PJRL : les projections se poursuivent et les avis se façonnent

DÉCOUVREZ LE POINT DE VUE DE CLAIRE MASSOT  TL

« Ceci n’est pas une palme. » Voilà la subtile inscription qui réside sur les affiches de The Square. Ces cinq petits mots résument si bien ce film… The Square

c’est la Palme d’Or qu’on ne soupçonnait pas. Controversé à Cannes, c’est pour l’audace du réalisateur Ruben Östlund que le film a été finalement récompensé. Ceci n’est effectivement pas une palme, c’est plus grand, c’est à la fois visionnaire et profondément ancré dans le présent, c’est hors norme. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, The Square ne rentre pas dans le « carré ». 

 

            The Square, c’est la vie d’un conservateur de musée d’art contemporain qui doit gérer la communication de sa nouvelle exposition, The Square, sur le thème de la confiance en l’autre et avec le mot d’ordre : « Le carré est un sanctuaire de confiance et de bienveillance. En son sein, nous avons tous les mêmes droits et les mêmes devoirs. » Par la remise en question du protagoniste sur ses aspirations, sa vie d’homme, de père, le spectateur se questionne à son tour sur sa propre vie.

 

 

            The Square, c’est avant-tout une satire de l’Art. « If you place an object in a museum… If we took your bag, and placed it here, will that make it art ? ». Le réalisateur se moque de tout ce qui fait « l’art moderne ». Des tas de gravats peuvent-ils être considérés comme artistiques ? Un carré dans le sol ? Une phrase sur un mur ? Des chaises empilées ? Il veut montrer l’absurdité dans laquelle tombe parfois l’art, et pour cela il se lance dans une caricature très parlante.

 

            Aussi, c’est un film qui nous fait réfléchir sur notre condition, nos comportements en société. Pour que celui-ci ait en quelque sorte une fonction de « catharsis », le réalisateur pose un personnage dans un environnement précis et le laisse évoluer afin de l’observer. Il laisse une grande place à son spectateur grâce aux thèmes qu’il traite, lui accorde de l’importance : alors que nous sommes assis face à un écran, un carré, on est interne à l’histoire, tel un figurant. En effet, cette ignorance de l’autre, ce non-altruisme, on en est coupable chaque jour. Chaque matin, on fait le choix d’ignorer les autres. Avec The Square, on se remet en cause, on « repense » nos actes. The Square dénonce. C’est pour cela qu’il déçoit certains. L’Homme n’est pas « admirable » dans ce film : j’en ai pour preuve une scène mémorable et perturbante, celle dans laquelle une cinquantaine d’individus inactifs laissent une agression sexuelle se produire. Alors que la situation paraît surréaliste, on se rend compte que la même chose s’est produit sur un plateau télé en France, il y a moins de dix ans. Ce sont ces dénonciations, ces accusations qui me font aimer ce film. Le réalisateur s’engage et défend des causes très actuelles.

 

            Ruben Östlund s’autorise à traiter avec ironie et légèreté ces sujets, en mettant en scène son personnage dans des situations plus loufoque

 

s les unes que les autres, en coupant la dynamique d’une scène avec l’arrivée d’un élément qui semble hors-sujet et qui laisse le spectateur perplexe. Le ton du film est très ambivalent, on rit, on a peur, on a pitié, on rit encore, on s’apprête à pleurer… Ce film effleure les émotions. On ne les vit pas toutes à la même intensité. Le rythme est différent de tout ce que j’ai vu jusqu’alors au cinéma, les scènes se prolongent parfois jusqu’à un sentiment de gêne, de lassitude qui est vite rattrapé par la scène suivante. Ruben Östlund s’applique à trouver la limite du spectateur, en poussant à bout les scènes et les actions, en épuisant son sujet pour finalement rebondir de façon inattendue. Je trouve ce moyen d’établir une proximité avec le spectateur brillant.

            Les gros plans, souvent utilisés, servent encore le film, offrant un rythme soutenu et focalisant notre attention là où elle doit être. De subtils clins d’œil à la forme du carré jalonnent le film et ont généralement un effet oppressant sur nous, spectateurs : le cadre dans l’entrée de l’appartement ou encore les cages d’escaliers vues du dessus particulièrement prisées puisque des plans récurrents des escaliers font surface à différents moments.

            Enfin, que serait ce film sans ces acteurs ? Beaucoup de personnages se croisent dans l’histoire, et gravitent autour de Christian. Le film possède un casting impressionnant : Claes Bang, Elisabeth Moss, et Dominic West mais j’ai été particulièrement marquée par la prestation que donne le jeune Elijandro Edouard, qui joue une victime « collatérale » des actions de Christian, et qui possède un rôle central dans la prise de conscience de ce dernier. Autre performance à saluer, celle de Terry Notary, « l’homme singe » qui livre une scène dure et préoccupante lors d’un gala.

            The Square fait partie désormais des films indispensables à voir pour la riche réflexion qu’il suscite autour des préjugés, de la négligence et de l’altruisme.

 

 

 

Voyage en train

Quand les Premières ES2 se font poètes : moment d’inspiration

 

« Un départ sans retour »par Cécile Vatelier

Regardant par la fenêtre
Mes pensées s’égarent
Aurais-je dû ne pas y aller,

Peut être …..
Faut-il réellement voir pour croire?

Ainsi divague mon esprit
Mes yeux suivent ce paysage trop connu
Est-ce réellement fini ?
Tu auras été la meilleure que je n’ai jamais connue

Alors bercée par le rythme de la route
Je m’en vais loin
Car peu importe le doute
Désir de partir, partir sans témoin

C’est seule que je pars cette fois
Car loin des yeux, loin du cœur
Je pars sans compter les mois,
Je partirai jusqu’à ce que j’en meurs

 

 

« C’est beau un voyage la nuit » Par Lola Plessis

 

La nuit se voile, sur la ville.
Ces arbres, qui perdent leurs feuillages, 
Et mystérieuses ombres dociles. 

Ô sombre et dure nuit, 
Réveille mon ennui. 
Le cri de la locomotive, 
Laisse la scène inexpressive. 

A un moment, je songe , 
A fermer les yeux ,
Sur ces raides mensonges , 
Cruels  et pesteux. 

Alors, je pars vers de nouvelles terres, 
Découvrir profonds océans et mers, 
Et ne surtout pas revenir en arrière.

 

 

 

« Un train d’amour » par Lahbib Asma

Entre deux voies, je suis le quai,
Pas de retour à mon aller.
Infini voyage d’amour,
C’est prévu depuis toujours.

J’ai mon ticket pour voyager,
Mon cœur est prêt à s’évader.
J’en suis sur,  tu es le bon train
Qui me mène au bon chemin.

Petit wagon que tu es mignon,
Mais j’ai peur de l’abandon.
Emmène-moi sur tes rails
Pour célébrer nos fiançailles.

 

 

 « Un ticket pour le déterminisme » par Kévin le Fortier

Cris ces bêtes humaines, sous ces appentis de verres,
Tel le grand Zola, je décris cet univers,
De par tous ces cheminots, vient ce côté réaliste,
Sociologie oblige, ce bon vieux déterminisme,

Cette société d’industrialisation ,
Peinte par cet homme, n’ayant pas bonne vision,
N’a qu’un unique but, celui de prospérer,
Tout en oubliant, cette notion d’humanité

Heureusement, cet homme chevauchant pégase,
D’une plume orientale, nous amène l’exotisme,
Et de ces paroles, remplie d’onirisme ,

Telle une anthologie, je me mets à rassembler,
Pour enfin différencier, tous ces mots clés ,
Pour enfin montrer, quel est le prix à payer

 

« Le voyage impossible » par Antoine Charles

Te regarder sur le quai du départ
Monter dans la locomotive
Garder ton voyage en tête comme un leitmotiv
Penser qu’il ne sera jamais trop tard

Te sourire derrière la fenêtre
Penser à nos derniers moments
Se délecter de ces longs instants
Penser que demain je te retrouverai peut-être

M’asseoir négligemment sur la banquette
Regarder mes voisins  futurs compagnons de voyage
Observer leurs comportements et leur visages

Entendre la voix enregistrée de notre destination
Me dire que surtout rien ne presse
Se laisser aller à l’allégresse même si tout m’oppresse

Préférer penser à autre chose
Espérer avec envie un ennui mécanique
Guetter avec désespoir les romans à l’eau de rose
Que lisent les voyageurs mélancoliques

Me camoufler derrière un journal
Respirer l’air conditionné de l’habitacle
Plaquer mon nez derrière la fenêtre
Imaginer mon retour pour atténuer la débâcle

Sentir les prémices du roulis du moteur
Penser que je pourrai dévaler les couloirs
Entendre mon coeur battre à cent à l’heure

Rêver au bruit de tes pas dans l’allée
Penser à nos souvenirs envolés
Penser à ton visage désabusé

Les astronautes ne vont plus sur la Lune
Les cosmonautes ne font plus la une
Les fusées sont dans des musées
Mais les trains eux continuent de rouler !

L’espoir de voir ce train à l’arrêt s’amenuise
Je transpire goutte à goutte dans ma chemise
Les portières une à une se referment
Je suis perdu au milieu de ce dilemme

Tenter le tout pour le tout
Profiter d’un courant d’air pour sauter dans le vide
En finir avec ce long voyage stupide
Te retrouver enfin et en venir à bout

Le train démarre et tout repart
Moi je m’éveille et tu es enfin là
Je suis sûr que désormais c’est bien toi
Débarqué du bout du quai, le jour se lève, c’est la fin du voyage

« Enchantement » par Agathe Chandelier-Laurent

Je voyageais, dans un train imaginaire 
Où de jolies fées m’ont regardée d’un drôle d’air
J’avais sûrement l’air d’être contrariée 
Elles m’ont gentiment, dans un rêve plongé :

Des milliers de senteurs embaumaient le jardin
Des roses enchantées continuaient leur chemin 
Elles grimpaient autour des arbres maléfiques. 
Entonnaient cette douce mélodie magnifique,

Dessinez de jolis oiseaux colorés 
Qui virevoltaient comme des fées émerveillées. 
Nous rentrerons l’esprit rempli de souvenirs 

Avons-nous envie de nous réveiller ici ?
Avons-nous envie de retrouver notre vie ?
Alors continuons à nous adoucir.

 

« Vers un nouveau monde » par Cassandre Hureau

Je regarde l’horizon,
Avec une fine hésitation,
A travers la fumée du charbon,
Je me dis apercevoir une maison !

Ce voyage vers un monde nouveau,
Là où tout me paraît beau,
Plus je m’approche, plus le voyage
Devient un véritable paysage.

Dans mes rêves, elle me semblait floue,
Maintenant, la ville m’apparaît moins abstraite,
Elle me fait penser à toutes ces fêtes,
Où l’on s’amuse comme des fous.

Le train file à grande vitesse,
Vers ce lieu de grande finesse.

Tout le monde s’étonne,
De rencontrer de formidables personnes.

Prix des Ados, C’est reparti !

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                                                                     Les Secondes 2 l’ont bien compris 

En se lançant dans l’aventure du

Prix littéraire des Ados de Deauville

 

Il est l’heure de tester de votre lecture : à vous de jouer !Suivez le lien…

 

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