Ma fille, mon enfant

Ma fille, mon enfant est une bande dessinée de David Ratte parue le 29 janvier 2020. Cette œuvre très touchante, narre l’histoire d’une famille (française provinciale), plus particulièrement de la relation, déjà fragile, d’une adolescente avec sa mère, qui va se dégrader lorsque celle-ci apprend que sa fille est tombée amoureuse… d’un jeune homme arabe.

L’histoire débute ainsi: Chloé, une lycéenne en classe de terminale, annonce à sa mère Catherine qu’elle a un petit ami. Cette nouvelle, qui devrait réjouir celle-ci, au contraire ne l’enchante pas du tout. Le jeune garçon se nomme Abdelaziz et il est d’origine maghrébine , ce qu’elle n’accepte pas, puisque même si elle le nie, Catherine est raciste. A partir de cet instant et tout au long de l’ouvrage, cette dernière va s’opposer à cette relation et va jusqu’à tenter de séparer les jeunes amoureux. Les liens entre Chloé et sa mère ne vont alors cesser de se dégrader et lorsqu’un drame bouleverse le cours de l’histoire, leur relation en ressort complètement brisée, et le peu de communication qui demeurait, rompue…

Cette bande dessinée raconte le quotidien, la « vraie vie » d’une famille contemporaine, une histoire simple avec un scénario plutôt classique mais qui nous pousse à nous questionner sur des sujets très actuels tels que le manque de tolérance d’une France ,qui, marquée par les attentats, est parfois encore profondément raciste et islamophobe. Les planches, au style plutôt réaliste, se succèdent avec fluidité. Tous les personnages sont très attachants, même Catherine qui, malgré son racisme non assumé, son manque de compréhension et des paroles blessantes ,reste avant tout une mère dépassée par la situation, et qui, maladroitement, tente de recoller les morceaux. Cette bande dessinée est pleine de tendresse et l’auteur y apporte avec subtilité quelques touches d’humour qui allège le côté dramatique de l’histoire.

Pour ma part, cette nouveauté littéraire m’a beaucoup plu. Après l’avoir lu d’une traite, sous le charme du trait sobre et simple du dessinateur, je me suis beaucoup questionnée… En effet, étant du même âge que Chloé, je me suis mise à sa place, et me suis interrogée sur la façon dont auraient réagi mes parents dans la même situation. C’est pourquoi je pense que cette bande dessinée-que vous pouvez d’ailleurs emprunter à la médiathèque de Questembert- pourrait être lue tant par des adolescents que par leur parent, et pourquoi pas mener à des discussions enrichissantes et, à mon avis, importantes de nos jours.

Quellard Lucie

 

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