Le texte que j’ai choisi est Poste Restante , d’Yves Pagès . C’est l’histoire d’Eric, un jeune professeur malade du sida qui ne veut pas culpabiliser , il estime qu’il doit vivre encore , profiter pleinement du moment présent . Il échappe à la solution administrative qu’on lui propose et choisi ce qui lui plait de vivre.
Ce qui m’a plu dans ce texte, c’est le fait que l’auteur arrive à transmettre au lecteur son empathie et sa compassion pour ce jeune enseignant injustement frappé par la vie , ce pseudo héros ordinaire atteint probablement du sida » trithérapie » et aventure homosexuelle » amouraché d’un comédien Andalou » « Aux Antilles ».
Deuxième intérêt à mes yeux , c’est le fait que ce jeune professeur malade devient un réel personnage littéraire par le fait de son décalage manifeste avec les autres enseignants rendus malades par l’usure du métier , probablement dépressifs , alors que lui ne semble pas atteint sur le plan psychologique . Ne culpabilisant pas d’être indemnisé du fait de sa maladie, il détonne dans le concert de professeurs examinés par la médecine du travail « Tous ont été à rude école » » il se sent à part ».
Enfin, troisième élément qui m’a paru très intéressant c’est la chute que nous propose l’auteur . Elle est liée à l’opposition ,entre Eric et ses « collègues » . Eux sont rebutés voire indignés de devoir corriger à distance des copies d’élèves en difficulté « Tous exultent à l’idée de biffer, souligner, s’indigner dans la marge des copies fautives … » , tout en étant excités par ce travaille de correcteur » ils n’ont qu’une hâte: rentrer vieillir chez eux pour mieux traiter les tares infantiles à l’encre rouge… » . Et lui qui visiblement à tout fait pour échapper à ce qui lui parait être une folie et qui plutôt que de devoir rougir les copies de jeunes Tziganes , prend le contre pied et fini par parmi eux chez des gitans d’Andalousie » hébergé par le cadet d’une famille de gitan « .