Concilier Art et Pornographie ?

Durant l’été, un géant de l’industrie pornographique a bousculé le milieu de l’art. Un nouveau genre a pris place entre les catégories plus ou moins explicites que propose le géant PORNHUB, elle s’intitule « Classic nudes » et contient de courtes vidéos durant lesquelles des acteurs de X reproduisent de manière très réaliste de célèbres tableaux.
Selon la plateforme internet, l’objectif est de dépoussiérer l’image très ennuyante et vieille que portent l’art et les musées.
Les raisons de cette petite folie ? « Parce que le porno n’est peut-être pas considéré comme de l’art, mais certains arts peuvent certainement être considérés comme du porno ».

Dans une vidéo de présentation assurée par l’ancienne star italienne Cicciolina, le site pornographique a expliqué vouloir rajeunir l’image des musées « ennuyeux, étouffants ou ternes » en dévoilant leur «  collection porno inestimable« .
Pornhub revient ainsi sur les plus grands chefs-d’œuvre de la peinture, de la légendaire Vénus de Botticelli (1485) à l’Homme nu couché de Degas (1856) en passant par l’Adam et Eve de Jan Mabuse (1530) à la divine Vénus d’Urbin selon Le Titien (1538) jusqu’à la scandaleuse Maja Nue de Francisco de Goya (1800).

C’est selon eux une autre façon de découvrir « en action » ces monuments de l’histoire de l’art, exposés dans les plus beaux musées du monde.

Cependant, les établissements concernés :
le Louvre/ le Musée d’Orsay/ le MET de New York/ le Prado à Madrid/ les Offices à Florence/ la National Gallery de Londres n’ont pas vraiment apprécié l’initiative.
Le musée des Offices a ainsi porté plainte contre le site d’hébergement, provoquant la suspension temporaire de la vidéo mettant en scène une Vénus d’Urbin plus vraie que nature…

C’est maintenant sur la plateforme Onlyfans que l’art s’invite, plateforme payante connue pour ses contenus sexuellement explicites.

Il ne faudra donc désormais pas s’étonner si vous apercevez au milieu des photos de femme plus ou moins dénudée, une généreuse Vénus du paléolithique, un nu signé Egon Schiele ou les silhouettes des modèles de Modigliani.

L’office du tourisme de Vienne a décidé de publier sur cette plateforme à la suite de multiples censures ayant eu lieu sur leurs différentes pages de réseaux sociaux.
Après avoir créé une polémique et l’amusement de nombreux internautes, le directeur de l’office du tourisme s’est toutefois voulu rassurant. « Il ne s’agit pas de dégrader les arts, bien au contraire… Nous voulons lancer une discussion sur la censure ».

 

Une initiative osée adressée aux leaders des réseaux que représentent Facebook, Instagram et Tik Tok qui n’ont pas encore réagi publiquement à la chose.

Marc G. – DNMADe1HO – Oct 21

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