Design explains science
Histoires de fantômes pour grandes personnes
Mise à plat
Entretien radiophonique provenant de l’émission « Pas la peine de crier » réalisation Anne-Laure Chanel, France Culture le 18 décembre 2012
L’exposition-montage « Histoires de Fantômes pour Grandes Personnes » qui eut lieu au Fresnoy du 5 octobre au 30 décembre sous la forme d’un vaste Atlas d’images et d’extraits de films projetés au sol par Georges Didi-Huberman et de photos d’Arno Gisinger. Elle reprend le système de l’atlas Mnemosyne d’Aby Warburg, en proposant une histoire comparative de l’art basée uniquement sur l’image, en les classant autour de grands thèmes.
Le kimono ? – exotisme et/ou dé-structure – et après
La laïcité
Lien vers une exposition en ligne de la BNF
La lettre de Jean Jaurès aux instituteurs et institutrices
« Vous tenez en vos mains l’intelligence et l’âme des enfants ; vous êtes responsables de la patrie. Les enfants qui vous sont confiés n’auront pas seulement à écrire, à déchiffrer une lettre, à lire une enseigne au coin d’une rue, à faire une addition et une multiplication. Ils sont Français et ils doivent connaître la France, sa géographie et son histoire : son corps et son âme.
Ils seront citoyens et ils doivent savoir ce qu’est une démocratie libre, quels droits leur confère, quels devoirs leur impose la souveraineté de la nation. Enfin ils seront hommes, et il faut qu’ils aient une idée de l’homme, il faut qu’ils sachent quelle est la racine de nos misères : l’égoïsme aux formes multiples ; quel est le principe de notre grandeur : la fermeté unie à la tendresse.
Il faut qu’ils puissent se représenter à grands traits l’espèce humaine domptant peu à peu les brutalités de la nature et les brutalités de l’instinct, et qu’ils démêlent les éléments principaux de cette œuvre extraordinaire qui s’appelle la civilisation. Il faut leur montrer la grandeur de la pensée ; il faut leur enseigner le respect et le culte de l’âme en éveillant en eux le sentiment de l’infini qui est notre joie, et aussi notre force, car c’est par lui que nous triompherons du mal, de l’obscurité et de la mort.
Eh ! Quoi ? Tout cela à des enfants !
– Oui, tout cela, si vous ne voulez pas fabriquer simplement des machines à épeler… J’entends dire : « À quoi bon exiger tant de l’école ? Est-ce que la vie elle-même n’est pas une grande institutrice ? Est-ce que, par exemple, au contact d’une démocratie ardente, l’enfant devenu adulte, ne comprendra pas de lui-même les idées de travail, d’égalité, de justice, de dignité humaine qui sont la démocratie elle-même ? »
– Je le veux bien, quoiqu’il y ait encore dans notre société, qu’on dit agitée, bien des épaisseurs dormantes où croupissent les esprits. Mais autre chose est de faire, tout d’abord, amitié avec la démocratie par l’intelligence ou par la passion. La vie peut mêler, dans l’âme de l’homme, à l’idée de justice tardivement éveillée, une saveur amère d’orgueil blessé ou de misère subie, un ressentiment ou une souffrance.
Pourquoi ne pas offrir la justice à nos cœurs tout neufs ? Il faut que toutes nos idées soient comme imprégnées d’enfance, c’est-à-dire de générosité pure et de sérénité.
Comment donnerez-vous à l’école primaire l’éducation si haute que j’ai indiquée ? Il y a deux moyens. Tout d’abord que vous appreniez aux enfants à lire avec une facilité absolue, de telle sorte qu’ils ne puissent plus l’oublier de la vie, et que dans n’importe quel livre leur œil ne s’arrête à aucun obstacle. Savoir lire vraiment sans hésitation, comme nous lisons vous et moi, c’est la clef de tout…. Sachant bien lire, l’écolier, qui est très curieux, aurait bien vite, avec sept ou huit livres choisis, une idée très haute de l’histoire de l’espèce humaine, de la structure du monde, de l’histoire propre de la terre dans le monde, du rôle propre de la France dans l’humanité.
Le maître doit intervenir pour aider ce premier travail de l’esprit ; il n’est pas nécessaire qu’il dise beaucoup, qu’il fasse de longues leçons ; il suffit que tous les détails qu’il leur donnera concourent nettement à un tableau d’ensemble. De ce que l’on sait de l’homme primitif à l’homme d’aujourd’hui, quelle prodigieuse transformation ! Et comme il est aisé à l’instituteur, en quelques traits, de faire, sentir à l’enfant l’effort inouï de la pensée humaine !
Seulement, pour cela, il faut que le maître lui-même soit tout pénétré de ce qu’il enseigne. Il ne faut pas qu’il récite le soir ce qu’il a appris le matin ; il faut, par exemple, qu’il se soit fait en silence une idée claire du ciel, du mouvement des astres ; il faut qu’il se soit émerveillé tout bas de l’esprit humain qui, trompé par les yeux, a pris tout d’abord le ciel pour une voûte solide et basse, puis a deviné l’infini de l’espace et a suivi dans cet infini la route précise des planètes et des soleils ; alors, et alors seulement, lorsque par la lecture solitaire et la méditation, il sera tout plein d’une grande idée et tout éclairé intérieurement, il communiquera sans peine aux enfants, à la première occasion, la lumière et l’émotion de son esprit.
Ah ! Sans doute, avec la fatigue écrasante de l’école, il est malaisé de vous ressaisir ; mais il suffit d’une demi-heure par jour pour maintenir la pensée à sa hauteur et pour ne pas verser dans l’ornière du métier. Vous serez plus que payés de votre peine, car vous sentirez la vie de l’intelligence s’éveiller autour de vous. Il ne faut pas croire que ce soit proportionner l’enseignement aux enfants que de le rapetisser. Les enfants ont une curiosité illimitée, et vous pouvez tout doucement les mener au bout du monde. Il y a un fait que les philosophes expliquent différemment suivant les systèmes, mais qui est indéniable : « Les enfants ont en eux des germes de commencements d’idées. »
Voyez avec quelle facilité ils distinguent le bien du mal, touchant ainsi aux deux pôles du monde ; leur âme recèle des trésors à fleur de terre ; il suffit de gratter un peu pour les mettre à jour. Il ne faut donc pas craindre de leur parler avec sérieux, simplicité et grandeur. Je dis donc aux maîtres pour me résumer : lorsque d’une part vous aurez appris aux enfants à lire à fond, et lorsque, d’autre part, en quelques causeries familières et graves, vous leur aurez parlé des grandes choses qui intéressent la pensée et la conscience humaine, vous aurez fait sans peine en quelques années œuvre complète d’éducateurs. Dans chaque intelligence il y aura un sommet, et, ce jour-là, bien des choses changeront. »
Alphabet et Typographie(S)
Projet « Réhabiliter »
Eco-conception et économie circulaire
Le projet « Réhabiliter » s’intègre dans une séquence à destination d’élèves et d’étudiants entrant : Seconde Bac professionnel Menuisier agenceur et 1DNMADE Art de l’assise, sur la question du sens à donner à leur futur métier.
Le but est de faire travailler ensemble 2 filières dont les savoir-faire sont complémentaires, pour qu’ils apprennent à se connaître, et à collaborer sur des projets.
De la théorie à la réalisation Les interventions de Circul’ère et la visite des ateliers et du magasin des matières de la structure de récupération « Au Bonheur des chutes » à Auxerre, vont permettre aux élèves et étudiants, de prendre conscience de l’intérêt de cette démarche. Le travail de réalisation en cours, appuyé par l’intervention d’une jeune designer impliquée dans le projet « Au Bonheur des chutes » va conforter et enrichir leur démarche. Enfin la restitution sous forme de présentations vidéo de leur objet et d’une exposition (lieu à définir : Portes Ouvertes, Galerie municipale d’Autun…) va leur permettre de parler de leur aventure, en comprendre le sens. La fréquentation des sites du Pôle éco-conception, de Éco-innovez en Bourgogne-Franche-Comté et de la biennale Émergence, riches en ressources pour comprendre et de témoignages, sera un moyen de prendre la mesure d’initiatives réelles. Nous bénéficierons aussi de posters de sensibilisation, mis à disposition gratuitement par la Fondation GoodPlanet dont le message « Agir rend heureux » entre en résonance avec notre projet. |
|
Séquence préparatoire |
|
1 DNMADE |
Seconde bac pro MA |
« Des métiers d’art » Le DNMADE d’Autun est une section postbac Métier d’art. Pour ces étudiant(e)s la question des métiers d’art se pose : comment s’engager dans une démarche personnelle valorisante et connectée au monde d’aujourd’hui.
Dans cette séquence, les techniques traditionnelles deviennent des moyens d’expression buissonnier, qui donnent du sens à l’objet, au travail, et à l’implication de l’artisan d’art/designer dans la société. |
De l’industriel à la création Le bac professionnel menuisier-agenceur est une filière industrielle. Mais l’approche en arts appliqués pose la question du geste professionnel dans la pratique de création, qui sera abordé dans cette séquence par la présentation de designers et d’entreprises impliqués dans des approches originales et le développement durable : IBride, 5.5 designers, l’entreprise Reversible-éco-design…
|
Intervention CIRCUL’ère – préparons les métiers à l’économie circulaire portée par la Région Bourgogne Franche-Comté, l’ADEME, l’association RUDOLOGIA, Pôle de Compétences Déchets Parcours Étudiants-lycéens Intervention d’une demi-journée en classe sur le thème « Déchets d’ameublement : les défis à relever, les opportunités à saisir » |
|
Workshop |
|
1 DNMADE |
Seconde bac pro MA |
« Réhabiliter » Qui n’a pas un vêtement acheté par erreur, taché irrémédiablement, trop petit, trop grand, trop usé… ? Dans un esprit de valorisation des déchets, la philosophie de l’économie circulaire, est une incitation à la créativité. Les étudiant(e)s de DNMADE vont travailler à la réalisation d’objets réhabilités en utilisant leurs savoir-faire liés au travail du textile.
|
« Réhabiliter »
Pour le menuisier-agenceur, « réhabiliter » amène à se questionner sur un objet qui a eu un parcours artisanal ou industriel. Comment intégrer une dimension artistique contemporaine pour le revisiter et concevoir une réutilisation de celui-ci pour un nouveau demain ? |
Au Bonheur des chutes
|
|
Communiquer Réalisation de mini vidéos et organisation d’une exposition : scénographie, carton d’invitation, programme de rencontres… |
Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’éco-conception
« L’éco-conception consiste à intégrer l’environnement dès la conception d’un produit ou service, et lors de toutes les étapes de son cycle de vie » (AFNOR, 2004)
Traditionnellement l’éco-conception a été considérée comme applicable aux produits (y compris l’emballage), alors que, plus récemment, son champ d’application a été élargi pour inclure les services et systèmes. Une distinction entre la notion de cycle de vie et les transferts de pollution a également été identifiée. Pour aller plus loin cliquer ici.
Témoignages
Le procédé totalement innovant de fabrication de textile non tissé à base de fibres végétales brutes consiste à liaisonner mécaniquement les fibres entres elles. Ces entrelacements confèrent sa solidité au textile formé sans aucun adjuvant de liaison ce qui en fait un produit naturel totalement biodégradable
Mobil Wood : un nouveau regard sur l’agencement des magasins
A l’instar d’un jeu de construction, le mobilier se monte et se démonte facilement. On peut ainsi remplacer les pièces d’usure et faire évoluer le mobilier en fonction des besoins et des envies de nos clients. Ecoglob est une gamme pensée pour entrer dans l’économie de la fonctionnalité.
Cabanes
2 Pavillons de 20m2 dans le Morvan – Saint-Germain-de-Modéon – 2005 – 2010
Détournement des jeux d’enfance, esprit d’économie, hutte primitive, folie de jardin, construit sans clous ni colle par un savant empilement de modules de bois.
les 20 expositions les plus attendus
Matisse, Michel-Ange ou Cindy Sherman… Cet automne, les grandes expositions sont de retour dans la capitale. Découvrez notre sélection des immanquables.
A voir absolument !
L’article de Télérama – Sortir !
Une présentation bien documentée des expositions à voir absolument
Les expos
« Le dessin sans réserve », jusqu’au 31 janvier 2021 au MAD, Paris 1er.
Les Pionniers français Galerie Pascal Cuisinier, 13, rue de Seine, Paris 6e.
Pierre Charpin – coloriste « Similitude(s) », Galerie kreo, 31, rue Dauphine, Paris 6e.
« A tribute to color. Kaleidoscope », jusqu’au 31 juillet à la galerie Carpenters Workshop, 54, rue de la Verrerie, Paris 4e.