Et si nous réfléchissions aux définitions de l’Art

Nous avons souhaité orienté notre année de Première autour du concept de l’Art en essayant d’appréhender ses définitions ainsi que ses caractéristiques. Venez prendre connaissance du nuage de mots créé par la première F.

Etude du mot « ART »- Première F

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

-> Selon vous, L’art doit-il être beau? ( Nous attendons vos réponses !!!)

Cette bulle imaginative fut précédée d’une écoute attentive d’un audio de France culture. 

Mathieu et Aristide (Première F)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Faustine, Aesane et Maëlys (Première C)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Merci à Lucie (C), première F, pour ce superbe tableau consacré à « Baudelaire et l’Art »

Lucie Chasseloup (Première F)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les premières et Baudelaire

Baudelaire ! Baudelaire ! Baudelaire ! Voilà le slogan de début d’année, pour quatre classes de seconde, suite à la rencontre avec les Fleurs du Mal 🙂 Cette découverte fort enrichissante s’est achevée par des exposés centrés autour des grandes thématiques de cet auteur.

Venez les découvrir grâce à ces photographies. 

Hugo et Raphaël (Première F) – Alchimie et la beauté dans le spleen

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enzo et Brivaël (Première F) – La beauté de la ville

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La dichotomie baudelairienne entre Nature et contre-nature

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Analyse du poème « La Beauté » – Première C

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’importance des sens pour Baudelaire – Première C

Les caractéristiques de la beauté traditionnelle : Ronsard et le personnage de Vénus

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Thaïs (Première F) – la beauté sensorielle accompagnée de l’analyse de 3 poèmes

 

THE SQUARE : un film odieux ou réaliste ?

Et si la réalité était odieuse ?

Un film digne des plus grands… Cette opinion a été le sujet de beaucoup de débats car comme on peut le voir  il n’a pas fait l’unanimité auprès du public. Malgré cette Palme d’Or remportée en 2017, celui-ci provoque plu

tôt une division au sein des spectateurs. Pour certains, ce film est une satire et un véritable fruit du génie. Cependant pour d’autres, c’est un film qu’ils jugent de « malaisant », de « provocant », mais ces sensations ne seraient-elles pas le but de Östlund. Ce personnage bourgeois qu’est Christian, conservateur au musée Royal de Stockholm, va se retrouver bouleverser après l’installati

on d’une nouvelle exposition, intitulée « The Square ». Celle-ci a pour but d’inciter les visiteurs à l’altruisme et leur rappeler leur devoir à l’égard de leurs prochains. Alors, Ruben Östlund essaie t-il de nous faire parvenir un message à travers cette oeuvre. L’arrivée de celle-ci va chambouler sa vie ainsi que son regard sur le monde d’une façon pour le moins inattendue et surprenante… 

En effet, le personnage principal est montré comme cultivé avec une vie bien planifiée cependant on montre à travers celui-ci la société d’aujourd’hui, une société qui n’est autre qu’égoïste et lâche où tout le monde ne pense qu’à sa petite personne rien de plus ni de moins. Effectivement, il n’y a qu’à se remémorer la scène où Christian confie ses sacs à un parfait inconnu afin de retrouver ses filles, cela ne cherche qu’à nous montrer que les gens exigent des autres d’être aidé néanmoins quand c’est à notre tour de les assister, nous ignorons. En outre, on remarque que dans ce film les classes sociales sont totalement distinctes. Pour cela, revenons sur certains personnages d’un côté nous av

 

ons Christian, homme bourgeois, connu dans son milieu et habitant un magnifique appartement. D’un autre côté, nous retrouvons un petit garçon venant d’une banlieue et issu d’une famille modeste, c’est pourquoi on parle de critique de la bourgeoisie. Cette catégorie se veut au-dessus et joue de tout le monde, on voit donc que cela en devient ridicule. 

Et c’est la raison pour laquelle ce carré nous tend un miroir devant lequel le public crie « calomnie » et « agression ». Toutefois, le réalisateur ne veut-il pas nous faire prendre conscience de la réalité de l’Homme ? Assurément, face à cette vérité, les gens décident de la cacher et de la critiquer afin que celle-ci

 

 soit considéré comme u

 

n mensonge et une insulte, toute cette réflexion tourne autour du personnage de Christian. Sa petite vie bien organisée n’est plus que désordre lorsqu’un obstacle lui fait face, on peut notamment se référer à la scène où celui-ci se fait voler son téléphone et c’est d’ailleurs à ce moment précis que sa vie bascule du tout au tout. On peut donc dire que Christian est incontestablement le reflet piteux de chacun d’entre nous et dans chaque personne sommeil de l’égoïsme et de la lâcheté. Alors, cette satire de la bourgeoisie et de la lâcheté humaine ne cherche t-elle pas à nous montrer que lorsque l’on dépasse ce carré, symbole de sécurité, de perfection mais aussi d’enfermement. Alors à ce moment précis, nous nous retrouvons face à lui et surtout face à nous-même impuissant et désarmé. Nous pourrions qualifier ce film de révélateur, révélateur de la faiblesse humaine car il nous confronte à notre quotidien qui est parsemé de symboles. Le cadrage nous montre notamment cet enfermement dans lequel on vit car on remarque des plans souvent enforme de carré et limité. 

En bref, vous l’aurez compris ce bijou plutôt incompris en vaut le détour. Alors,l’intention de Ruben Östlund n’est donc pas de plaire mais de nous questionner sur la vérité qui règne autour de nous. Cette onde à laquelle nous ne savons comment réagir nous laisse dérouter. Cet esprit, que l’on peut qualifier d’avisé a donc réussi son pari car la réflexion émane en nous. Tant de questions auquel nous ne saurions répondre. Où se trouve la sécurité ? A qui faire confiance ?, La superficialité de la vie ? Même si cette palme n’attire pas l’oeil de tout le monde, un regard affuté et éclairé trouverait son bonheur et un véritable chef d’oeuvre. Toute cette euphorie et incompréhension qu’a dévoilé le public en défaveur de ce film ne devrait pas vous rebuter au contraire ne vous fier pas aux apparences… 

Manon Lagneaux 

The SQUARE : le carre sans limites

Les carrés, une simple forme ou un pure symbole ?  Provocateur serait-il le mot pour définir « The square »?

En effet , « The square » réalisé par Ruben Östlund, a reçu la palme d’or en 2017, celle-ci a toutefois été remise en cause. Effectivement, ce film intriguant et attrayant d’autre part n’est pas aimé de tous et a été réalisé dans le but de créer un certain malaise chez les spectateurs. Christian, un jeune conservateur de musée d’art contemporain, va être confronté et va mener un combat acharné contre la vie. Depuis cette fameuse journée où son téléphone et son porte-monnaie furent volés, son pire cauchemar prit alors place. Il va, afin de partager ses idées et créativité, créer une exposition, intitulée ‘the square » dans le but d’inciter les visiteurs à l’altruisme et à rappeler leur devoir à l’égard de leurs prochains. Dans celle-ci paix et altruisme règnent. 

Le carré, une simple forme géométrique, est un réalité un véritable symbole. En effet, il représente de nombreuses choses telles que la perfection, le sérieux, la rigueur, ou encore la sécurité… Ses côtés lisses et droits représentent les traits viriles et la masculinité, il est en opposition avec le cercle qui représente la féminité, en outre celui-ci est défini par le cycle, la fantaisie et l’absence de codes . 

Dans ce film,  on observe une abondance de carrés, on en retrouve énormément dans le décor du film. Tout d’abord nous pouvons observer que l’appartement de Christian en est rempli, en partant de la décoration, en passant par les meubles et enfin par la forme des pièces, le tout dans des tons sombres et modernes. La présence de carrés permet de créer un environnement rassurant et protecteur à Christian. Cependant, ce foisonnement de carrés montre aussi une irréfutable isolement vis à vis du monde extérieur, en outre le personnage est dans sa bulle, dans son inaltérable lieu de sécurité. Cet enfermement perpétuel ne permet donc pas à Christian de s’ouvrir au monde extérieur, et donc de sortir implicitement du carré. Une fois s’en être extirpé par obligation, notre héros déchu se retrouvera nez à nez avec le monde qui l’entoure, complètement désemparé et perdu de tout repère. Cette authentique forme géométrique est montrée comme un lieu de confiance et de paix absolu, comme lorsque l’exposition « the square » est visitée par Christian et ses deux jeunes filles. Dans celle-ci nous retrouvons à l’entrée un carré destiné au dépôt de tout objet de valeur. C’est là que confiance et crédulité doivent se mettre en place envers son prochain. Malheureusement, tout débordement est résolument possible dans la vie courante.

Le cadrage, tout aussi déstabilisant que le film, est en effet problématique, pourquoi ? Nous spectateurs sommes restreints à la vision d’un personnage lors d’un dialogue, ce qui est d’autant plus dérangeant. Nous sommes coincés dans un carré, un cadre, continuellement, ce qui est très perturbant au visionnage. Le réalisateur a voulu jouer sur la restriction des libertés et ainsi a voulu la dénoncer à travers le film. 

Nous pouvons conclure que Runben Östlund a voulu montrer que lorsque nous sommes dans « un carré » nous sommes dans une zone de confort et de sécurité pleinement fourni de repères, mais également dans une zone où les libertés sont restreintes. Mais lorsque nous franchissons la limite de celui-ci, nous nous retrouvons désemparé et libre dans le monde qui nous entoure. 

Nous pouvons retenir que ce film à plusieurs objectifs concrets, la satire sociale, et la notion d’œuvre d’art qui est remise en cause. Ce film est destiné à un public bien particulier, il nécessite une analyse pointilleuse des différents symboles présents, tels que les carrés. Par conséquent certaines personnes peuvent comprendre, analyser le film et l’adorer, tandis que d’autres peuvent ne pas le comprendre et alors ne pas l’aimer. Ces deux contrastes très différents soulignent le fait que The square n’est pas un film commun et qu’il est d’autant plus intrigant. Les plus curieux d’entre vous, et les amoureux du cinéma pourraient alors trouver satisfaction.

Lilia Chagraoui

Symphonie en Art majeur

Une collaboration qui se déploie de la seconde à la terminale du programme d’italien

Du raisin dans les cheveux, un collier de papier toilette, un chat dans un chapeau devant des nuages… Pendant plusieurs semaines d’étranges photos ont inondé les réseaux sociaux. Et pour cause, le 25 mars dernier, le Getty Museum de Los Angeles a lancé le #GettyMuseumChallenge. Le but étant de reproduire chez soi des chefs-d’œuvre avec nos objets du quotidien et beaucoup d’imagination: vêtements, papier toilette, peluche, nourriture, afin de stimuler sa créativité, tout en s’occupant pendant le confinement.

Pour participer aujourd’hui, les élèves se sont pris en photo en récréant un tableau célèbre de leur choix à travers son style, ses couleurs, ses lumières, la position du personnage, avec les objets,
accessoires et vêtements de leur quotidien . Ils ont ensuite juxtaposer leur photo avec le tableau original. Il leur a été demandé d’être particulièrement attentifs aux tonalités, au parti pris esthétique et à la posture du personnage sur le tableau dont ils devaient emprunter les codes et le mouvement artistique.

Enfin, ils ont présenté leur projet à l’oral en italien en utilisant deux méthodes étudiées en classe , adaptées à leur autoportrait, dont ils sont le sujet et l’artiste à la fois. Ils ont choisi un titre pour synthétiser leur démarche artistique.

SUIVEZ LE LIEN 

Et qu’en ont-ils pensé ?

Les premières E reviennent sur leur expérience du Prix Goncourt des Lycéens 

Par Jeanne Guillaume

C’est la rentrée ! J’apprends que ma classe est choisie pour participer au prix Goncourt des lycéens. Il me semble pour comprendre l’étendue de notre travail, qu’il convient dans un premier temps de présenter le prix Goncourt et  le prix Goncourt des lycéens.

Le prix Goncourt est un prix littéraire fondé en 1902, qui récompense chaque année un auteur parmi les romans publiés de l’année en cours. II a été créé par Edmond de Goncourt. Il s’agit du plus ancien prix littéraires français. C’est un prix très prestigieux.

Le prix Goncourt des lycéens a été créé en 1988. C’est un prix littéraire organisé par la FNAC et l’éducation nationale. Le jury est donc, quant à lui, constitué d’environ 2000 élèves. Ce n’est donc jamais le même jury d’une année sur l’autre. Nous sommes les futurs lecteurs de ces auteurs, notre avis est donc important.

Notre travail consiste à lire chacun au moins quatre romans, parmi les quatorze sélectionnés. Il s’agit de lire, résumer le livre, s’intéresser à l’auteur, à son style, à son thème…

Puis dans un deuxième temps de déterminer ensemble, celui qui fera l’unanimité, expliquer en quoi ce livre nous a plu, a retenu notre attention.

Je vais tenir ce journal en deux temps. Je vais d’abord y retracer mes lectures, livrer mes impressions, donner mon avis sur les romans.  Puis, une deuxième partie sera consacrée aux grands rendez-vous, et à l’enrichissement que ceux-ci m’ont apporté.

Mes lectures

Mi-septembre, je me lance dans ma première lecture : Soif, un roman étonnant écrit par la célèbre Amélie Nothomb. Ayant déjà résumé ce livre sur le support de la classroom, je vais tenter d’être concise. Amélie Nothomb ne manque pas d’imagination ! Elle se glisse dans la peau de Jésus Christ et nous livre ses pensées lors de sa condamnation et après sa résurrection. Elle nous présente un homme qui aime la vie, doté de sens exacerbés.

=> J’ai lu ce livre avec beaucoup de curiosité, et ce, en un week-end (14-15 septembre), le thème étant très déconcertant. Le point de vue d’Amélie Nothomb m’a beaucoup intéressé, j’ai découvert un Jésus plus épicurien que celui des Evangiles.

Nous somme fin septembre, je choisis de lire Les choses humaines de Karine Tuil. C’est une romancière discrète, juriste de formation. Elle s’est inspirée d’un fait réel, l’affaire d’une jeune étudiante victime d’un viol sur le campus de l’université de Stanford en 2015. Dans ce roman, elle nous emmène chez les Farel, une famille de pouvoir et médiatisée, où en apparence tout semble parfait. Mais un scandale éclate, le fils Alexandre est accusé de viol.

=> C’est peut-être, parce qu’il traite un sujet d’actualité dans lequel j’ai pu m’identifier, que ce roman m’a captivé.

Il traite en effet la problématique du féminisme dans notre société. Karine Tuil condamne le pouvoir que les hommes exercent sur les femmes dans certains milieux. Elle met aussi en lumière le pouvoir des médias : aujourd’hui les accusés sont d’abord jugés par le «tribunal médiatique» et les réseaux sociaux. J’ai été happée par la mécanique judiciaire que Karine Tuil met en place. Ce roman très contemporain qui parle de notre époque est donc mon «coup de cœur» pour le prix Goncourt.

Début octobre, je décide de lire Tous les hommes n’habitent le monde de la même façon de Jean Paul Dubois. Paul Hansen est en prison à Montréal. Il partage sa cellule avec Patick Hotton un vrai caïd. On comprend rapidement que Paul, le narrateur, a commis l’irréparable mais on ne connaît ni les raisons, ni les circonstances de cet acte.  Le lecteur cherche à comprendre pourquoi un homme qui dégage une certaine sagesse est arrivé là où il est : en prison. Tout le roman repose sur cette intrigue. Le récit est donc une succession de passage où le héros évoque sa vie en prison et se repasse le film de sa vie. Paul nous raconte d’une part les difficultés de l’enfermement, le froid, le bruit, les odeurs, la nourriture, les rats…Et d’autre part, il nous raconte sa vie d’avant. Le soir, pour s’apaiser, ceux qu’il aime lui «rendent visite» : son père un pasteur, sa femme Winona,une indienne, et son chien Jouk. Il se souvient combien il était heureux avec eux.

=> Malgré des passages que j’ai trouvés parfois denses dans la deuxième partie du roman, concernant le cadre canadien dans lequel Paul évolue, j’ai apprécié ce livre. A travers les yeux de Paul, j’ai pu découvrir le milieu carcéral. Les réflexions incongrues de Patrick, son compère, m’ont souvent fait sourire. J’ai pu découvrir l’histoire d’une belle personne loyale et bienveillante, qui, poussée à bout, commet l’impensable.

Comme Karine Tuil, Jean Paul Dubois nous pousse à nous interroger sur la complexité de la nature humaine.

Mi-octobre, beaucoup de travail scolaire, les interros tombent et les devoirs maisons s’enchaînent, je fais une pause dans mes lectures.

Les vacances de la Toussaint m’offrent du temps libre pour m’investir dans une nouvelle lecture. Me voilà invitée à partager le deuil d’Anne Pauly. A la lecture de la première page, je commence à regretter mon choix. J’espère que ce livre ne sera pas trop macabre…

Le père de la narratrice, qui est aussi l’auteure, vient de mourir. Anne Pauly nous emmène dans cette chambre d’hôpital où elle assiste à la crise cardiaque de son père. Jean-Pierre est veuf, c’est un homme malade unijambiste qui a priori n’ a pas très bonne réputation. Elle nous avoue que son père est un homme médiocre, violent qui a eu des soucis avec l’alcool. Puis, elle doit préparer l’inhumation avec son frère Jean-François. Son frère ressent une grande colère, il a peu d’estime pour cet homme. Quant à Anne, ses sentiments sont plus ambivalents. Au fond d’elle, elle est persuadée que son père n’est pas cet homme oisif, mais un être sensible et délicat. Malgré ses défauts, elle l’aime. Elle lui trouve des excuses, selon elle «les individus ne sont que le résultat d’une concrétion d’atavisme». Il m’ a semblé ici que l’auteure rendait hommage à Zola et à son principe d’hérédité. Anne Pauly, narratrice et auteure, sait combien elle ressemble à son père. Au cours du récit, elle retourne dans sa maison d’enfance trier les affaires. Elle s’attache aux objets. Dans cette description d’objets, elle revoit, revit  l’environnement dans lequel vivait son père. Mais en fait, dans ces objets elle cherche à saisir sa vraie personnalité. La lettre qu’elle reçoit d’une amie d’enfance de son père lui confirme ce qu’elle pensait. Enfin, elle découvre qu’il a été un jeune homme contemplatif. Elle le voit finalement comme une sorte de poète incompris, vulnérable, qui n’ a pas trouvé sa place dans la société, car issu d’un milieu modeste.

Finalement, ce récit de deuil est un livre émouvant, parfois drôle. Son père est un personnage loufoque, qu’elle admire pour son esprit original.

Pendant les vacances, je prépare également les commentaires sur le sujet de la scène de rencontre. A cette occasion, je constate que Marguerite Duras a obtenu le prix Goncourt pour L’Amant en 1984. L’Amant est une oeuvre complexe. Marguerite Duras ne recherche pas à reproduire la réalité. Ainsi les noms, les lieux sont accessoires. Son écriture est très particulière, inclassable. Dès sa sortie, L’Amant connaît un important succès, c’est un événement dans le milieu littéraire. Et avec le prix Goncourt, les ventes explosent.

Dans ce travail, je vois également qu’une autre œuvre conseillée par Mme Bailleul pour nos lectures, le roman La joueuse de Go de Shan Sa, a obtenu le prix Goncourt en 2001.-

Les grands rendez-vous

Le Grand Jour !

Le 08 octobre, nous partons pour Paris, à l’Auditorium du Campus de Jussieu, rencontrer les auteurs, 12 sont présents. Nous sommes 13 lycées à participer à cette rencontre. Dans une salle de conférence, nous exposons nos questions, que nous avons préalablement préparées en cours les semaines précédentes. Je suis impressionnée, puis ravie de rencontrer celui ou celle que j’ai lu depuis la rentrée. C’est un grand privilège !

J prends des notes concernant les différentes interventions. Je suis  particulièrement sensible à celle de Karine Tuil qui nous explique l’ossature de son roman. Elle n’avait pas, au départ, l’histoire complète en tête, le dénouement s’est construit au fur et à mesure de son écriture. Elle a beaucoup travaillé son sujet avant de se lancer dans l’écriture, à la manière des écrivains réalistes. Elle s’est immergée dans des procès d’assises, a interrogé des victimes et des avocats…

Mon entretien avec Karine Tuil :

J’ai la chance de pouvoir discuter avec Karine Tuil et à cette occasion de pouvoir dédicacer mon livre. Je lui fais part de mon trouble concernant mon ressenti par rapport aux personnages. Le procès se déroulant du point de vue d’Alexandre, j’ai eu de l’empathie pour ce personnage qui avait souvent la parole par rapport à Mila. Mila n’a pas les mots pour exprimer sa souffrance, alors qu’Alexandre sait convaincre. Karine Tuil m’explique que c’est une démarche volontaire de sa part, pour mesurer l’impact du déni sur la cour, mais qu’elle considère que la victime est bien Mila.

=> Pour Karine Tuil, «l’écrivain est celui qui observe la société, en révèle les conflits et les tabous, pointe du doigt ce qui dérange». En analysant les mœurs de notre société, elle nous aide à mieux la comprendre.

Cet entretien avec Karine Tuil est un bon moment, très enrichissant ! J’ai rencontré une personne accessible qui m’a fait part de son leitmotiv avec humilité.

 

Par Albane Lepesqueur