Quand les chats sont là, les souris ne dansent plus !

Ok, je vous l’accorde, on a déjà tous vu ou lu des récits biographiques certes très émouvants, concernant la persécution des Juifs en Europe durant la Seconde Guerre mondiale. Une histoire dont on peut être lassé de remettre toujours sur la table, comme une plaie qui ne pourra jamais se refermer. Mais selon moi l’un de ces récits sort du lot, car il traite ce sujet d’une manière totalement différente de celles que j’ai pu voir. Je vais vous parler aujourd’hui de Maus, une œuvre d’Art Spiegelman, récompensée en 1992 par le seul premier prix Pulitzer jamais accordé à une bande dessinée.

C’est dans les années 80 que l’auteur débute l’écriture de Maus. Il cherche à travers cette BD, à retranscrire le passé de sa famille et plus précisément l’horreur que son père, rescapé des camps de concentration, a vécu durant la Seconde Guerre mondiale.

Au premier abord on pourrait croire que cette œuvre est une façon d’expliquer la Shoah à un public jeune, pour ne pas choquer le lecteur, de par son format de BD, mais surtout car Art Spiegelman a choisi de donner à ses personnages des têtes animales (les nazis sont des chats, les juifs des souris). Mais plus on tourne les pages de cet ouvrage, plus ce choix s’avère judicieux de la part de l’auteur, tant ce dernier parvient à retransmettre toute l’horreur vécue dans les ghettos et les camps durant cette période.

Cette alternative à utiliser l’anthropomorphisme, permet d’alléger le ton du récit, le rendant peut-être plus facile à supporter, il n’est d’ailleurs pas sans rappeler la propagande nazie de l’époque qui utilisait ce même zoomorphisme pour qualifier le peuple juif.

Cependant, avec plus de recul, cette image de chat et de la souris, comblée avec ces planches de couleur noir et blanc, fait selon moi ressortir ces comportements inhumains orchestrés par le IIIe Reich avec un fond d’austérité, sans joie, ni espoirs.

Étant réticent en premier abord à lire cet ouvrage, j’ai eu un peu de mal à rentrer dedans, car au début,les aller-retours entre le présent et le passé cassent un peu la dynamique de l’histoire, mais quand on avance on est captivé par ce récit d’un père à son fils, et on a du mal à en sortir. Ces coupures, présent/passé, permettent alors au fil des pages, de respirer un peu dans cette ambiance lugubre.

Maus a su, je pense, montrer à son époque, une nouvelle facette de la bande dessinée jusqu’à présent inexploitée. Elle retranscrit un témoignage historique d’une richesse époustouflante, avec un style graphique parfaitement adapté et rend cette histoire d’autant plus touchante. On en ressort à la fois instruit et bouleversé.

C’est un chef d’œuvre qui, après l’avoir refermé, vous marquera à tout jamais, je vous le garantis.

Nicolas MARGONARI – DNMADE 1 Horlogerie

The Handmaid’s Tale : une série glaçante et profondément féministe ?

« La série nous met en garde contre notre ­désinvolture face à certains com­portements, certaines idées, certains mots sexistes. Rien de ce qui arrive aux femmes n’est pure fictionDes femmes subissent ces sévices chaque jour aux quatre coins de la planète. ­The Handmaid’s Tale ne doit jamais détourner le regard » Bruce Miller.

Imaginez, dans un futur proche, une Nouvelle République du nom de Gilead (actuels Etats-Unis), où règne une dictature dystopique et où la peur fait rage. Ce régime est né à la suite d’une baisse de la natalité, causé par la pollution. Cet évènement a poussé la population à modifier le fonctionnement de la société pour revenir à des mœurs plus saines et retrouver les faveurs de Dieu. Vous l’aurez compris, dans cette série américaine, les femmes sont les premières impactées par le régime. Elles ont perdu leurs droits et leur liberté. On trouve différentes catégories, les plus importantes sont les servantes. Ce sont les rares femmes encore fertiles. De ce fait, elles sont utilisées contre leur gré, afin de donner un enfant aux commandants et à leurs épouses, chez qui elles sont envoyées. Les Marthas quant à elles sont chargées de s’occuper de la maison de ces derniers. June (Elisabeth Moss), personnage principal et servante prend le nom d’Offred à son arrivée chez Fred Waterford (Joseph Fiennes) et sa femme Serena (Yvonne Strahovski). Mais je ne vais pas m’attarder plus longtemps sur le synopsis, je vous laisse regarder la bande annonce :

Cette série tirée du roman de Margaret Atwood a suscité de nombreuses critiques autant positives que négatives. Même si pour la plupart cette dystopie est « incroyablement réussie » avec « un casting solide et convainquant », « des décors et des lumières somptueuses » et « des costumes merveilleux », beaucoup ont trouvé la série « longue, répétitive et ennuyeuse ».

Selon moi, elle est puissante, le message est fort, elle parle de féminisme avec justesse. Aujourd’hui, c’est un sujet important et Bruce Miller le traite avec brio. Le réalisateur souligne le fait que l’on peut passer de réflexions jugées comme anodines aux plus atroces viols… En plus d’être belle visuellement, cette série est captivante bien que dure et crue. Le rythme lent et la sensation de répétition de certaines scènes n’est en aucun cas un problème à mon sens, bien au contraire, cela accentue l’oppression que subissent les femmes dans cette société. Leur corps est réduit à un objet. Elles sont dépossédées de ce dernier et privées de leur identité. Les épouses sont à la fois tortionnaires et torturées. Aucune femme n’est réellement libre et heureuse.

Les prises de vue des caméras sont extrêmement bien pensées. Les flashbacks nous informent sur le passé du personnage principal et nous permettent de comprendre comment la dictature s’est progressivement instaurée. Les gros plans sur June nous poussent à la regarder dans les yeux, on est subjugué par son regard puissant qui cache des émotions au monde qui l’entoure. Les pensées en voix-off d’Offred, nous plonge davantage dans l’univers de la servante écarlate.

Que vous soyez féministe ou non je vous conseille The Handmaid’s tale.

« N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant ».

Une citation de Simone de Beauvoir qui colle parfaitement au thème.

Je terminerais par dire que nous avons besoin de séries engagées telles que celle-ci pour nous rappeler de ne pas fermer les yeux face aux injustices, aux violences et aux inégalités.

 

 Couton-Badina Alizée – Dnmade 1 Bij – Décembre 2020

3, 2, 1,… LiftOff to the Space Oddity

Les fêtes de noël font monter dans mes oreilles des airs aimants de Frank Sinatra, « Fly me to the moon ». Des tons jazzy légers comme des flocons qui donnent envie d’aimer… Oppressée par le climat terrestre virulent, j’ai décidé de décoller accompagnée. Tels les agents spatio-temporels de Galaxy, Laureline et Valerian de Jean Claude Mezière. BD, chef d’œuvre de science fiction, avant garde et engagée, qui m’a été transmise par mon père et qui a forgé mon imaginaire à viser l’univers. 

Une grande partie des rêveurs de cette terre fantasment l’espace, ce lieu qui touche à l’indicible, à l’infini et l’indéfini, qui révèle encore bien des mystères. 

Alors on rêve de se projeter de notre capsule, d’explorer de nouvelles planètes, comme la planète des oiseaux; de participer à des expériences historiques, comme la reconstruction de la terre; ou encore de régler des conflits interplanétaires. Ces aventures, Mézière et son double, Pierre Christin, les utilisent pour convoquer les 4 dimensions spatiales en s’inspirant de l’esprit des grands voyageurs du XIXème siècle tel que Darwing… On vagabonde alors dans un espace de liberté, ponctué par des escales dans des lieux étranges et impudiques aux graphismes galactiques colorisés par Evelyne Tranlé. 

Mais alors si on avait l’opportunité de toucher à un cinquième de cette parenthèse stellaire, le feriez vous? N’avez vous jamais imaginé lors d’une douce soirée étoilée de vous envoler coûte que coûte pour faire partie de l’élite des explorateurs qui vont voyager dans l’espace ? C’était cet été, dans la nuit en pleine soirée j’ai retrouvée mon ami des étoiles, je vais l’appeler Thomas, à nos habitudes nous débattons sur les virées spatiales dangereuses comme celle d’Apollon 11, sur les milles et unes façons d’adopter ces constellations indomptées. Puis nous avons été surpris par nos 7 amis restants qui se sont joints à nous. Alors nous leur avions poser instinctivement cet ultimatum : si vous aviez la possibilité d’aller dans l’espace mais que vous n’aviez qu’une chance sur 2 de revenir, décollerez vous au risque de tout perdre ? 

Suite à cela on a visualisé deux équipes et 2 façons de penser, dans la première où je me trouvais nous partions sans hésitation à 5, prêts à être transcendés par le mystère extra terrestre, et dans la deuxième, nous avions une équipe de 4 qui eux restent et profitent des larges possibilités que nous offrent la planète terre. 

Besoin d’élévation, de sensations, au delà du réel, c’est cette merveille que j’ai ressenti en m’envolant aux cotés de ces même fidèles amis. L’excitation, l’euphorie du voyage, domptée par les premiers grondements du moteur de l’avion. Je mets mes écouteurs; il se positionne  sur la piste, je clique sur la musique Space Oddity de David Bowie; les vibrations se font de plus en plus denses et entrainent l’accélération , dans mes oreilles, les chiffres se succèdent, 10, 9, …, 3, 2, 1, « LiftOff »… Propulsée au fond de mon siège les papillons sont lâchés, notre avion divague à droite pour nous laisser faire nos adieux à hublot à la terre et aux montagnes, pour enfin redresser sa trajectoire à gauche ce qui nous laisse admirer l’unique ciel ombré de nuées. Je me vois taper sur la cuisse de Mathilde et décrire euphorique cette folle sensation qui éveille tous mes sens. 

Cette chanson raconte l’histoire de Major Tom, un astronaute qui une fois arrivé dans l’espace perd le contrôle de sa navette et s’égare. Il perd également le contact avec la terre et finit par disparaitre des radars. La chanson se finit sans que l’on sache comment se termine l’histoire de Major Tom. Peut être était -il abandonné dans cette masse noire infinie tel un débris spatial, comme il y en a beaucoup. Bowie, totalement médusé par cet espace  dédie Space Oddity en référence à un autre chef d’oeuvre de Stanley Kubrick « L’odyssée de L’espace » qui fait partie du programme de ma soirée que je m’empresserais de vous raconter dans un prochain voyage…

Laurie Camelot-DNMADE 2 Bij – Janvier 2021

GWOKA

Les noirs venant  de différentes régions d’Afrique, se sont retrouvés dans les Caraïbes et en Guadeloupe en particulier, dans des conditions très difficiles. Quoique ne parlant pas la même langue, ils avaient quelque chose en commun : la musique.

L’histoire du Ka est à la fois douloureuse et pleine d’espoir. Reposant sur la souffrance et la lutte. Mais aussi sur la quête de liberté et la fête pendant les heures sombres de l’esclavage au 17eme siècle. Étant pour eux une façon de résister et d’exister. En exprimant leurs ressentis, leurs émotions, leurs sentiments, leurs dures tâches…

Grâce au GWOKA désignant la musique, le chant et la danse. Il repose sur 7 familles de rythmes traditionnels que le tanbouyé (joueur de tambour) fait sortir de son instrument : le « KA ». Chaque rythme est porteur de message et accompagnait chaque esclave dans sa vie de tous les jours. Pouvant être joués de diverses manières : lent, rapide, langoureux, festif, envoûtant, charmeur…

Les choses avaient quelque peu changé. Les langues africaines, sous l’influence de celles des maîtres, ont donné le créole. Le tonneau a remplacé le « bois-fouillé » car il était interdit aux esclaves de couper des arbres. Donc, ils ont utilisé des petits tonneaux qui servaient à transporter du vin , de l’huile, des grains, de la viande salée… 

LES RYTHMES :

Le KALADJA est un rythme qui peut  se jouer de façon lente ou rapide. Lorsque le KALADJA est joué rapidement il fait penser au TUMBLAK. Il peut donc évoquer tout aussi bien la souffrance que la joie. Ce rythme serait originaire du Congo. D’ailleurs les rythmes Gwo ka sont issus d’un brassage de cultures indocaribéennes africaines.

Lorsque le KALADJA est dansé, il fait ressortir une certaine sensualité chez la danseuse qui fait de petits pas pour donner une large amplitude à la robe madras qui lui donne tant d’éclats.

Le GRAJ pour stimuler le travail dans les champs de canne et de manioc. C’est un rythme qui est lié au travail et au labeur. Les chansons qui y sont liées sont tristes exprimant peine et souffrance. La danse qui en découle est donc lente.

Le TUMBLAK est vif, rapide il devient « chiré » et alors danseurs, tanbouyés, chanteurs accélèrent la cadence au maximum. C’est le rythme de la fête mais il fait aussi référence à l’érotisme avec des mouvements sensuels chorégraphiés.

Le MENNDE est le rythme de la fête, celle qui laisse exploser les pensées les plus libertines, sexuelles, contraires aux bonnes mœurs. De ce fait c’est un rythme joué aux abords des lieux de vie nocturne.

Le PADJANBEL, ce rythme est le plus noble de tous car il exprimait l’idée de l’élévation de son être au-delà du statut d’esclave. C’est un rythme pour se surpasser et se rassembler pour lutter.

Le WOULE accompagnait la construction des routes en pavés de pierre. Les ouvriers concassaient les pierres à l’aide de leurs masses au rythme du WOULE. On le retrouve aussi dans les champs pendant les récoltes, c’est un rythme du travail.

Le Gwo ka se joue avec 2 types de tambours : Le Boula qui est souvent le plus gros avec un son grave. C’est celui qui soutient le rythme. C’est un tambour fabriqué à base de peau de cabri mâle.

Le Makè qui a un son plus aigu. Il joue les solos et les improvisations durant le léwoz. Celui qui joue ce rôle doit jongler avec les rythmes. Ce tambour est fabriqué à base de peau de cabri femelle.

Une formation complète se compose donc des 2 types de tambours, du chanteur soliste, des répondè (répondeurs) qui chantent les refrains, de chacha. Et d’un danseur et/ou danseuse .

Enfin, le gwoka est plus qu’une musique ou un rassemblement car, il est présent aux sommets de la vie quotidienne Guadeloupéenne. Ainsi qu’à des événements festifs, culturels et laïcs. Il accompagne également les mouvements de protestation sociale et politique. Elle renforce l’identité et procure un sentiment de développement communautaire et de fierté individuelle, transmettant des valeurs de convivialité, de résistance et de dignité.

Raphaelito XAVIR – DNMADe1 JO – Décembre 2020

Ces conn*rds d’artistes

Honnêtement, qui ne rêvait pas, petit, de se promener masqué comme ses super-héros préférés ? Où est passé cet engouement à présent ? Oh, c’est vrai. Le fantasme a disparu lorsqu’il est devenu obligation. Celui-ci a laissé place à la contrainte, la frustration, et parfois, des actions (très) bêtes.
Nous savons tous que le 20 Juillet 2020, le port du masque a été rendu obligatoire en lieux publics clos. Cette annonce a donné lieu à de vifs débats et critiques de contestataires et anti-masques, mais d’autres problèmes ont rapidement émergé ; notamment une aggravation de la pollution dans les villes. La raison ? En plus de leurs mégots, emballages MacDo et autres déchets, les idiots du village – excusez mon impolitesse – se permettent à présent de jeter à même le sol leurs masques usagés. C’est ce qu’a cherché à dénoncer l’artiste Toolate à travers sa dernière exposition.

Du 14 Novembre au 1er Décembre 2020 (date au départ annoncée de levée du confinement), ce street artist niçois anonyme a exposé tels des œuvres 50 masques trouvés sur la voie publique. Ainsi, dans les rues de Paris, vous pouviez tomber nez-à-nez avec un masque encadré et son cartel. Sur celui-ci était lisible « Voici l’œuvre d’un connard » et s’ensuivaient le type de masque exposé et ses dimensions. Chacun de ces cadres numérotés et signés au dos a été fixé à un mur ou au sol avec du ciment et de nuit afin de ne pas briser l’anonymat de Toolate. Enfin, une annonce dévoilant certains cadres a été faite sur son compte Instagram le jour du lancement, invitant les confinés à découvrir son travail et remerciant les « connards » d’avoir permis cette création.

« J’ai mené cette action dans le but de sensibiliser les passants au manque de civisme. Un masque chirurgical met 450 ans à se désagréger. Ces déchets peuvent propager le virus et polluent l’environnement et les océans ».

Tous les quartiers de la ville y ont eu droit, les populaires comme les plus chics afin de montrer que la pollution n’a pas de classe sociale. Bien que cette exposition engagée avait pour but premier la sensibilisation, il s’agissait également pour son créateur d’amener l’art dans les rues durant cette période où les musées sont condamnés.
Une mise aux enchères a même été organisée par l’artiste en partenariat avec « Un déchet par jour », association marseillaise luttant pour le nettoyage des rues. Toolate leur a reversé l’intégralité des bénéfices.
Mais ce coup de gueule n’était pas son premier puisque le niçois avait déjà mené plusieurs actions. L’une d’elle consistait par exemple à remplacer l’étiquette de 200 bouteilles en plastique d’une célèbre marque de soda, en y inscrivant « 1 bouteille achetée = 1 bouteille dans l’océan », un slogan percutant.
Enfin, bien qu’ici cette action soit dénoncée avec humour, il me semblait appréciable de rappeler une fois de plus l’importance de jeter vos masques à la poubelle afin de préserver nos rues, nos océans et plus largement notre planète – et accessoirement, si cela n’est pas assez convaincant, pour vous économiser une amende de 68 euros.

Et pour finir par une seconde citation de Toolate :

« C’est le propre de l’homme : se poser les questions quand il est déjà trop tard. C’est d’ailleurs le fil conducteur de tous mes travaux et c’est pour ça que j’ai choisi ce nom d’artiste. »

Asaël BALDAUF – DN MADe 2 Horlogerie – Décembre 2020

Une question de fierté ? Personnellement, je dirais une question de respect.

  Actuellement, quasiment tout le monde si ce n’est tout le monde connaît la marche des fiertés plus couramment appelée pride. Mais savez-vous où elles ont débuté et dans quelles circonstances ?

Le film « Stonewall » met justement en avant cette période de l’histoire LGBT+. Il a été produit et réalisé par Roland Emmerich et il est sorti en 2015. Ce film est dédié aux héros méconnus des émeutes de Stonewall. On y suit le périple de Danny Winters, jeune homosexuel qui se retrouve chassé de chez lui lorsque ses parents découvrent son homosexualité. Il quitte alors Brownstown pour aller à New York continuer ses études dans l’université Columbia. Dans le quartier de Greenwich Village, il rencontre Ray et ses amies ; surnommées « les filles de la nuit » en rapport avec leur métier de prostituées. Il y a Queen Conga, Lee, Paul Silence et Annie.

A travers le film on découvre une partie de leur quotidien. Entre l’homophobie ambiante qui règne dans la société, les violences policières, la misère et les maquereaux qui prostituent les jeunes, la colère va grandir chez Danny. En parallèle, il découvre les réunions des activistes contre l’homophobie.

Le 28 juin 1969, lors d’un énième raid organisé par la police dans le bar «Stonewall », fréquenté par des homosexuels, un policier véreux laissera échapper Ed Murphy, qui est au moment des faits un maquereau, alors que les femmes trans et les hommes « efféminés » sont interpelés. Laissant parler leur colère, une violente émeute éclate. Un an plus tard, en hommage aux émeutes, le 28 juin 1970, la première marche des fiertés, alors appelée Marche de Libération des Gay est organisée.

Petite parenthèse historique :

A cette période, aux États-Unis, la loi fédérale interdisait aux organismes gouvernementaux d’employer des personnes homosexuelles. En effet, elles étaient considérées comme des malades mentaux. Il était interdit aux homosexuels de se rassembler et de leur servir des boissons alcoolisées. On utilise le traitement par électrochocs pour « soigner » l’homosexualité.

 

Les émeutes de Stonewall 1969 photos NY Daily News Archive

 

Quelques personnes que l’on retrouve dans le film et qui ont eu un réel impact pour la marche des fiertés :

Marsha P. Johnson deviendra cofondatrice de l’association S.T.A.R., (Street Transvestite Action Revolutionaries) qui vient en aide aux jeunes drag queens et femmes transgenres. Peu après la Marche des Fiertés de 1992 son corps sera repêché dans l’Hudson. (1945-1992)

 

Bob Kohler deviendra l’un des fondateurs du Front de Libération des Gays. Il parlera souvent des jeunes SDF à l’origine des émeutes de Stonewall. (1926- 2007)

 

 

Ed Murphy (Edward Francis Murphy) disparaîtra après la fermeture du Stonewall. Lorsqu’il réapparaîtra, il aura réalisé le revirement le plus incroyable de l’histoire du crime. Il apparaîtra comme défenseur des droits homosexuels et participera au changement de direction  de la marche pour qu’elle profite aux commerces de Greenwich Village. Il recevra à titre posthume la décoration de Grand Marshall de la Marche de la Fierté de New-York. (1926-1989)

Frank Kameny travaillera sans relâche pour abolir les lois interdisant la sodomie et sera le premier à conduire une affaire de droits homosexuels devant la Cour Suprême. (1925-2011)

En ce qui me concerne, malgré quelques longueurs à certains moments, j’ai trouvé ce film très touchant, d’autant plus qu’il est tiré d’une histoire vraie. La violence de certaines scènes montre la réalité de l’époque (toujours d’actualité dans certains pays). Le fait de mettre en avant une partie de l’histoire de la communauté LGBT+ est quelque chose d’important car bien trop souvent tu.

Certaines personnes, en revanche, voient d’un mauvais œil ce film. Ils l’accusent de réécrire l’histoire en invisibilisant les personnes trans’. Par exemple le personnage de Marsha P. Johnson est relayé au deuxième plan dans le film alors que dans la réalité elle faisait partie des principales actrices de ces émeutes. D’autre militantes importantes trans’ ont été invisibilisées, Sylvia Rivera, Stormé DeLarverie,… Le film est également accusé de whitewashing* et le fait que des hommes cisgenres jouent des rôles de femmes trans’ pose également problème.

*Le whitewashing désigne le fait de faire incarner par des acteurs et actrices blancs des rôles de personnes qui ne sont pas blanches.

Je terminerai par la phrase qui m’a le plus marquée :
« Je prends tout ce que je peux quand je peux. Parce que si je ne le faisais pas je n’aurais rien. »

34:48 min  https://www.youtube.com/watch?v=eP7aCuD4HDM

Sitographie :

https://www.komitid.fr/2015/08/10/polemique-autour-du-film-stonewall-pourquoi-un-appel-au-boycott-a-t-il-ete-lance/

https://gayviking.fr/histoire-des-gaypride/

Maëlle Renaudat – DNMADE Bij 1 – Janvier 2021

« L’Exhibition(niste) »

C‘est à Paris que j’ai eu la chance de voir au Palais de la Porte Dorée                              dans le XIIe arrondissement                                                                                           l’exposition  Christian Louboutin « L’EXHIBITION(NISTE) » 

Marque iconique de la mode française elle est aujourd’hui connue dans le monde
entier pour la fameuse « semelle rouge », c’est une référence dans la pop-culture actuelle. L’exposition dévoile les inspirations et le processus créatifs, du premier dessin  en passant par toutes les étapes de confection pour arriver à l’objet final.  

Quand on arrive dans le premier sas, c’est une salle complètement Rouge, (ambiance Pigalle), avec une quarantaine de paires de chaussures identiques accrochées au mur, puis nous arrivons au début et il y a une phrase qui dit « Au début, il y a souvent un dessin et ici tout a commencé par ce dessin... » 

Une simple inspiration, un simple panneau.

Un grand nombre de souliers de la collection personnelle de M. Louboutin ou autres personnes connues ayant des modèles exclusifs taillés sur-mesure, comme Michael  Jackson, Mika par exemple mais aussi quelques prêts des collections publiques . Des vitraux d’exception faits pour l’occasion et dans une autre salle se trouve une ÉNORME sculpture de glace en forme d’escarpin disposée tel un autel d’église. (Un peu mégalomane tout de même.)

Nous apprenons aussi que c’est Christian Louboutin qui a inventé ou en tout cas remis au goût du jour le NUDE (not send nudes, le Nude) pour tous types de peau du plus blanc au plus foncé. 

On y voit également des projets inédits avec quelques-uns des artistes qui lui sont les plus chers : le réalisateur et photographe David Lynch, l’artiste multimédia néo-zélandaise Lisa Reihana, le duo de designers anglais Whitaker Malem, la chorégraphe espagnole Blanca Li, le plasticien pakistanais Imran Qureshi.

Il a une salle particulière. Une salle interdite au moins de 18 ans, qui est assez explicite sur les penchants sadomasochistes du créateur, on y voit des chaussures douloureuses juste à la vue, non adaptées au pied et de multiples illustrations assez explicites. (Alors est-ce  pour cela que les escarpins Louboutin font, selon la rumeur, un mal de chien?)

Et pour finir, on peut voir un couloir avec toutes les photographies, films, magazines, émissions de télé, posts Instagram, remises de prix ou quelconque évènement où la semelle rouge apparaît, on comprend alors que Louboutin est partout. (Enfin au pied de qui a les moyens de s’en payer.) 

Si vous ne connaissez pas le Palais de la Porte Dorée, il est l’ancien musée national de l’immigration, son architecture est d’une grande beauté.

Et pour l’anecdote Christian Louboutin était fasciné dès l’adolescence par la beauté architecturale et la richesse ornementale du Palais de la Porte Dorée, ce qui a nourri très tôt son amour de l’art et des arts appliqués, c’est pour cela que l’exposition y a eu lieu. 

 

Salome Rdg /DnMade 2 Jo / Décembre 2020

Quand Boby rencontre Framboise…

Y’en a qui prétendent que le violon ne supporte pas la médiocrité.
C’est faux ! Le violon supporte la médiocrité.
C’est ceux qui écoutent qui ne la supportent pas.
La preuve.

La musique… La musique… Quel incroyable vecteur de sentiments, de sensations et de frissons. Elle transcende les mots, elle dépasse les frontières, elle rassemble, elle soigne, elle libère. La musique est comme un microcosme de l’être humain, elle est tout et elle n’est rien. Mais qu’en est-il du mot ? Oui, ce mot, cette langue qui raconte une histoire, qui exprime, qui chante et qui roule sur la langue ? Lui qui accompagne la musique, peut-il traverser les barrières et les époques ?

Peut-être que oui, peut-être que non. En tout cas, pour moi, la musique et la chanson traverseront toujours le temps. Forte de ce babil incessant et désuet, je m’en vais vous conter une chanson, un poème dicté sur un rythme fort alambiqué. Mes vaines tentatives d’une prose réfléchie et étudiée ne sont rien comparées aux mathématiques des mots que je m’en vais vous présenter.

J’eus pu écrire en alexandrin, merci bien.

Mais tenter cet exploit ne me conviendrait pas.

D’autres l’ont fait, bien avant moi et mes dix doigts,

Avec un dictionnaire plus élevé que le mien.

Je vais donc vous narrer, à vous en faire marrer, l’histoire compliquée du mathématicien des mots. Du charlot du calembour, du festoyeur de contrepèteries, du tortureur de la langue française. De Boby Lapointe.

Comprend qui peut – Boby Lapointe – 1970

Mais qui êtes-vous donc, Monsieur, vous qui chantez à qui peut comprendre, qui avez connu Raymond Devos, Bourvil et était un ami très cher de George Brassens ? Vous êtes né à Pézenas, que nous pourrons citer comme la capitale du monde, en 1922 avant de vous exiler à Paris, après la guerre, pour connaitre le succès à partir de 1954 tout en travaillant sur un système mathématique nommé le Système bibi-binaire. Vous nous avez quitté en 1972, laissant derrière vous une cinquantaine de chansons, toutes des trésors d’humour, de finesse mais surtout de génie.

Aragon et Castille – Boby Lapointe – 1960

Bien, revenons-en à une prose moins alambiquée et plus classique (à mon plus grand regret, mais je n’ai pas le talent tortueux de notre cher ami magicien des mots). Vos chansons, Monsieur Lapointe, ont bercé mon enfance, et sans me vanter, je puis en chanter quelques-unes sans me référer à notre très chère bibliothèque immatérielle (Google). J’avoue même avoir emprunté votre disque compact à mon père sans lui avoir demandé sa permission (cela va de soi, bien entendu). Mais ce que j’ai découvert en réécoutant ses œuvres, des années plus tard, fut une deuxième lecture que je n’avais pas pu comprendre alors. Les chansons de Boby Lapointe ont toujours un rythme entrainant et simple, d’aucuns pourraient dire enfantin, mais lorsque l’on tend l’oreille, quand l’on fait attention aux mots… C’est là qu’elles prennent tout leur sens. Leur magie vient du mot.

La maman des poissons – Boby Lapointe – 1971

Les textes de ces chansons ne sont pas seulement faits pour être entendus, ils sont aussi faits pour être lus. Car, vous aurez beau écouter, écouter, réécouter, parfois leur subtilité et leur complexité sont trop parfaitement complexes pour être comprises. Ses paroles sont parfois considérées comme étant trop élaborées pour être chantées.

Au stade actuel de notre civilisation, rares sont les gens qui ne savent pas faire de fautes d’orthographe.

Méli-mélodie – Boby Lapointe – 1970

 « Ce satané Boby Lapointe, depuis qu’il a tourné le coin, à Pézenas comme à Paris, ses copains et admirateurs ont du mal à s’y habituer. En ce qui me concerne, les soirs où son amitié et sa bonhomie me manquent un peu, je fais comme si de rien n’était, j’écoute ses chansons pour qu’il continue à vivre le bougre et il continue. Mon vieux Boby, putain de moine et de piscénois, fais croire à qui tu veux que tu es mort; avec nous les copains, ça ne prend pas. » (Georges Brassens 1976)

Je vais donc en terminer par la fin : peut-être que Boby Lapointe est désuet, peut être que son humour et ses calembours ne touchent plus, peut être que ses paroles se sont envolées avec lui. Mais pour moi, il restera toujours un grand maître de la contrepèterie, un magicien de la langue, un artiste des jeux d’esprit. Un mathématicien du mot.

Les gens qui rangent les vitamines par ordre alphabétique avant de les avaler, ça finit par leur donner des calculs.

Justine Carrière – DNMADE 1 Bij – Décembre 2020

Quand la science-fiction fait de la philosophie : une étude de l’Humain à l’échelle stellaire

Si vous êtes un amateur de science-fiction, vous devez surement connaitre Orson Scott Card, un auteur américain rendu célèbre par sa saga littéraire « Le Cycle d’Ender ». Si vous ne le connaissez pas, et bien, FONCEZ LIRE SES LIVRES, QU’ATTENDEZ-VOUS ?!

… hum, pardon, je m’emporte.

En tout cas, même si vous ne connaissez pas cette saga, vous avez peut-être déjà vu l’adaptation au cinéma du premier tome. Mais si, vous savez, « La Stratégie Ender », en 2013, avec Harrison Ford ? Non ? Eh bien tant mieux ! Sérieusement ne vous infligez pas ça, quel désastre ce film… « La Stratégie Ender, ou comment transformer un bijou de philosophie en blockbuster sans âme ! ». Paradoxalement, la sortie du long-métrage en 2013 a grandement contribué à faire découvrir l’auteur au grand public, tout en faisant malheureusement de l’ombre à l’œuvre originale. Mais ne vous inquiétez pas, c’est bien pour vous présenter les livres que je suis venu vous parler (enfin plutôt vous écrire).

Ender's Game (Revised)Xenocide Weblog | Just another WordPress.com weblog

La couverture originale du roman

« Ender’s Game » ou « Le Cycle d’Ender » en version française, c’est une série de six romans qui sort vraiment du lot par rapport à la SF plus « classique ». Ici, l’accent est mis sur des sujets très abstraits, notamment la complexité de l’esprit humain, la religion et la manipulation, la notion de vérité, du Bien et du Mal, ou encore la place de l’Homme dans l’Univers et sa compréhension de celui-ci.

L’univers établi par Scott Card est situé quelque 3000 ans dans notre futur, à une époque où l’humanité s’est répandue sur une centaine de planètes contrôlées par le Congrès Stellaire. Afin de permettre les communications entre toutes ces planètes, les humains utilisent l’Ansible, une technologie qui transmet les informations instantanément d’un bout à l’autre des Cent Planètes, en utilisant des réseaux naturels qui forment comme une toile invisible reliant tous les corps célestes. Non, non, je ne commence pas un résumé détaillé ennuyeux de l’histoire, pas de panique, seulement, voyez-vous la métaphore ? L’Univers fonctionne ici à la manière d’un cerveau, dont les neurones seraient des planètes ! A l’intérieur du réseau, une intelligence artificielle omnisciente voit et sait tout, elle fait office d’esprit dans ce cerveau imaginaire. Ceci n’est qu’un exemple des nombreuses métaphores que l’on trouve dans ces livres, et qui sont présentes en filigrane, comme pour tenter d’expliquer l’humain par une échelle cosmique.

Pour vous donner un autre exemple, Scott Card a également, dans le même ton, créé un système de hiérarchie des relations entre espèces et entre humains, car la notion d’étranger est bouleversée par un territoire si grand. On y retrouve alors quatre « types » d’étrangers :

Les framlings sont des humains habitants sur la même planète (nous sommes donc nous-mêmes des framlings).

Les utlannings sont aussi des êtres humains, mais vivant sur des planètes différentes les uns des autres.

Les raman sont des espèces non-humaines avec qui il est possible de communiquer afin de pouvoir les comprendre et se faire comprendre.

Et enfin les varelses sont toutes les autres espèces avec lesquelles il est impossible de communiquer clairement (pour nous, et bien, ce sont tous les animaux).

Booksketch - From Speaker for the Dead by Orson Scott Card. Amazing book. And this is precisely w… | Speaker for the dead, Orson scott card, Science fiction fantasy

Un exemple de raman dans l’œuvre : les Pequeninos (il ne sont pas très beaux je vous l’accorde) 

        C’est précisément cette classification et toutes les questions qu’elle impose qui permettent d’aborder des sujets comme le Bien et le Mal selon le point de vue, les religions et bien d’autres.

Je pourrais continuer encore longtemps tant les sujets traités sont riches et variés, mais je ne voudrais pas non plus en dévoiler trop ni perdre mes lecteurs ! Pour moi, le Cycle d’Ender est un chef d’œuvre de la littérature de SF, et je le conseille vivement à tous les curieux en quête d’originalité. J’espère avoir donné envie à certains de le découvrir, plongez vous dedans, vous ne le regretterez pas !

                                                      Baptiste MARTIN – DNMADe2Jo – Décembre 2020

Hallelujah !

Non cet article ne sera pas sur la religion, enfin pas vraiment… Je vais vous parler d’une chanson qui est maintenant un classique et qui a été reprise maintes fois. Vous ne voyez pas de quelle chanson il s’agit ?

Mais si, peu importe votre âge vous l’avez forcément au moins entendue une fois que ce soit interprétée par Cohen ou Buckley et si vous êtes plus jeune vous l’avez même entendu dans Shrek ! Cette chanson a su traverser les années et les générations : elle est intemporelle et reste d’actualité.

L’histoire de la création de la chanson

Tout commence en 1984 avec Leonard Cohen, surla création d’Hallelujah il dira : « J’ai rempli deux carnets de notes et je me souviens m’être retrouvé au Royalton Hotel de New York, en sous vêtements sur la moquette, me cognant la tête sur le sol en me lamentant de ne pas pouvoir finir cette chanson ». Il aurait écrit 80 couplets pour en retenir 5 au final, le tout aurait pris environ deux ans. Elle a donc été compliquée à écrire mais le résultat en valait la peine… Enfin plus pour nous que pour Cohen car elle ne sera pas très connue quand elle sortira. En 1991 John Cale (un membre du Velvet Underground) demande à Cohen pour reprendre sa chanson en la modifiant, retirant des couplets et en les remplaçant par d’autres que Cohen n’utilisait que lors de performances live. Mais c’est en 1994 lorsque Jeff Buckley reprend la version de Cale que la chanson devient vraiment célèbre, elle devient plus connue que l’originale et on oublie les versions antérieures. Buckley incarne littéralement les paroles de la chanson par rapport à ces prédécesseurs et c’est cela qui fait tout le charme d’Hallelujah.

Les paroles

Les paroles ont bien sûr des références religieuses mais c’est une chanson d’amour où John Cale a fait ressortir le côté sensuel voir sexuel de la chanson. Le parallèle entre religion et sexe n’est pas commun. Donc si vous avez toujours cru que c’était une chanson bien gentille qui parlait de religion cette révélation pourrait surprendre. Oui le parallèle existe dans d’autres chansons comme bien sûr dans « Like a Prayer » de Madonna qui fera scandale.

On comprend les allusions dans les phrases comme :

And from your lips she drew the hallelujah
Et de tes lèvres elle a tiré Alléluia

qui est présent dans toutes les versions et qui ferait allusion à l’orgasme. Dans la version de Cale et Buckley les phrases :

But remember when I moved in you
Mais souviens-toi du moment où je bougeais en toi
And the holy dove was moving too
Et la sainte colombe bougeait aussi
And every breath we drew was hallelujah
Et chaque souffle que nous respirions était un Alléluia

mettent fin à tout doute concernant le caractère sexuel des paroles.

Si les premiers couplets sont les mêmes, les fins diffèrent, celle de Cohen parle de rédemption. Mais ces deux couplets ont été effacés dans la version de Cale et de Buckley et remplacés par deux autres, dont un qui évoque plus l’érotisme, comme on a pu le voir, et l’autre qui pourrait être considéré comme profane, il remet carrément en question l’existence de dieu avec la phrase :

Well, maybe there’s a god above
Bien, il y a peut-être un dieu là-haut

et va même jusqu’à parler de meurtre qui, on le rappelle, transgresse le commandement « Tu ne tueras point » et fait partie des péchés capitaux :

But all I’ve ever learned from love
Mais tout ce que j’ai appris de l’amour
Was how to shoot somebody who outdrew you
Était comment tuer quelqu’un qui t’a surpassé

Cette chanson est vraiment universelle et chaque génération en connaît au moins une version, pour ceux qui se poseraient la question pour la version de Shrek les passages qui pourraient « choquer », le sexe et le profane, ne sont pas chantés (quand même c’est un film pour enfants !). Je ne peux que vous inviter à écouter ces trois (voire quatre pour les nostalgiques de leur enfance ) versions de ce classique et si vous en voulez encore plus, beaucoup d’autres artistes l’ont repris comme Bob Dylan, Bon Jovi, Pentatonix, Ed Sheeran et pour nous français on peut citer Vanessa Paradis, Céline Dion ou encore M Pokora, comme je l’ai dit il y en a pour tous les goûts !

Pour les intéressés je vous laisse les liens pour écouter les versions de ce classique de la chanson :

Léonard Cohen :https://www.youtube.com/watch?v=ttEMYvpoR-k

John Cale : https://www.youtube.com/watch?v=AdNdncBTc-Q

Jeff Buckley : https://www.youtube.com/watch?v=y8AWFf7EAc4

Marine Chardigny – DNMADE 1 Bijouterie, Décembre 2020

Un architecte en carton

Il était un petit homme pirouette cacahuète… il a créé une drôle de maison…

sa maison est en carton

Qui est ce petit homme ? Shigeru Ban, un architecte japonais.

Paper log house, Shigeru Ban, 1995

Ça ressemble à une blague de mauvais goût. Va-t-on vraiment loger des réfugiés dans des cabanes en carton?

Ça a le mérite d’être facilement transportable, pas cher et puis, c’est joli le marron.

Si ces abris ont été créés, c’est à cause de tremblements de terre qui ont détruit des habitations. Ce serait dommage que ces  »nouvelles » maisons temporaires le soient plus que prévu, elles pourraient s’effondrer avec la pluie ou s’envoler comme celle des trois petits cochons. 

Et le confort ? Ces maisonnettes n’ont pas l’air très isolées!

Pas de panique! Notre architecte est un spécialiste des constructions efficaces pour les états d’urgence. Chaque abri offre un lieu de vie de 16m2. Les tubes de carton qui constituent les murs sont imperméabilisés par du polyuréthane transparent et bourrés de papier journal pour une isolation thermique (oui, le papier et le carton sont de bons isolants). Le toit imperméable est en toile de bâche. Le sol en contre-plaqué repose sur des caisses de bière lestées de sable, elle ne risque donc pas de s’envoler.

Les réalisations de l’architecte sont résistantes, par exemple, la cathédrale de nouvelles Zélande est prévue pour résister 50 ans. Alors, pour des abris provisoires, ces matériaux sont parfaits : recyclés et recyclables, facilement trouvable et transportables, à moindre coût que les victimes de catastrophe pourraient monter rapidement elles mêmes.

Ces constructions sont tout de même des habitations temporaires, montées dans des situations d’urgence. On peut espérer mieux comme lieu de vie. Mais ils ont permis à plusieurs familles commençant en 1995 à Kobe (Japon) puis en 2001en Inde après de violents séismes. Shigeru Ban collabore avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés élaborant des abris d’urgence pour les victimes du génocide Rwandais.


On voit que les matériaux communs destinés à l’emballage et au transport pour être jetés peuvent devenir matière première plus intéressantes qu’on ne le pense. Impressionnant non? On peut tout faire avec du carton aujourd’hui. Même des vélos.

 

 

 

Vélo en Carton, Phil Bridge

Peut-être que prochainement, les maisons en carton ne seront plus que des abris provisoires mais des villas de rêve. Et peut-être qu’on ne se cassera pas le bout du nez en montant sur des escaliers en papier.

Elisa Maillot – DNMADe 2 Jo – Décembre 2020

Les momies n’existent pas qu’en Egypte

Pour les âmes sensibles, je vous conseille de ne pas lire cet article et de passer votre chemin car, au plein cœur de la Sicile, les frissons sont garantis. Je vous l’assure, j’en ai moi-même fait les frais.

Préparez-vous, je vais aujourd’hui, vous parler d’une visite qui a marqué ma vie et qui, je le pense, marquera quiconque aura la chance de s’y rendre ou juste de me lire. Entre fascination et effroi, ce lieu reste indéniablement un trésor archéologique et un témoignage des pratiques des époques antérieures. Êtes-vous prêt à embarquer, avec moi, dans ce souvenir d’octobre 2019 qui, je l’espère, vous plaira ?

Ma curiosité quelque peu morbide m’a poussé lors d’une escale à Palerme en Italie à franchir les portes du macabre trésor des catacombes des capucins. Oui, vous connaissez peut être celles de Paris, mais celles-là, sont davantage déconcertantes, croyez-moi ! Amateurs de sensations fortes,  je vous invite alors à continuer à lire pour découvrir l’histoire de ces lieux.

Passer la lourde porte, un escalier de pierre descend vers la crypte, dans un froid glacial et dans une pénombre contrastant avec l’éclatant soleil sicilien. Une odeur écœurante de souffre et de moisissure nous submerge soudainement, tandis que le silence accablant pèse comme un reproche intime que l’on s’adresse pour avoir cédé à la tentation du macabre.  Enfin, quand on trouve le courage de lever les yeux, on découvre environ 8 000 cadavres momifiés suspendus aux murs, comme à des crocs de boucher. D’un pas lourd et résonnant dans les galeries souterraines, on commence à traverser timidement les différentes allées où sont répartis distinctement les hommes, les femmes, les enfants, les moines, les prêtres, les professions libérales…

Les corps sont comme figés dans le temps, leurs expressions témoignent du jour où ils sont partis. Guy de Maupassant, en 1890, a relaté sa visite, force est de constater qu’en 130 ans rien n’a changé car c’est réellement ce que j’ai vu et ressenti ce jour là.

« Tout à coup, j’aperçois devant nous une immense galerie, large et haute, dont les murs portent tout un peuple de squelettes habillés d’une façon bizarre et grotesque. Les uns sont pendus en l’air côte à côte, les autres couchés sur cinq tablettes de pierre, superposées depuis le sol jusqu’au plafond. Une ligne de morts est debout par terre, une ligne compacte, dont les têtes affreuses semblent parler. Les unes sont rongées par des végétations hideuses qui déforment davantage encore les mâchoires et les os, les autres ont gardé leurs cheveux, d’autres un bout de moustache, d’autres une mèche de barbe… ».

Faisons maintenant un petit point d’histoire. En réalité, il ne s’agit pas au sens strict de catacombes, puisque aucun martyr chrétien n’y a jamais été inhumé, mais d’un cimetière souterrain remontant au XVIe siècle, aménagé dans la crypte des capucins. C’est à quelque chose près identique, n’est-ce pas ? Ce sont aussi eux, qui ont donné leur nom à une célèbre boisson, j’ai nommé le cappuccino !  Cette crypte montre que la momification était une marque de prestige social que l’on a pratiquée en Italie. La pratique était au début réservée au clergé, elle s’est par la suite étendue aux laïcs, pour enfin être ouverte au grand public, cependant cela restait quelque chose d’assez onéreux.  Mais il faut voir avant tout une réaction des hommes envers la peur de la mort en cette époque baroque souffrant de guerres incessantes et d’épidémies chroniques. Être embaumé plutôt qu’inhumé, était une forme de vanité afin de tromper la mort. Le plus souvent, les cadavres étaient desséchés dans les cellules situées le long des couloirs de la nécropole, grâce aux conditions atmosphériques propices conférées par la nature tufière du sous-sol, avant d’être lavés au vinaigre et embaumés, puis habillés pour l’éternité. Comme dans tout cimetière, les familles venaient rendre visite à leurs chers disparus et prier pour leur salut, réconfortées par la présence de la dépouille momifiée. Les moines entretenaient les catacombes grâce aux dons des familles.

Un des cadavres, qui est s’en doute le plus déstabilisant, est celui de Rosalia Lombardo qui était âgée de deux ans lorsqu’elle est décédée le 6 décembre 1920, emportée par une pneumonie. Surnommée « la belle au bois dormant », elle est le dernier visage que l’on voit avant de sortir rejoindre le monde des vivants, car oui vous l’aurez compris, cette crypte, c’est un peu comme un grand vestiaire de l’au-delà. Alors, c’est également avec lui que nous allons nous quitter car l’article est sur le point de s’achever. Vous êtes sûrement soulagé et je le comprends, allez courage, il ne reste que quelques lignes ! Rosalia ressemble à un ange paisiblement endormi pour l’éternité. La forme de son visage rond, sa peau, son teint de bébé, ses boucles et ce petit nœud jaune dans ses cheveux blonds sont bien trop réels pour ne pas se sentir mal à l’aise devant la vitre du petit cercueil. L’auteur de cette prouesse se nomme Alfredo Salafia.  Il emportera dans sa tombe, la formule qui servit à cette étonnante et troublante conservation.

Voilà, c’est la fin de ce petit voyage riche en émotions, en espérant que vous n’allez pas faire de cauchemars cette nuit. J’espère également que ce retour d’expérience ne vous aura pas trop effrayé et dégoûté mais plutôt enrichi.

Je vous remerciant d’avoir pris le temps de me lire.

Bilquez Jorane, Dnmade 1 Jo, Décembre 2020

Un père à louer

Vous souffrez de l’absence d’un père ? La solitude vous pèse-t-elle ? Vous rêvez de gloire et de célébrité ? L’entreprise Family Romance a la solution pour vous ! Vous pouvez louer un proche, famille, ami, collègue, défunt, qui remplira exactement le rôle que vous aurez imaginé. Mais attention, respectez le contrat à la lettre car aucun débordement ne sera toléré !

Pensez-vous maintenant qu’une entreprise pareille puisse exister ? Non cette idée est trop saugrenue, impossible ce n’est pas raisonnable, qui voudrait payer pour un tel mensonge… pourtant c’est un véritable phénomène social au Japon ! La location de proche(s) permet de paraître « normal », de faire semblant de vivre comme tout le monde dans une société où les apparences sont très importantes. C’est dans ce cadre que le réalisateur allemand Werner Herzog développe son intrigue. Il explore les émotions et sentiments, parfois contradictoires, auxquels sont confrontés ses personnages. Le format rappelle celui des documentaires, ce qui crée une immersion réelle.

Les comédiens de l’entreprise Family Romance font en sorte de créer une illusion parfaite, dans un cadre parfait et créer ainsi un bonheur parfait. Un peu trop artificiel tout ça ? Cela nous renvoie à la question « Faut-il préférer le bonheur à la vérité ? ». Tout au long du film, on découvre que les personnages préfèrent ce mensonge à leur réalité. Se mentir à soi-même et aux autres permet de se soulager de la pression des conventions imposées.

Mais est-ce vraiment mal ? Les acteurs comblent un vide affectif et dans tous les cas ce mensonge fait du bien au client. Les émotions sont véritables même si les clients se créent un monde imaginaire. Ces prestations semblent être dans la plupart des cas bénéfiques. Peut-être que cela devient néfaste dans la répétition ? Si ces services deviennent une habitude, on pourrait choisir de vivre dans un monde virtuel. Quelles seraient alors les conséquences sur le client et sur l’employé ?

Ce film déroutant nous offre une exploration des sentiments qui résultent de l’ambiguïté de ces situations bien particulières.

Attention, l’acteur n’a pas le droit de s’attacher, d’aimer ou d’être aimé. Malheureusement, il arrive un point où la situation ne peut plus être éthiquement tenable et le contrat doit prendre fin. La vie privée du comédien employé est d’ailleurs quasi effacée du film, nous le voyons juste se confier à un ami, lui révélant ses doutes concernant son activité. Il se demande même si sa propre famille n’est pas payée par quelqu’un.

Certains plans du film sont particulièrement oppressants, notamment une scène dans un hôtel tenu par des robots. Le personnage principal s’intéresse à l’évolution des robots humanoïdes et pense à les intégrer à sa société. En effet, beaucoup de fictions d’anticipation prévoient un remplacement des humains par des robots. De nos jours, des start-up développent des intelligences artificielles pour aider les personnes atteintes de dépression et permettre une « consultation » 24h/24. Vivrons-nous dans un monde artificiel peuplé de robots compréhensifs qui nous diront exactement ce que nous aimerions entendre ? Jusqu’où ira notre fascination pour le virtuel ?

Mahiro Tanimoto passe du temps avec Ishii Yuichi dont elle croit être la fille, elle ne sait pas que c’est un acteur payé par sa mère pour jouer ce rôle.

Le nouveau film de Werner Herzog (sorti le 19 août 2020) interroge sur le bonheur et a une portée philosophique particulière. Selon lui : « Family Romance, LLC est l’un de mes films les plus essentiels avec Into the Abyss (2011), mon documentaire sur la peine de mort aux États-Unis »

Sylva EHRLACHER – DNMADE 2 HO – DÉCEMBRE 2020

Du rêve à l’horreur

NE SOYEZ PAS TROP CURIEUX !

Il y a quelque temps déjà, une campagne avait agi face aux maltraitances animalières dans l’industrie du cuir et celle-ci a fait fureur.

C’est pour cela que je décide de vous en faire part. Cette campagne a été faite dans un grand centre commercial de Bangkok en Thaïlande.

Certaines images et vidéos peuvent choquer certains d’entre vous.

L’association « Pour une Ethique dans le Traitement des Animaux » (PETA) s’est associée avec l’agence de pub Oglivy & Mather à Bangkok pour réaliser une exposition temporaire assez choquante en son genre. Leur but était donc de dévoiler aux clients les potentielles horreurs pratiquées dans le domaine du cuir.

Le luxe vend du rêve ? Attendez de le découvrir.

C’est donc dans le luxueux pop-up store le plus en vogue de Thaïlande, qu’étaient donc exposés des sacs à main, des chaussures, des portes-feuilles ainsi que des cravates en cuir. La présentation de ces produits cache un terrible secret et celui-ci sera découvert que lorsque les clients seront attirés par un certain produit et donc ils décideront alors de l’ouvrir ou de l’essayer.

C’est donc pour cela que l’agence de pub a décidé de recréer des organes artificiels à l’intérieur de leurs produits, ils ont été remplis de chair, de sang, et même d’un cœur battant d’animal à l’intérieur de ces produits luxueux comme les sacs à mains par exemple. On peut ainsi voir sur la vidéo, une femme choquée et crispée devant l’horreur, c’est-à-dire un cœur qui est en train de battre. Cette réalisation est parfaitement réussie et celle-ci marquera la population aux mutilations des animaux pour de pauvres sacs ainsi que pour d’autres produits.

L’organisation nous informe qu’environ 700 000 crocodiles et 440 000 pythons ont été élevés pour utiliser rien que leur cuir ou leur peau. Plus précisément, en Asie, notamment en Thaïlande, le premier exportateur de peaux de reptiles. Il y en a beaucoup trop, surtout si l’on considère leur douleur.

Pourtant, selon PETA, les animaux possèdent des conditions de vie impensables. Les animaux sont tués juste pour leurs matières, ce qui est horrible. Certains animaux sont tués à coups de marteau, ils possèdent des coupures à vifs. C’est donc pour cela qu’il faut stopper ces actes de barbarie.

Cette campagne est donc une sorte de politique de dénonciation, celle-ci est tout de même choquante et elle a pour le but de mettre les gens face à la réalité des choses et leur prouver l’horreur qui se cache derrière cette technique. Ainsi, une société du groupe LVMH qui a fait l’objet d’une enquête par l’association l’année dernière s’est assurée depuis qu’elle respecte la réglementation internationale dans ses exploitations. Il est donc important de contrôler les entreprises de luxe qui se procurent du cuir ou non. C’est donc grâce à ses associations que la vie des animaux sera meilleure et moins en danger.

Pour finir, penseriez-vous voir les produits de luxe utilisant du cuir ou de la peau de la même manière ? C’est donc pour cela que je vous laisse sur la vidéo de la campagne de Bangkok pour vous sensibiliser à ce sujet.

Et vous alors, qu’en pensez-vous ?
Faites le moi savoir en commentaire !

Merci pour votre lecture !

       Cora Cesar-DNMADE1Jo-décembre 2020

Une pincée de magie et une autre de talent dans une marmite d’émotions

Je me suis encore perdue sur Instagram et j’ai découvert cette marque américaine qui crée des bijoux très poétiques et touchants. Chaque pièce raconte une histoire différente. Et bien sûr il y a des chiens, beaucoup de chiens, ce qui m’a fait accrocher encore plus à leur concept :

Alors, de quoi s’agit-il ?

Sidhe Designs Jewelry est une marque de bijouterie tenue par un couple installé dans le Colorado, amoureux de la nature et de l’art. Ce sentiment transparaît dans chacune de leurs créations. Et qu’est-ce que signifie « Sidhe » d’ailleurs ? Pourquoi avoir fait ce choix de bijoux-scènettes, emplis d’émotions ?

« Sidhe » est un mot gaélique prononcé « shee », désignant un peuple d’êtres surnaturels issu de la mythologie celtique. Vivants dans les collines et anciens tumulus, les sidhes sont connus pour leurs pouvoirs protecteurs et guérisseurs ainsi que pour leur enseignement de techniques ancestrales telles que le travail de la forge, de l’orfèvrerie et de la bijouterie.

Faeries, come take me out of this dull world,
For I would ride with you upon the wind,
Run on the top of the dishevelled tide,
And dance upon the mountains like a flame
.”
― W.B. Yeats, The Land of Heart’s Desire

Dan et Michelle, créateurs de Sidhe Designs Jewelry, ont développé des liens forts avec les arts du métal et la nature au cours de leurs études et de leurs expériences personnelles. Selon eux, un bijou, c’est une expérience humaine en soi. Bijoux symboliques, ils sont parfois le fruit du courant de leur imagination et d’autres fois le fruit d’une réflexion poussée visant à satisfaire les désirs du client, le but étant toujours d’offrir un peu de magie et beaucoup de bonheur à travers ces créations poétiques.

De plus, le procédé de fabrication en lui-même est super sympa :

Premièrement, une maquette en papier est réalisée afin d’échanger avec le client. Une fois la maquette validée, place au métal précieux ! Chaque élément de la scénette est découpé, placé sur un plan (arrière-plan, second plan, premier plan), soudé, et enfin vient le traitement de surface approprié (brossage, noircissement, polissage, martelage…).

Ci-dessous, mes deux créations préférées parmi leurs publications sur Instagram.

 Sidhe Designs Jewelry – Colorado.

Un article de Marie-Caroline PAL (pas difficile à deviner pour ceux qui me connaissent), DNMADE 2 Bij. Décembre 2020.