Oserez-vous l’écouter jusqu’au bout ?

De la peur, de l’angoisse, de la panique, une sensation d’effroi épouvantable… Ce ne sont pas des émotions que vous voulez ressentir en écoutant de la musique (enfin normalement). Mais si jamais l’envie vous prend soudainement de frissonner de terreur, allez donc jeter un œil (ou plutôt une oreille) à cette musique…

Si vous êtes amateur de musique classique, le nom de Krzysztof Penderecki vous est sans doute familier et peut-être cette œuvre l’est-elle aussi : La « Thrène à la mémoire des victimes d’Hiroshima ».

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Au cas où vous ne la connaîtriez pas, imaginez un peu : un cortège de 52 instruments à cordes (des violons, des altos, des violoncelles et des contrebasses) jouant tous ensemble des notes… volontairement dissonantes ! Grâce au génie du compositeur, les différentes sonorités et styles de jeu mis en relation contribuent à créer en nous des émotions bien calculées ; je vous explique :

La musique rend hommage aux victimes d’Hiroshima et cherche à nous faire ressentir ce que les victimes ont vécu. Dès les premiers instants on est plongé dans une ambiance étrange avec des notes très aiguës, qui deviennent peu à peu des oscillations, la musique est alors angoissante, stridente, presque agressive : c’est le compositeur qui retranscrit les cris des victimes.

Puis les musiciens prennent leur archet à l’envers (et oui) pour frapper sur les instruments comme sur des percussions, ils créent un martèlement frénétique qui s’accélère pour nous faire ressentir la panique des survivants en fuite (et croyez-moi ça fonctionne !).

Enfin, des vrombissements et des nuances de sons de plus en plus forts recréent les sirènes d’alerte, les moteurs d’avions et la chute de la bombe. On ressent alors de la peur, de l’appréhension, jusqu’à l’explosion finale, dans un son à glacer le sang !

Et maintenant, je vous lance le défi d’écouter la composition du début à la fin (avec un casque de préférence), sans ciller ni frissonner, courage !

Baptiste MARTIN, DNMADE 1 Bij 2019-20

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