Lycéens au cinéma : saison 2

Cette année, la programmation de lycéens au cinéma auxquels participent les secondes 4.5 et 6 est haute en couleur. Nous passerons du rire aux larmes, de la peur à la surprise, de la satire à la polémique parce que le cinéma, c’est tout cela et bien plus encore ….

La parole est laissée aux élèves qui ont jeté un regard critique sur l’un des films les plus célèbres du cinéma internationale. 

 

      La projection du film Psychose a eu lieu le vendredi 9 novembre au cinéma l’Omnia. Le film Psychose parle de Marion Cranes, une femme sérieuse, qui travaille depuis 10 ans dans l’agence Lowery. Sa vie est ennuyeuse et elle entretient une relation sentimentale avec Sam Loomis. Un jour son patron va lui demander de déposer 40 000 dollars à la banque mais elle va décider de s’enfuir avec, afin d’échapper à sa vie monotone. Elle va se retrouver au motel de Norman Bates là où toutes les hostilités vont commencer. 

  J’ai trouvé ce film intéressant après l’avoir analysé en classe. Psychose est le pilier de nombreux films de serial killer que l’on connait aujourd’hui. La réalisation reste d’actualité, même si c’est un film des années 60, réalisé en noir et blanc avec des différents faux raccords. Par exemple la scène des escaliers fut une scène assez complexe à réaliser, Hitchcock a tout de même réussi à la filmer avec les moyens de l’époque. Le montage des images est réussi, il arrive encore aujourd’hui à nous procurer de nombreuses émotions telles que de l’angoisse voire même de la frayeur ; lorsque l’on voit Arbogast, le détective, chargé de récupérer l’argent volé, dévaler les escaliers puis mourir. Les images sont choisies de manière méthodique. Aucune n’est là pour faire jolie. Elles ont toutes une importance cruciale. Les musiques aussi ne sont pas composées par Bernard Herrmann au hasard, ce sont elles qui mènent la danse et l’intrigue du film.

   La scène mythique de la douche provoque de l’effroi et conditionne psychologiquement le spectateur pour la suite du film, elle lance les hostilités :  c’est une scène de renaissance pour Marion qui a décidé de rendre l’argent, elle se lave donc de ses péchés mais elle est coupée de court par l’attaque foudroyante de son meurtrier. Cette scène est brutale mais en réfléchissant bien on remarque qu’on ne voit pas distinctement le meurtre, ce sont seulement les images, les cris et les coups de couteau qui mènent à penser que le meurtre a eu lieu. Ce sont les images qui tues Marion. Le spectateur est piégé dans une machination perverse tout comme Marion maintenant décédée. Cet enfermement est mis en valeur dans cette séquence avec de nombreuses formes géométriques comme le pommeau de douche avec l’eau qui jaillit ; l’eau et le sang mêlés s’évacuant par le trou de la baignoire pour former un tourbillon vertigineux, mais aussi l’œil de Marion Cranes sans vie. Cette séquence marque un arrêt brutal et scinde l’histoire en deux.

  De plus, le personnage de Norman Bates joué par Anthony Perkins est fascinant dans sa dualité psychologique où l’innocence cohabite avec la folie meurtrière la plus sauvage. C’est un personnage vraiment intriguant dans sa manière d’agir et de parler, sa complexité est due à sa double personnalité. Avec ce personnage, Hitchcock joue avec nous et nous mène en bateau tout du long, jusqu’à la scène de la découverte du corps de la mère de Norman. À ce moment précis que nous comprenons tout le film et la personnalité de Norman, hanté par sa mère. Lors de la scène finale, Norman est au commissariat et on entend sa mère lui parler alors qu’il a la bouche complètement fermée ; à ce moment précis, le spectateur est totalement immergé dans sa psychose.

  Néanmoins, le film est très long, il met près de quarante minutes avant de véritablement débuter. Avant, Psychose n’est qu’un film noir classique sans scènes d’épouvantes ; ce n’est qu’une vague mise en scène d’événements, retardé par le vol des 40 000 dollars. C’est donc la scène de la douche qui fait démarrer le film et l’enquête ; la véritable intrigue commence alors.

  Pour conclure, j’ai apprécié ce film malgré son long commencement, il était enrichissant. Je trouve aussi que ce film nous montre comment les images nous envoûtent et nous manipulent. Hitchcock joue avec le spectateur ce n’est qu’une fois le film fini qu’on s’en rend compte ; il nous fait croire ce qu’il veut. 

Anaïs seconde 6

 

Autre point de vue, celui de THIBAULT, seconde 6

  « Psychose » réalisé par Alfred Hitchcock en 1960 est tiré du roman « Psycho » de Robert Bloch et constitue le 47e long-métrage du réalisateur. Le rôle titre est tenue par Anthony Perkins, un grand acteur de l’époque et la musique, non moins célèbre, a été composée par Bernard Herrmann. L’action se déroule principalement dans un motel, où s’arrêtent un certain nombre de personnages, dont Marion Crane qui est sauvagement assassinée dans sa douche. Ensuite vient l’enquête qui permet de soupçonner Norman Bates. Ce n’est qu’à la fin du film que le spectateur a la confirmation qu’il est bien l’auteur de ce crime. C’est, en fait, un psychopathe qui agit sous les ordres de sa mère, qu’il a empaillée! 

   J’ai trouvé ce film à la fois terrifiant et excellent pour son époque, mais le style est daté. Pour un jeune spectateur de 2018, il manque des effets spéciaux, ce qui rend l’histoire peu vraisemblable. Pendant la scène où Arbogast tombe dans les escaliers, par exemple nous n’avons pas l’impression qu’il tombe réellement. Néanmoins, Hitchcock a fait un énorme travail pour garder le suspense, car c’est seulement à la toute fin du film que l’on comprend que Norman Bates est en fait le tueur et qu’il incarne le rôle de sa mère. La musique de Bernard Hermann est très irritante et stridante, et ainsi amplifie l’horreur du film. Pendant la scène de la douche notamment la musique s’accélère et s’intensifie et rend la scène encore plus dure a regarder. De plus, le rôle de Norman Bates est très surprenant et très bien interprété par Anthony Perkins. Pendant le scène où il nettoie la douche, il est actif et méthodique et ne dit pas un mot. Son sang froid est particulièrement glaçant.

   Mon impression globale sur ce film est globalement très positive mais je trouve que cette oeuvre pourrait être plus spectaculaire si elle était réalisée avec les moyens d’aujourd’hui. Ce film deviendrait un « vrai » film d’horreur.

 

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