«Pour réaliser de grandes choses, il faut d’abord rêver.»
Coco Chanel
Empli de rêves et de magie, de complots et de trahisons, le monde de la Haute Couture subjugue et ensorcèle depuis toujours. Faits de grands créateurs, destinés à une clientèle fortunée, ces vêtements défient leur fonction première, qui est de vêtir un corps, en affirmant une personnalité, une idée, une époque ou un savoir-faire. Créateurs classiques, créateurs extravagants ou créateurs culottés, les stylistes du monde de la Haute Couture sont avant tout des artistes qui jouent avec les matières, les motifs et les couleurs pour créer un nouveau monde visuel fait de formes fantasmagoriques ou improbables.
Certains trouveront dans ces œuvres vestimentaires une immense perte de temps ou d’argent, certains diront même que ces tenues, importables par le commun des mortels, n’ont aucun intérêt d’existence sinon le fait d’être « jolies ». Et je répondrai d’accord. D’accord car la Haute Couture n’est pas destinée à être portée, elle est destinée à être observée et encensée, elle est destinée à sublimer un corps, à raconter une histoire, à faire voyager et à créer un univers visuel unique et merveilleux. Elle est destinée au rêve et à la fantaisie.
Dans cet article, je ne ferai pas plus longtemps l’éloge de la Haute Couture. J’aimerais seulement mettre en avant quelques créateurs, connus ou non, ainsi que leur travail, à la fois inspirants, choquants et uniques…
Ces créateurs ne sont que quelques exemples parmi beaucoup d’autres artistes. Moschino et Schiapparelli (que l’on redécouvre à nouveau, proches du surréalisme), Jean-Paul Gaultier (trublion de la mode) ou Alexander McQueen (dans son univers animal).
Le monde de la mode et de la Haute Couture est de l’art et, à ce titre, il peut être ornemental, engagé ou politique. Certains créateurs, obligés de s’expatrier pour faire accepter leur art, ont été décriés par le public ou la critique à cause de leur travail trop engagé, trop irrévérencieux, trop dérangeant, trop politisé…
Malgré tous les problèmes que soulève le monde de la mode comme la grossophobie, la haine de l’imparfait, les débats sociaux ou environnementaux, l’utilisation de peaux ou fourrures d’animaux rares, l’exploitation d’êtres humains et de tous ces autres scandales, il règne dans cet univers un voeu unique de poésie et de beauté, de dénonciation et de rêve. Surfant sur la vague féministe et libérée, consciente des problèmes de société et de climat de ces dernières années, un nouveau monde de la mode et la Haute Couture se dessine, plus ouvert aux différences, plus inclusif, plus libre…
“Le mauvais goût, c’est de confondre la mode, qui ne vit que de changements, avec le beau durable.”
Stendhal
Justine Carrière – DNMADE 23Jo – Décembre 2021
Cet article sur les créateurs les plus extravagants de la Haute Couture est très intéressant. Je suis complètement d’accord avec celui-ci sur le fait que la Haute Couture ne se porte pas mais s’observe, sublime un corps et raconte une histoire. La Haute Couture sert également à innover dans de nouveaux matériaux et techniques. Par exemple, une créatrice de mode non citée dans cet article, Tamae Hirokawa utilise des approches plus conceptuelles que les autres. Elle est connue pour la quantité de détails mis dans chaques dessins, pièces, elle varie les tissus, les matériaux. Des plaques métalliques à la broderie et aux plis, peuvent être trouvé dans un seul design de Hirokawa. C’est ce qui rend différente, unique cette créatrice de mode.