Aujourd’hui je vais vous parler de Jardin. Alors pourquoi de Jardin ? Il se trouve que ces jours derniers j’ai pu m’intéresser au siècle des Lumières et notamment à Voltaire. Aujourd’hui si je ne peux pas sortir alors j’irais à l’intérieur !
En me penchant davantage sur son livre Candide (conte philosophique de Voltaire paru à Genève en janvier 1759. Réédité vingt fois du vivant de l’auteur, ce qui en fait l’un des plus grands succès littéraires francophones) j’ai pu entrevoir une citation, qui ma foi, a fait changer une partie de mon esprit. Cette expression, qui revient comme un leitmotiv, n’est évidemment pas à prendre au premier degré et qui dit « cultivons notre jardin cultivons notre jardin ».
Doit-on s’intéresser à la communauté ?
A prendre au sens plus large que de cultiver ses salades (pour les réfractaires). J’approuve l’idée qu’il faut se replier sur soi, ne pas trop se soucier du monde extérieur et ainsi pouvoir appréhender son environnement (familial, social, professionnel, artistique) plus sereinement. Alors, à première vue, cela semble anodin : » cultiver notre jardin ». Mais quand vous réfléchissez bien nous sommes à l’antithèse d’un film qui a eu un énorme succès : Amélie Poulain. Si vous suivez le raisonnement intellectuel et les pensées de cette jeune femme nous sommes dans l’action opposée. Alors je me questionne. Doit-on s’ouvrir aux autres sans penser à soi-même ? Doit-on d’abord s’introduire en nous sans pencher dans l’égoïsme ?
« Il faut cultiver notre jardin » . Cette citation est interprétée comme le fait de mener une vie calme, sans se préoccuper d’autrui. Ainsi, cette phrase instruit aux individus l’idée selon laquelle au lieu de s’occuper des autres ou encore de porter un jugement sur eux, il est préférable de s’occuper de soi, de ses affaires. En s’occupant de soi on découvre des centres d’intérêts, on cherche à se perfectionner et ainsi le but qui est toujours recherché par l’individu est d’atteindre le bonheur. Selon Voltaire, un individu n’a pas besoin d’aller au bout du monde pour trouver le bonheur mais plutôt de se concentrer sur ce qu’il
se trouve autour de soi.
Depuis les années 80 nous observons le développement de l’information, de la technologie ou encore de la mondialisation ce qui fait qu’il y a un nouveau mode de culture : culture post-moderne. Cette idée est développée par 2 auteurs qui sont Lyotard et Lepovesky. Leur analyse s’appuie sur celles de Tocqueville : il théorise que l’égalité et le bien-être sont une menace pour la liberté des individus. Ainsi il observe que plus l’égalité se développe plus il y a de l’individualisme et un repli sur soi.
Cela conduit donc à l’idée de Voltaire : « il faut cultiver notre jardin » car de nos jours l’individualisme s’est fortement développé ainsi il revient à se préoccuper de soi et non à constamment porter un jugement sur autrui. Je rajouterai pour terminer que dans notre nouvelle société, les choix personnels remplacent les grandes institutions traditionnelles Ainsi l’individu post-moderne est froid, sans passion, narcissique et égoïste.
Article proposé par Victor Monnin, DNMADE1 HORLOGERIE – 2019-2020