Psychose, A Hitchcock : Décodage et lecture par la génération 2018

Quand les élèves de seconde 6 décryptent, décodent, analysent « Psychose », voila ce que cela donne

Meurtre d’Arbogaste vu par Louis 

Dans cette scène, Arbogaste décide de pénétrer dans la maison de Norman Bates  et espère y trouver la mère de celui ci pour l’interroger. Malheureusement, cela ne se passe pas comme prévu. En montant les escaliers, il devient de plus en plus inquiet, le choix de la musique et l’expression de son visage nous l’indiquent. C’est alors que l’assassin de Marion Crane  se retrouve nez a nez avec Arbogaste qui subit deux coups de couteau dans le visage et qui,  par la suite dévale les escaliers et finit au sol. Le meurtrier s’empresse de se jeter sur Arbogaste et l’achève.

Des plans signés Hitchcock

On constate que la caméra s’éloigne du personnage et monte les  escaliers en même temps que lui. Ensuite avec un peu d’attention,  on observe que l’arrière plan devient légèrement flou pour permettre au spectateur de ce concentrer sur le personnage et son intention. En ce qui concerne la musique, à l’arrivée d’Arbogaste nous avions des coups de violons aigus et quand il se met a monter les sons aigus du violon deviennent linéaires et prolongés jusqu’à l’arrivée du personnage en haut des escaliers.

Le deuxième plan nous montre quelque chose d’original. En effet, juste avant l’arrivée du meurtrier, la camera nous offre un champ de vision assez profond; une vue d’en haut, comme si nous étions les oiseaux empaillés de Norman Bates en train d’observer discrètement la scène. Ce plan est également original en ce qu’il propose une structure extrêmement symétrique de l’environnement avec seulement des lignes, des carrés et des rectangles, comme si après avoir franchi le pallier. Arbogaste était déjà emprisonné et piégé dans ces lignes;  il est donc destiné à mourir. La musique se met ensuite à s’emballer, les coups de violons reprennent et se synchronisent non pas avec les coups de couteaux, comme avec la scène de la douche vue en classe, mais avec les pas que fait le meurtrier avant d’atteindre Arbogaste.

Le troisième plan est très intéressant d’un point de vue cinématographique. Il présente Arbogaste dévalant les escaliers de façon exagérée. Après avoir subi un coup de couteau, on retrouve la première scène où Arbogaste monte les escaliers mais dans le sens inverse. La camera se recentre sur le personnage et l’arrière plan est flou. En revanche, la musique change, les coups de violons sont saccadés contrairement au premier plan. Durant sa descente, la camera zoom l’arrière plan mais pas le premier plan avec Arbogaste. Cela prouve bien que les deux scènes ont été filmées séparément, puis superposées au montage. Cette scène démontre qu’il s’agit d’un film à  petit budget. En effet,  les mouvements de bras de l’acteur ne sont pas en accord avec la musique et l’arrière plan. Mais je pense tout de même que Hitchcock a fait exprès de faire cette scène de cette manière pour amplifier l’effet de déséquilibre que nous ressentons tous au fur et à mesure de ce film.

Pourquoi Hitchcock nous propose ce type particulier de PLANS CINÉMATOGRAPHIQUES ?  

Psychose est sorti le 2 novembre 1960. Il est l’un des premiers films de catégorie « THRILLER ». Le réalisateur Albert Hitchcock doit faire un film de qualité et avec peu de moyens. Il va donc se mettre en tête tout un scénario avec un Mac Guffin et une mise en abyme. Son film est en fait une enquête à résoudre pour le spectateur qui doit chercher tous les indices glissés par Hitchcock dans son film, à savoir : – Formes Géométriques – Mac Guffin – Mise en abyme – musiques – Femmes blondes et surtout Plans séquences particuliers.

La scène du  meurtre d’Arbogaste en est une preuve car elle joue énormément avec les plans, la musique, la synchronisation, l’intrigue. Cette scène manipule le spectateur, elle le fait réfléchir et c’est le but de Hitchcock. Hitchcock utilise ce type de plan particulier et ces musiques angoissantes pour semer le doute,, montrer que c’est l’histoire du film qui contrôle nos émotions, nos réactions et surtout notre envie de suivre l’histoire avec attention et aimer le film. Il sait que une fois le film  commencé, il peut manipuler nos sensation alors il prend le parti de faire un film des plus originaux qui soit d’un point de vue cinématographique.

Arbogaste monte les escaliers de manière lente et intrigante la camera se recentre sur lui et l’arrière plan devient flou pour que l’on se concentre sur le personnage, la musique est linéaire et prolongée. Une fois arrivée en haut on change de plan,la camera vient filmer d’en haut pour que l’on puisse observer une symétrie au sol construit que de lignes qui emprisonne Arbogaste. Puis la musique repart et les coups de violons saccadés se synchronisent avec l’arrivée du meurtrier et plus précisément ses pas. Arbogastes prend un coup de couteau avant de dévalé les escaliers ce plan est similaire au premier mais en sens inverse et la musique n’ai plus linéaire. La caméra ce recentre sur le personnage et zoom l’arrière plan pour sur joué l’incrédibilité du montage et que à ce moment précis le spectateur ce pose des questions. Une fois arrivé au sol c’est comme si il avait atteint le point le plus profond à savoir la mort.

Louis, seconde 6

 

                                                                

 

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