A toi, lecteur censé et soucieux de faire de ta passion ton métier passe ton chemin, fuis cet article qui fera perdre du temps oh si précieux temps à ton existence si courte sur cette Terre ! dans mon dernier article j’interrogeais simplement sur une démarche artistique (à mes yeux inexistante) d’une illuminée et non sur autre chose. Mais les commentaires m’ont fait comprendre que je n’avais pas vraiment été compris…
Cependant, comme le débat semble s’orienter et pour calmer les esprits (échauffés à mon avis par de simplissimes vérités de bon sens), j’ai donc décidé de traiter d’un sujet plus d’actualité qu’artistique je veux bien le reconnaitre (quoi que certains sortent bien des articles sur des cactus…) on ne peut plus neutre : si si vous verrez ! Toujours avec cette obligation de produire un article (sinon croyez bien que je m’épargnerai et vous épargnerai ces mots inutiles), je voudrais objectivement (évidemment) et avec beaucoup de bienveillance (pro-mis) émettre un avis sur deux œuvres issues de l’art total (ou nuisance absolue) dont se rendent capable et parfois coupables ces dignes étendards (non je déc…) de la cause des Femmes que sont les FEMEN.
Pour introduction, les Femen sont un groupe d’activistes fondé à Kiev par Anna Hutsol, Oksana Chatchko et Oleksandra Shevchenko selon elles pour lutter en faveur du droit des femmes, qui, dans certains pays est effectivement proche de l’inexistant. En vérité, la branche française étant plus politique (anarchiste) que féministe, ces activistes font leur propagande en donnant leur coups d’éclats à travers le pays sur des sujets qui dans le fond posent problème il faut leur accorder, comme la place des femmes dans la société, les femmes battues/tuées, Vladimir Poutine (pourquoi en France ?) ou encore le front national… mais est-ce la bonne manière et les bons arguments à employer pour notre époque ?
L’art total est par définition un art qui touche à tous les prismes du domaine artistique, je vous propose de commencer par la peinture (et sa mise en scène) :

Pour description de l’œuvre, un groupe de femen s’est introduit au sein (elle était facile…) de Notre Dame de Paris, y ont fait leur show quelques instants durant et ont dégradé le lieu ainsi qu’une des nouvelles cloches de la cathédrale (le remplacement des cloches plus que centenaires de la cathédrale étant un événement planétaire) avant d’être emmenées par la Police (crédits photo : Le Monde).
Comprenant tout à fait le fond de leur idée (l’église n’est guère vectrice d’émancipation et de valorisation pour les femmes, au contraire et comme bon nombre de religions hélas…) ainsi que leur désir de s’y opposer et de manifester cette opposition, mais n’ayant qu’une approche du débat et de l’échange d’idée proche de l’homme de Cro-Magnon (notez que cette absence criante de rhétorique se fait beaucoup sentir chez des personnes beaucoup trop à gauche ou beaucoup trop à droite ce qui revient au même : des extrémistes), ces dames n’ont trouvé mieux que de ‘’décorer’’ leur corps (poitrine nue, cela va de soi) de lettres noires, épaisses et tracées à la va-vite (il est vrai que le corps, des femmes de surcroit, a toujours été une source d’inspiration intarissable pour les peintres de toutes époques) où l’on peut lire des slogans tous plus affligeants que contradictoires… Si ce n’était que cela ! Et non, il fallait entrer dans La cathédrale et salir ce que certains sacralisent en raison des reliques vieilles de 2000 ans qui auraient appartenu à Jésus, donc provoquer : choquer croyants et pèlerins (qui eux n’y peuvent rien). Pour couronner le tout, il fallait en plus qu’elles dégradent le lieu que des générations ont vu s’élever dans l’horizon parisien…
En agissant de la sorte : une argumentation réduite à la vindicte et des méthodes plus que primaires dans la manifestation de celle-ci, n’est-ce pas là une façon scandaleuse de réduire la femme à son corps, ne trouvez-vous pas ?
Ces artistes complètes savent également se montrer des talents de chanteuses voir rappeuses (parfois supérieurs à ce que l’on peut entendre aujourd’hui à l’Eurovision ou Skyrock, au passage…) :
https://www.bfmtv.com/societe/manifestation-de-soutien-aux-femen-jugees-pour-exhibitionnisme-a-lille-954099.html
D’abord contextualisons, je cite la Voix Du Nord : ‘’Trois militantes Femen étaient jugées ce mercredi matin à Lille pour exhibition sexuelle. Le 10 février 2015, elles avaient manifesté devant le palais de justice de Lille en plein procès du Carlton, le torse nu recouvert de slogans. Le parquet a requis trois mois de prison avec sursis et 1000 euros d’amende. Le tribunal rendra sa décision le 23 mars.’’ Pour rappel, l’affaire du Carlton relatait du proxénétisme dont a profité Dominique Strauss Khan (autre débauche, mais de l’homme cette fois-ci). Là il y a paradoxe, elles réclament d’un côté l’application la plus dure de la loi et sans transition un laxisme criant dans un autre (pour des faits d’une nature différente certes, mais la loi s’applique à tous, proportionnellement aux actes commis : c’est inscrit sur la déclaration des droits de l’homme non?), notez que ça parait bizarre pour des militantes en faveur de l’égalité… Mais nous ne sommes pas à une contradiction près !
De manière tout à fait sincère et objective, je tiens à faire une mise au point sur le fond de ma pensée concernant les relations entre femmes et hommes (et cette fin d’article sera la seule partie que vous pourrez prendre au 1er degré). Là où je partage les idées des groupes les plus extrémistes, c’est sur une égalité la plus stricte et la plus pure (donc supériorité ni de l’un ni de l’autre) entre les femmes et les hommes, tant en droits, en moyens, en salaire, en image… Une personne, quelle qu’elle soit doit s’apprécier au mérite, à ses compétences, ses qualités, ses idées et à ses capacités : rien d’autre (insinuant aucune discrimination : ni négative ni positive, compliqué dans une société du ‘’paraître’’ comme la nôtre…). De quel droit, de quelle légitimité un individu peut se croire supérieur à un autre (et que veut donc dire »supérieur »?), selon quel jugement, selon quelles règles ? Je terminerai par un petit hommage à quelques personnalités (je vous recommande de googler si vous ne connaissez pas) que je considère comme étant les plus belles incarnations du combat pour les droits des femmes, à savoir prouver qu’elles sont au moins l’égal des hommes et donc capables de fermer le claque-merde des abrutis (et abruties) les plus machistes de toutes époques qui réduisent les femmes à un utérus… Et ce sans heurt, sans cri, sans rébellion mais avec une immense efficacité : Simone Veil, Marie Curie, Margaret Hamilton, George Sand, Aretha Franklin, Marie et Catherine de Médicis, Stéphanie Frappart, Christine Lagarde, Anna Fisher, Mercedes Gleitze et tant d‘autres…
Pour toutes ces grandes figures de l’humanité, je ne comprends pas comment on peut apparenter au féminisme les comportements de ces groupuscules d’hystériques (faites une recherche sur ce mot), dégradant plus l’image de la femme qu’autre chose… Enfin, je crois important de rappeler ici que tous les extrémismes/intégrismes sont un poison mortel : tant pour la cause prétendue soutenue que pour la société.
Je ne résiste pas à l’envie de vous quitter sur ces lignes : à la différence de certains propos, je ne discuterai jamais l’existence d’un fait ou d’un écrit m’étant gênant car je porte trop de respect à la liberté d’expression pour cela, en revanche, et grâce à cette même liberté, je m’octroie le droit de partager mon opinion, ici j’interroge simplement sur la légitimité de cette secte (car oui, c’est une secte : https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/02/11/01016-20140211ARTFIG00372-le-temoignage-choc-d-une-ex-femen.php ) (et même créditée par certains de sens artistique) à représenter la cause des femmes au XXIe siècle. Bien qu’intéressé par ce sujet je n’en suis pas le premier concerné, d’où ma question : mesdames vous sentez-vous, en tant que femmes, représentées et élevées dans la société et dans le monde par ces intégristes telles que ces Femen (ou même Milo Moiré dans un certain sens) ?
Vous quittant sur ces quelques vers d’Alfred De Musset et vous souhaitant un bon printemps !
Le carnaval s’en va, les roses vont éclore ;
Sur les flancs des coteaux déjà court le gazon.
Cependant du plaisir la frileuse saison
Sous ses grelots légers rit et voltige encore,
Tandis que, soulevant les voiles de l’aurore,
Le Printemps inquiet paraît à l’horizon.
Théo L. – DNMADe Horlogerie 1ère année – Février 2020