Les enfants courent, en bas, dans la rue…

« Les enfants courent, en bas, dans la rue, ils sortent de l’école avec des bruits d’oiseaux, de billes sous les fenêtres de Lucie L. endormie. »

Cette phrase est poétique, que peut-elle vouloir dire ?
Lucie L. n’a pas dormi de la nuit, elle attend les effets de son avortement, couchée dans son lit, au petit matin elle s’endort.
Une nuit longue, douloureuse, un bruit d’oiseau qui la berce… pendant la nuit Lucie L. repense à son passé, à sa chair, la douleur qu’elle ressent. Le matin, les enfants « sortent de l’école », les bruits d’oiseaux sont associés aux cris de joie que les enfants ont quand ils reprennent leur occupation préférée.
Les enfants jouent aux billes en sortant de l’école, en bas de la rue de Lucie L., le bruit des billes l’endort, ce qui peut être lui fait rappeler son enfance. « endormie »
Valentine Goby par cette phrase veut nous montrer que dehors en bas dans la rue de Lucie L. le temps continue et personne ne se souci du corps de Lucie L., tant mieux c’est le sien. Mais elle ne sait pas si elle a avorté son enfant ou sa mère, la douleur de la cicatrice est toujours là. « Je me suis demandé de qui, j’avais avorté réellement, de ma mère ou de l’enfant. »p56
Kelly Loyer

 

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