Salon du Livre 2018

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vendredi 16 mars, les TL et les élèves du Club Lecture se sont rendus au Salon du Livre, Porte de Versailles, afin de découvrir l’univers, économiquement et culturellement diversifié, du livre.

Profitant de ce déplacement, les TL sont allés visiter l’Expo « Crevez l’écran » à la Cité des Sciences pour mieux comprendre et découvrir les secrets de fabrication des trucages. Coeurs sensibles s’abstenir  !

Pour les élèves du club lecture, au programme : rencontre avec les maisons d’édition, visite de l’exposition du mouvement de libération des femmes … 

Arrivés Porte de Versailles, Olivier Laurent leur avait donné rendez-vous pour les initier au journalisme, en leur permettant de monter de créer leur propre capsule radiophonique sur le plateau de « France Info ». On écoute Lia Alamichel, Thomas Auzou, Emma Sanson, Alix Mielle, Maya Gun, Claire Massot, Zélie David et  Benjamin est à la technique ….Une prestation très réussie.

Club lecture

Après la découverte d’ouvrages comme Réparer les vivants, Marius ou Le Fantôme de l’opéra,

les élèves volontaires de l’atelier lecture se lancent dans la rédaction d’essais.

Ces derniers paraîtront régulièrement. Je vous en présente un!

Inconnu côtoyé

On pense qu’elle vient en dernier, cela fait partie de la « logique » dictée. Mais pouvez-vous affirmer, ne serait-ce qu’un seul instant, que, dès votre venu au monde, vous avez vécu ? Nous sommes en vérité mort avant même d’avoir pu commencer à vivre. Mais nous favorisons le terme « exister », ce petit verbe qui matérialise notre présence sans vraiment lui donner véritablement de sens, nous préférons suivre la vague d’idées qui va dans la même direction et peu importe si c’est la mauvaise. Tout le monde y va. Pourquoi pas nous ? Puis vient le retour à la réalité, l’événement qui nous fait comprendre qu’il ne nous reste que très peu de temps. Raphaëlle Giordano a raison, notre deuxième vie commence quand on comprend qu’on en a qu’une. Voilà pourquoi j’ai choisi ce thème sur ce sombre personnage tant craint, appréhendé mais tant célèbre : pour rompre avec ma première vie et rencontrer la deuxième.

Pourquoi voulons-nous donner une forme, un visage, un corps à quelque chose qui n’en a pas ? N’est-ce pas ridicule ? Tellement d’images sont collées et distribuées à des abstractions que nous finissons par les confondre, à ne pas pouvoir les distinguer. Mais y a-t-il réelle différence entre elles ? Y a-t-il réelle différence entre Izanami, déesse de la création et de la mort au Japon, et Mictlantecuhtli, dieu de la mort chez les Atzèques ? Peu importe le nombre d’apparence que nous lui donnons, sa présence n’en reste pas moins oppressante. Avec son costume de Yama, juge des morts des Hindouistes, ou ses vêtements de Anubis, l’accompagnateur des morts et le protecteur des tombes en Égypte, elle rode quelque part et nous observe en permanence. Elle s’amuse avec nous, joue avec nos sentiments en s’en prenant aux êtres aimés, de tel sorte que cela nous rende impuissant, faible, avec pour seul fonction d’être spectateur. Une fois le drame passé, elle prend le temps de nous laisser reprendre goût à la vie, et une fois cela fait cela recommence avec une nouvelle victime.

Pour garder l’anonymat, elle possède de nombreux prénoms. Le premier, au coin de cette pièce, se trouve la dépression. Elle vous isole du reste de l’humanité en vous répétant d’ignobles choses à votre sujet que vous finissez par croire.

Là-bas, juste à côté du radiateur se trouve l’anorexie. Maigre et diabolique, fourbe et destructrice, elle est faite uniquement d’os en vous dictant quoi manger.

A sa droite se trouve la boulimie. Elle mange sans arrêt en vous faisant sentir tellement mal et affreuse dans votre corps.

Près de la fenêtre se trouve l’anxiété. Seule et effrayée, elle préférera se tourner vers les drogues pour terminer sa douleur. Soit pour un petit moment ou pour toujours.

A gauche de la porte se trouve l’automutilation. Sans cesse à vous murmurer que tout va bien aller si vous coupez plus profond. Elle vous réconforte jusqu’à temps que la douleur vous abandonne à son tours.

Puis, au milieu de tout cela, vous vous trouvez. Le seul vrai humain. Encerclé par tous les démons, vos démons qu’elle représente. De toutes ces facettes de la Mort qui font tous leurs possible pour vous amener à elle.

Et si, malgré tout cela, vous choisissez de suivre ce sombre personnage, qu’ils aiment appeler Suicide. Sachez, qu’au début, ils essaieront de vous garder et de vous retenir auprès d’eux. Ils vous donneront des ordres que vous ne voudrez pas suivre : « Ignorer Mort » ; « Passer à côté de Suicide sans relever sa présence ». Mais, petit à petit, ils vous laisseront maladroitement, disent-ils, glisser entre leur doigt. Par ailleurs c’est ce que notre pays, Ah la belle France ! fait. Elle feint l’ignorance en vous considérant comme un accident une fois que Suicide vous a ouvert sa porte.

Nina Galliot

 

 

Un nouvel article du club lecture en lien avec la thématique du rêve. 

Prenez le temps de le lire et n’hésitez pas à laisser des commentaires !

      J’ai choisi le thème du rêve car il constitue notre quotidien. Il provoque des sentiments apaisants comme révoltants ou encore entraîne la tristesse. Ce sujet est beaucoup traité, notamment dans les romans comme dans les essais (exemple de Freud). Le rêve est quelque chose d’intime est de mystérieux, ce qui le rend encore plus intéressant à analyser.

L’imagination et le rêve. Ce doit être les deux mots les plus vagues et les plus polysémiques. Premièrement, d’après Wikipédia, l’imagination est la faculté que possède l’esprit de se représenter des images ou d’évoquer les images d’objets déjà perçus ou la faculté de former des images d’objets qu’on n’a pas perçus ou de faire des combinaisons nouvelles d’images ou d’idées, de se représenter des situations possibles. Si l’on résume, nous pouvons nous imaginer tellement de choses : des situations futures pour nous préparer à encaisser des épreuves ou encore des évènements passés que l’on aimerait changer. Le domaine de l’imagination est similaire à celui de l’interprétation. En effet, on réfléchit en s’imaginant : des signes, des gestes, des sous-entendus… C’est ce que l’on domine. Dans cette situation, le cerveau est comme de la pâte à modeler, on le contrôle comme on le souhaite. Il s’agit du domaine du conscient.

Mais, il arrive un moment où celui-ci reprend le dessus, c’est là où intervient le rêve. D’après Wikipédia, le rêve se caractérise par un ensemble de phénomènes se produisant au cours du sommeil. Les êtres humains sont absorbés par un flot de sensations, d’images et d’émotions au point de leur donner le sentiment d’être éveillés et de participer à différents événements. Ainsi, il arrive, pendant le sommeil, que nous puissions percevoir certaines réalités : le lieu, les personnages… Le rêve est la source de l’imagination humaine. Mais, le rêve est dirigé par l’inconscient. Celui-ci cherche, à nous transmettre des images, des clés ou encore des indices. Pour Freud, le rêve est l’expression d’un désir refoulé qui nous apparaît de manière déguisée. C’est un ensemble d’images et de pensées centrés en un seul lieu et un seul moment. Comme précédemment, tout rêve s’interprète. Un texte de Proust, Le temps Perdu, « Du côté de chez Swann » nous représente cela. Nous avons une prolepse dans le début du commencement du rêve, avec le champ lexical de l’obscurité, qui nous montre que celui-ci est sombre. On nous montre aussi qu’Odette ne fait pas attention à Swann, et qu’il regrette de l’aimer alors qu’elle n’éprouve rien pour lui, et qu’elle le trompe. Il a y une violence dans ce texte, lorsqu’il veut se « crever les yeux », ou « écraser ses joues sans fraîcheur ». Un parallélisme antithétique nous montre que dans le rêve, le temps est élastique : « au bout d’une seconde, il y eut beaucoup d’heures qu’elle était partie ». Swann est représenté deux fois, par deux caractères différents : celui qui cache ses émotions, et celui qui ne le fait pas, qui nous montre une analepse : « Je lui ai conseillé dix fois ». Nous assistons, dans une partie de ce texte à un changement de lieu : « d’un coup », ainsi, il y a la présence d’une antithèse avec « nuit noire » et « des maisons en flammes » qui nous montrent la soudaineté. Un rapprochement des deux lieux se fait : Odette et Napoléon III aurait mis le feu à cette ville, c’est la métaphore de la passion entre les deux amants. Swann, étant tellement plongé dans ses émotions, les bruits autour n’arrivent pas jusqu’à dans sa conscience : « le bruit de la sonnette ». Il se réveille soudainement, avec toujours les sensations présentent lorsqu’il ouvre les yeux. Ainsi, quatre sens sont explicites dans le texte : la vue « le décor qu’il avait sous les yeux », le toucher « Il toucha sa joue », le goût « le goût du sel » et l’ouï « le bruit d’une des vagues de la mer ». Ceux-ci sont représentés lorsque Swann rentre peu à peu dans sa conscience. Pendant qu’il repense à son rêve, il se rend compte qu’il n’aime plus Odette et qu’il la blâme, comme lorsqu’il l’a rencontré. Ainsi, le rêve permet de se rendre compte de certaines choses et il aide à comprendre.

Navy