Ni una menos Mexico (« Pas une de moins à Mexico »)

Je souhaite, à travers cet article vous parler d’Andréa Murcia. Photojournaliste pour l’agence Cuartoscuro (Chambre Noire), elle couvre différents sujets. 

Lors d’une interview accordée au journal « La Razon online» le 12 septembre 2020, Andréa Murcia répondait à la question :

« Que trouvez-vous dans la photographie, en tant que ressource journalistique ? Pourquoi ne pas écrire, par exemple ?

– J’écris très mal, j’ai déjà essayé, et pour être honnête, je ne m’en sors pas aussi bien que quand je prends des photos ; La vérité, c’est que je me suis trouvée (grâce à la photo), je m’y développe, je m’y sens bien. Il me semble que c’est l’une des façons de raconter des histoires qui me convient. »

La plupart de ses photos ne sont pas mises en scènes et encore moins retouchées. En les regardant, ce qui m’a marquée, c’est la sincérité de ses clichés. Ce sont des instantanés du moment présent.

                                                    9 juin 2019                                                    7 août 2020

23 avril 2020
Non loin de Mexico, sur près de 30 hectares, environs 800 personnes vivent en triant les ordures. La plupart sans protections quelle qu’elle soit.

Depuis près d’un an, Andea Murcia s’intéresse particulièrement aux marches féministes. Au cours de ces manifestations, un slogan revient régulièrement : «  Ni una menos Mexico » (pas une de moins à Mexico). A travers ses clichés, elle retranscrit la volonté, la colère, la tristesse, la rage, les joies et les peines des manifestantes.

Pour remettre dans le contexte, il y a à peine un an, les meurtres de Karla Ramirez et d’Angélina Estevez sont les meurtres de trop. Elles étaient mère et fille et ont été retrouvées mortes après avoir été violées à Ecatepec, une banlieue ultra-violente de Mexico. Spontanément, afin de dénoncer ces meurtres, un rassemblement a été organisé. Depuis, d’autres manifestations se sont succédées au fil du temps. Les revendications sont diverses mais elles ont toutes un point commun : la lutte féministe.

28 Septembre 2019, aux cris de « Avortement oui, avortement non. C’est à moi de décider », des manifestantes veulent la dépénalisation de l’avortement.

Rassemblement après la dépénalisation de l’avortement par le Congrès d’Oaxaca.

2 novembre 2019, pour la journée des morts, des femmes du collectif « les mâles nous tuent au Mexique » ont organisé des rassemblements pour protester contre les féminicides dans le pays (~ 9 par jour).

25 novembre 2019, des femmes ont manifesté dans les rues de Mexico pour protester lors de la journée internationale pour l’éradication des violences sexuelles envers les femmes.

Plus récemment, le 28 septembre 2020 à Mexico, plusieurs dizaines de femmes ont manifesté lors de la journée internationale pour le droit à l’avortement. Elles exigent d’avoir accès à un avortement légal, sûr et gratuit. Durant ce rassemblement, les manifestantes et les journalistes qui couvraient cet évènement ont été encerclés durant 6h par la police.

 

« Une révolution change tout ce qui nous paraît être l’héritage le plus solide du passé ; non pour « faire du neuf », mais bien pour être fidèle à l’origine même dont nous nous réclamons. »

François Fédier

7 juin 2020

Je vous remercie pour votre lecture. J’espère que vous aurez apprécié les photos malgré le contexte souvent tragique de celles-ci.

Sitographie :

https://www.razon.com.mx/mexico/fotoperiodistas-cndh-andrea-murcia-405049

https://www.instagram.com/usagii_ko/

Maëlle Renaudat -NMADE BIJ1 – Octobre 2020

Une réflexion sur « Ni una menos Mexico (« Pas une de moins à Mexico ») »

  1. Dans un pays comme le Mexique où le nombre de féminicides est accablant et nettement supérieur à celui de la France, je trouve admirable le fait de capturer, comme le fait si bien cette artiste, ces moments de manifestations pour dénoncer ces horreurs. En mettant en avant les femmes. Les émotions nous sont alors dévoilées et nous impactent directement. Cette proximité et cet engagement traduisent la volonté de montrer la réalité des choses, sans aucun filtre. Tout cela me touche étant moi-même une femme, et me pousse à regarder avec plus d’attention le monde qui m’entoure. Car croyez-le ou non ces femmes sont autour de nous mais peuvent être également l’une d’entre nous. Donc soyons tous vigilants.

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