Etranger résident

UNE RENCONTRE BOULEVERSANTE,                 AU CŒUR DE L’HUMANITÉ AVEC LA COLLECTION DE MARIN KARMITZ.

Exposition « Etranger résident » à la Maison Rouge,

À Paris en janvier 2018.

Imaginez-vous, des centaines de visages, là, qui vous fixent, muets sans avoir la moindre possibilité de leurs échapper ; car ils vous racontent, vous obsèdent et vous touchent.
Voilà, l’émotion qui nous a totalement foudroyé lors de l’exposition de la collection « étranger résident » créée par Marin Karmitz.
Une collection en noir et blanc réalisée depuis une trentaine d’années qui comprend plus d’une centaine de photographies, sculptures, dessins et tableaux, mis bout à bout pour construire un scénario.

Au fil de l’exposition le spectateur découvre une époque au passé révolu ; le XXème siècle, marqué par la violence (exil, racisme, génocide, exploitation des mineurs…)
Une véritable mise en scène historique, pleine d’humanité et cohérente qui nous plonge dans un échange silencieux avec la foule de visages qui nous entourent. Une forte présence de ces visages, qui nous dévoile alors toute l’humanité de l’époque entre la tristesse des heures sombres du siècle et les joies d’en être l’heureux survivant.

Un visage nous a d’ailleurs particulièrement marqué, c’est celui de la jeune Annie ; une petite orpheline au regard grave et triste qui semble perdue et dont la détresse se ferait presque entendre. Cette petite fille, si jeune et jolie se présente devant nous sans que l’on puisse avoir la moindre possibilité de l’aider, qui vient déclencher un profond sentiment de frustration.

On se pose alors une multitude de questions sur la situation de cette jeune fille et celle de ces voisins qui sont pour nous comme l’indique le titre des ‘’étrangers résidents’’. Seulement, au fil de l’exposition, ce titre devient pour nous, spectateur, de plus en plus étrange à la collection car on ne sait plus qui sont les véritables étrangers résidents ; eux ou nous ?

Une exposition qui plonge le spectateur dans une réflexion autour de son être, d’autrui et de cette frontière entre l’étranger et le résident.


Cette collection est donc une affaire de regard qui garantit de l’émotion dont vous ne sortirez pas indemne ou seulement si vous détournez votre regard… Dans ce cas-là, je vous mets au défi !

 

Guillermin Juliette, DNmade 1 bijouterie/joaillerie

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