RENAISSANCE, HUMANISME ET REFORMES : MUTATIONS CULTURELLES ET RELIGIEUSES DE L’EUROPE (XVe-XVIe siècles)

Introduction :

  • Les XVe et XVIe siècles voient le développement de nouveaux courants intellectuels, artistiques et religieux qui marquent le passage du Moyen Age aux Temps modernes.

Problématique : Comment la Renaissance modernise-t-elle l’Europe?

I. HUMANISME ET RENAISSANCE : UNE NOUVELLE VISION DE L’HOMME ET DE L’ART

–> (30 mn) Fiche de lecture : fichez la page 138 du manuel d’histoire
Une méthode de fiche de lecture ICI.

CORRECTION :

  • Humanisme :
    • Erudits (savants) –> Nouvelles traductions des textes de l’Antiquité, sans renoncer à la religion chrétienne (catholique). Ex.: Petrarque, Boccace, Machiavel, Erasme, Rabelais, Montaigne, Thomas More…
    • –> Humanisme = vision optimiste de l’Homme qui peut s’améliorer et agir grâce à la connaissance + esprit critique + tolérance + expérimentation scientifique
    • –> « République des lettres » diffusée dans les cours princières d’Europe et chez les riches bourgeois
  • Imprimerie :
    • 1450, Mayence, Johannes Gutenberg
    • –> Fin des manuscrits, diffusion des livres (et des idées) en quantité et à faible coût : ouvrages religieux puis antiques et humanistes

–> (30 mn) Analyse de documents : complétez le tableau ci-dessous en utilisant des mots-clés :

Doc. 1 : Détail d’une enluminure de la Bible de Souvigny, la Genèse, XIIe siècle

Doc. 2 : Détail de la fresque de la voûte de la chapelle Sixtine, Michel-Ange, 1508-1512
En complément : dossier pp 132-135 du manuel d’histoire

CORRECTION :

–> (30 mn) Fiche de lecture : fichez la page 139 du manuel d’histoire
Une méthode de fiche de lecture ICI.

CORRECTION :

  • Renouvellement artistique :
    • Sujets plus seulement religieux
    • Innovations : perspective, proportions, anatomie, mathématiques, géométrie
    • Rôle des mécènes, par goût et pour le prestige
    • –> Artistes polyvalents, travaillant dans des ateliers avec des disciples et admirés, signant leurs œuvres et se représentant parfois eux-mêmes.
    • Diffusion à l’Europe depuis l’Italie (guerres d’Italie + voyages des artistes)

II. LA REFORME DIVISE L’EUROPE

–> (30 mn) Fiche de lecture : fichez les pages 148-149 du manuel d’histoire
Une méthode de fiche de lecture ICI.

CORRECTION :

  • Crises religieuses par souci de sauver son âme :
    • Vente des indulgences –> Délai plus court au purgatoire = Scandale
    • Messe en latin incompréhensible
    • Essor de la parole des humanistes
  • 1517, Martin Luther : 95 thèses dénonçant les abus de l’Eglise –> Diffusion par l’imprimerie –> Excommunication mais protection du Duc de Saxe –> Nouvelle religion :
    • Seule la foi sauve l’âme –> Pas d’indulgences, donations, pèlerinages
    • Tous les hommes sont pécheurs –> Pas de saints, pas de hiérarchie
    • Encourage la lecture directe de la Bible
  • 1531, Jean Calvin : plus radical (austérité, prédestination, interdiction des images) reprend Luther en France et en Suisse.
  • Angleterre : divorce Henry VIII/Catherine d’Aragon –> Anglicanisme
  • = Réforme protestante
  • –> Réaction de l’Eglise (= Contre-Réforme) :
    • Répression : Inquisition rétablie en 1542 + Jésuites
    • Concile de Trente (1545-63) –> Réaffirmation du dogme, séminaires de formation des prêtres, catéchisme, art baroque exaltant la foi
    • –> Guerres de Religion :
      • Contre huguenots calvinistes en France jusqu’à l’édit de tolérance de Nantes (1598)
      • Guerre de Trente Ans dans le Saint-Empire (1618-1648)

–> (30 mn) Croquis : complétez la légende de la carte suivante :
Méthode : copiez/collez l’image ci-dessous dans un diaporama type Impress/Powerpoint et complétez avec la fonction Insertion/Texte.

CORRECTION :

CONCLUSION :

Une Europe divisée, sur fond d’intolérance et de guerres de religion. Mais une modernisation intellectuelle et artistique féconde.

FIN de chapitre

TENSIONS, MUTATIONS ET CRISPATIONS DE LA SOCIETE FRANCAISE (XVIIe-XVIIIe siècles)

Introduction :
L’histoire est avant tout le fait des hommes vivant en société. A la fin des Temps modernes, la société française connaît des évolutions mais aussi un certain nombre de blocages qui présagent de grands bouleversements.

Problématique : Pourquoi la société française se dirige-t-elle vers de profondes mutations à la fin des Temps modernes ?

I. UNE FRANCE ENCORE ESSENTIELLEMENT RURALE

–> (1h) Fichez la page 258 du manuel

CORRECTION :

  • 1700 : 22 millions d’habitants, 85% de ruraux
  • Société d’ordres :
    • Clergé –> Salut
      • Haut clergé (nobles) : évêques, abbés
      • Bas clergé : prêtres, moines
    • Noblesse (droits seigneuriaux : corvées, banalités) –> Protection :
      • Haute noblesse : de sang, princière, de cour
      • Petite noblesse : d’épée ou de robe
    • Tiers état (97%, roturiers, non-nobles) –> Production
      • Laboureurs, tenanciers (fermiers, métayers), journaliers
      • Nombreux errants : marginaux, mendiants et vagabonds
    • Dans les colonies, l’économie de plantation recourt à la traite négrière et à l’esclavage
  • Haut clergé + noblesse –> Privilèges défendus par les Parlements (assemblées et tribunaux provinciaux) :
    • Honorifiques : épée, décapitation
    • Économiques : propriété des terres –> Loyers (cens –> fermages, métayages)
    • Fiscaux : impôts et taxes + exemptions
    • Judiciaires : tribunaux spécifiques

II. UNE SOCIÉTÉ ENTRE MUTATIONS ET CRISES

–> (1h) Étude de cas : répondez aux questions sur documents ci-dessous : CORRECTION :

1. Les Nu-pieds sont à l’origine des groupes d’ouvriers producteurs de sel (sauniers) du Cotentin soutenus par :
– L’aide d’une bonne partie de la population
– Le bas clergé
– La passivité de certains officiers royaux
– Et une petite noblesse (les hobereaux) très proche de la vie paysanne et en difficulté économique, à l’image de leur meneur Jean Nupieds. Leur mouvement s’étend progressivement de la Normandie jusqu’au Poitou.
2. Les Nu-pieds se révoltent violemment et de façon d’abord spontanée par le meurtre ou l’assassinat des agents fiscaux et la destruction. Leur « guerilla » dure plusieurs années. Ils réagissent à des conditions souvent misérables, de nombreuses disettes successives et une pression fiscale aggravée par de nouveaux impôts dûs aux dépenses de la Guerre de Trente Ans. Les statuts de la gabelle, très divers dans les provinces du royaume (Cf. doc. 4) constituent des inégalités, des privilèges pour certains (exemption de gabelle ou quart-bouillon) qui sont autant de motifs de jalousies, d’inquiétude et de tensions.
3. La réaction de l’Etat royal est autoritaire, militaire, à la mesure de la violence des insurgés et se solde par de nombreuses exécutions, parfois sommaires, souvent arbitraires ainsi que par des peines de galère, de bannissement y compris par contumace. Elle vise toutes les catégories de la société locale.
4. Cette révolte est populaire, frumentaire (alimentaire), fiscale et implique indistinctement des membres des trois ordres, paysans, ouvriers, hobereaux, bas clergé, jusqu’à des officiers royaux, face à L’État allié à la catégorie dominante de la haute noblesse protégés par l’armée.

–> (1h) Fichez les pages 264 et 270 du manuel

CORRECTION :

  • Mutations économiques :
    • Très lente amélioration des conditions de vie : moins de guerres et d’épidémies (après la dernière peste 1720), progrès de l’agronomie, routes, stockage du grain
    • Dynamisme économique urbain : commerce stimulé par l’économie coloniale de plantation et l’esclavage (Bordeaux, Nantes), banque, industrie –> Exode rural

      • Nouvelle classe : les bourgeois, d’office ou de marchandise –> Ascension sociale, anoblissement (charges, lettres, achats de seigneuries) de plus en plus difficile
      • Domestiques, artisans et commerçants
      • Nombreux mendiants, criminalisés –> Internements dans les hôpitaux généraux
    • Nouvelles idées :
      • Critiques / ordres religieux : jansénistes, jésuites expulsés en 1763
      • Philosophie des Lumières –> Questions sociales et économiques / arbitraire judiciaire, libertés, privilèges
      • –> Salons, cafés, clubs, presse, édition), chansons, placards libelles, caricature
    • –> Crises :
      • Famines (Ex. : 1709)
      • Budget de la monarchie croissant –> Impôts et taxes croissants : vingtième, impôt du revenu (5%) dont le clergé est dispensé et que beaucoup de nobles ne paient pas
      • –> Emeutes, révoltes le plus souvent fiscales ou frumentaires, de subsistance, ex. : Va Nu-pieds (1639), critique des privilèges et revendications égalitaires

–> (30 mn) Complétez le schéma à télécharger

CORRECTION :


–> (15 mn) Complétez le texte à trous sur Pronote

Conclusion :
Une société qui se confronte à des cadres trop rigides peut prendre la direction de transformations plus radicales… Ce sera le temps des révolutions…
C’est ce dont nous parlerons – je l’espère de vive voix – l’année prochaine!

FIN de chapitre et fin du programme d’histoire de seconde

ANALYSE DE DOCUMENT – Le modèle britannique et son influence (XVIIe-XVIIIe siècles)

Cf. : Leçon sur LE MODELE BRITANNIQUE ET SON INFLUENCE (XVIIe-XVIIIe siècles et fiche de méthode de l’ANALYSE DE DOCUMENT(S)

CONSIGNE : A partir des documents et de vos connaissances, montrez que ces auteurs, en prenant exemple sur l’Angleterre, critiquent implicitement le régime politique français.

Documents :

CORRECTION :

Les textes soumis à notre analyse sont deux brefs extraits tirés des Lettres philosophiques (1734) de Voltaire et de L’esprit des lois de Montesquieu (1748). Ces deux auteurs sont considérés comme faisant partie des chefs de file de la philosophie des Lumières, un mouvement intellectuel avant-gardiste européen qui donnera son nom au XVIIIe siècle. Ce siècle est d’ailleurs une période d’opposition entre la France et l’Angleterre, tant géopolitique que politique. Les deux puissances européennes incarnent en effet deux modèles diamétralement opposés.
Nous montrerons qu’en prenant résolument exemple sur l’Angleterre, ces auteurs formulent une critique acérée du système français.

L’Angleterre exerce une attraction sur les philosophes français. Les écrits de Thomas More (L’utopie) ou de John Locke ont connu une diffusion internationale et les événements du XVIIe siècle (régicide de Charles 1er et Glorious Revolution) ont eu un immense retentissement en Europe. Son développement économique rapide fait leur admiration. Voltaire a même séjourné plusieurs années à Londres.
Il insiste sur le rôle de la Chambre des Communes (document 1, ligne 3). Moins prestigieuse que celle des Lords qui forme avec elle le Parlement, elle a davantage de légitimité selon lui (doc. 1, l. 4), car ses représentants sont élus (au suffrage censitaire). Cela exprime le principe politique de la délégation et du parlementarisme (parlementer pour trouver un consensus par des décisions collégiales, généralement par le vote).
En effet, depuis la Glorieuse Révolution et le Bill of Rights (1689), sorte de constitution, les rois d’Angleterre voient leur pouvoir politique limité. Le Parlement détient en fait le pouvoir législatif et vote le budget de l’Etat (dont l’impôt (doc. 1, l. 4), les rois conservant néanmoins le pouvoir exécutif permettant d’appliquer les lois.
Selon nos philosophes, ce système permet l’adoption de lois justes car précises (doc. 2, l. 2 et 3), un impôt pour tous (principe d’égalité fiscale) mais réparti progressivement en fonction de la richesse (doc. 1, l. 5 à 7). Le système judiciaire qui fait appel à des jurés fait lui aussi l’admiration de Montesquieu (l. 4 à 6). Depuis l’Habeas Corpus de 1679, les sujets anglais bénéficient de la sûreté qui les protège contre les jugements arbitraires.
Un roi qui gouverne, des représentants qui légifèrent, des jugements indépendants : la monarchie constitutionnelle et parlementaire anglaise incarne le principe de la séparation des pouvoirs, cher à Montesquieu (L’esprit des lois).

Derrière cette description favorable de l’Angleterre, on devine une critique implicite de la France. Sans jamais la citer, on l’entrevoit derrière la référence aux « Etats despotiques » (doc. 2, l.1) et à l’absolutisme de la monarchie française, qui sert alors de modèle à de nombreux Etats européens, où les rois depuis le XVIe siècle ont conquis et accaparés la plus grande partie des pouvoirs, politique, judiciaire, militaire et économique.
AU XVIIIe siècle, ils ont définitivement domestiqué les grands seigneurs, réduits à faire la cour et dont le conseil féodal a perdu ses attributions au profit de conseils nommés par le souverain. Par l’administration, l’impôt et la guerre, les rois de France imposent leurs prérogatives au Royaume, mises en scène de façon grandiloquente à Versailles.
Le pouvoir des rois, «  de droit divin », sans partage, autorise le souverain à exercer lui-même la justice, de façon la plus « arbitraire » (doc.1, l. 7) grâce aux lettre de cachet qui lui permettent de faire incarcérer n’importe-qui sans motif précis, de rendre et de faire appliquer des jugements à discrétion. Ce système judiciaire injuste se reflète dans la plupart des tribunaux où les juges en dehors de tout cadre légal peuvent laisser libre cours à leurs interprétations personnelles.
Si les philosophes prennent la précaution de ne pas citer explicitement le Royaume de France, c’est précisément parce-que, la liberté d’expression n’y existant pas vraiment (au contraire de l’Angleterre depuis 1695…), toute attaque directe peut y conduire au cachot et à l’échafaud, sur simple lettre de cachet signée par le roi.

Nous avons donc vu comment l’Angleterre s’impose comme un modèle de bon gouvernement aux yeux des philosophes français du XVIIIe siècle, au travers de la délégation, du parlementarisme ou de la justice. La France absolutiste des Bourbons, « despotique » et « arbitraire » fait figure de repoussoir. En 1734, Voltaire publie ses Lettres anglaises popularisant un modèle anglais qui influencera profondément les revendications de la Révolution française (1789-1799).

LE MODELE BRITANNIQUE ET SON INFLUENCE (XVIIe-XVIIIe siècles)

Face au modèle français absolutiste triomphant sur le continent européen, l’Angleterre propose un système monarchique limité par la pratique parlementaire et par les progrès du libéralisme.
Mais avant tout, une petite mise-au-point cartographique avec des couleurs atroces :

Problématique : Pourquoi l’Angleterre devient-elle un modèle politique en Europe aux XVIIe-XVIIIe siècles ?

 I. L’INVENTION DE LA MONARCHIE PARLEMENTAIRE

–> Etude de cas – Répondre aux questions sur documents ci-joints :

En complément : pages 200-201 du manuel d’histoire

–> Fichez la page 204 du manuel d’histoire – Fiche METHODE
En complément : pages 192-203 du manuel d’histoire

CORRECTION du texte à trous (Pronote) : Depuis 1215, le pouvoir des rois d’Angleterre est limité par une charte (Magna Carta) octroyée à leurs seigneurs qui prévoit la séparation des pouvoirs où le Parlement (Chambre des Lords + Chambre des Communes) vote les impôts et les projets de loi. La monarchie évolue vers un régime libéral, qui garantit les libertés. La philosophie y connaît un essor remarquable avec Thomas More (L’Utopie) et John Locke (Les deux traités du gouvernement civil) par exemple.

Charles Ier Stuart (1625-1649) aspirant à l’absolutisme provoque une guerre civile. Défait, jugé et décapité (régicide), lui succède une république rapidement confisquée par Oliver Cromwell qui exerce une dictature militaire jusqu’à son renversement (1658). Lui succèdent Charles II puis Jacques II, renversé lui aussi, lors de la Glorieuse Révolution (1689). Guillaume d’Orange, prince étranger est appelé à régner à condition de respecter les limites de la monarchie :

  • L’Habeas Corpus Act de 1679 qui garantit la sûreté des sujets, l’Etat de droit pour tous et la fin de l’arbitraire
  • Le Bill of Rights de 1689, sorte de constitution qui garantit les droits et libertés (contrat social)
  • Le Parlement exerce la réalité du pouvoir : le roi nomme 1er ministre le chef du parti majoritaire aux Communes (MAIS le suffrage est censitaire (en fonction de la richesse) et les riches lords anglicans restent très majoritaires)

Loin d’être une démocratie, la monarchie anglaise propose néanmoins un autre modèle politique où le pouvoir royal est tempéré par des lois votées par un parlement élu.

II. UN NOUVEAU MODELE ECONOMIQUE ET SOCIAL

L’Angleterre connaît alors un dynamisme démographique urbain et économique remarquable. Londres est déjà une des plus grandes métropoles européennes avec 500000 habitants. Une bourgeoisie de commerçants, de négociants, d’armateurs et de financiers s’enrichit grâce au commerce atlantique et indien. Les activités intellectuelles facilitées par la liberté de la presse (1695) génèrent un mouvement appelé Enlightenment qui se diffuse dans les coffee-houses, la Royal Society (présence de Isaac Newton) qui influence les philosophes du continent : Voltaire, très impressionné par la monarchie parlementaire, publie ses Lettres anglaises en 1734.

III. LA NAISSANCE DES ETATS-UNIS D’AMERIQUE

Suite à la terrible guerre de Sept Ans, L’Angleterre a besoin de renflouer son budget et impose de nouveaux impôts à ses treize colonies d’Amérique du Nord, qui disposent d’un statut d’autonomie (self-government). Les colons réagissent violemment en 1770 en s’opposant au déchargement de livraisons anglaises dans le port de Boston (Boston Tea Party) et instituent une assemblée, le Congrès qui proclame la Déclaration d’indépendance, inspirée du modèle libéral anglais en 1776.

–> Etude de cas – Répondre aux questions sur document ci-joints :

CORRECTION des questions sur document : Une longue guerre à la fois civile et internationale (intervention française) débouche sur la création des Etats-Unis d’Amérique en 1787, une république obtenue par l’insurrection et fondée par des représentants élus (le Congrès) sur la souveraineté nationale, le fédéralisme (forte autonomie des différents Etats), la séparation des pouvoirs, l’égalité en droit, le suffrage et pour la première fois, des droits de l’homme (bonheur, sûreté mais aussi insurrection !). Ces droits excluent cependant et pour longtemps les femmes, les Amérindiens et les esclaves.

La guerre d’indépendance :

Conclusion :
Des insurrections et le régicide dans le cas anglais, ont mené au parlementarisme, sous forme de monarchie parlementaire en Angleterre, de république aux Etats-Unis, mais aussi encouragé la philosophie de Lumières et les droits de l’homme.
FIN du chapitre

L’AFFIRMATION DE L’ETAT DANS LE ROYAUME DE FRANCE (XVIe-XVIIIe siècles)

Aux XVIe-XVIIIe siècles, la France est dirigée par une monarchie fondée sur le droit divin (baptême de Clovis) et l’hérédité dynastique avec primogéniture mâle. Le roi est le souverain mais des lois fondamentales encadrent son pouvoir. Son adage est : « Une foi, une loi, un roi. »

Problématique : Comment l’Etat absolu s’affirme-t-il en France aux XVIe et XVIIe siècles?

I. L’AFFIRMATION DE L’ETAT MODERNE (1515-1660)

–> Etude de cas : 1539 – L’ordonnance de Villers-Cotterêts (Cf. document et questions ci-joints). Répondre par écrit aux questions sur le document fourni en classe :
–> Consultez votre manuel d’histoire pages 156-171 et fichez la page 172 – Fiche METHODE

CORRECTION :

De François Ier (1515-1547) à Louis XIV (1638-1715), les rois de France développent l’administration du royaume :

  • En 1539, l’ordonnance de Villers-Cotterêts instaure les registres paroissiaux (ancêtre de l’état civil) pour mieux contrôler la population, et le français comme langue unique des actes officiels pour unifier le royaume.
  • Un conseil des affaires et des conseils spécialisés remplacent le conseil féodal des seigneurs, qui perdent leur influence.
  • Un chancelier préside le conseil des affaires en l’absence du roi, entouré des ministres, du garde des sceaux, de notaires et de secrétaires de plus en plus nombreux.
  • Un contrôleur général des finances contrôle les levées d’impôts par les fermiers généraux puis les intendants qui alimentent le Trésor.
  • Les rois cultivent l’image du « beau prince », joue du prestige des artistes (Leonard de Vinci à lac cour de François Ier) et sont itinérants pour aller au-devant de leur peuple.
  • En 1516, un concordat avec le pape donne au roi l’autorité sur les ecclésiastiques : ce système est appelé gallicanisme.
  • Le domaine royal s’étend à tout le royaume et les rois montrent une volonté d’expansion (Guerre d’Italie, exploration du Canada, colonisation des Antilles).

L’administration en une langue unique, les efforts économiques et militaires renforcent le pouvoir royal. Mais les rois rencontrent de nombreuses résistances : protestants et nobles de la Ligue catholique durant les Guerres de religion, états généraux provinciaux ou encore nobles, Parlement de Paris et Parisiens durant la Fronde (1648-1653).

II. L’ETAT ABSOLUTISTE SOUS LOUIS XIV…

–> Etude de cas : 1682 – Installation de Louis XIV à Versailles (Cf. document et questions ci-joints). Répondre par écrit aux questions sur le document fourni en classe :
–> Fichez la page 178 du manuel d’histoire – Fiche METHODE

CORRECTION :

Le long règne de Louis XIV (1638-1715) permet l’affirmation d’un pouvoir royal absolu. Des intendants sont délégués dans les généralités pour se charger des tâches de police, de justice, des finances : un nouvel impôt individuel pour tous (par tête), la capitation sert à financer :

  • (CORRECTION des questions sur document 🙂 La mise en scène du pouvoir royal au château de Versailles où le roi et sa famille occupent une position très centrale, entourée de l’administration, entre une nature domestiquée chargée de références mythologiques antiques (le parc) et un royaume vers lequel rayonne le pouvoir royal émanant de cet immense édifice orienté selon la course du Soleil et véritable centre culturel (architecture classique, mécénat royal (Racine, Molière, Lully), académies).
    Depuis son « château », la monarchie se protège de l’agitation d’un peuple parisien prompt à l’insurrection, mis à distance, et met en place les moyens de contrôler une noblesse par le passé frondeuse (contestataire), attirée par les aides financières du roi, de nombreuses distractions et soumise à l’étiquette (règles de vie de la cour).
  • La force militaire grâce à une économie de guerre, une marine royale renouvelée, des conquêtes au Nord-Est, protégées par des citadelles fortifiées par Vauban
  • La puissance économique grâce à Colbert, contrôleur général des finances, promoteur du mercantilisme selon lequel l’Etat doit protéger l’économie : construction de manufactures royales, de ports (Sète) et de canaux, protectionnisme douanier (taxes élevées à l’importation), politique coloniale avec la création des Compagnies des Indes et du Levant

III. … ET LES CONTESTATIONS QU’IL SUSCITE

–> Fichez la page 182 du manuel d’histoire – Fiche METHODE

Mais le pouvoir absolu du roi se heurte à de nombreuses contestations au XVIIIe siècle :

  • Les Parlements, cours de justice et d’enregistrement des décrets royaux, jaloux de leurs droits historiques, peuvent émettre des remontrances
  • Les persécutions des protestants (dragonnades) et la révocation de l’édit de Nantes en 1685 provoquent des violences (révolte des camisards dans les Cévennes) et des exils.
  • Les crises économiques récurrentes à partir de 1690 entraînent de nombreuses révoltes frumentaires (alimentaires).
  • Enfin, la philosophie des Lumières qui s’impose comme un mouvement intellectuel majeur fait la promotion de la séparation des pouvoirs (Montesquieu), du parlementarisme et des libertés (Voltaire), de l’égalité en droit (Rousseau) ou du libéralisme économique (physiocrates).

FIN du chapitre