Trois destins qui se rencontrent

Bouleversée.
Voilà comment je me sens lorsque je tourne la dernière page de « 
Qui touche à mon corps je le tue » de Valentine Goby. J’ai trouvé ce livre si bien écrit qu’il en est poétique, l’immense souffrance des personnages est extrêmement bien transmise , ce qui fait de ce roman un livre très dur.  L’auteur nous plonge dans le passé de Lucie L., Marie G. et Henri D. trois personnages aux vies et aux destins tragiques.  J’ai beaucoup apprécié le principe de ce livre, celui de nous immiscer dans l’enfance, la vie et les pensées des trois personnages. J’ai été touchée par des moments tendres comme l’extrait suivant de l’enfance de Lucie L. : « La lirette, c’est mon plaisir, nos doigts se touchent, à ma mère et à moi, quand elle lance la canette et que je glisse la laine ; c’est à une demi-seconde près, entre son geste et le mien, nous sommes d’une redoutable précision, je suis la troisième main de ma mère. »  

Certains passages m’ont paru à la limite du supportable, tant l’horreur était forte :  » Elle est restée des heures les jambes ouvertes avec un enfant mort de six mois pas encore sortit de son ventre, seul un pied dépassait, un pied violet minuscule auquel on avait attaché un poids pour le faire descendre.  »  » Il ne lève pas les yeux, c’est trop difficile ces moments-là, ceux d’après la marque laissée sur le mur, le moment où les femmes savent qu’elles vont mourir. «  Quelques passages m’ont semblé un peu trop descriptifs et il m’a été un peu plus difficile de rentrer dedans. Mais cela ne change rien au fait que j’ai passé un bon moment à lire ce roman, un moment qui m’a fait réfléchir, où je me suis posée des questions, et où l’émotion était à son comble.

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