De nos jours, la femme a moins de pouvoir que l’homme, c’est un fait ; socialement, politiquement, économiquement… Partout malheureusement les femmes ne sont pas encore égales aux hommes. Même si la société a déjà beaucoup évolué en l’espace d’un siècle, il reste encore beaucoup de progrès à faire.
Je suis un homme, fondamentalement je ne peux pas parler du sexisme de la société au même titre qu’une femme, mon seul pouvoir et celui de façonner à mon échelle le monde de demain. Donc je ne suis pas là pour faire le recensement des inégalités, mais pour parler de la fille du féminisme et des médias : l’hypersexualisation.
Depuis l’après-guerre la femme n’a cessé de se libérer et de s’épanouir, elle a obtenu beaucoup de droits. La liberté qui m’intéresse surtout pour cet article est la sexualité, globalement les tabous autour du sexe et des manières de s’habiller ont connu une vraie libération depuis les années 60 (même s’il reste encore des lacunes à certains endroits, je ne suis pas là pour parler de ça). Dans ce registre je peux citer beaucoup de femmes, Maryline Monroe, Britney Spears… Avec l’histoire nous savons que beaucoup de choses se sont libérées grâce à des actions radicales, mais quand même cela me pose question ! Nous défendons la liberté du corps de la femme par sa sexualisation, certes c’est une arme comme les autres, cependant je pense qu’elle est dangereuse. En l’espace de 20 ans nous sommes passés du tabou dans les années 60 à l’utilisation du corps de la femme en tant qu’élément marketing. La normalisation du sexe a permis beaucoup de choses au niveau de l’éducation sexuelle et de la contraception, mais à son revers : la sexualisation à outrance.
La sexualisation est à mon sens acceptable, elle est partout, néanmoins plus accentuée chez les femmes, le marketing pousse les commerciaux à agir sur nos sentiments et le sexe en fait partie. Là où en revanche je trouve ça pas acceptable c’est quand la sexualisation devient hypersexualisation. Certains journaux placent des adolescentes de 16 ans dans des classements de femmes les plus sexy comme pour l’actrice principale de Stranger Things, cela n’est pas normal. Les médias passent leur temps à faire la chasse aux sorcières sur la pédophilie, mais nous catégorisons des mineurs en temps que « sex-symbol », ça n’a pas de sens ! Et cela ne date pas du 21e siècle, Natalie Portman qui n’avait que 13 ans dans le film Léon a aussi beaucoup fait parler sur la sexualisation de son corps dans certaines scènes du film.
Les réseaux ne sont pas coupables de cette dérive mais par contre ils l’accentuent. À partir du moment où le sexe est tendance il fait cliquer, faire une vidéo Instagram ou tik-toc de danse en maillot de bain vous apportera plus de like que d’autres contenus. Et là où cela pose problème c’est pour l’enfance : plus d’un tiers des utilisateurs de tik-toc ont moins de 17 ans. À un âge ou un enfant cherche sa personnalité et essaie d’imiter ses modèles cela peut poser problème. Une enfant de 13 ans reproduisant une danse de léa Etlui pense faire bien et juste faire comme sa star, elle ne se rend pas compte des gestes et du public qu’elle peut attirer par ce contenu.
Il ne s’agit pas de diaboliser la sexualisation et les réseaux, ils font partie de nos vies et il faut l’accepter, mais il faut faire attention car elle n’a pas sa place partout et encore moins dans les mains de nos petits frères et sœurs. Elle ne doit pas non plus laisser place à l’hypersexualisation, le but n’est pas de transformer le corps de la femme en objet dénué de sens, elle ne doit pas formater les générations du futur sur le paraître. Si nous cédons à l’hypersexualisation nous céderons la raison aux vieux réacs qui ne laissent pas les lycéens s’habiller comme elles le veulent. Nous sommes la première génération numérique, personne ne nous a vraiment éduqués aux travers d’internet, c’est pour cela que nous avons aussi le devoir de protéger les futures générations.
Thomas AUBERT – DNMADe1 Ho – Avril 2021