Le vintage, c’est quoi ? Pourquoi est-ce que depuis quelques années maintenant ce phénomène est à la mode et ne cesse de prendre de l’importance ? Et au niveau de l’horlogerie ça donne quoi ? On va tenter d’éclaircir tout ça…
Alors pour commencer, le mot vintage tire son origine du mot vin, ça aurait pu avoir un lien avec son succès, mais non. Le mot est d’origine anglaise et décrivait un vin assez unique et rare.
Le mot sera ensuite associé aux objets d’exception, quel que soit le domaine.
C’est seulement à partir des années 80 que le sens du mot change pour s’associer au monde rétro d’abord dans la mode puis ensuite dans tous les domaines.
Et alors pourquoi ça plaît ? Peut-être parce que c’est sympa d’avoir un style associé au vin, mais ça peu de monde le sait.
Personnellement, je pensais que ce mouvement se basait uniquement sur une notion de nostalgie. On pourrait parler de nostalgie pour les personnes qui ont connu les 70’s, mais pourquoi les jeunes générations sont elles aussi à fond dans ce style ? Est-ce qu’une sorte d’engouement lié aux récits de nos parents en serait la source ?
Certains spécialistes ont étudié le sujet et ont ressorti une autre idée.
Aujourd’hui, les créateurs et designers ne cessent d’imaginer des objets et tenues tous plus excentriques et bizarres les uns que les autres. Parmi ces styles qui peuvent être étranges, il est peut-être rassurant de s’habiller avec quelque chose qui a déjà fait ses preuves au cours des années (Ex : les converses, la sacoche banane). Ce sentiment rassurant de déjà vu lié à la nostalgie suffit à alimenter l’engouement pour le vintage.
Rajouter à ça l’influence de nos parents
et hop, c’est réglé.
Et dans le monde horloger, ça donne quoi ? Les années 70 ont marqué les codes esthétiques en mettant un peu de côté la montre de petit diamètre avec un visuel simple et chic pour mettre en avant l’aspect sportif, les couleurs vives, les formes travaillées. Les passionnés de rallye trouvaient leur bonheur avec des montres aux détails vifs, des formes sportives (Tag Heuer Monaco, Lip Rally).
Il y a également les fans d’aéronautique qui suite aux premiers pas de l’homme sur la lune vont se ruer sur les Oméga Speedmaster parce que c’est la classe d’avoir une montre qui peut aller sur la lune, même si c’est inutile au commun des mortels.
Les montres digitales et quartz commencent elle aussi à se faire leur place avec leur aspect futuriste (Seiko, Casio, Citizen).
La couleur devient un élément clé de la montre. Cartier, Rolex ou encore Piaget l’ont bien compris et ont créé des séries de montres avec des cadrans en pierre (lapis-lazuli, jade, malachite, opale, cornaline) pour changer de la montre discrète et simple.
Pour résumer, les montres des années 70 et après se reconnaissent assez facilement grâce aux divers éléments très caractéristiques.
Alors si on en revient au vintage, c’est presque ironique, car c’est dans cette période qu’il y a eu le plus de montres atypiques.
Aujourd’hui, la majorité des montres se veulent sobres et classes, mais une poignée d’irréductibles passionnés restent attirés par cette mode, c’est pourquoi certaines marques lancent régulièrement des rééditions de modèles cultes (Tag Heuer Monaco, Omega Speedmaster, Yema led) ou simplement en réutilisant des éléments clé (ancien logo, forme et couleur atypique).
Et pourquoi ça marche autant ?
En plus des premiers éléments qui concernent le vintage en général, l’horlogerie a un point fort en plus. Les montres étant souvent onéreuses, il n’était pas possible pour des ados ou jeunes adultes de se payer les montres qui étaient portées à l’époque par des célébrités ou stars diverses car trop onéreux et pas forcément accessible (et oui avoir la montre de James Bond ou Marty Mcfly, c’est aussi la classe, mais ça se mérite). Sauf qu’aujourd’hui ces mêmes gens ont bien avancé en âge et ont plus de moyens, ce qui leur permet d’assouvir leurs désirs de jeunesse.
Alors convaincu, la véritable question maintenant, c’est : est-ce que nous aussi nous serons nostalgiques de notre jeunesse d’ici une quarantaine d’années ?
Merci de m’avoir lu
Marc G. -DNMADe1-Février 2022