Comme promis, je vous expose aujourd’hui une histoire des plus originales : les deux enfants Burner qui furent pris d’un mal étrange, qui ne manquera pas d’attirer les simples curieux et les athées les plus convaincus.
L’histoire débute en 1864 dans la toute petite ville Alsacienne d’Illfurth (prononcez « il-furte ») au sein d’une famille pauvre. Deux des cinq enfants, Théobald et Joseph âgés respectivement de 9 et 7 ans, présentent d’étranges comportements et symptômes : maigreurs squelettiques, contorsions des membres inférieurs, convulsions, violentes attaques de nerfs, état comateux tels qu’on les croit morts ! La famille fait appel à des médecins, qui se révélèrent incapables de formuler un quelconque diagnostic. Les traitements donnés sont sans effet. Le temps passe et les deux jeunes sont pris de phénomènes inexplicables : leurs voix se changent pour devenir extrêmement graves, criant hurlant en gardant la bouche fermée. Rapidement la question d’une activité maléfique est soupçonnée.
On essaye alors d’approcher d’eux divers éléments religieux bénis, de les faire se rendre à l’église mais rien ni fait, les enfants entrent dans des colères épouvantables, en parlant dans des langues qui leur sont pourtant inconnues. Charles Brey prêtre du village prend l’affaire au sérieux et en fait part à son supérieur l’évêque: « L’aîné aurait prédit la mort de deux personnes qu’il ne savait point malades, mort qui est en effet survenue depuis. Voilà ce qu’on dit, quant à moi, je n’ai encore rien vu, sinon quelques accès de contorsions… «
Des Sœurs furent dépêchées sur place pour veiller sur les enfants, rapidement il fut décidé de tenter l’exorcisme, l’un des enfants était devenu mystérieusement sourd, ne réagissant même pas à un coup de pistolet tiré proche de son oreille, de plus la peur s’empare des habitants alentour, les deux jeunes délivrant les pires secrets des familles du bourg ! L’évêque autorise l’exorcisme, Théobald fut le premier à être délivré, non sans mal, il ne fallut pas moins de six religieux, l’enfant est conduit dans la chapelle de la Burnkirch, situé en lisière de forêt à l’écart du village. Je vous passe les étapes de la procédure, à son réveil il ne se souvient de rien, mais il put à nouveau entendre. Bientôt son frère reçut la même chance. La vie reprit son cours mais l’aîné décéda deux ans plus tard et son frère Joseph, mourut à l’age de 27 ans.
Au milieu du village fut dressé un monument dédié à la Ste Vierge en remerciement de la délivrance des enfants.
Cette histoire est très intéressante puisque ayant attiré à l’époque nombre de curieux et septiques, elle dispose de témoignages de plusieurs opinons apportant un certain crédit à la pratique de l’exorcisme, toujours controversé. Notons par exemple le cas d’Anneliese Michel décédée peu après un exorcisme et dont les parents et les deux prêtres furent condamnés à 6 mois de prison avec sursis.
RIETSCH Samuel – DNMADe2 Horlo, le 20/04/2020
Anxieuse mais vraisemblablement curieuse de ce genre de phénomène, cet article nous met dans le bain dès les premières lignes, contées comme il se doit. L’écrit souple et neutre, nous évite d’avoir des a prioris d’entrée de jeu ce qui permet de prendre pleinement connaissance de l’article, et de l’histoire racontée. Pour ma part, l’exorcisme et le concept de possession démoniaque sont des thématiques sensibles, ne sachant pas vraiment ou me positionner, d’un côté certaines preuves sont plausibles quand on répertorie les différentes expériences du passé, mais d’un autre coté, je me persuade que cela n’existe pas, sûrement par peur de finir protagoniste de ce genre de récit 😉