Le Moyen-Âge
Chronologie du Moyen-Âge et littérature:
Les auteurs et les œuvres dont nous avons parlé ou que nous évoquerons en classe dans le mois qui vient, sont surlignées en jaune.
Evénements politiques et sociaux |
Littérature épique |
Littérature courtoise |
Littérature bourgeoise et satirique |
Théâtre |
Poésie |
||
Xe
XIe |
843 : partage de l’Empire Carolingien (celui de Charlemagne)
987 (Xe s.) : Hugue Capet et les Capétiens) 1095-1099 : 1ère Croisade (prise de Jérusalem) |
1070 : Chanson de Roland. | Xe s. : Drame liturgique | ||||
XIIe | 1147 : 2è Croisade
1180-1223 : Philippe Auguste (extension du domaine royal) Construction du château de Dourdan!! |
1150 : Raoul de Cambrai | 1160-1170 : MARIE DE FRANCE
1170 : BEROUL : Tristan CHRETIEN DE TROYES : 1179 : Lancelot ou le chevalier à la charrette 1180 : Yvain ou le chevalier au lion 1181 : Perceval ou le Conte du Graal |
1159 : premiers Fabliaux
1170 : Roman de Renart |
1150 : naissance du drame semi liturgique.
1160 : Le Jeu d’Adam |
1140 : Naissance du lyrisme Courtois | |
XIIIe | 1204 : 4e Croisade (Prise de Constantinople)
1226 : Saint Louis 1270 8e Croisade : mort de Saint Louis. 1285 : Philippe le Bel |
1230 : THOMAS: Tristan en prose. | 1265 : RUTEBEUF : Renart le Bestourné | 1200 : Le jeu de saint Nicolas de JEAN BODEL
1275 : ADAM DE LA HALLE : Le jeu de la Feuillée |
1202 : JEAN BODEL : Congés
1270 : ADAM DE LA HALLE RUTEBEUF |
||
![]() |
1337 : Guerre de cent ans
Les Valois succèdent aux Capétiens. 1348-1358 : Peste noire 1360 : Charles V 1380-1422 : Charles VII |
1355 : Berthe aux grands pieds. | 1319 : Renart le Contrefait
1340 : Derniers Fabliaux. |
CHARLES d’ORLEANS (=1465) | |||
XVe | 1429-1431 : Epopée de Jeanne d’Arc
1461-1483 : Louis XI. 1475 : Fin de la guerre de cent ans |
1452 : Le Mystère de la passion.
1465 La farce de Maître Pathelin Farce du Cuvier. |
1457 : François VILLON : Lais
1461 : François VILLON : Le Testament. |
*Sont écrits en majuscules les noms des auteurs et sont soulignés les titres d’œuvres.
La Chanson de geste
Le régime féodal : ordre politique fondé autour du fief. Chaque grand seigneur propriétaire d’un fief possède certains pouvoirs qui s’inscrivent dans une hiérarchie : suzerain> vassal> serf.
Epopée : long poème ou récit en prose où le merveilleux se mêle au vrai, la légende à l’histoire et dont le but est de célébrer un héros ou un grand fait. (Dans l’antiquité : L’Iliade et l’Odyssée d’Homère, sont des épopées.) Les Sarrasins : nom donné aux musulmans adversaires des croisés Chrétien pendant les Croisades. Strophes : groupe de vers séparées par une ligne blanche dans le poème. Assonance : répétition d’un même son voyelle. |
Introduction : Jusqu’à la fin du XIe siècle, notre littérature est pauvre (surtout des Vies de saints…). Au contraire à partir du XIe, une abondante production épique s’épanouit pendant trois siècles. Ainsi notre littérature française, comme celle de l’antiquité grecque et latine commence par l’épopée. La raison en est sans doute que le régime féodal* a exalté dans l’âme des seigneurs l’amour des prouesses guerrières et le sentiment de l’honneur, fait de loyauté dans les relations entre vassal et suzerain. Au même moment l’élan de la première Croisade a exalté la foi religieuse et patriotique des chevaliers. Le contenu: La chanson de geste est une épopée*. Comme son nom l’indique (gesta signifie « actions » en latin), elle est récitation (ou « chanson ») des hauts faits des héros que sont les chevaliers. La chanson de geste est généralement une épopée chrétienne, car elle se consacre aux prouesses des chevaliers chrétiens qui combattent les Sarrasins*. L’essentiel de la chanson de geste consiste en récits de combats surhumains, et en descriptions fabuleuses des combattants. Les premières chansons de geste appartiennent à ce qu’on nomme le « cycle de Charlemagne » : Charlemagne est le personnage central de ces chansons, qui retracent sa carrière et ses luttes contre les Sarrasins. La chanson de geste la plus connue est La chanson de Roland (vers 1070). Ce vitrail célèbre représentant Roland brisant son épée se trouve dans la Cathédrale de Chartes, donc près de chez vous! La forme : La chanson de geste est généralement un texte en vers, partagé en strophes*, que l’on appelle des laisses. Il n’y a pas de rimes dans ces vers, mais ce qu’on nomme des assonances* (le dernier son voyelle d’un vers est le même.) Ex : Rollant ad mis l’olifan a sa buche, Empeint le ben, par grant vertut le sunet. Halt sunt li pui e la voiz est mult lunge, Granz XXX liwes l’oïrent il respundre. Ces chansons sont diffusées par des jongleurs (trouvères et troubadours): ils les représentent aussi bien sur des tréteaux de fortune que dans la cour des grands seigneurs féodaux. |