Un dessin animé pour les petites filles ?

Des collégiennes dans un univers rose bonbon qui combattent les méchants avec des pouvoirs magiques et la force de l’amour et de l’amitié ! Bonjour l’originalité ! C’est bien ce que cet animé veut nous faire croire ! 

En réalité, Puella Magi Madoka Magica sort des codes de l’animation japonaise classique. Malgré un scénario parfois prévisible mais captivant (désolée, je ne dirai pas grand chose de l’histoire puisque tout se joue sur un effet de surprise), l’animé remet en question le genre du Magical Girl (on peut mettre Sailor Moon, les Winx ou Miraculous Ladybug dans le même panier).


Résultat de recherche d'images pour "madoka magica"On m’avait offert le tome 1 du Manga quand j’avais 11 ans, j’étais très friande de  Shojo (manga pour petites filles) et je n’avais pas pu acheter la suite. Je n’attendais qu’une chose : quel souhait Madoka allait-elle faire pour devenir une Puella Magi ? Bref, c’était l’histoire banale pour une gamine.

Une fille aux cheveux roses, Madoka, qui rencontre une peluche, Kyubey, qui parle et qui lui dit qu’elle peut combattre des sorcières et sauver le monde en échange d’un vœu en passant un pacte avec lui. Tout ce qu’il y a de plus normal quoi!

Une année après, j’ai pu lire le deuxième tome, qui était extrêmement intéressant, il déviait sérieusement de ce que l’on attend du Magical Girl, on commence à se poser des questions et on entre dans la noirceur de l’univers, les dangers qu’impliquent le fait de devenir une Puella Magi, la peur des personnages qui s’installe. Je voulais connaître la suite. Je n’ai jamais pu lire l’intégralité du manga du coup j’ai commencé à chercher l’animé sur internet. Il était introuvable, il n’y avait que quelques passages mais pas plus.


Récemment, je l’ai enfin trouvé sur Netflix et je l’ai dévoré. Le début est cependant très, trop, lent mais ça s’accélère petit-à-petit. L’univers mignon et simplet de base se transforme en une chose sombre qui part dans un délire fou. Je suis bien contente de l’avoir regardé étant assez grande, j’aurais été traumatisée plus jeune (après chacun ses limites).


Ce qui m’a plu et déplu à la fois, ce sont les graphismes. Ils sont dérangeants, glauques mais ça colle parfaitement à l’ambiance de l’animé. Tantôt je détestais parce que trop bizarre et mal fait, tantôt je trouvais cela très inventif et bien exécuté.

Un monde « réel » si vaste qu’il semble irréel, surréaliste.

Image de la série

Image de la série

C’est quoi toutes ces chaises aussi là ! C’est pour « meubler » l’espace ? (pour ceux qui ont une bonne culture design, je donne un chocolat par chaise dont vous citerez le designer !)

Des graphismes moins conventionnels et encore plus glauques sont utilisés pour l’univers des sorcières, ça ressemble un peu au style de l’artiste Murakami.

Image de la série

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Takashi Murakami, tan tan bo, 2002

Nos personnages en robes à froufrou colorées évoluent dans un sinistre monde, c’est un contraste qui peut être apprécié ou déranger. Moi j’adore ça !


Comme je vous le disais, Madoka Magica Puella Magi casse les codes du Magical Girl pour le montrer sous un œil bien plus sombre. Le concept du pacte est remis en question, quel souhait pourrait valoir la peine de risquer sa vie et de perdre sa famille et ses amis ? Peut-on faire confiance à… cette chose ?


L’histoire des filles qui se battent contre le mal avec des sorts et des paillettes devient au fur-et-à mesure un récit où les des sujets tels que le sacrifice, la peur, la dépression et la mort sont omniprésents. Nos héroïnes se retrouvent confrontés à des dilemmes, aux conséquences tragiques de leurs décisions, les poussant à la folie et où l’espoir se change en de l’obsession.

Générique de fin qui « ment » moins sur la véritable  nature de cet animé.

En plus de la série animée sur Netflix, il existe une trilogie en long métrage où les deux premiers films reprennent la série avec des plans retravaillés et des scènes inédites. Impossible de trouver ces deux films sur internet, j’achèterai peut-être les dvd. Le dernier film est quant à lui la suite de l’animé (je ne l’ai trouvé qu’en anglais sur youtube). En ayant vu la série ou les deux films, on a déjà toutes les réponses à nos questions, on pourrait s’arrêter là, mais c’est si satisfaisant de plonger plus longtemps dans cet univers, en revenant sur certains points qui sont approfondis. Le troisième film sombre encore plus profondément dans la folie, les choses qu’on avait comprises précédemment se bousculent, on est perdu dans l’espace et le temps. Certains pourraient penser qu’on aurait pu s’arrêter à la fin de la série.

Enfin, en cherchant les vidéos pour cet article, j’ai trouvé un trailer pour une nouvelle série dans le même univers qui est sorti en janvier (je sais ce que je ferai après avoir terminé mes devoirs !) Magia Record: Puella Magi Madoka Magica Side Story. Je me demande à quoi ça ressemblera. Surtout, ne pas se fier au trailer ! J’ai bien vu ce que ça a donné avec la première série !

Elisa Mailllot – DNMADe1 Bij – 2019-20

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