L’agrotourisme vu par un écrivain

Dans le livre Petites Natures Mortes d’Yves Pagès, nous pouvons lire plusieurs petites nouvelles. Parmi celles-ci, une m’a particulièrement accroché juste par son titre  la « Chaines alimentaires ». En effet, juste en lisant ces deux mots, nous nous attendons à ce que ce soit le fil de la chaîne alimentaire animale avec la loi du plus fort. En avançant petit à petit dans la nouvelle,on s’aperçoit que non.
En effet, l’écrivain nous surprend en décrivant un nouveau mode de vacances; l’agrotourisme. Pour cela, il prend une personne du nom d’Alice, une urbaine s’en allant dans la campagne pour l’été, en espérant voir des coqs, des poules, des oies en liberté dans la cour, des vaches ou des cochons dans la ferme. Arrivée à la ferme, elle est dégoûtée en voyant la ferme vide. Du coup, elle est amenée dans une autre ferme beaucoup plus grande. A peine rentrée, elle est effrayée par le nombre de poussins dans un si petit espace. Revenue chez elle, Alice reprend sa vie normale de caissière en essayant d’oublier ce qu’elle avait pu apercevoir.
Cette nouvelle est plaisante à lire car elle est écrite comme un reportage qui efface les clichés de la campagne avec ce « coq gaulois régnant sur un aréopage de poules » mais l’écrivain la décrit avec sa propre pensée, les exploitants sont pour lui des « machistes, gloutons, feignants ». Mais aussi, il critique l’industrialisation de l’agriculture « 28 000 poussins » et leur ignorance envers les animaux « ils tolèrent 7% de pertes ».Enfin, ce qui est frappant c’est comme la société a changé en quelques années car Alice se « sentira presque soulagée de s’en être sortie vivante ».

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