Luciole adorée, Luciole embrasée …

Ce matin lorsqu’on s’apprêtait à prendre l’avion, Julie ma petite sœur s’est attardée sur un écran qui indiquait le tracé de notre vol. Elle m’a demandé à quel pays appartenaient les îles qu’elle voyait à droite et que nous allions survoler.

Le Japon n’y était pas directement indiqué mais je lui ai fait remarquer des villes comme Nagasaki et Hiroshima et plus particulièrement celle de Kobo.  A partir de ce moment, ces villes ont fait écho dans sa mémoire car il y a quelques semaines de cela je lui avais fait découvrir un film d’animation Japonais incontournable; « Le tombeau des lucioles »…

En effet il m’a paru important qu’à son âge elle puisse découvrir et ressentir ce chef d’œuvre de Isao Takahata qui nous plonge dans les périodes crues de la seconde guerre mondiale où il retransmet sans hésiter le destin tragique de deux orphelins.   

Alors, la gorge serrée, on plonge dans le film et on progresse lentement dans le calvaire du grand frère Seita et de la petite Setsuko. Ils font face aux bombes lâchées par les bombardiers américains, à la mort crue de leur mère brûlée dans leur ville embrasée de Kobe et de leur père mort au combat, à la faim, à la maladie et à l’indifférence qui devient insupportable pour ces êtres si innocents.

On est ému par la complicité de Seitsuko et de son grand frère à qui l’on arrache les piliers de l’enfance mais qui malgré tout essayent tant bien que mal de se créer un bouclier protecteur pour faire face à toutes ces horreurs et les injustices auxquelles ils sont confrontés.

C’est à travers différentes scènes que Takahata passe de détails effroyables de la guerre à des scènes de poésie extrêmement légères telles que la baignade au  bord de la mer, la récolte des lucioles au bord du lac étoilé… Ces séquences sont de véritables respirations au cours de l’histoire mais elles s’achèvent cependant toutes sur l’ombre de la mort, omniprésente, s’insinuant dans presque chaque image et chaque réplique.

Pourquoi est-ce que les lucioles meurent-elles si vite? -Setsuko

 

 

La beauté et la grâce des graphismes de la scène des lucioles nous a plus particulièrement touchée avec ma sœur car il y a quelques années de cela nous avons pu assister à ce spectacle lors d’un voyage en Malaisie. En effet c’est en s’enfonçant en pirogue dans la mangrove humide de Cherating durant la nuit, que nous avons pu aller à la rencontre de nuées de lucioles vacillant et clignotant autour de nous. Le spectacle était silencieux, majestueux. Les « Fireflyes » mâles, qui eux seuls émettent des signaux lumineux pour attirer les femelles, sortaient des feuillages des arbres et venaient à nous grâce à une torche spéciale à feu rouge qui les appelait. Ils venaient alors se déposer quelques instants sur nos têtes, sur nous bras pour ensuite s’envoler à nouveau dans le ciel et se refléter avec les étoiles sur la rivière.

Instants précieux, qui le sont d’autant plus pour Seita et Setsuko qui persistent à vivre en rêvant et en se questionnant avec leur âme d’enfant mais qui, petit à petit, viennent s’éteindre comme les lucioles dans ce monde où l’on recherche la paix.

Je vous invite vivement à aller voir (si ce n’est pas déjà fait, et encore,  revoir c’est toujours génial) ce chef d’œuvre de Isao Takahata, grand maître des studios Ghibli ! 

PS : Et en plus, pas d’excuse pour les amateurs Netflix il y est depuis peu de temps et à regarder en vostfr c’est encore mieux ! ;))

Laurie Camelot – DNMADe Bij 2 – 2019-20

Bouzloudja, le vaisseau égaré

Bouzlou quoi ? Oui Bouzloudja. Vous avez bien lu. Vous n’avez jamais entendu parler de cette architecture ? C’est normal.

Cette ancienne salle des congrès du parti communiste bulgare est abandonnée aujourd’hui. Cette architecture perdue dans la chaîne de montagnes des Balkans à 1441m d’altitude est un véritable trésor oublié. Ce bâtiment fut construit et imaginé par l’architecte Georgi Stoilov à l’emplacement même de la dernière bataille de Chipka, en hommage à celle-ci.

Cet ovni architectural sorti de nulle part, fut inauguré en 1981, et a compté 20 célèbres peintres et sculpteurs bulgares pour les réalisations artistiques intérieures.
Le bâtiment compte plusieurs niveaux. Une passerelle panoramique et la salle principale avec plafond en forme de coupole à 15 mètres de hauteur. Cette coupole impressionnante était recouverte à l’origine de 30 tonnes de cuivre. Attenante à la structure principale, on trouve aussi une tour de 70 m de hauteur ornée de deux étoiles de verre couleur rubis, chacune haute de 12 m. Elles seraient 3 fois plus grandes que les célèbres étoiles rouges des tours du Kremlin de Moscou. À l’origine, le décor intérieur était composé de mosaïques de marbre et de verre, d’une superficie de 500 m², cette mosaïque géante représente des thèmes communistes bulgares et soviétiques.


 » Dans son style brutaliste, c’est une véritable réussite architecturale du 20e siècle. Ce monument est tout à fait exceptionnel par sa dimension, par sa puissance. » Levi-Strauss

Malheureusement ce joyaux architectural fût abandonné suite à la chute du régime en 1989.

 « C’est un bâtiment incroyablement impressionnant, mais aussi incroyablement triste du fait de son état de détérioration. » Graham Bell

Le pays n’a pas entretenu ce chef d’œuvre pour ne pas maintenir  l’idée communiste et la garder loin derrière elle. C’est pourquoi ce bâtiment et ses mosaïques impressionnantes ne sont pas connus ni entretenus.

« Il fait partie du patrimoine culturel européen, mais l’Europe se doute à peine de son existence. » Graham Bell

Devant Bouzloudja nous ne pouvons qu’applaudir le travail de l’architecte. Cependant, l’intérieur nous raconte une autre splendeur qui nous séduit davantage.  
Aujourd’hui, nous pouvons contempler des mosaïques abîmées qui présentent des scènes de batailles, les portraits de Lénine, de Marx et d’Engels .

Et je ne pourrais dire de mots face à cet exploit du style totalitaire, tellement le travail est extraordinaire. Cette architecture est une œuvre extérieure et intérieure, elle regroupe tellement d’histoires et d’émotions qu’on ne pourrait dire qu’elle est qu’une œuvre mais plusieurs à la fois.

L’inaction du gouvernement et des organismes est une chose révoltante quand on voit l’état déplorable dans lequel nous pouvons voir ce bâtiment aujourd’hui. C’est une œuvre que l’on a pas su garder et entretenir au fil des années, une œuvre que l’on a oubliée et interdite au public par honte, mais les jeunes ont aussi leur avis sur le sort de la vieille Mecque communiste. De plus en plus de personnes, des touristes étrangers notamment, affluent vers le monument. Le site a récemment servi à accueillir plusieurs événements : défilés de mode, expositions, et tournages de clips.

Je pourrais encore dire que cette œuvre architecturale est un incontournable en Bulgarie des frissons et des gravats seront au rendez vous. Vous pourrez vous plonger dans un univers à la Niemeyer en pleine nature !

PS : Si vous êtes français évitez toute excursion dans cet ovni. Une légende raconte qu’un couple (français bien sûr) y aurait trouvé la mort suite à une agression, un mémorial s’y trouve d’ailleurs dans le sous sol du monument, mais bon cela n’est qu’une légende… Si vous êtes français et en plus froussard je vous conseille crépuscule d’une utopie, immersion dans le majestueux Bouzloudja garantie !

PERROT Marion – DNMADE2 Joaillerie 2019-20

Une rencontre des plus érotique

Il détenait un électrisant pouvoir sur moi
Je vais te raconter comment s’est déroulée notre première rencontre…

              C’était un samedi soir, je m’élançai fièrement dans la rue. Je dois avouer que pour notre premier rendez-vous prévu depuis quelques mois, j’avais réfléchi à mille et une tenues qui feraient l’éloge de mon corps. Et après trois heures de préparation, j’étais… parfaite !

Un peu stressée mais pleine d’excitation, c’est le claquement de mes talons sur les pavés qui me firent sortir de mes rêveries. Ça y est, j’y étais ! Le rendez-vous était prévu à vingt heure précise, mais mon impatience triomphant sur mon égo, j’arrivai une demi-heure en avance. Mathieu Ricard ne serait pas fière de moi ! Mon apprentissage de la patience négligé d’un simple pas trop cadencé !

Arrivée là-devant, je n’eus pas le temps de sonner qu’on m’ouvrit les portes de sa maison ! Une fois dans le hall, je fus surprise par les grands ornements antiques qui décoraient les murs et laissaient place à un merveilleux escalier central. Son palace devait accueillir quelques touristes puisqu’il y avait un monde fou dans cette entrée si prestigieuse. Avec la tête haute et la fierté qui émanait de moi, ce n’est pas sans prestige mais avec peu de modestie que je marchais telle une héroïne choisie avec soin pour ce fameux événement. Les regards se retournaient sur mon passage.

« Mes talons qui claquent, Comme un fémur qui craque, Comme le bruit délicat du squelette d’un chat, qui n’aurait que les os, que les os sous la peau »

Je marchais soigneusement et ne passais pas inaperçue ! Je gravis les grands escaliers et arrivai devant une centaine de portes, on ne m’avait pas indiqué clairement laquelle m’était destinée pour le retrouver alors, curieuse, j’en ouvris une et me retrouvai éblouie par la beauté de ce lieu ! Exprimer par des mots l’effet que me fit ce foyer serait comme expliquer clairement l’orgasme féminin. Impossible. Toutefois je peux la décrire physiquement. Grande et ornée de rideaux rouges, elle était composée de tissus précieux. Un simple souffle se répercutait dans toute la salle. Elle était si impressionnante qu’elle ferait trembler n’importe quel être insensible.

Le temps me fut… Insoutenable. Je maudissais Doc et Marty d’avoir eu la chance de le déformer tandis que moi il m’obligeait à l’attendre. J’attendis encore et encore et puis soudain !

« Le sas se referma. Étouffant le silence. Une seule brève fois j’ai battu des paupières. Mon regard traversa les pets, l’odeur de bière, Et tout au bout de mes yeux, Sur une cible indestructible, Mon regard se brisa net. Une autre flèche tu l’arrêtes net. Une autre flèche, net tu l’arrêtes. Et je n’avais de cesse de jouer à pulvériser mon regard sur ta beauté quand soudain ! Lassé d’être ma cible, volte face faisant. Aiguisé terrible, Précise et bouleversante, Tu renversas l’univers, armas, visas, décochas ! À peine comprenais-je avoir été touchée que je m’effondrai debout , droite, béate.»

C’est à l’entracte de notre passion que je pus respirer. Quelques pas dans la magnifique maison me firent reprendre mes esprits bien que, de nouveau face à lui, rien n’avait changé ! Nous continuâmes l’échange, moi spectatrice et lui acteur. Nous formions un couple des plus complémentaires par la satisfaction de nos rôles respectifs. Les larmes coulèrent, les rires fusèrent tout au long de notre discussion. Mais aucune émotion n’était de moi. C’est lui et lui seul qui me les transmettait. Impuissante, je ne tenais plus il fallait que je le respire que je le touche mais, comment ? Chacun de ses gestes étaient programmés et il n’y avait aucune chance pour que nous puissions nous rapprocher, le code l’interdisait.

C’est alors que notre dernier acte arriva, celui où nous allions fusionner, ne faire plus qu’un avec une fin dont lui seul détenait le secret. D’un regard gourmand, je le regardais envieuse de connaitre la chute. Et c’est alors que dans le dernier son de sa voix, le dernier geste de sa main et mon dernier soubresaut, le rideau se referma.

L’opéra de Massenet venait de se terminer.

——

A toi qui n’aime pas le chant lyrique
A toi qui n’aime pas les vieux costumes
A toi qui trouve le lieu trop démodé
A toi qui n’aime pas le langage soutenu
car tu n’es pas « un p’tit bourgeois »

A toi qui n’aime pas la musique classique
A toi qui n’aime pas le théâtre

A toi qui n’aime pas l’Opéra…

Tel Julia Roberts dans « Pretty Woman » tu ne t’intéresses pas aux Opéras et pourtant une fois devant tu t’effondrerais en larmes comme elle.
Tu as sûrement pu ressentir un jour l’excitation, l’amour, l’extase et la fierté, chacune de ses sensations agréables et bénéfiques pour l’âme comme pour le corps. En rentrant dans un opéra et en regardant ne serait-ce qu’une scène, toi aussi tu pourras ressentir l’émoi de chaque émotion !
Cette admiration et le pouvoir, tant recherchés par l’homme tu peux y avoir accès ! Et sans répercussion ! Tu ressentiras le prestige et la force d’un passé commun ! La fierté de marcher dans un lieu sublime et riche ! Tu te sentiras séduis et roi dans un espace si noble ! De plus tu te sentiras admiratif face au talent de ceux qui savent si bien t’offrir des sensations, des émotions ! Sans même bouger où les rechercher, on t’offrira la compassion, l’amour, la tristesse, la tendresse, la passion, le drame, la colère, le dégout, la peur, l’impatience et le rire !

Ressent le prestige
Démontre l’audace de tes sens
Retrouve ce que l’on a perdu

L’émotion pure, brute et puissante !

Toi aussi, va voir un Opéra.

L’opéra de « Cendrillon » de Massenet à Nancy, mis en scène par  David Hermann et dont l’orchestre est dirigé par Jean-Marie Zeitouni (et par ailleurs l’inspiration de mon article) ne tourne malheureusement plus mais, il reste de l’espoir, d’autres opéras voguent encore dans les villes et t’attendent pour t’offrir tout ce qu’ils ont !

Références :

Citation de la musiques « Organique vibration » de Barbara Welden,

« Retour vers le futur » de Robert Zemeckis et les deux personnages principaux Doc et Marty,

« Nymphomaniac » de Lars von Trier,

« Pretty Woman » de Garry Marshall.

Ophéline Desgrange – DNMADe 2 BIJ

Comme TATI est culte, TATI revient !

L’une des affiches du filme

Voici un nouvel épisode des grandes épopées de Jacques TATI. Je vous emmène donc aujourd’hui dans une petite ville de mon Berry natal. Mais avant cela, il faut que je vous explique comment ce film a traversé ma vie. Un beau jour d’été (en fait je ne sais plus du tout le temps) ma grand-mère avait décidé de faire ma CULTURE cinématographique. J’étais pas convaincue par son idée de me faire voir un film ancien, de 1947, en noir et blanc, et sans parole … quel intérêt ! Mais bon je me suis laissée convaincre (ou j’ai pas eu le choix je ne sais plus) et c’est comme cela que l’amour du cinéma humoristique est arrivé dans ma vie à vitesse grand TATI, avec son film JOUR DE FÊTE.

Filmer par chez moi à Saint-Sévère-Sur-Indre, un bonheur de voir que enfin, il y avait quelque chose qui s’était passé dans le Berry (province désertée centrée au centre). Bon allez venez avec moi je vais vous expliquer tous les petits trucs qui m’ont fait aimer ce film. Mais avant reprenons, ce film se déroule pendant la fête du village où nous voyons arriver les forains munis de roulottes de manège. Un cinéma ambulant et même monté, pour l’occasion, pour montrer aux villageois un documentaire sur les méthodes modernes de la Poste en Amérique. Avec son vieux vélo et sa simple détermination, Jacques TATI dans le rôle de François le facteur va tout faire pour imiter ses homologues américains (et là ! c’est vraiment drôle). Tout cela dans un humour de répétitions, de chutes, de geste. Ce mélange rend notre moment cinématographique de toute beauté (et qu’est ce qu’on en rigole). Surtout au moment où François décide de faire la course avec les cyclistes ou quand… je vais me taire. Si vous voulez en savoir plus posez vous dans votre canapé  (ou n’importe où d’autre) pendant une heure et quinze minutes et profitez.

Place du village de Saint-Sévère-Sur-Indre

Si cela vous vient à l’esprit de vouloir visiter le Berry il faut que vous sachiez tout de même qu’à  Saint-Sévère-Sur-Indre un musée a été érigé en l’honneur de ce film, exactement à l’endroit où ont été tournées presque toute les scènes de ce chef d’oeuvre. Ce musée est très bien, il nous apprend beaucoup de choses sur le film et sur les secrets de tournage. Conseil : regarder le film avant pour avoir tout bien en mémoire.

Intérieure du Musée

P.S : La vielle dame dans le film, bah, vous savez quoi ? c’est un monsieur car personne dans le village ne voulait avoir ce rôle. C’est donc un acteur de Paris qui est venu exprès pour.
P.S. 2 : Ce film a trois versions, une en noir et blanc de 1947 par manque de moyens, une autre colorisée en partie au pochoir de 1964. Pour finir, une dernière version en couleur  Thomsoncolor 1995.
Emma BALLEREAU – DNMADE 2 BIJ 2019-2020

Le plus grand musée à ciel ouvert du monde !

Avez-vous été marqué par de très vieux souvenirs qui vous paraissent à la fois clairs et flous ? Des souvenirs que vous ne pouvez resituer dans le temps ? Des souvenirs que vous ne savez placer entre rêve et réalité ?

Moi j’en ai un qui m’a fortement marqué. Je me souviens avoir été en vacances au bord de la mer avec mes grand-parents. Là-bas se trouvaient un énorme bateau échoué sur la plage, des sculptures étranges aux couleurs intenses et des totems qui, selon moi, pouvaient atteindre le ciel.

J’avais à peine 3 ans et c’était au Barcarès, une ville située dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie.

J’ai découvert récemment que ce bateau échoué sur la plage, avait été placé en ce lieu afin de valoriser cet immense lido désertique entre la Méditerranée et l’étang de salses (je vous avoue que lorsque j’ai appris ça j’étais un peu déçue, je m’attendais à une histoire extraordinaire débordante d’aventure vis-à-vis de ce bateau…). Cependant il reste encore à comprendre ce qu’étaient ces sculptures étranges aux couleurs intenses et ses totems extraordinairement grands (selon mon souvenir).

Image associée

Le long de la plage du Bararès se trouve le plus grand musée à ciel ouvert du monde, surnommé « L’allée des arts » ou encore  » Le musée des Sables ». Celui-ci a vu le jour au début de l’été 1969, grâce à une quarantaine de jeunes artistes internationaux, qui avaient été sollicités pour participer à une aventure exceptionnelle : créer le premier musée d’art public à ciel ouvert en France !

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Cette « Allée des arts » est la plus vaste sélection au monde de sculptures monumentales contemporaines (de 3 à 20 mètres de hauteur) réalisées par des artistes dont certains sont devenus prestigieux aujourd’hui. Comme par exemple Sergio De Camargo, Ivan Avoscan, Peter Klasen, Gina Pane etc.

Si vous désirez consulter plus d’images du  » Musée des Sables » cliquer ici.

Si vous désirez voir où se trouve exactement ce lieu cliquer ici.

Article écrit par Domitille Pajot  élève de DNMADE 2 BIJ 2019-20).

Quand Maurizio te scotche ! Encore…

Ferme les yeux, imagine un mur blanc, et contre ce mur une banane, tenue par une large bande de ruban adhésif au reflet argenté, pourrais-tu appeler cela une œuvre d’art ?

Une banane scotchée à un mur, peut-on vraiment appeler cela de l’Art ?

Et si l’art ne résidait pas dans l’objet lui même, mais dans l’idée que l’artiste veut faire passer ?

Maurizio Cattelan a créé trois exemplaires de son oeuvre Comedian .

Le but ? Interroger !

Interroger quoi ? La notion même  d’ « Art » et le prix exorbitant des œuvres sur le marché.

Mais ce qui en fait une œuvre célèbre aujourd’hui, c’est la performance d’un autre artiste :    Hungry artist de David Datuna

Et cette performance renforce le message de Cattelan :

Datuna mange une banane, jusque là rien d’anormal (même si celle-ci était accrochée à un mur), mais cette banane vient d’être vendue à 150 000 $… Les vaut-elle vraiment ?! Grace a Hungry artist on s’interroge encore plus sur cette œuvre et notamment sur son prix comme le voulait l’artiste à l’origine.

Mais on pourrait se poser une autre question, L’artiste veut montrer le prix exorbitant de certaines oeuvres d’art, pourtant grâce à comedian  il vient d’empocher  390 000 $. Paradoxal, non ?  Quand on sait que 95 % des artistes sont pauvres, mais que des personnes payent 120 000 $ pour un certificat d’authenticité et une banane, et que c’est justement cela qu’il cherche à dénoncer.

Pourtant un artiste se doit d’être désintéressé, peut on dire que c’est le cas de Maurizio Cattelan connaissant le prix de ses œuvres ?

D’autant plus qu’il avait déjà créé une autre œuvre atypique : America, qui était décrite comme « de l’art du 1% pour les 99 autres pour cent », et donc une critique envers les personnes les plus riches de la planète.

 Il s’agit de toilettes en or massif … et totalement fonctionnels, d’une valeur de 6 millions d’euro (mais qui ont disparu depuis le 14 septembre 2019).

Là encore, on peut y voir un paradoxe : il veut dénoncer les inégalités de richesse mais son œuvre atteint une valeur exorbitante…

Beaucoup pense que Comedian  n’est pas une œuvre d’art, et que Cattelan n’est pas un artiste. Malgré la valeur de son travail, pourquoi ne le serait-il pas ?

Je ne pourrais pas vous citer toutes les œuvres qu’il a créées, mais chacune avait comme but de faire passer un message, à travers une injustice ou un paradoxe, quelque chose qui nous interpelle.

Bien que les deux œuvres que je vous ai citées soient en rapport avec l’argent. Il en a créé sur beaucoup d’autres sujets. L’œuvre qui m’a le plus touchée reste Him.

HIM

 

De dos, on voit un enfant qui prie. On est ému par ce petit être.

Mais quand on le contourne, on découvre un tout autre visage, on regrette très vite ce que l’on a pensé en le voyant de dos. Nos émotions changent alors subitement, on est partagé entre le dégoût et la haine. Alors que quelques secondes auparavant on était émerveillé par ce petit garçon.

Maurizio Cattelan - espace-art-college

Maurizio Cattelan cultive l’esthétique du choc

(et du scotch)

Attention mesdames et messieurs : Risque d’émerveillement !

Vous connaissez ce rêve que l’on a tous fait au moins une fois, un univers cotonneux peuplé de créatures hybrides, de sons diffus et de formes furtives ? Vous vous souvenez de cette sensation de paix et de bonheur qu’il procure ?

Inutile de se tourner vers des produits illicites pour retrouver ce monde; voici Transe Express !

Si vous n’avez jamais entendu parler de cette compagnie, il est temps, car vous manqueriez du grand spectacle ! Depuis presque 40 ans cette troupe d’artistes de rue nouvelle génération sillonne le monde en laissant de la magie dans les yeux de ses spectateurs. Entre cirque et théâtre de rue, avec grues et autres installations massives, Transe Express est reconnaissable parmi tous.

Je me souviens d’un spectacle dans le sud, un soir d’été, dans la moiteur d’un village excessivement bétonné, cette grue à laquelle était suspendu ce bourgeon démesuré, qui dans la nuit avait libéré des créatures chimériques, puis s’était envolé et métamorphosé en méduse emportant avec elle ses enfants acrobates.

La description semble exagérée, mais il faut le voir pour le croire.

P.S.: Leur chaîne Youtube est à explorer sans modération !

Elise B. – DNMADe 2 Bij – 2019-2020

ArtBraquadabrant

        Vous êtes-vous déjà demandé ce que serait le monde si l’art n’existait pas ? Quelque chose de terne et sans vie pour certains ? Un bonheur pour les autres, eux qui n’aiment pas réfléchir à la vie ? On pourrait parler de « non-art », si bien que l’art  lui-même s’autodétruirait…

        Je vais parler de Tinguely, ce fou de mécanique complètement déjanté, pour qui la seule limite (et encore) est son imagination débordante. C’est lorsque je me suis rendue à Bâle, au musée Tinguely que j’ai pu découvrir et apprécier un nouveau type d’art. N’ayant jusqu’alors ressentie que de banales impressions face à une œuvre, je me suis retrouvée presque hypnotisée ou mal à l’aise face à certaines pièces du musée. En effet, voir un nain la tête en bas, des vêtements déchiquetés, le bruit du métal rouillé, c’est très impressionnant et encore plus lorsque les œuvres prennent vie ! Un sentiment d’impuissance et de peur m’ont envahie et c’est pourquoi je pense que je ne retournerai pas dans ce musée de si tôt !

Une philosophie différente :

       Comme le disait Picasso : « Tout acte de création est d’abord un acte de destruction », chose faite simplement par notre cher Jean Tinguely qui, alors qu’une vente aux enchères concernant un tableau de Banksy : Girl with ballon bat son plein, n’a pas trouvé meilleure idée que de cacher dans le tableau lui-même une déchiqueteuse à papier. Réduisant la moitié du tableau en lambeaux. Ou encore avec Hommage à New York, une machine-œuvre qui n’a fonctionné qu’une seule et unique foi, et pour cause, elle s’est autodétruite (pour montrer le coté éphémère de la vie ?)
Bref un drôle d’artiste, un drôle de musée. Si vous le voulez, allez-y je ne vous retiens pas. Mais soyez prêt à être destabilisé. 

PS : Les bouchons d’oreilles n’ont jamais tué personne.

Eve Albanesi – DNMADe 1 Ho 2019-2020

Qui s’y frotte, s’y pique … et ça fait étrangement du bien.

Mona Bahraini est une jeune entrehttps://static.showit.co/800/vufW7G_NQmCyMAm_FJxCqw/81302/026.jpgpreneuse installée à Sacramento aux États-Unis où elle vit avec son mari, son chien Mochi, sa chienne Pickles et…                                                             Une armée de plantes grasses et de cactus !

(Environ 300 rien que dans sa collection        personnelle, impressionnant n’est-ce pas ?)

Passionnée, elle a créé son entreprise « The Prickly Pear » : une boutique qui respire la convivialité. Elle y vend des plantes grasses et des cactus… mais tout ce qu’elle fait par le biais de sa boutique est très loin de se résumer à de la simple vente. Et pour ça, je l’admire beaucoup…

Allez, je vous embarque !

WELCOME TO…

Laissez-moi vous décrire The Prickly Pear avec plus de détails :

Les objectifs de Mona en créant cette boutique étaient de connecter les gens entre eux et à notre environnement, de leur faire partager sa passion pour les plantes grasses, les cactus, et de s’investir auprès de la communauté locale. À son échelle, elle sensibilise les gens aux bienfaits d’une vie plus à l’écoute de la nature, des autres, et de notre corps. Elle organise des « Pot N sit », concept original sous la forme d’ateliers où les gens choisissent leurs petites plantes ou cactus qu’ils mettent en pot dans le pot de leur choix. Pour les pots, et parfois leurs suspensions également, elle travaille avec des créateurs locaux (des céramistes ainsi que des artistes utilisant résines, tissu, etc.). Ces ateliers sont souvent réservés pour des événements de team-building, des anniversaires, ou encore pour des ateliers à thèmes avec des pots spéciaux comme des mini-citrouilles pour Halloween (vraiment trop cools !!). Ainsi, au-delà de vendre une simple plante et son pot, Mona vend une expérience.

   

 

Depuis cette année, The Prickly Pear accueille également des cours de yoga, des événements comme des mariages avec son allée digne d’un conte de fée, et surtout : un marché fermier géré par des personnes en situation de handicap qui se rendent sur le site pour entretenir le potager qu’ils ont construit eux-mêmes et vendre leurs récoltes, accompagnés par Mona. En effet, c’est un projet qui lui tenait à cœur et dont la réalisation fut un véritable accomplissement pour elle.

    

https://static.showit.co/800/Sc10Ye9NQPiHgCAHZ3tQJw/81302/img_9234.jpg       https://static.showit.co/800/QAwNqa1lSaWXHQVVPa9Utw/81302/46977867_769074603434679_2448989119523586048_n.jpg

Comment a vu le jour The Prickly Pear ?

https://static.showit.co/800/_CQxPlADQ--KnAeuqlsFUg/81302/pot_n_sip_11.jpgDurant l’été 2017, Mona a eu un accident, l’empêchant de façon définitive d’exercer son métier de l’époque, dentiste. Alors elle a combiné ses passions et s’est mise à photographier ses plantes puis a en posté les photos sur les réseaux sociaux. Encouragée par ses fans et par la communauté locale, elle a travaillé dur afin d’ouvrir The Prickly Pear. Aujourd’hui, elle peut vivre de cette activité tout en étant pleinement connectée avec son environnement et son entourage.

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Pleine d’énergie et de bonnes idées, Mona fait grandir The Prickly Pear, jour après jour. Il est bien connu que gérer une entreprise seule est loin d’être facile. Mais Mona se bat pour défendre ses valeurs et pour partager ce qu’elle aime. Récemment, elle a lancé une « Monthly box » contenant deux petites plantes provenant de sa boutique et un produit d’une créatrice locale avec qui elle collabore. Chaque mois, la box propose une collab’ différente. Dommage que l’abonnement ne soit pas proposé à l’international…

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En vous parlant de The Prickly Pear, mon but est de transmettre un message :

Vivre de sa passion est un projet réalisable s’il est nourri d’efforts et de persévérance. Puis après tout, vivre est tellement plus agréable quand on fait ce qu’on aime, non ?

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« For the time that i have on this earthly plane, or this planet… Ultimately, I would really like to change the world, one cactus at a time. »

Mona Bahraini, fin d’interview pour KVIE PBS  [01/10/19]

Site web : https://shopthepricklypear.com/

Instagram : https://www.instagram.com/the.prickly.pear/

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En espérant que cet article vous ait plu !

PAL Marie-Caroline, DNMADE 1 BIJ, Décembre 2019

On vit tous derrière notre propre mur…

…. celui qu’on se construit en faisant face à la vie. Chaque nouvelle brique est issue d’une épreuve passée. Il nous protège, du moins c’est ce qu’on se raconte.

Vous connaissez tous le célèbre titre « Another brick in the wall (part II) » de Pink Floyd. Oui, celui qui passe 3 fois par jour sur Radio Nostalgie. Savez-vous que ce n’est pas la seule chanson de Pink Floyd ? Et surtout, ce n’est qu’un infime fragment  d’un album concept d’une grande qualité sorti en 1979.

Pink Floyd The Wall est également un film musical réalisé en 1982 par Alan Parker. Il est devenu indissociable de l’album, quand vous entendez une musique, vous voyez les images du film. On alterne entre séquences filmées et animées, ces dernières sont comme une sorte de plongée dans la psyché du personnage principal, Pink (Pinky pour les intimes), incarné par le célèbre Bob Geldof. Si si, vous le connaissez, il apparait dans le film Bohemian Rapsody, c’est lui qui a organisé le célèbre Live Aid, ce gigantesque concert solidaire avec des têtes d’affiche exceptionnelles, dont Queen. The Wall  a été interdit aux – 16 ans à sa sortie en salle, et ça n’a rien d’étonnant ! certaines scènes, en plus de leur étrangeté, sont assez crues. Je suis moi même encore un peu perturbée par l’accouplement de deux fleurs, ou encore un homme qui se transforme en monstre vers de terre… Subtil dans un premier temps, puis franchement suggestif et assez « dégueu » à vrai dire.

En résumé, le film et l’album relatent l’introspection psychologique de Pink, un chanteur de rock tourmenté en pleine déchéance, qui se confronte mentalement aux drames et difficultés de sa vie… Ce personnage est très inspiré de la vie de Roger Water, membre du groupe et principal auteur de The wall. Il ne comprenait pas l’hystérie des fans face à sa musique, dans le film, il ira jusqu’à comparer ce phénomène au nazisme. Lors d’un concert, il aurait même craché sur un fan qui hurlait de joie. Un acte révoltant c’est sûr, et en même temps, en écoutant un album de ce groupe, il est difficile de s’imaginer en train de pousser des cris à un de leur concert (je vous conseille plutôt un concert de métal pour cela…).

On plonge donc dans les méandres sinueuses d’un esprit ravagé et complètement instable, terré derrière un mur (d’où The wall). Il y a plusieurs explications possibles, est-ce que « le mur » retient la psyché du personnage prisonnière, comme une prison de douleur due à de nombreuses constructions mentales paranoïaques et imbibées de négativité, ou est-ce que le mur est une protection, comme si chaque brique était le résultat d’une épreuve de la vie traversée par le personnage. Mais à force de trop se protéger, on s’éloigne de la réalité. On en voit d’ailleurs les limites, Pink s’imagine être le leader d’un parti fasciste, que tout le monde acclame, même lorsqu’il scande l’extermination des noirs, des homosexuels, des juifs, des moches… Et de tout le monde finalement. S’il tue tout le monde, personne ne viendra l’em… Prometteur, sauf qu’il restera seul face à lui même. Et c’est surement le pire. 

Pink traverse de nombreuses épreuves, mais assez banales en réalité… ça commence mal, avec un père absent et une mère poule étouffante. Ensuite vient l’école et toutes les frustrations qui lui sont liées, l’amour et le désir qui s’éteint, la tromperie, une sexualité débridée mais dénuée de sens, avidité, addictions en tout genre, conflits et guerre, folie des masses, discrimination,  solitude…

     

Des sujets que l’on traverse presque tous. C’est ce qui fait de The Wall un film particulièrement déstabilisant et poignant, qui en laissera plus d’un sur le carreau.

« Un chef d’œuvre d’un genre à part, une odyssée mentale sombre mais animée d’un tel débordement d’idées, qu’une seule vision ne pourra jamais totalement la cerner »

Beaucoup de symboliques, particulièrement celle du marteau, qui évoque une société à double visage. C’est un outil, qui permet de construire, mais aussi de détruire. 

Au final, c’est un film assez fourre-tout et nerveux, autant apprécié que critiqué. Pour ma part, je l’ai vu au moins dix fois et à chaque fois je suis autant émue. Si vous êtes banché philo/psycho, et que vous trouvez l’esprit humain et la vie assez chaotique, alors il y a de fortes chances pour que cela vous parle. Il est vrai qu’il faut encaisser l’ambiance lourde, lente et pesante. Mais bon, Orange mécanique a bien marché aussi…

Les thèmes abordés par The Wall sont (et fatalement, seront) toujours d’actualité. Concernant le contexte politique, on peut naturellement faire un parallèle entre Le Mur et le rideau de fer (le film est sorti en pleine guerre froide), mais plus flippant, on peut également faire un parallèle avec les conflits de notre époque #TrumpetleMexique. L’éducation, que se soit par l’école ou au sein de la famille est comme un cycle qui se répète, des problèmes puis des solutions, qui amèneront à d’autres problèmes et d’autres solutions. 

Ce film montre que la folie est étonnamment accessible, mis en image par un homme qui fume sa clope en silence, le regard triste, vide, incapable de dissocier présent, passé et simple illusion paranoïaque de son esprit. Ah ! Et il crie aussi quelquefois.  Au final, on vit tous dans ce monde un peu fou, on vit tous plus ou moins les mêmes épreuves, et ce film illustre parfaitement la rapidité et la simplicité avec laquelle on peut tomber dans les abysses humaines. 

Bonne remontée !

Lauréline Muller – DNMADE 2 – 12/2019

JACQUEMUS ! You know that ?

Si si vous avez bien lu c’est bien Jacquemus, pas Jasmin pas Janine et encore moins Jacquouille JACQUEMUS it’s okay ? 

C‘est une marque créée par Simon Porte Jacquemus (bourdel… Il collectionne les noms pourris lui ou quoi ?) c’est un modéliste-tailleur français.

Pourquoi je vous parle de Jacquemus?  Parce que c’est l’un des créateurs les plus en vogue des 3 dernières années, je suis sur que sur Instagram vous avez déjà vu ses créations..(Après on n’a pas tous le même Instagram… Enfin vous voyez ce que je veux dire).

Voici quelques unes de ses créations, il y aussi de l’originalité dans leurs noms : Le Chiquitole Home,le Chiquiti… Et ce qui fait leur particularité c’est qu’ils  sont RIQUIQUI ! Je peux même pas mettre une cuillère dedans (Mais pourquoi je veux mettre une cuillère dans mon sac moi…) Il crée aussi un porte rouge a lèvres,des boucles d’oreilles, des sacs des vêtements, des chaussures… ENFIN BREF! (Comme disait Pepin.. Pépin le bref…bref…) Vous avez compris le principe, son coté minimaliste, simple mais efficace, c’est une idée qu’il fallait avoir.

 

 

Simon Porte Jacquemus vient de Provence et il met régulièrement ses racines en avant, comme sa dernière collection où il présente sa nouvelle collection et fait  venir tout le gratin du monde de la mode dans des champs de Lavande. 

En tout cas moi J’ADORE ! 

 Interview de Simon Porte Jacquemus pour KONBINI:   https://youtu.be/V6jtP52WUY8

Site de JACQUEMUS https://www.jacquemus.com/fr/collections/

Collection Été 2020 : https://youtu.be/K9x6PaiPsf0 

Salomé Rodriguez – DNMADe 1 2019-20

Un artiste très cochon…

Je vois que malgré ce titre tu as choisi d’en savoir plus sur l’artiste présenté, petit coquin. Bon, tu sais déjà qu’il s’agit d’un peintre mais as-tu une idée de qui ? Non je ne te parlerai pas de Jordan McKenzie, l’homme qui peint avec son sperme. Une autre proposition ? Non ? Pour te guider, voici l’une de ses œuvres :

Green Market Square

Oui, c’est abstrait. Je peux aussi te donner un indice en te disant qu’il a réalisé une collaboration avec la marque Swatch en édition limitée et que celle-ci fût très vite en rupture de stock. Cela ne te dit rien ? Alors trêve de bavardages, et voici l’artiste tant attendu, j’ai nommé: Pigcasso !

Adorable non ? Je t’avais prévenu que c’était un cochon. En fait, pour être plus précis, il s’agit d’une truie. Cette dernière a été sauvée d’un abattoir en Afrique il y a quatre ans par l’association Farm Sanctuary; un refuge accueillant divers animaux abandonnés et en danger. Selon Joanne Lefson sa nouvelle « maman », parmi tous les jouets qui lui étaient proposés à son arrivée, elle se serait sans hésitation dirigée vers les pinceaux. On ne va pas se mentir, je trouve personnellement cette justification un peu trop scénarisée mais après tout, je n’étais pas là-bas pour voir.

Quoi qu’il en soit, notre amie à quatre pattes a quand même réussi à percer dans le monde de l’art puisqu’elle a été exposée dans plusieurs pays européens dont la France et qu’elle possède sa propre exposition « Oink » au sein du refuge.

                 Baby in the womb

Ses tableaux se vendent jusqu’à 3 000€ et tous les fonds accumulés par l’association sont réinvestis dans le bien-être animal. Sympa non ? D’autant plus qu’en 2 ans la recette s’est élevée à 127 000€ alors imaginez sur le temps d’une vie…

Mais je vous pose la question ; Pigcasso est-elle selon vous une réelle artiste ? Possède-t-elle un sens de l’art ou serait-elle seulement instrumentalisée dans le but de récolter des fonds associatifs ? Se plaît-elle à peinturlurer ou le fait-elle pour la récompense qui l’attend ? Tant de questions dont nous ne connaîtrons jamais la réponse.

Quant à moi, je vous quitte sur ces images de « l’artiste » et quelques unes de ses toiles.

Vive Farm Sanctuary et vive Pigcasso !

                 

            African Mask                                                     Earth Day

                                             American Beauty                                  Collaboration avec Swatch

PS: Aucun animal n’a été maltraité pour la création de cet article.

Asaël BALDAUF, DNMADe1 Horlo 2019-20

Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?

Comment vous sentez vous ?
Bien ? Bien.
Maintenant, comment vous SENTEZ vous ? Avec  »sentez » du verbe sentir, avec votre nez donc.

Notre odorat est l’un des cinq sens connus pour être l’un des principaux, ainsi il est normal d’avoir le souvenir de l’odeur de ses parents, de détester telle ou telle odeur et d’en préférer d’autres. Seulement il est rare que l’on place les odeurs dans les conversations. On aura plus tendance à parler de ce qu’on aura vu ou entendu autour de nous.
Je pense que vous aurez compris de quoi nous allons parler dans cet article.
Nous allons parler du Parfum.

Le Parfum de Süskind commence en plein Paris pré-révolutionnaire, lors de la naissance de Jean-Baptiste Grenouille, protagoniste du roman. On y découvre sa vie, de sa naissance à sa mort, où tout tourne autour des senteurs et de son odorat extraordinaire. En effet, Grenouille passera sa vie obsédé par les odeurs.
Il naît en plein marché aux poissons, laissé pour mort par sa mère, et connaitra une lente évolution chargée de maltraitance par ses camarades de pension et son maître tanneur. Par la suite il trouvera un apprentissage chez un parfumier parisien qui lui enseignera l’art d’emprisonner les odeurs propres aux choses (même si Grenouille demeure insatisfait de ne pas pouvoir saisir des essences comme celle du laiton ou de l’argile). C’est là qu’il commettra son premier meurtre, une jeune fille de douze ans qui lui semblait irrésistible par son parfum. Plus tard il continuera de rêver de cette fille et de son odeur. Au final, il tuera de nombreuses jeunes vierges afin de se confectionner un parfum parfait, qui mettrait le monde à ses pieds.

C’est personnellement un de mes livres préférés, et la psychologie du protagoniste n’y est pas pour rien. Süskind nous sert un personnage qui naît moins que rien, et atteint la déité sans pourtant rien comprendre de lui même (il n’a pas d’odeur propre, et donc pas d’identité olfactive).

En finissant ce roman, j’ai  »découvert » mon nez. Je me suis mise à renifler partout et tout le temps, en faisant beaucoup plus attention à tout ce que je sentais et ressentais, faisant à mon tour des odeurs une vraie obsession. D’un coup, j’ai réappris à me servir de mon nez comme d’un outil que l’on utilise avec volonté, et non plus par habitude désintéressée. Alors juste pour l’expérience, je vous invite vivement à lire le Parfum, seulement pour ce merveilleux cadeau de pouvoir redécouvrir ce qui est en plein milieu de votre figure.

Joséphine Girard, DNMADe bij 1 2019-20

Une série à dévorer en une nuit ?

Une soirée d’hiver à ne pas savoir quoi faire?
Tu cherches une série à dévorer en une nuit ?
Tu es curieux?

Alors jette un coup d’oeil par ici! 

Je vous conseille : Mr robot,

Série datant de 2015, qui pourtant ne semble pas avoir vieillie, toujours d’actualité, en accord avec la société dans laquelle nous vivons  aujourd’hui. Elle traite de l’impact des réseaux sociaux et des conglomérats, des grand lobbies et de la société de consommation dans laquelle nous sommes. Envie de voir la société a travers les yeux d’un jeune révolté, aux capacités informatiques très développées lui permettant de rentrer dans la vie privée de tout à chacun par le biais de méthodes quelquefois peu orthodoxes ? Un peu paranoïaque, bien que très lucide, ce personnage jongle entre mille et une facettes. Ce personnage est interprété par Ramy malek, que vous avez aussi pu apprécier dans Bohemian Rhapsody qui retrace les prémices du célèbre Freddy Mercury chanteur principal du groupe Queen, (film que je conseille également du coup si vous ne l’avez pas déjà vu, car par son jeu d’acteur il retranscrit à merveille l’âme même de cette icône au vécu parfois insoupçonné)

Garanti Sans spoileur-

je vous laisse découvrir le synopsis:
Elliot Alderson est un jeune informaticien vivant à New York, qui travaille en tant que technicien en sécurité informatique pour Allsafe-Security. Celui-ci luttant constamment contre un trouble dissociatif de l’identité et de dépression, son processus de pensée semble fortement influencé par la paranoïa et l’illusion. Il pirate les comptes des gens, ce qui le conduit souvent à agir comme un cyber-justicier. Elliot rencontre « Mr. Robot », un mystérieux anarchiste qui souhaite le recruter dans son groupe de hackers connu sous le nom de « Fsociety ». Leur objectif consiste à rétablir l’équilibre de la société par la destruction des infrastructures des plus grosses banques et entreprises du monde.

Si cela ne vous suffit pas, sachez que l’on s’y retrouve même sans compétence particulière dans l’informatique. À la fois par la complexité de l’intrigue et la simplicité presque dérangeante par laquelle se déroule chaque épisode. Les multiples références raviront certains pendant que d’autres se délecteront du script général de la série. Ramy Malek alias Eliot, à la personnalité vertigineuse nous laisse entrer dans sa tête, bien qu’aucun contact physique ne semble possible en réalité.

Si après avoir dévoré la première saison vous n’avez toujours pas décidé de cacher votre caméra d’ordinateur c’est que vous n’avez rien à cacher au monde entier, à bon entendeur. 

A consommer sans drogue, sans alcool, mais sans  limite ..A présent votre thé est froid, alors servez vous la saison 2 avec des glaçons.

Article de Pauline Lecocq – DNMADE2 BIJ – 2019-20

Une soirée pluvieuse à Morteau

Peu avant les vacances de Noël, un soir où il pleuvait sur Morteau, je suis allée au cinéma, comme à mon habitude les jours de pluie. Le film à l’affiche était « Les Misérables« .

Sans regarder les critiques ou la bande annonce, je décide d’y aller avec mon copain.
Pensant que ce film était une reprise contemporaine des « Misérables » de Victor Hugo, je fus bien surprise !
Dans la salle, il y avait surtout des personnes de plus de 50 ans, l’éclairage s’éteignit et le film commença.

Stéphane, tout juste arrivé de Cherbourg, intègre la Brigade anti-criminalité de Montfermeil, dans le 93. Il va faire la rencontre de ses nouveaux coéquipiers, Chris et Gwada, deux  » Bacqueux  » d’expérience.

Il découvre rapidement les tensions entre les différents groupes du quartier. Alors qu’ils se trouvent débordés lors d’une interpellation, un drone filme leurs moindres faits et gestes…

Le film  » Les Misérables « , est un drame policier français coécrit et réalisé par Ladj Ly, sorti en 2019. Il s’agit de son premier long métrage de fiction. Ladj Ly connaît de l’intérieur, cette cité de Montfermeil, ce qui donne une approche encore plus réaliste.

La scène finale est à couper le souffle et la transition avec le générique est brutale et laisse les spectateurs déconcertés, médusés.

Ensuite les lumières se sont rallumées et pendant de longues secondes, personne n’a bougé, ni dit un mot, comme si, il fallait un petit instant de silence pour se remettre de nos émotions.

Puis, assis devant nous, un homme a dit à sa voisine de fauteuil  « c’est très exagéré quand même… ». Il ne semblait pas se rendre compte qu’il venait d’assister à un film extrait de la réalité :

La réalité de la banlieue, avec une histoire vraisemblable.

On se souvient effectivement, des émeutes, suite au décès honteux d’un jeune poursuivi par la police.

Sur le chemin du retour, nous sommes restés plutôt silencieux, serrés sous le parapluie.

Le contexte n’aidait pas vraiment à se sortir du film. Je réfléchissais sur ce film, puis mon copain me demande si je l’ai bien aimé, mais je n’arrivais pas à avoir une opinion favorable, ou, défavorable.

C’était un film poignant, donnant l’effet d’une gifle, nous faisant revenir à la réalité.

Il est difficile de se rendre compte de cet état d’urgence qui existe en France, comme partout dans le monde…

C’est pour cela que je trouve finalement ce film impressionnant.

Il nous pousse à avoir une réflexion sur l’état de la société dans laquelle nous vivons.

C’est un film qui parle de cette vie invraisemblable dans les cités, comme dans un monde à part, où l’on peut le dire :  » Tout le monde s’en fout  » !

Joanna MERMET-GUYENET – DNMADe 2 BIJ – Décembre 2019