transports en commun urbains (tramway montpelliérain) mais aussi l’automobile (proximité de l’A9) ou l’avion (aéroport de Montpellier-Fréjorgues).
3. Ce projet a donc une dimension à la fois locale (tramway, automobile), régionale (TER, Intercités, A9), nationale (réseau LGV français) et même internationale, européenne (connexion au réseau LGV espagnol par exemple, liaison Paris-Madrid).
4. Ce projet intéresse des acteurs publics comme l’Etat qui fixe les grandes directives, mais aussi les collectivités territoriales (Régions, départements, Métropoles) concernées. Il est mis en œuvre en partie par la SNCF, société anonyme (SA) à capitaux public ainsi que ses filiales (SNCF Réseau), en voie de privatisation, ainsi que par des acteurs privés comme Oc’via (groupe Bouygues) ou TP Ferro. On devine que les enjeux majeurs liés à ce projet, touchent aussi les usagers et les populations riveraines dont certaines manifestent leur mécontentement sous différentes formes (article de reporterre.net), s’affirmant en tant que citoyens capables de peser dans les débats.
5. Ce projet a pris un retard considérable et malgré d’importantes réalisations, la LGV est incomplète entre Montpellier et Perpignan (Cf. croquis ci-dessous) et son avenir n’est pas assuré, pour diverses raisons. Les tarifs, la fréquence et les horaires ne semblent pas encore pouvoir assurer une rentabilité purement commerciale (endettement et liquidation judiciaire de TP Ferro). La coordination de nombreus aceurs s’avère souvent complexe. Des oppositions locales peuvent retarder ou empêcher les expropriations. Enfin, le projet peut avoir du mal à s’insérer dans les réseaux préexistants (gare de la Mogère).
6. Croquis :

7. Cette LGV semble avoir un intérêt stratégique remarquable en réalisant une liaison ferroviaire rapide entre le Sud et le Nord de l’Union européenne longtemps empêchée par des écartements de voies différents entre la France et l’Espagne. Le choix du développement du rail, un moyen de transport plus « doux » que l’automobile semble aller dans le bon sens à l’heure d’une prise de conscience écologique.
Malheureusement, les LGV sont devenues des moyens de transport souvent inadaptés au plus grand nombre (accessibilité et connexion limitées (« effet tunnel »), tarifs élevés). Et rien ne prouve que ces investissements publics aient de réels effets de rééquilibrage des inégalités entre les territoires au-delà d’un effet d’image somme toute limité et peu durable : Montpellier, métropole à la communication clinquante, attirée par la modernité et un cadre de vie balnéaire (Cf. axe de développement sur le croquis ci-dessus) en bénéficierait certainement mais aux dépens des territoires périphériques peu desservis comme les reliefs et Hauts cantons menacés par la fermeture de petites lignes comme Béziers-Millau ou Nîmes-Langogne.

–> (1h) Texte à trous sur Pronote à partir des cartes du manuel (pages 220 – 227)

CORRECTION :

En France, des réseaux denses, diversifiés et interconnectés (plateformes multimodales) entraînent une réduction des distances-temps, l’allongement et multiplication de mobilités très diversifiées :

  • Quotidiennement, elles sont pendulaires entre le domicile et le travail (85% des Français, 50 mn par jour, 70% en voiture).
  • Saisonnièrement, elles sont touristiques, y compris depuis l’étranger (la France est le 1er pays en nombre de nuitées touristiques, l’Occitanie la 1ère région), entraînant des congestions importantes du trafic comme sur l’autoroute A9 ou à Agde.
  • Plus rarement, elles sont résidentielles et se dirigent majoritairement :
    • A l’échelle locale vers les espaces périurbains
    • A l’échelle régionale vers les métropoles
    • Et à l’échelle nationale d’un petit Nord-Est au solde migratoire négatif vers un grand Sud-Ouest (littoraux en particulier).

Les enjeux liés aux transports sont multiples :

  • Des enjeux d’aménagement qui sont surtout des enjeux d’image : certains transports (tramways, « vélibs » …) sont un signe de modernité. En effet, les transports sont peu décisifs (structurants) pour les territoires mais accentuent leur inégale attractivité. Par exemple :
    • L’essor du TGV favorise les métropoles déjà attractives et accentue l’enclavement des campagnes par effet tunnel : entre deux gares TGV, pas d’accès au train, phénomène aggravé par la fermeture des petites lignes
    • Les régions les plus attractives du Sud-Ouest sont les moins bien connectées, en particulier avec l’Europe
  • Les inégalités d’accès aux transports restent importantes à différentes échelles :
    • Des réseaux centrés sur Paris, hub européen et mondial, depuis toujours favorisée par un réseau de transports national radial (concentrique) qui ignorent souvent les jonctions entre les provinces périphériques
    • Métropoles régionales bien reliées comme l’axe principal Lille-Paris-Lyon-Marseille par rapport à des espaces ruraux enclavés, peu desservis (Massif Central, Pyrénées, Alpes du Sud, Corse) à Les Gilets jaunes soulevaient souvent ce problème
    • Centres-villes/Banlieues
      Le principe de continuité territoriale est sensé y remédier (isolement et éloignement de la Corse et des Outre-mer).
  • Enjeu de connexion à l’UE et au monde (–> Mondialisation) : tunnels (Manche), LGV, aéroports internationaux, ports)
  • Enjeu environnemental lié à un excès d’usage de la voiture individuelle qui favorise :
    • Les pollutions
    • L’étalement urbain et l’artificialisation des sols
      Face à cet enjeu, les transports en commun, les transports « doux » (marche, vélo…) et la densification des villes semblent être des solutions reconnues.

Conclusion :
La croissance démographique rapide et les progrès en matières de transports ont entraîné une forte croissance des mobilités sous toutes ses formes à l’échelle mondiale : plus ou moins lointaines, plus ou moins durables, plus ou moins désirées.
Leur généralisation rapide marque profondément les territoires et soulève de nombreux débats qu’on peut résumer en une question : les migrations sont-elles une opportunité ou un fardeau?
En définitive, elles sont la principale manifestation de la mondialisation : un développement très inégal des échanges mondiaux.

–> (1h30) Question problématisée (guidée)

FIN de chapitre

ANALYSE DE DOCUMENT – Le modèle britannique et son influence (XVIIe-XVIIIe siècles)

Cf. : Leçon sur LE MODELE BRITANNIQUE ET SON INFLUENCE (XVIIe-XVIIIe siècles et fiche de méthode de l’ANALYSE DE DOCUMENT(S)

CONSIGNE : A partir des documents et de vos connaissances, montrez que ces auteurs, en prenant exemple sur l’Angleterre, critiquent implicitement le régime politique français.

Documents :

CORRECTION :

Les textes soumis à notre analyse sont deux brefs extraits tirés des Lettres philosophiques (1734) de Voltaire et de L’esprit des lois de Montesquieu (1748). Ces deux auteurs sont considérés comme faisant partie des chefs de file de la philosophie des Lumières, un mouvement intellectuel avant-gardiste européen qui donnera son nom au XVIIIe siècle. Ce siècle est d’ailleurs une période d’opposition entre la France et l’Angleterre, tant géopolitique que politique. Les deux puissances européennes incarnent en effet deux modèles diamétralement opposés.
Nous montrerons qu’en prenant résolument exemple sur l’Angleterre, ces auteurs formulent une critique acérée du système français.

L’Angleterre exerce une attraction sur les philosophes français. Les écrits de Thomas More (L’utopie) ou de John Locke ont connu une diffusion internationale et les événements du XVIIe siècle (régicide de Charles 1er et Glorious Revolution) ont eu un immense retentissement en Europe. Son développement économique rapide fait leur admiration. Voltaire a même séjourné plusieurs années à Londres.
Il insiste sur le rôle de la Chambre des Communes (document 1, ligne 3). Moins prestigieuse que celle des Lords qui forme avec elle le Parlement, elle a davantage de légitimité selon lui (doc. 1, l. 4), car ses représentants sont élus (au suffrage censitaire). Cela exprime le principe politique de la délégation et du parlementarisme (parlementer pour trouver un consensus par des décisions collégiales, généralement par le vote).
En effet, depuis la Glorieuse Révolution et le Bill of Rights (1689), sorte de constitution, les rois d’Angleterre voient leur pouvoir politique limité. Le Parlement détient en fait le pouvoir législatif et vote le budget de l’Etat (dont l’impôt (doc. 1, l. 4), les rois conservant néanmoins le pouvoir exécutif permettant d’appliquer les lois.
Selon nos philosophes, ce système permet l’adoption de lois justes car précises (doc. 2, l. 2 et 3), un impôt pour tous (principe d’égalité fiscale) mais réparti progressivement en fonction de la richesse (doc. 1, l. 5 à 7). Le système judiciaire qui fait appel à des jurés fait lui aussi l’admiration de Montesquieu (l. 4 à 6). Depuis l’Habeas Corpus de 1679, les sujets anglais bénéficient de la sûreté qui les protège contre les jugements arbitraires.
Un roi qui gouverne, des représentants qui légifèrent, des jugements indépendants : la monarchie constitutionnelle et parlementaire anglaise incarne le principe de la séparation des pouvoirs, cher à Montesquieu (L’esprit des lois).

Derrière cette description favorable de l’Angleterre, on devine une critique implicite de la France. Sans jamais la citer, on l’entrevoit derrière la référence aux « Etats despotiques » (doc. 2, l.1) et à l’absolutisme de la monarchie française, qui sert alors de modèle à de nombreux Etats européens, où les rois depuis le XVIe siècle ont conquis et accaparés la plus grande partie des pouvoirs, politique, judiciaire, militaire et économique.
AU XVIIIe siècle, ils ont définitivement domestiqué les grands seigneurs, réduits à faire la cour et dont le conseil féodal a perdu ses attributions au profit de conseils nommés par le souverain. Par l’administration, l’impôt et la guerre, les rois de France imposent leurs prérogatives au Royaume, mises en scène de façon grandiloquente à Versailles.
Le pouvoir des rois, «  de droit divin », sans partage, autorise le souverain à exercer lui-même la justice, de façon la plus « arbitraire » (doc.1, l. 7) grâce aux lettre de cachet qui lui permettent de faire incarcérer n’importe-qui sans motif précis, de rendre et de faire appliquer des jugements à discrétion. Ce système judiciaire injuste se reflète dans la plupart des tribunaux où les juges en dehors de tout cadre légal peuvent laisser libre cours à leurs interprétations personnelles.
Si les philosophes prennent la précaution de ne pas citer explicitement le Royaume de France, c’est précisément parce-que, la liberté d’expression n’y existant pas vraiment (au contraire de l’Angleterre depuis 1695…), toute attaque directe peut y conduire au cachot et à l’échafaud, sur simple lettre de cachet signée par le roi.

Nous avons donc vu comment l’Angleterre s’impose comme un modèle de bon gouvernement aux yeux des philosophes français du XVIIIe siècle, au travers de la délégation, du parlementarisme ou de la justice. La France absolutiste des Bourbons, « despotique » et « arbitraire » fait figure de repoussoir. En 1734, Voltaire publie ses Lettres anglaises popularisant un modèle anglais qui influencera profondément les revendications de la Révolution française (1789-1799).

LE MODELE BRITANNIQUE ET SON INFLUENCE (XVIIe-XVIIIe siècles)

Face au modèle français absolutiste triomphant sur le continent européen, l’Angleterre propose un système monarchique limité par la pratique parlementaire et par les progrès du libéralisme.
Mais avant tout, une petite mise-au-point cartographique avec des couleurs atroces :

Problématique : Pourquoi l’Angleterre devient-elle un modèle politique en Europe aux XVIIe-XVIIIe siècles ?

 I. L’INVENTION DE LA MONARCHIE PARLEMENTAIRE

–> Etude de cas – Répondre aux questions sur documents ci-joints :

En complément : pages 200-201 du manuel d’histoire

–> Fichez la page 204 du manuel d’histoire – Fiche METHODE
En complément : pages 192-203 du manuel d’histoire

CORRECTION du texte à trous (Pronote) : Depuis 1215, le pouvoir des rois d’Angleterre est limité par une charte (Magna Carta) octroyée à leurs seigneurs qui prévoit la séparation des pouvoirs où le Parlement (Chambre des Lords + Chambre des Communes) vote les impôts et les projets de loi. La monarchie évolue vers un régime libéral, qui garantit les libertés. La philosophie y connaît un essor remarquable avec Thomas More (L’Utopie) et John Locke (Les deux traités du gouvernement civil) par exemple.

Charles Ier Stuart (1625-1649) aspirant à l’absolutisme provoque une guerre civile. Défait, jugé et décapité (régicide), lui succède une république rapidement confisquée par Oliver Cromwell qui exerce une dictature militaire jusqu’à son renversement (1658). Lui succèdent Charles II puis Jacques II, renversé lui aussi, lors de la Glorieuse Révolution (1689). Guillaume d’Orange, prince étranger est appelé à régner à condition de respecter les limites de la monarchie :

  • L’Habeas Corpus Act de 1679 qui garantit la sûreté des sujets, l’Etat de droit pour tous et la fin de l’arbitraire
  • Le Bill of Rights de 1689, sorte de constitution qui garantit les droits et libertés (contrat social)
  • Le Parlement exerce la réalité du pouvoir : le roi nomme 1er ministre le chef du parti majoritaire aux Communes (MAIS le suffrage est censitaire (en fonction de la richesse) et les riches lords anglicans restent très majoritaires)

Loin d’être une démocratie, la monarchie anglaise propose néanmoins un autre modèle politique où le pouvoir royal est tempéré par des lois votées par un parlement élu.

II. UN NOUVEAU MODELE ECONOMIQUE ET SOCIAL

L’Angleterre connaît alors un dynamisme démographique urbain et économique remarquable. Londres est déjà une des plus grandes métropoles européennes avec 500000 habitants. Une bourgeoisie de commerçants, de négociants, d’armateurs et de financiers s’enrichit grâce au commerce atlantique et indien. Les activités intellectuelles facilitées par la liberté de la presse (1695) génèrent un mouvement appelé Enlightenment qui se diffuse dans les coffee-houses, la Royal Society (présence de Isaac Newton) qui influence les philosophes du continent : Voltaire, très impressionné par la monarchie parlementaire, publie ses Lettres anglaises en 1734.

III. LA NAISSANCE DES ETATS-UNIS D’AMERIQUE

Suite à la terrible guerre de Sept Ans, L’Angleterre a besoin de renflouer son budget et impose de nouveaux impôts à ses treize colonies d’Amérique du Nord, qui disposent d’un statut d’autonomie (self-government). Les colons réagissent violemment en 1770 en s’opposant au déchargement de livraisons anglaises dans le port de Boston (Boston Tea Party) et instituent une assemblée, le Congrès qui proclame la Déclaration d’indépendance, inspirée du modèle libéral anglais en 1776.

–> Etude de cas – Répondre aux questions sur document ci-joints :

CORRECTION des questions sur document : Une longue guerre à la fois civile et internationale (intervention française) débouche sur la création des Etats-Unis d’Amérique en 1787, une république obtenue par l’insurrection et fondée par des représentants élus (le Congrès) sur la souveraineté nationale, le fédéralisme (forte autonomie des différents Etats), la séparation des pouvoirs, l’égalité en droit, le suffrage et pour la première fois, des droits de l’homme (bonheur, sûreté mais aussi insurrection !). Ces droits excluent cependant et pour longtemps les femmes, les Amérindiens et les esclaves.

La guerre d’indépendance :

Conclusion :
Des insurrections et le régicide dans le cas anglais, ont mené au parlementarisme, sous forme de monarchie parlementaire en Angleterre, de république aux Etats-Unis, mais aussi encouragé la philosophie de Lumières et les droits de l’homme.
FIN du chapitre

L’AFFIRMATION DE L’ETAT DANS LE ROYAUME DE FRANCE (XVIe-XVIIIe siècles)

Aux XVIe-XVIIIe siècles, la France est dirigée par une monarchie fondée sur le droit divin (baptême de Clovis) et l’hérédité dynastique avec primogéniture mâle. Le roi est le souverain mais des lois fondamentales encadrent son pouvoir. Son adage est : « Une foi, une loi, un roi. »

Problématique : Comment l’Etat absolu s’affirme-t-il en France aux XVIe et XVIIe siècles?

I. L’AFFIRMATION DE L’ETAT MODERNE (1515-1660)

–> Etude de cas : 1539 – L’ordonnance de Villers-Cotterêts (Cf. document et questions ci-joints). Répondre par écrit aux questions sur le document fourni en classe :
–> Consultez votre manuel d’histoire pages 156-171 et fichez la page 172 – Fiche METHODE

CORRECTION :

De François Ier (1515-1547) à Louis XIV (1638-1715), les rois de France développent l’administration du royaume :

  • En 1539, l’ordonnance de Villers-Cotterêts instaure les registres paroissiaux (ancêtre de l’état civil) pour mieux contrôler la population, et le français comme langue unique des actes officiels pour unifier le royaume.
  • Un conseil des affaires et des conseils spécialisés remplacent le conseil féodal des seigneurs, qui perdent leur influence.
  • Un chancelier préside le conseil des affaires en l’absence du roi, entouré des ministres, du garde des sceaux, de notaires et de secrétaires de plus en plus nombreux.
  • Un contrôleur général des finances contrôle les levées d’impôts par les fermiers généraux puis les intendants qui alimentent le Trésor.
  • Les rois cultivent l’image du « beau prince », joue du prestige des artistes (Leonard de Vinci à lac cour de François Ier) et sont itinérants pour aller au-devant de leur peuple.
  • En 1516, un concordat avec le pape donne au roi l’autorité sur les ecclésiastiques : ce système est appelé gallicanisme.
  • Le domaine royal s’étend à tout le royaume et les rois montrent une volonté d’expansion (Guerre d’Italie, exploration du Canada, colonisation des Antilles).

L’administration en une langue unique, les efforts économiques et militaires renforcent le pouvoir royal. Mais les rois rencontrent de nombreuses résistances : protestants et nobles de la Ligue catholique durant les Guerres de religion, états généraux provinciaux ou encore nobles, Parlement de Paris et Parisiens durant la Fronde (1648-1653).

II. L’ETAT ABSOLUTISTE SOUS LOUIS XIV…

–> Etude de cas : 1682 – Installation de Louis XIV à Versailles (Cf. document et questions ci-joints). Répondre par écrit aux questions sur le document fourni en classe :
–> Fichez la page 178 du manuel d’histoire – Fiche METHODE

CORRECTION :

Le long règne de Louis XIV (1638-1715) permet l’affirmation d’un pouvoir royal absolu. Des intendants sont délégués dans les généralités pour se charger des tâches de police, de justice, des finances : un nouvel impôt individuel pour tous (par tête), la capitation sert à financer :

  • (CORRECTION des questions sur document 🙂 La mise en scène du pouvoir royal au château de Versailles où le roi et sa famille occupent une position très centrale, entourée de l’administration, entre une nature domestiquée chargée de références mythologiques antiques (le parc) et un royaume vers lequel rayonne le pouvoir royal émanant de cet immense édifice orienté selon la course du Soleil et véritable centre culturel (architecture classique, mécénat royal (Racine, Molière, Lully), académies).
    Depuis son « château », la monarchie se protège de l’agitation d’un peuple parisien prompt à l’insurrection, mis à distance, et met en place les moyens de contrôler une noblesse par le passé frondeuse (contestataire), attirée par les aides financières du roi, de nombreuses distractions et soumise à l’étiquette (règles de vie de la cour).
  • La force militaire grâce à une économie de guerre, une marine royale renouvelée, des conquêtes au Nord-Est, protégées par des citadelles fortifiées par Vauban
  • La puissance économique grâce à Colbert, contrôleur général des finances, promoteur du mercantilisme selon lequel l’Etat doit protéger l’économie : construction de manufactures royales, de ports (Sète) et de canaux, protectionnisme douanier (taxes élevées à l’importation), politique coloniale avec la création des Compagnies des Indes et du Levant

III. … ET LES CONTESTATIONS QU’IL SUSCITE

–> Fichez la page 182 du manuel d’histoire – Fiche METHODE

Mais le pouvoir absolu du roi se heurte à de nombreuses contestations au XVIIIe siècle :

  • Les Parlements, cours de justice et d’enregistrement des décrets royaux, jaloux de leurs droits historiques, peuvent émettre des remontrances
  • Les persécutions des protestants (dragonnades) et la révocation de l’édit de Nantes en 1685 provoquent des violences (révolte des camisards dans les Cévennes) et des exils.
  • Les crises économiques récurrentes à partir de 1690 entraînent de nombreuses révoltes frumentaires (alimentaires).
  • Enfin, la philosophie des Lumières qui s’impose comme un mouvement intellectuel majeur fait la promotion de la séparation des pouvoirs (Montesquieu), du parlementarisme et des libertés (Voltaire), de l’égalité en droit (Rousseau) ou du libéralisme économique (physiocrates).

FIN du chapitre