Cinta Cartro, une artiste qui brise les règles

Cinta Cartro est une jeune peintre, illustratrice et féministe espagnole, elle se fait connaitre sur les réseaux sociaux sous le nom de Zinteta et comptabilise déjà plus de 32 000 abonnés. Sa particularité ? Elle sublime les vergetures, les seins, la maladie ou encore les règles grâce aux couleurs de l’arc-en-ciel. Ses supports ne sont autres que le corps des femmes, des tampons, des serviettes hygiéniques et des culottes en plus des toiles traditionnelles. Une façon pour elle de décomplexer les femmes et surtout de dénoncer les tabous autour des menstruations féminines persistant à travers le monde. Dans certains pays d’Afrique et en Inde avoir ses règles est une des principales causes de déscolarisation. C’est également dans certains pays sous développés, un problème de santé publique. Au Népal une pratique appelée « l’exil menstruel » oblige les femmes a s’exiler durant cette période car cela est considéré comme impure.

Emilie Detouillon – DN MADE Horlogerie – 2018-2019

2 réflexions au sujet de « Cinta Cartro, une artiste qui brise les règles »

  1. Très bon article. Cet article parle d’une cause rarement mise en valeur voire même cachée. Tout être humain a des défauts, mais ce sont souvent ces défauts qui font de ces personnes des personnes magnifiques. Les règles ne sont pas quelque chose de tabou, cela arrive à toutes les femmes et c’est la nature. Cela ne fait que nous montrer qu’aujourd’hui encore toutes les raisons sont bonnes pour humilier ses femmes. Se sont des femmes comme cette artiste qui permettent de mettre en valeur les femmes et tous leurs défauts. En lui apportant de la visibilité on rend cette cause plus visible. Alors merci d’avoir mis cette dernière en valeur.

  2. Dommage… Cet article nous laisse sur notre faim. La démarche de l’artiste qui touche pourtant à un vrai questionnement, n’est que brièvement introduite et le contexte dans lequel elle s’inscrit n’est pas du tout approfondi. C’est particulièrement regrettable car le sujet abordé est important et aurait justement besoin d’être démocratisé afin de se libérer desdits tabous. On aurait également apprécié une ouverture sur d’autres pratiques tendant à dénoncer ces tabous et à revaloriser les menstruations. Car même si le sujet peut paraître inconvenant, Cinta Cartro est loin d’être la seule à travailler sur le sujet. A la fin des années 60, l’artiste Valie Export a été la première à développer une réflexion artistique avec le sang menstruel dans une performance féministe reliée à l’actionnisme viennois qui a ensuite influencé le reste de son travail. On pourra également citer le travail de Judy Chicago (the dinner party) tantôt cru et frappant, tantôt plus poétique. Ou encore de façon plus contemporaine, l’artiste indienne Sarah Naqvi qui brode des paillettes sur des protections hygiéniques, dans un pays, comme celui de Cartro, où le sujet reste largement tabou. Finalement, l’article reste très superficiel ce qui lui porte préjudice car le sujet valait le coup d’être exhaustivement traité.

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