l’originalité d’un roman

 

« Qui touche à mon corps je le tue »,un roman écrit par Valentine Goby, un livre que j’ai beaucoup aimé lire.
Tout d’abord, un livre concernant l’avortement, mais surtout la condition féminine à l’époque des années 40, un sujet pour lequel je me sens concernée, en tant que femme. C’est un thème qui me fait réfléchir, et qui peut ouvrir des débats, j’ai beaucoup aimé que ce livre, nous en parle.
Ensuite, j’ai été surprise par l’originalité d’introduire trois histoires dans un seul livre, mais j’ai beaucoup apprécié cette idée, de faire un lien entre la femme qui a avorté, Lucie L., l’avorteuse, Marie G. et Henri D., l’exécuteur. Surtout dans un passage du livre, avec des enfants qui sortent de l’école : « Les enfants courent, en bas, dans la rue, ils sortent de l’école avec des bruits d’oiseaux, de billes sous les fenêtres de Lucie L. endormie. Ils traversent le sommeil, léger à cette heure, de Marie G. […]. Henri D. a laissé son journal sur la table du séjour, et regarde debout contre la vitre, les enfants s’éparpiller sur le trottoir. ».
J’ai aussi apprécié le fait que dans chacune de ces trois histoires, l’auteur nous introduisait dans le passé, surtout l’enfance, des personnages : « C’est une partie de cache-cache dans l’entrepôt déserté par le père en voyage, par le comptable et par les ouvriers […] ».
Enfin, ce qui m’a séduit c’était cette façon d’écrire, de formuler les mots, d’une façon qui nous permettait de ressentir le sentiment éprouvé par le personnage, notamment en faisant des phrases courtes ou en faisant des phrases seulement avec un verbe : « Lui seul. L’homme que j’attends existe, il le faut ou je meurs, […] Je veux jouir ensemble. Jouir. Jouir. Vivre. Aimer. A en pleurer. »

Léa Vandevoorde-Villeneuve

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *