Bernard Lavilliers « L’Exilé »


Bernard LAVILLIERS L’exilé
envoyé par frederic-corvest

J’ai trouvé belle cette chanson… et poignant le refrain:

« Plus rester

Plus partir

Plus rêver

Pour finir

Naufragé

Solitaire

Exilé

Volontaire »

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7 Responses to “Bernard Lavilliers « L’Exilé »”

  1. M.F Says:

    J’ai en mémoire une chanson de Pierre Perret qui m’a beaucoup marquée:

    http://www.youtube.com/watch?v=s1LwIKW2DX0

    Et plus en remontant le temps ( XIXème siécle), la nouvelle de Maupassant en dit long aussi.
    Un jeune homme présente à ses parents une jeune femme noire dont il est amoureux.

    http://membres.multimania.fr/jccau/ressourc/biblio/maupas/divers/boitelle.htm

     » Il comprenait que c’était fini, qu’il n’y avait plus d’espoir, qu’il n’épouserait pas sa négresse; elle aussi le comprenait; et ils se mirent à pleurer tous les deux en approchant de la ferme. Dès qu’ils y furent revenus, elle ôta de nouveau sa robe pour aider la mère à faire sa besogne; elle la suivit partout, à la laiterie, à l’étable, au poulailler, prenant la plus grosse part, répétant sans cesse:
    « Laissez-moi faire, madame Boitelle », si bien que le soir venu, la vieille, touchée et inexorable, dit à son fils: « C’est une brave fille tout de même. C’est dommage qu’elle soit si noire, mais vrai, alle l’est trop. J’pourrais pas m’y faire, faut qu’alle r’tourne, alle’ est trop noire. »
    Et le fils Boitelle dit à sa bonne amie:
    « Alle n’veut point, alle te trouve trop noire. Faut r’tourner.
    Je t’aconduirai jusqu’au chemin de fer. N’importe, t’éluge point.
    J’vas leur y parler quand tu seras partie. »
    Il la conduisit donc à la gare en lui donnant encore espoir et après l’avoir embrassée, la fit monter dans le convoi qu’il regarda s’éloigner avec des yeux bouffis par les pleurs.
    Il eut beau implorer les vieux, ils ne consentirent jamais. Et quand il avait conté cette histoire que tout le pays connaissait, Antoine Boitelle ajoutait toujours: « A partir de ça, j’ai eu de coeur à rien, à rien. Aucun métier ne m’allait pu, et j’sieus devenu ce que j’sieus, un ordureux. »…

  2. 4moulins Says:

    Merci de ses liens, M.F.
    Lili, arrivée « sur un bateau plein d’émigrés, qui venaient tous de leur plein gré, vider les poubelles à Paris… » a effectivement beaucoup de points communs avec la « bonne amie » de Boitelle, surtout cette expérience déchirante du rejet.
    « Elle aima un beau blond frisé, Lili
    Qu’était tout prêt à l’épouser, Lili,
    Mais la belle-famille lui dit nous
    N’sommes pas racistes pour deux sous
    Mais on veut pas de ça chez nous… »
    Je crois bien que les 4èmes ont lu aussi « Boitelle »…? Un article à venir, peut-être?

  3. Hélène Says:

    Des thèmes toujours d’actualité malheureusement !!!!
    En +, j’aime beaucoup Bernard Lavilliers !!!
    Je passe un bon moment sur votre blog.

  4. 4moulins Says:

    Merci de tous ces petits mots gentils, Hélène 🙂
    Nous tâcherons de rester à la hauteur!

  5. fame Says:

    Merci MF pour cette référence à la nouvelle de Maupassant. Les élèves l’ont lue et étudiée. Aussitôt le mot de racisme leur venait à la bouche. Il a fallu insister un peu en replaçant les choses dans le contexte historique et géographique (la campagne normande « profonde » au XIX è) pour qu’ils comprennent que la surprise et l’ignorance étaient davantage en cause dans ce récit. Une occasion de distinguer ‘xenophobie’ de ‘racisme’… Mais un article d’élève est en cours… affaire à suivre!

  6. M.F Says:

    Merci pour cette précision. L’occasion de remettre les évènements en contexte. Je lirai avec attention la publication des élèves sur Boitelle. A très bientôt et Joyeux Noël à toute votre équipe: élèves , professeurs et partenaires . Belle idée que ce blog.

  7. 4moulins Says:

    Merci de ta fidélité, M.F.
    Joyeux Noël à toi aussi, ainsi qu’à tous les lecteurs et contributeurs de ce blog!

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