Le bonheur de Wall-E selon Nietzsche

Nous sommes des humains de l’ère moderne et je pense comme la plupart d’entre nous que le but de notre vie est de vivre le bonheur. Le film WALL-E est un avertissement de ce que nous obtiendrons en cherchant le summum du bonheur : la médiocrité.

Les Hommes représentés dans WALL-E sont des caricatures de la médiocrité, ils sont obèses au point de ne plus pouvoir se lever. Ils sont incapables de marcher, consommant à longueur de journée des sodas assis sur un fauteuil devant un écran. Pourtant, objectivement, ces nouveaux êtres humains vivent dans un monde parfait où les robots sont à leur service, les débarrassant de toutes les tâches pénibles. Personne ne manque de rien, personne ne risque rien et tous leurs désirs sont satisfaits immédiatement. Ils n’ont jamais aucun souci : ils ont inventé le bonheur : ils sont tous très heureux.

Longtemps avant Pixar, Nietzsche avait déjà imaginé à quoi pourrait aboutir la quête du bonheur ultime. Nietzsche a tout d’abord constaté la mort de Dieu. Les grandes valeurs de l’ancien monde n’ont plus de raisons d’être. Débarrassés de ce poids, les Hommes peuvent donc se concentrer sur ce qui est utile : rendre le monde plus prévisible, plus agréable et plus confortable, dans le but de maximiser le bonheur global.

En fait, ce que les Hommes appellent le bonheur c’est l’état d’équilibre, la sérénité et l’harmonie avec le monde. Le bonheur maximal est paradoxalement un minimum : c’est l’état de tension minimum. Cette tension interne que nous ressentons régulièrement vient du désir. Nos désirs sont intenses et nous poussent à agir, mais l’intensité de nos désirs (imaginaires, issus de nos pensées), s’oppose à la résistance du monde physique. Il est vrai que par défaut, il est difficile de satisfaire ses désirs. Il faut fournir un effort, consommer son énergie et du temps pour y parvenir, et vous le savez comme moi le fameux Summer body n’arrive jamais par l’opération du saint esprit.

En satisfaisant nos désirs, cette fameuse tension se dissipe ce qui nous donne une sensation de plaisir. Le bonheur correspond au retour à l’état d’équilibre qui vient après le plaisir, où l’on se sent bien. Nous avons à ce moment-là un plaisir intense, après avoir vécu notre désir.

Malheureusement c’est un cycle sans fin. Une fois terminé, le désir se régénère et parfois de façon encore plus intense, nous devons donc redoubler d’efforts pour accomplir ce nouveau souhait.

Pour sortir de ce cycle et atteindre le bonheur permanent, l’idéal est de supprimer totalement l’intensité des désirs et donc ne plus désirer du tout. C’est une vision traditionnelle du bonheur, c’est la vision des bouddhistes par exemple. En ne désirant plus rien, l’âme se trouve dans un état de sérénité et d’équilibre parfait, c’est le nirvana (vision stoïcienne) ou l’ataraxie (vision bouddhiste).

Les visions modernes donnent des approches différentes du problème. Plutôt que de maîtriser l’intensité des désirs par un travail sur soi (comme les bouddhistes), on préfère supprimer tout ce qui se présente comme une résistance aux désirs. Grâce notamment au génie technique de l’Homme qui essaye de bâtir le monde le plus agréable possible. L’idéal à atteindre est l’abondance matérielle où chacun peut assouvir ses désirs sans effort.

Pour Nietzsche cette recherche du bonheur est une négation de la vie, d’après lui, la vie n’est que tension et je ne sais pas vous mais je partage totalement son avis. Refuser la tension c’est refuser la vie. Pour être heureux, il faut donc dire « oui » à la vie et « oui » à son destin (ce qu’on appelle dans la philosophie de Nietzsche l’amor fati). La vie, comme on le sait tous, est faite de hauts et de bas. Ne vouloir que le bonheur, c’est vouloir ni le bas ni le haut. C’est vouloir constamment le moyen.

Ce que Nietzsche appelle le dernier Homme, c’est la figure de l’être humain qui se contente du médiocre, celui qui manque de vitalité et d’ambition. C’est justement l’inverse du Surhumain, le surhomme qui est un artiste novateur, le conquérant, ou le héros. Ce sont ceux qui ont accumulé assez de tension en eux pour la libérer sous une forme noble.

La beauté a disparu du monde utopique de WALL-E, l’environnement artificiel et prévisible totalement coupé de la nature a détruit les instincts esthétiques et artistiques de chacun. Le confort et la stabilité matérielle ont rendu l’exploration inutile. Les personnages ne font plus rien, rien ne les pousse à sortir de leur chaise volante.

L’égalité entre tous a éradiqué les conflits mais a logiquement rendu l’amour impossible.

Ce monde a été créé par un contentement de soi-même de façon générale. Le monde de WALL-E attend ceux qui visent le bonheur en refusant ses conditions.

Alexandre Hazemann – 2DNMADe – 02/2021

La promesse d’un monde imaginaire

 

Plongé au milieu d’un orphelinat aux allures idylliques, nommé Grace Field House, la plupart des enfants rêvent d’une chose : avoir la chance d’être adopté.

L’orphelinat de Grace Field House est dirigé par Isabella, surnommée « Maman » par tous les enfants. C’est une femme aimante qui prend très grand soin des enfants dont elle s’occupe bien que de nombreuses règles et de tests viennent limiter la liberté de ces enfants. Malgré cela chacun d’entre eux vivent heureux, entre moments de jeux, d’enseignements, de camaraderies et d’amours donnés par « Maman ».

Tout va pour le mieux pour ces enfants jusqu’au jour ou l’un d’entre eux, une jeune fille, vient à se faire adopter. Isabella quitte alors l’orphelinat et passe les grilles de l’orphelinat avec l’enfant. Norman et Emma, les ainés de l’orphelinat, décident de les suivre pour rapporter la peluche favorite de la petite fille. Norman et Emma dérogent pour cela à l’une des plus importantes règles de l’orphelinat : ne jamais passer le portail de Grace Field House. Ces deux amis vont alors assister à une scène qui changera leur vie et celle du paradisiaque orphelinat pour toujours. Les enfants présumés adoptés ne l’ont jamais été, ils ont en réalité été donné en offrande à des démons et sont tous morts sans exception.

Norman et Emma, d’abord terrifiés, décident de réagir et d’élaborer un plan pour faire évader tous les enfants de Grace Field House. Ils vont alors vivre dans le secret en cachant la réalité à la plupart des jeunes enfants de l’orphelinat pour ne pas les inquiéter et surtout ne pas égayer les soupçons de « Maman ». Ils vont établir, en secret, un entraînement, dissimuler sous formes de jeux, afin de préparer physiquement tous les enfants à l’évasion.

Ce manga écrit par Kaiu Shirai et dessiné par Posuka Demizu comporte à ce jour 20 tomes et a été adapté en animé. Le manga remporta le prix Shogakukan, un des prix majeurs de l’univers du manga, en 2017 dans la catégorie shonen. En décembre 2020, la série faisait partie d’une des séries de mangas les plus vendues avec 26 millions d’exemplaires. La seconde saison de l’animé, elle, vient de s’achever en mars 2021.

Etant un gros consommateur d’animés et de mangas en tous genres, je n’ai pas honte de dire que « The Promised to Neverland » fait partie de mes mangas/animés préférés. L’animation et les dessins sont magnifiques, l’histoire s’enchaîne et reste  passionnante et intrigante tout au long des péripéties de nos protagonistes. D’ailleurs, pour les connaisseurs, je peux aisément comparer l’intelligence et la tactique de Norman et de Krone, le second plus intelligent de l’orphelinat, à celle de Light Yagami et « L » dans « Death Note ». Leurs plans pour mettre des bâtons dans les roues de « Maman » et d’élaborer l’évasion pour survivre sont géniaux et absolument rien n’est laissé au hasard. Chacun d’entre eux tiennent à garder plusieurs coups d’avance sur « Maman ».  Entre enquêtes, trahisons, et survie, les enfants de Grace Field House devront faire face à de nombreux dilemmes pour s’évader.

L’histoire de The Promised Neverland peut être rapprochée de l’élevage de bétail mais avec des enfants. Tous les enfants sont élevés très jeunes et sont marqués d’un numéro sur leur cou. « Maman » leur offre le plus de bonheur possible pour qu’ils se développent bien et deviennent des mets exceptionnels. Leurs différentes notes aux tests physiques et théoriques de l’orphelinat attestent de la qualité de l’enfant et donc de sa rareté. Ils sont tous élevés pour devenir la meilleure offrande possible.

Alors si vous aussi vous voulez découvrir les autres secrets de Grace Field House mais aussi de « Maman » et savoir si Norman, Emma, Krone et les autres enfants vont pouvoir s’enfuir et échapper à leur triste destin, je vous encourage vivement à lire ou regarder The Promised Neverland.

Si vous décidez de regarder l’animé, je ne peux que vous conseiller de la regarder en Vostfr pour une meilleure immersion et une meilleure expérience notamment en ce qui concerne les émotions retranscrites qui sont parfois peu convaincantes en français. Mais si vous n’êtes pas fan d’animés ou si lire les sous-titres est trop contraignant pour vous, la saison 1 est disponible en VF.

https://animedigitalnetwork.fr/video/the-promised-neverland

https://www.wakanim.tv/fr/v2/catalogue/show/434/the-promised-neverland/season/2458/saison-2

GAUDIN Killian – DNMADE 1 HORLO – 19.04.21

Le diamant noir

Joyaux et pierres précieuses ont traversé notre Histoire et nos frontières. Apanage des puissants, gardiens du pouvoir et de la beauté, elles sont aussi causes de guerres. Accidents, meurtres, faillites, chutes d’empires et de royaumes, l’Histoire sanglante de l’humanité est pavée de sang et de gemmes.

Certaines de ces histoires sont célèbres comme celle du Diamant Bleu de Louis XIV, du Diamant Hope ou du Sancy. Mais une de ces gemmes légendaires est entourée d’un mystère particulier. Une gemme ténébreuse, obscure et magique. Le tueur de princesses. L’œil de Brahmâ. L’Orlov Noir.

Diamant Black Orlov

 

Pendant longtemps, l’Inde fut le seul pays exportateur de diamants dont les puissants occidentaux raffolaient. Le commerce y était difficile, car les gemmes étaient exclusivement réservées au Grand Moghol, et seuls de rares élus, comme Jean-Baptiste Tavernier, parvenaient à s’en procurer. L’Orlov Noir, lui, n’a jamais été vu ou même touché par Tavernier. Son histoire mystérieuse est incertaine. Selon la légende, il aurait été volé dans un temple de Brahmâ à Pondichéry par un moine. Ce vol, sacrilège aux yeux des croyants hindous, serait la cause de tous les malheurs des futurs propriétaires de la gemme.

Portrait de Leonilla Baratinskaia, Franz Xaver Winterhalter

 

Le diamant disparait durant quelques années après son vol avant de réapparaitre monté sur un collier appartenant à la princesse russe Nadia Vyegin-Orlov qui finit par se suicider. C’est alors la princesse Leonilla Bariatinskaia qui en hérite avant de faire une chute mortelle dans un escalier quelques mois plus tard. Renommé le Black Orlov du nom de la première princesse, il est acheté dans les années 1930 par un marchand de diamants américain du nom de J.W.Paris. L’homme, cherchant à conjurer la malédiction de Brahmâ, le fait retailler : d’un poids originel de 195 ct, il est taillé en coussin de 67,5 ct. Il le vend peu après avant de se jeter du haut d’une tour de Manhattan.

Portrait de la princesse Nadezha Petrovna Orlov

La gemme passe de mains en mains durant plus de cinquante ans sans ne faire plus aucune victime déclarée. C’est en 2004 que le bijoutier J. Dennis Petimezas achète l’Orlov Noir auprès d’un collectionneur privé et seulement car, selon lui, la malédiction a été levée par la retaille de la gemme. Aujourd’hui, ce diamant d’une couleur exceptionnelle gris foncé vert de gris est serti dans un pendentif entouré de motifs de feuilles pavées de 800 diamants blancs, le tout enchâssé sur un collier en platine composé de 124 diamants.

Ainsi s’achève la légende de l’Orlov Noir qui aura laissé trois victimes de suicide derrière lui…

Trois suicides ? Rien n’est moins sûr : le suicide du marchand J.W.Paris n’a jamais été enregistré. La princesse Léonilla Bariatinskaia est morte de vieillesse à 101 ans et Nadia Vyegin-Orlov n’a sans doute jamais existé au contraire de la princesse Nadezha Petrovna Orlov (qui a donné son nom au diamant) qui est décédée à l’âge vénérable de 90 ans. Bien que sans fondement, la malédiction de l’Orlov Noir contribue à remplir de mystères et de ténèbres la légende d’un des plus beaux diamants noirs du monde.

Leonilla Bariatinskaya portant l’Orlov Noir en broche,

Justine Carrière – DNMADE 1 Bij – Avril 2021

Un acte économique maquillé par la violence !

Pour répondre à ce titre provocateur, j’ai choisi le premier film de la saga réalisée par James DeMonaco. Celui-ci se déroule dans un contexte de crise qui dans ce cas présent est représenté par la purge. Je pense que certains l’ont reconnu, il s’agit bien sur, de la célèbre saga Americain Nightmare.

Pour poser le contexte, on est en 2017 aux Etats-Unis, suite à une crise économique et à des troubles sociaux en 2014, un nouveau gouvernement totalitaire appelé « les nouveaux pères fondateurs », établit un évènement de 12 heures appelé « la purge », durant laquelle tous les crimes y compris le meurtre sont autorisés. selon eux, il aurait comme objectif de permettre à l’ensemble de la population de libérer sa haine durant une nuit entière. La question que suscite ce film est la suivante :

Ce dispositif a-t-il été mis au point dans l’unique but de soulager la haine du peuple américain, comme le prétend ce gouvernement ?

A travers les évènements du premier film de cette saga, la violence est au centre de ceux-ci. La société est persuadée que cet évènement est tout à fait  normal et permet de limiter le crime tout au long de l’année, et que cette nuit est nécessaire, afin que les gens puissent libérer leur haine accumulée durant cette année. Et si on regardait les évènements sous un autre angle…

Au début de celui-ci, lorsque le commencement de la purge a lieu, une personne sans abri se retrouve seule dans la rue, et tente en vain de trouver une personne avec assez de cœur pour lui ouvrir ses portes. Ce qu’on peut constater de cette situation, c’est que dans un premier temps, cet individu se situe dans un quartier d’habitants plutôt aisés, avec des systèmes de protection très évolués. On a donc déjà un contraste entre un individu pauvre et d’autres plutôt riches. La situation dans laquelle se trouve ce pauvre homme est totalement injuste, mais il faut l’appliquer pour une généralité, car ce genre de situation est la même pour chaque individu, ou groupes d’individus avec des moyens économiques très bas. Ils bénéficient donc d’une protection moindre par rapport aux autres, et constituent des cibles faciles pour les « criminels » qui hantent les rues durant cette nuit interminable.

Vous voyez sûrement là où je veux en venir, et vous vous posez certainement la même question que moi. Cet évènement aurait-il comme but en réalité, de supprimer la pauvreté dans le pays afin de rehausser l’économie de celui-ci ? Effectivement c’est une forte possibilité, car si on reprend le contexte de la création de cette purge, elle fait suite à la crise économique de 2014. Je pense également que l’écart de 3 ans qui sépare les deux évènements n’est pas anodin. Il est là pour éviter les soupçons de la population. Car si cette fameuse purge avait eu lieu l’année suivante d’une crise économique, bien des personnes auraient fait le rapprochement. Mais laisser couler 3 ans permet de créer un laps de temps important et de décrédibiliser cette possibilité aux yeux du peuple américain. Ce qui est d’autant plus intéressant, c’est que cette loi (la purge) va a l’encontre de la morale. Les lois sont censées apporter une certaine sécurité à la population. Alors certes elle nous prive de notre liberté, mais est-ce vraiment une bonne chose d’être complètement libre ? Pour nous ? Pour les autres ? Je vous laisse réfléchir là-dessus et vous faire votre propre opinion…

J’aimerais terminer sur cette citation de Georges Franjus : « La violence n’est pas le but. La violence est le moyen. »

Olivier CAILLER – DNMADe1 Ho – Avril 2021

Tout est une question de point de vue…

Je vais vous présenter au travers de cet article une œuvre de l’artiste Américain Paul McCarthy qu’il a eu l’opportunité d’exposer sur la place Vendôme à Paris en 2014 à l’occasion de la FIAC (Foire Internationale d’Art Contemporain).

Cette sculpture intitulée « Tree », Arbre en Français, porte plutôt bien son nom dans la mesure où elle est de couleur verte, qu’elle mesure 27 mètres de haut et qu’elle fut exposée dans la période précédant les fêtes de Noël donc on peut relever que l’artiste a voulu apporter sa « petite » touche au Noël des Parisiens, (qu’il est gentil). Mais l’avis des citoyens aura été comment dire, un peu « réservé » lors de la découverte de l’imposant arbre. En effet l’arbre n’est pas celui que les Parisiens attendaient, allez savoir pourquoi ! Ils ne sont jamais contents ces Parisiens.

Car oui la polémique fut immédiate si bien que l’artiste Paul McCarthy se fit agresser quelques instants après que la statue ait été érigée, par un homme, qui lui adressa un discours amphigourique sur son œuvre. Comme quoi lorsque l’art fait réagir, on se retrouve vite face un mur, un mur de haine et d’incompréhension. Les passants qualifient cette sculpture de « plug anal », « sex toy » qui pour eux n’est rien d’autre qu’une horreur qui fait honte à la capitale, à part les irréductibles que ça fait marrer, car c’est vrai il fallait oser poser cette œuvre sur une des places les plus célèbres du monde.

Paul McCarthy s’explique sur son choix de placer l’érection d’un arbre de Noël sur la place Vendôme : « Tout est parti d’une plaisanterie : à l’origine, je trouvais que le plug anal avait une forme similaire aux sculptures de Brancusi. Après, je me suis rendu compte que cela ressemblait à un arbre de Noël. Mais c’est une œuvre abstraite. Les gens peuvent être offensés s’ils veulent se référer au plug, mais pour moi, c’est plus proche d’une abstraction. »

Après le tôlé des premiers jours, la sculpture fût encore par la suite dégradée et McCarthy refusa de la faire réparer et de la remettre en place. Une minorité aura eu raison de l’esprit créatif de cet homme. Si on met de côté les points négatifs que cette sculpture aura engendré chez bon nombre de gens, on peut tout de même relever à titre informatif une forte augmentation des ventes de ces joujous aphrodisiaques après ce qu’on pourrait nommer comme le plus grand coup de pub pour un plug anal euh un sapin de Noël pardon.

L’art doit il nécessairement être beau ? Comme le dit Truteau : « L’art doit interroger, déranger, surprendre, s’il n’est que beau alors c’est de la déco. »

Je suis assez d’accord avec la phrase de Truteau, une œuvre qu’on qualifierait de simplement belle nous mènerait inéluctablement vers moins de débats ou de discussions à son sujet, tandis qu’avec l’art dérangeant comme le pratique McCarthy, là on peut en parler longtemps et ça c’est réellement intéressant.    C’est sur que ça peut être dérangeant je le conçois bien mais je trouve vraiment cette sculpture fort de sens car elle remet en question, j’aime bien l’art décalé car je m’essaye à imaginer ce qui peut bien passer dans la tête de celui qui imagine ces « chefs d’œuvres » de distractions.

Ce que l’on peut retenir de Tree c’est que Paris aura fait la une des journaux mondiaux pendant une journée, un signe beaucoup plus fort que si l’on avait installé un sapin de Noël comme on le connait tous. Paris sur les devants de la scène pour un Noël tout en grandeur et finesse. En tout cas moi j’ai hâte de voir de quelle manière McCarthy va représenter son prochain Noël !

GUYOT Léo DNMADe1 HO 2020-2021

Les trois dimensions de l’art de convaincre

Pourquoi certains individus sont-ils capables de retenir l’attention, de susciter l’intérêt, voire de convaincre lors d’une prise de parole en public ? Aristote nous propose quelques pistes de réponses.

Parlons de la rhétorique d’Aristote, c’est un ancien traité grec datant du 4ème siècle avant notre ère, traitant de l’art oratoire c’est-à-dire de  » l’apprentissage de la capacité de discerner dans chaque cas ce qui est potentiellement persuasif « . Mettent en avant les dimensions de logos, ethos et pathos pour comprendre la logique de l’art de convaincre.

  1. Le logos ou le fond du message

Le logos (parole, discours, raison,..) est le pôle de la logique du discours, toujours du point de vue de l’auditoire. il définit les arguments susceptibles d’être reconnus comme pertinents par la cible.

2. L’éthos ou la forme du message

L’éthos (coutume, comportement) constitue la forme du messager : sa réputation, sa personnalité, l’image qu’il donne à avoir aux autres. Il doit gagner en crédibilité, en confiance et ainsi faire « bonne impression ».

3. Le pathos ou la forme émotionnelle du message

Le pathos constitue le pôle de l’argumentation par l’affecte. Un argument révèle du pathos lorsqu’il cherche à créer des émotions ou un lien émotionnel avec le public.

Au final la réussite d’une prise de parole en public dépend de l’articulation entre ces trois dimensions de la persuasion : logos, éthos, pathos. La rhétorique d’Aristote peut nous aider à mieux comprendre ces messages qui tentent seulement de nous persuader par une argumentation.

Maintenant à vous de jouer pour vos prochains débats avec des professionnels  ou même avec votre famille. Vous allez les convaincre.

Romane G. – DNMADe1 Ho – Avril 2021

What Happened to Monday ?

Surpopulation, inégalités, surconsommation, liberté, oppression, régime totalitaire, trahison, solidarité, mensonge, nombreux sont les thèmes abordés par le film de science-fiction Seven Sisters.

Il n’y a pas longtemps, Seven Sisters a été diffusé à la télévision. J’ai beau l’avoir vu plusieurs fois, je le trouve toujours aussi exceptionnel et captivant. Je ne pouvais donc pas ne pas vous en parler.

L’intrigue se déroule dans un futur dystopique en 2073, la terre est surpeuplée et le gouvernement décide d’instaurer une politique de l’enfant unique. Elle est appliquée par le Bureau d’Allocution des naissances, dirigé par Nicolette Cayman (Glenn Close). Nous suivons une intrigue familiale où Terrence Settman (Willem Dafoe) est confronté à la naissance de septuplés. Il décide de garder secrète l’existence de ses sept petites filles. Elles sont chacune nommée par un jour de la semaine et sortent de l’appartement où elles sont confinées, uniquement le jour qui leur est dédié. Elles simulent alors l’existence d’une seule et même personne, Carren Settman (Noomi Rapace). Leur secret demeure intact pendant des années. Cependant, un jour, Lundi disparaît mystérieusement et tout bascule…

Le film a beaucoup fait parler, effectivement, on peut trouver beaucoup d’articles, sur internet, qui parlent de scénario facile en ce qui concerne les sept sœurs. En effet, chacune est différenciée par une caractéristique : la geek, la garçonne, la fêtarde, la sportive, la carriériste, …

Mais je ne suis pas d’accord avec le terme « facile », au contraire c’est une manière intelligente de les distinguer et cela amène une dynamique au film. En effet, si elles avaient le même caractère et la même personnalité, le film serait plat et sans intérêt. Je dirais même que ce film, réalisé par Tommy Wirkola, est un véritable défi technique autant pour l’équipe de production que pour la comédienne Noomi Rapace.

L’équipe de tournage a dû faire preuve d’inventivité et de créativité. Le directeur de photographie, José David Montero, a expliqué lors d’un interview : « Dans un film traditionnel, on peut se permettre de tricher sans arrêt avec la lumière et l’arrière-plan. Mais ici, c’est impossible parce qu’une fois qu’on stabilise la caméra et qu’on augmente la luminosité, on ne peut plus rien toucher jusqu’à la fin de la séquence. Avec l’effet de duplication et les différentes couches qui se superposent, si on change quoi que ce soit, ça ne fonctionne plus, et il faut tout recommencer, ce qui nous fait prendre un retard monstre. L’autre difficulté, c’est de tourner dans un espace clos et restreint. On veut donner l’impression que les plafonds ont des profondeurs dissimulées, si bien que l’espace rétrécit. Il nous fallait trois caméras, parfois quatre, un fond vert, un fond bleu, et de l’éclairage. Autant dire que c’était très compliqué de gérer tout ça en même temps ».

Quant à Noomi Rapace, elle réalise une performance époustouflante, arriver à jouer sept personnages en même temps, tout en incarnant sept personnalités différentes avec une telle justesse de jeu rend le film encore plus captivant et réaliste, et cela nous permet de nous attacher à chacune des sœurs. Nous sommes alors d’autant plus concerné par le destin de chacune d’elles. Pour jouer ses sept rôles, Noomi Rapace a trouvé des stratagèmes, elle explique, dans un interview, qu’elle mettait par exemple des parfums différents en fonction des personnages ou elle s’isolait et écouter un style de musique différent.

Les scènes d’action sont nombreuses et parfois un peu longue, mais cela nous emporte, du début à la fin. Les rebondissements sont extrêmement bien pensés, à aucun moment je me suis ennuyée. Tout est rythmé par les musiques qui défilent, ce qui rend les scènes palpitantes. On est inquiet de ce qui pourrait arriver aux sept sœurs. Les thèmes abordés peuvent paraitre banals mais ils sont très bien réfléchis et exploités. Qu’en penserez-vous ?

Certaines scènes sont difficiles à regarder. Je pense particulièrement au début du film, au moment où, lors d’un flashback, une des sœurs sort en cachette faire du skate et revient avec un doigt en moins. Le grand-père est contraint à couper les doigts des six autres sœurs afin de garder l’illusion intacte. C’est un moment poignant, le jeu des acteurs nous prend aux tripes et nous ressentons presque la douleur des petites filles et du grand père. La solidarité est au cœur de la mise en scène, c’est également un tournant dans leur histoire, elles comprennent l’importance de penser aux autres avant de penser à soi. Cette scène est malgré tout très touchante et nous embarque dans l’intrigue du film. La fin tragique de lundi est également bouleversante, bien qu’elle ait trahi ses sœurs, sa mort est déchirante, d’autant plus qu’on apprend qu’elle attendait des jumeaux. A l’image de ces deux scènes, l’ensemble du film est émouvant et palpitant.

Pour finir, si vous n’avez pas vu ce film, je vous le recommande. Vous plongerez dans 2h30 de science-fiction dystopique, de suspens, d’action et d’émotion.

 

 

Alizée Couton-Badina – DNMADE 1 Joaillerie- avril 2021

Comment oublier son ex ?

A cette question que de nombreuses personnes se sont déjà posées, le film que je vais vous présenter à la solution mais est-ce la bonne ?

Ce film c’est The Eternal Sunshine Of The Spotless Mind de Michel Gondry. Il raconte l’histoire de Clémentine Kruczynski (Kate Winslet) qui sur un coup de tête va faire appel à une société pour effacer son petit ami Joel Barish (Jim Carrey) de sa mémoire. Nous suivons ce dernier qui quand il découvre l’acte de Clémentine va faire de faire de même.

Pour la suite de cet article je vais m’appuyer sur des détails du film qui vous gâcheraient l’histoire si vous ne l’aviez pas vu.

Ce film pose des questions sur notre mémoire et nos sentiments. Faut-il oublier une expérience difficile ? Faut-il oublier un être aimé une fois qu’il nous a quitté pour effacer ce sentiment de profonde tristesse ? Pour moi, même si une expérience a été difficile, embarrassante ou si on a connu des échecs ceux-ci nous ont appris quelque chose et nous ont forgé. Sans ces expériences nous ne serions pas les personnes que nous sommes. Même si les souvenirs d’un être cher qui n’est plus avec nous, ne nous procurent que de la douleur, les oublier seraient terrible, car cette personne a eu sûrement beaucoup d’influence sur nous. En nous séparant de nos souvenirs on oublierait, certes les mauvais moments mais aussi tous les bons moments, même après une rupture amoureuse il faut garder ces bons souvenirs car ils font partie de nous, en les oubliant nous serions quelqu’un d’autre.

Lorsque l’entreprise commence à effacer la mémoire de Joel nous commençons par voir leur histoire à l’envers, de la plus récente à la plus ancienne, on voit bien que le couple connaît de nombreux désaccords et ne voit que les défauts de l’autre. Joel commente ses souvenirs qu’il revoit et est bien content de les effacer. Cependant plus on remonte dans le temps plus les bons souvenirs réapparaissent et le personnage principal se souvient ce qu’il aimait chez Clémentine. Plus les souvenirs s’effacent plus il veut se souvenir d’elle, il fait tout pour les garder mais le processus est enclenché et il doit finalement se séparer de tous leurs souvenirs communs. Le lendemain il va refaire sa connaissance et va retomber amoureux d’elle, leur histoire d’amour est inévitable et même en sachant la vérité sur leur histoire passée, sachant qu’un jour il pourrait se détester ils veulent se laisser une deuxième chance et veulent revivre leur histoire car au final n’importe quelle histoire mérite d’être vécue et d’être gardée en mémoire. On voit bien que le personnage de Mary Svevo (Kirsten Dunst) veut retrouver ses souvenirs lorsqu’elle apprend qu’on les lui a effacés, car elle veut savoir qui elle est vraiment et veut retrouver son histoire. Elle redonnera les cassettes avec l’histoire de chaque personne qui a voulu oublier à son propriétaire pour qu’il se rappelle qui il est.

Ce film pose aussi une autre question, seriez vous prêts à laisser s’introduire des inconnus dans vos moments les plus intimes ? En effet l’entreprise a accès et garde toute votre histoire et vos souvenirs si précieux, on ne sait pas vraiment ce qu’ils en feront après. Patrick, un des employés décide de voler l’identité de Joel pour conquérir Clémentine. Lorsque le personnage de Jim Carey est endormi pour procéder à l’intervention les employés n’ont aucun scrupule à aller se servir dans son armoire et à ne pas le respecter. Lors de l’intervention de Clémentine, Patrick va jusqu’à lui voler l’une de ses culottes.

Cette histoire est bien sûr une fiction, mais ne faisons nous pas la même erreur de laisser nos souvenirs dans les mains d’entreprises dont on ne connaît, en réalité, que peu de choses ? Comme les réseaux sociaux ou même plus généralement sur internet. Nous ne savons pas vraiment ce que font ces entreprises de toutes nos données personnelles, il serait donc facile de nous voler notre identité si un être malveillant venait à s’emparer de toutes ces traces que nous laissons.

Vous aurez donc compris que je n’ai pas de solutions pour que vous oubliez votre ex. Tout simplement car il ne faut pas oublier tous vos souvenirs qu’ils soient bons ou mauvais, vous devez les garder en mémoire car c’est eux qui vous ont façonnés.

Marine Chardigny DNMADE 1 Bijouterie, Avril 2021

Tableaux maudits !

N’ayez pas peur, approchez !

The Anguished man, (l’homme angoissé).

On voit un homme saisi au moment où il pousse un hurlement de terreur. Son effroi est à l’extrême : sa bouche est grande ouverte et ses yeux sont totalement écarquillés. Il n’a même plus d’apparence humaine. Ce tableau appartient à Sean Robinson.

J’avoue que ce tableau m’angoisse, il porte bien son nom

         Tableau the anguished man

Il a tourné plusieurs vidéos montrant des phénomènes paranormaux. Il raconte que sa grand-mère a laissé cette peinture dans le grenier, elle disait qu’elle était MAUDITE ! Elle voyait souvent la figure noir d’un homme, et elle entendait des bruits étranges puis des hurlements.

L’artiste s’est suicidé peu de temps après avoir fini ce tableau, à noter qu’il avait l’habitude de mélanger son propre sang à la peinture. Enfin de nombreux enquêteurs d’effets paranormaux ont étudié ce tableau, dont Ian Lawman et John Blackbum (groupe d’enquêteurs réputés en Grande-Bretagne).

John a déclaré que c’était l’expérience la plus étrange qu’il ait faite de toutes ses années d’investigations surnaturelles et paranormales.

Un autre tableau, qui fait encore un peu plus froid dans le dos…

Le garçon qui pleure est une peinture réalisée par Bruno Amadio dans les années 1950, représentant un garçon au visage d’une grande tristesse.

           Le garçon qui pleure

Un prêtre aurait reconnu cet orphelin nommé Don Bonillo. Le peintre aurait adopté ce jeune garçon orphelin. Cet enfant aurait vu ses parents mourir dans le feu. Une rumeur circulait sur ce dernier : il pouvait déclencher des incendies dans les orphelinats où il était présent et s’en sortait indemne à chaque fois. Lorsqu’il termine le tableau, l’atelier de l’artiste prend feu, laissant derrière lui un tableau intact. L’enfant disparait sans laisser de traces….

Chaque personne ayant possédé ce tableau chez eux, ont été victimes d’incendie. Alors que tout n’était plus que ruines autour d’eux, ils retrouvaient encore une fois, le tableau intact. Un pompier a commenté l’évènement en affirmant que des copies intactes du même tableau étaient retrouvées dans les vestiges de maisons calcinées.

Donc si jamais vous avez ce tableau chez vous, il vaut peut être mieux s’en débarrasser. Dans le doute, préférons l’abstinence.

Le dernier tableau est celui qui me fiche le plus LA frousse !

Un portrait de John Wayne Garcy, un tueur en série qui aurait assassiné plus de 30 adolescents dans les années 1970. Déguisé en clown, il a attiré des adolescents chez lui où il les a torturés, violés et tués. Coupable et jeté en prison. Garcy a commencé à peindre.

Pogo the clown

Après l’exécution de Garcy en 1994, le tableau est passé de main en main. Aucun de ses propriétaires ne pouvaient supporter de posséder cette œuvre trop longtemps. Peu de temps après qu’un propriétaire ait acheté ce tableau, une série de faits terrifiants se déclenchaient. Le chien du premier propriétaire est mort subitement et sa mère a eu un cancer. De plus en plus inquiet, il s’arrangea pour le conserver chez un ami, dont le voisin mourut subitement. Un autre ami a décidé de s’occuper du tableau. Le regard obnubilant de Pogo the clown a hanté l’homme jusqu’à ce qu’il décide de se suicider.

Je pense qu’il faut avoir l’esprit ouvert sur ces phénomènes paranormaux. Ces histoires sont très intéressantes d’autant qu’il y a plusieurs témoignages et des experts du paranormal sont venus voir certains tableaux pour les examiner.

L’inexplicable n’existe peut-être pas, mais il y a encore beaucoup de choses inexpliquées.

PEZZIN Charlène – DN MADe 1 HO – Avril 2021

La meilleure ennemie du féminisme

De nos jours, la femme a moins de pouvoir que l’homme, c’est un fait ; socialement, politiquement, économiquement… Partout malheureusement les femmes ne sont pas encore égales aux hommes. Même si la société a déjà beaucoup évolué en l’espace d’un siècle, il reste encore beaucoup de progrès à faire.

Je suis un homme, fondamentalement je ne peux pas parler du sexisme de la société au même titre qu’une femme, mon seul pouvoir et celui de façonner à mon échelle le monde de demain. Donc je ne suis pas là pour faire le recensement des inégalités, mais pour parler de la fille du féminisme et des médias : l’hypersexualisation.

Depuis l’après-guerre la femme n’a cessé de se libérer et de s’épanouir, elle a obtenu beaucoup de droits. La liberté qui m’intéresse surtout pour cet article est la sexualité, globalement les tabous autour du sexe et des manières de s’habiller ont connu une vraie libération depuis les années 60 (même s’il reste encore des lacunes à certains endroits, je ne suis pas là pour parler de ça).  Dans ce registre je peux citer beaucoup de femmes, Maryline Monroe, Britney Spears… Avec l’histoire nous savons que beaucoup de choses se sont libérées grâce à des actions radicales, mais quand même cela me pose question ! Nous défendons la liberté du corps de la femme par sa sexualisation, certes c’est une arme comme les autres, cependant je pense qu’elle est dangereuse. En l’espace de 20 ans nous sommes passés du tabou dans les années 60 à l’utilisation du corps de la femme en tant qu’élément marketing. La normalisation du sexe a permis beaucoup de choses au niveau de l’éducation sexuelle et de la contraception, mais à son revers :  la sexualisation à outrance.

La sexualisation est à mon sens acceptable, elle est partout, néanmoins plus accentuée chez les femmes, le marketing pousse les commerciaux à agir sur nos sentiments et le sexe en fait partie. Là où en revanche je trouve ça pas acceptable c’est quand la sexualisation devient hypersexualisation. Certains journaux placent des adolescentes de 16 ans dans des classements de femmes les plus sexy comme pour  l’actrice principale de Stranger Things, cela n’est pas normal. Les médias passent leur temps à faire la chasse aux sorcières sur la pédophilie, mais nous  catégorisons des mineurs en temps que « sex-symbol », ça n’a pas de sens !  Et cela ne date pas du 21e siècle, Natalie Portman qui n’avait que 13 ans dans le film Léon a aussi beaucoup fait parler sur la sexualisation de son corps dans certaines scènes du film.

Les réseaux ne sont pas coupables de cette dérive mais par contre ils l’accentuent. À partir du moment où le sexe est tendance il fait cliquer, faire une vidéo Instagram ou tik-toc de danse en maillot de bain vous apportera plus de like que d’autres contenus. Et là où cela pose problème c’est pour l’enfance : plus d’un tiers des utilisateurs de tik-toc ont moins de 17 ans. À un âge ou un enfant cherche sa personnalité et essaie d’imiter ses modèles cela peut poser problème. Une enfant de 13 ans reproduisant une danse de léa Etlui pense faire bien et juste faire comme sa star, elle ne se rend pas compte des gestes et du public qu’elle peut attirer par ce contenu.

Il ne s’agit pas de diaboliser la sexualisation et les réseaux, ils font partie de nos vies et il faut l’accepter, mais il faut faire attention car elle n’a pas sa place partout et encore moins dans les mains de nos petits frères et sœurs. Elle ne doit pas non plus laisser place à l’hypersexualisation, le but n’est pas de transformer le corps de la femme en objet dénué de sens, elle ne doit pas formater les générations du futur sur le paraître. Si nous cédons à l’hypersexualisation nous céderons la raison aux vieux réacs qui ne laissent pas les lycéens s’habiller comme elles le veulent. Nous sommes la première génération numérique, personne ne nous a vraiment éduqués aux travers d’internet, c’est pour cela que nous avons aussi le devoir de protéger les futures générations.

Thomas AUBERT – DNMADe1 Ho – Avril 2021

L’hypocrisie du prêt-à-porter

La mode est un art, certes, mais à quel prix devrions-nous le tolérer dans un monde qui prône le fast fashion ? 

Ici, je ne pointe pas du doigt la haute couture (même si celle-ci n’est pas complètement en accord avec les droits de l’Homme et de la planète), mais plus précisément le prêt-à-porter

“N’achetez pas juste pour le plaisir de le faire. Je pense que les gens ne devraient pas investir dans la mode, mais investir dans le monde.” 

Contre toute attente, c’est une des actrices les plus importantes de la mode contemporaine, la créatrice britannique Vivienne Westwood, qui est à l’origine de ce paradoxe.

L’art de consommer, c’est un grand sujet de discorde : Le Fast-Fashion, la surconsommation de vêtements et accessoires en tous genres. Je ne pense pas vous l’apprendre, mais l’industrie du vêtement est la deuxième la plus polluante au monde, après celle du pétrole. L’exploitation humaine dans ce milieu est aussi un des points pour lesquels il faut boycotter la surconsommation. (La répression des ouïgours vous en avez entendu parler ?)

Et si vous l’apprenez, je sais, difficile de croire que le contenu de notre placard peut avoir autant d’impact sur la planète. Mais malheureusement, il est temps pour tous de prendre conscience de ce fléau, bel et bien présent depuis le début des années 90 avec l’arrivée d’enseignes tels que Zara dans les épicentres de la mode.

Alors nous ne sommes pas tous parfaits, je le sais, on consomme tous, peut-être inconsciemment et de manière non réfléchie, mais peut-être qu’après cet article, nous porterons tous ensemble, un regard différent sur notre manière de consommer ? MAIS il y a quand même avant tout commencement une différence entre faire du shopping toutes les semaines sans réfléchir, et tous les quelques mois sans en abuser.

Je sais, vous n’avez rien à vous mettre, vous avez toujours l’impression de ne pas avoir un style qui en jette. Mais au final, ses dépenses ne vous desserviraient-elles pas ?

Les origines d’abord, viennent de la société actuelle, comme nous travaillons dur, on mérite des récompenses, de se faire plaisir, et c’est là que les achats interviennent. On propose presque ses achats en tant que solutions radicales pour atteindre le bonheur.

Une publicité Dior qui en dit long… Alors d’accord un achat provoquera quelques heures de bonheur, mais ce ne sera pas durable. La consommation agit comme un pansement sur une plaie ouverte.

C’est aussi et peut être la provenance d’un mal-être non résolu. une consommation EXCESSIVE liée à un manque, comblée par ses achats.

« La surconsommation est souvent liée à des carences affectives. »

Notons que si votre vie est normalement constituée, et équilibrée, pas besoin de céder aux sirènes des boutiques, si elle est suffisamment remplie d’activités ou d’un métier ayant pour vous, du sens, il n’y aura pas cette sensation ou moins le besoin  de « posséder ».

Nous sommes tous poussés à consommer, via les réseaux sociaux, les youtubeuses, instagrameuses et j’en passe qui conduisent aussi à vouloir toujours acheter plus, à mourir d’envie d’acquérir ce maillot de bain SHEIN, ou ce petit sac Zara. Et comparer sa penderie, à celle d’une influence qui change de tenue tous les jours (dont la plupart des articles leur sont offerts par les marques), un sentiment d’avoir une penderie dépassée car on en voit toujours plus et toujours de nouvelles choses sur tous ses réseaux qui occupent notre esprit.

Sans parler du désastre bancaire que peut avoir cette obsession à la mode et ce qu’il s’y passe, c’est aussi l’état de la penderie qui doit être inquiétante. Si quand on ouvre ce placard et qu’elle est au bord de l’explosion, il y a des questions à se poser.

« Si vous passez plus de 5 minutes à trouver votre tenue du jour, c’est soit parce que votre penderie n’est pas bien rangée, soit parce que vous avez des vêtements en surnombre et que vous vous y perdez et/ ou que vous n’avez pas les bonnes pièces. « 

Je me suis donc renseigné sur les solutions contre la surconsommation, et le meilleur moyen de lutter.

  • Il faut se poser les bonnes questions. Là en ce moment, quelles sont les choses que je n’ai jamais le temps de faire ? Quels sont mes rêves enfouis ? Qu’est-ce qui me procure de la joie ? Il est en fait important de se questionner sur nos envies.
  • Aujourd’hui, et en ce moment il faut savoir que nous sommes aidés, la mode éthique nous mène à consommer via les friperies, vide dressing, les vêtements de seconde main, Vinted, United Wardrobe et plein d’autres qui sont en plein essor ! Une super alternative aux fast-fashion, qui réjouit tout le monde.
  • Bien évidemment, réduire notre consommation, ne pas jeter ses vêtements mais les vendre où les donner !
  • Et si vous n’êtes toujours pas décidé à consommer mieux et plus intelligemment, veillez au moins à opter pour  les meilleures matières, les meilleurs lieux de fabrication et les labels et les marques de confiance. Pour continuer à acheter, sans trop culpabiliser.

Pour finir, je vous laisse sur un documentaire « The true Cost » qui montre le vrai prix à payer pour nos vêtements achetés dans le prêt-à-porter. Un documentaire qui devrait nettement changer votre point de vue sur ce fléau.

http://www.la-carotte-masquee.com/true-cost-fast-fashion/

« Les riches entreprises voient les pauvres comme une opportunité de s’enrichir. »

Il est important de garder à l’esprit ce que nos actes à tous, provoquent à l’autre bout de la planète et ne pas oublier que tout ça c’est réel et cruel. Même si s’acheter un pyjama chez Primark, c’est humain, et c’est ok. Mais tout cela en bonne conscience et sans excès c’est mieux, même si, comme je le disais : Nous sommes tous humains, imparfaits et un peu égoïstes. On essaye tous de faire de notre mieux 🙂

Journot Lola – DnMade 1 joaillerie – Avril 21

Du rêve au cauchemar il n’y a qu’une dose…

C’est encore un peu choquée que j’écris cet article, sur les conseils de notre professeur de philo j’ai regardé le film « Requiem For a Dream ». J’ai passé 90 minutes assez éprouvantes…

« Requiem For a Dream » réalisé par Darren Aronofskyq est adapté du roman éponyme écrit par Hubert Selby Jr. Tout au long du film on suit le destin de quatre personnages : Harry Goldfarb, sa mère Sara, son meilleur ami Tyrone et sa copine Marion. Tous ont un point commun : l’addiction. Les trois amis sont accro à l’héroïne, Sara, elle au début est accro à la télévision puis lorsqu’elle apprend qu’elle a gagné le droit de passer dans son émission préférée elle impose à son corps un régime drastique mais devant l’inefficacité de celui-ci son médecin lui prescrit des pilules amaigrissantes magiques : des amphétamines. Comme vous pouvez vous en doutez elle devient addict à ses pilules. 

Au début de l’histoire les personnages sont plein d’ambition et semblent vivre sur un nuage, Harry et Marion filent le parfait amour, son Traffic de drogue avec Tyrone est plus que rentable, Sara à enfin retrouvé une raison de vivre avec la promesse de passer à la télé. En réalité tout ça n’est qu’illusoire, en tant que spectateur on sait dés le départ que tout va très mal finir, on ne sait juste pas à quel moment ni de quelle façon. A la manière d’une défonce le film prend un tournant tragique lorsque l’euphorie laisse place au manque. On assiste à la descente aux enfers des quatre personnages, une chute longue et douloureuse. Le réalisateur réussit d’une façon déroutante à nous plonger dans une angoisse interminable. Comme si nous étions les junkies en manque, on se retrouve à espérer voir les personnages se piquer pour enfin mettre un terme à l’oppression que l’on ressent devant ses images.

« Requiem For a Dream » ferait un excellent film de prévention sur les risques d’addiction aux drogues (même si je n’ai jamais songé à toucher ce genre de substances) croyez moi, après le visionnage de ce programme vous êtes sûr et certain de ne pas vouloir essayer un jour…

Il m’est difficile de dire si j’ai aimé ce film ou non, cependant malgré l’ambiance pesante dans laquelle il m’a mise pendant 1h40 et les images traumatisantes, à aucun moment je n’ai songé à l’arrêter. Je me suis comme sentie obligée de le finir, dépendante du sort des personnages que l’on m’a présenté. Une étrange sensation.

On ne peut définitivement pas renier le talent de Aronofskyq, il maitrise à la perfection l’art d’éprouver le spectateur, il a également réalisé le thriller « Mother », à ce jour avec « Requiem For a Dream » ils sont les films les plus traumatisants que j’ai pu voir.

Iman Amrane DNMADE 1 Bij – avril 2021

Pour ne pas seulement parler des femmes mais aussi les entendre

Les femmes sont à l’honneur dans “Mesdames” de Grand Corps Malade

« Pour ne pas seulement parler des femmes mais aussi les entendre ! ».

Dans son nouvel album Mesdames, Grand Corps Malade rend hommage aux femmes (Véronique Sanson, Laura Smet, Louane, Camille Lellouche… ), il nous offre neuf duos avec des chanteuses francophones pour dénoncer harcèlement sexuel et inégalités.  

La voix des femmes portée par la voix d’un homme, celle reconnaissable entre toutes, la voix grave et ponctuée de Grand Corps Malade. Le « slameur » français, que l’on connait pour ses textes engagés, met son flow au service de l’égalité femme-homme. Et pour se faire, il a choisi de s’entourer de chanteuses ou plutôt de les accompagner, pour leur laisser la place.

Dans le titre « Pendant 24h« , élaboré avec Suzane, un homme et une femme échangent leur vie. Le tempo atypique et les thèmes abordés font qu’on se croirait dans l’univers de la chanteuse, qui dénonçait le harcèlement de rue dans son morceau « SLT ». Des propos parfois choquants, mais qui font malheureusement partie de notre quotidien.

« Je sortirai en jupe quelques instants dans les transports  

Pour comprendre l’essence même du hashtag balance ton porc »

Pour ce titre « Mesdames » l’unique titre en solo de l’album, on repart un registre déclaratif de la part de Grand Corps Malade qui exprime son admiration pour les femmes et leur combat jour après jour.

« La femme est l’avenir de l’homme, écrivait le poète. Eh ben, l’avenir s’est installé et depuis belle lurette »

Citant Rosa Parks, Simone Veil, Angela Davis ou Marie Curie, l’artiste remercie les mères, les caissières ou les docteurs, et applaudit la « force, courage et détermination » des femmes. Impliqué dans la cause des femmes, Grand Corps Malade apporte également son soutien à la libération de la parole :

« Et si j’apprécie des deux yeux quand tu balances ton corps, j’applaudis aussi des deux mains quand tu balances ton porc « .

 

CRETENET Amandine – DNMAD1 – Horlogerie

 

Le Chat de Geluck en exposition sur les Champs-Elysées

Une avenue complète à Paris remplie de 20 chats géants, vous y croyez ?

Sur « la plus belle avenue du monde », l’installation de Philippe Geluck intitulée « Le Chat déambule » a été inaugurée ce 26 mars après avoir été reportée lors du premier confinement. Elle met en scène le personnage caractéristique de l’artiste par des sculptures en bronze de 2m de haut alignées tous les 20 mètres, entre la Place de la Concorde et le Théâtre Marigny. De quoi mener tranquillement une promenade bien sympathique ou bien, une façon tacite et ludique de faire respecter la distanciation…

 

Réputé pour aborder les sujets les plus grinçants avec beaucoup de singularité, l’artiste reste fidèle à son humour, en affichant des sculptures humoristiques, engagées et poétiques, comme dans ses albums.

 

Sérigraphie Le Chat par Geluck – Perdre quelque chose – Brüsel

Les musées étant fermés, les salles de spectacles, les cinémas, cette exposition en plein air ravit le public. Un art qui donne espoir à relancer la culture, à concevoir l’art et la manière de le rencontrer, d’une manière différente, et une accessibilité moins ciblée… Une initiative de l’artiste belge fortement appréciée des passants qui y retrouvent là une « bouffée d’oxygène ».

  

Le Chat de Philippe Geluck à l'assaut des Champs-Élysées à Paris

Après Paris, les 20 sculptures seront exposées à Bordeaux, Caen, puis dans une dizaine de villes françaises et européennes. Les chats rentreront finalement à Bruxelles, pour l’inauguration du Musée du Chat et du dessin d’humour, prévu pour 2024.

En espérant retrouver de plus en plus d’initiatives artistiques envahir et décorer nos espaces…

JACQUOT Louison – DN MADE 1 – Avril 2021