Le Chat est une série de dessins humoristiques de presse et de bandes dessinées paru la première fois le 22 mars 1983 dans un supplément du journal belge « Le soir ». Ce personnage, le chat, a été imaginé par Philippe Geluck : un artiste belge né a Bruxelles.
L’inspiration de ce personnage s’est faite après son mariage : « Un jour, sur la couverture de remerciements de mon mariage, j’ai dessiné une madame chat tout sourire, et à l’intérieur, on voyait monsieur chat qui était monté dessus ! C’est comme ça que tout a commencé : Plus tard quand « Le soir » m’a demandé d’inventer un personnage, je me suis souvenu du carton. La bestiole est devenue mon interprète, comme un acteur pour qui j’écris des sketchs ! En fait, c’est un autre moi-même. A travers lui, je me libère. Je joue parfois avec le feu, mais c’est le rôle de l’humoriste. »
Le 2 novembre 2016, comme chaque année, Philippe Geluck a sorti une nouvelle édition du Chat. C’est de cette édition dont je vais vous parler. « L’art et le Chat ». Le chat nous emmène dans une visite humoristique de son panthéon artistique. Cette bande dessinée revisite les chefs d’œuvres sélectionnés par Philippe Geluck. Le chat caricature, reprend à sa manière chaque œuvre, 80 pages de dessins humoristiques et culturels nous faisant découvrir ou redécouvrir des œuvres emblématiques.
Le début de la BD commence par une sorte d’auto-interview, l’auteur explique « que Le Chat s’est intéressé à l’art depuis ses premières apparitions ». L’artiste s’intéresse à l’art depuis petit et a voulu partager ses pensées, une trentaine d’oeuvres d’art sont reprises par le Chat. Il y a l’explication du Chat avec son ironie et l’explication, le petit point d’art écrit par Sylvie Girardet. Par exemple pour le Discobole, Philippe Geluck /Le Chat décrit l’œuvre avec humour et ironie, c’est presque « Border Line » quelquefois . « A toutes époques, des imbéciles ont saccagé des merveilles de beauté, pour le plaisir de dominer par la destruction. Aujourd’hui encore, c’est le grand bonheur des abrutis de Daesh que d’anéantir des trésors archéologiques bâtis par leurs propres aïeux dans le seul but de nier l’existence de tout ce qui n’est pas eux-mêmes. Pauvres tarés, va ! ». Le Chat réalise une description de la statue compréhensible de tous. De l’autre côté, il y a Sylvie Girardet qui remet en place le contexte historique réel de l’œuvre et sa description.
Un autre exemple, Pierre Soulage, il l’illustre, crée une métaphore de son travail avec un dessin raté qu’il a raturé et recouvert de noir.
Cette bande dessinée découle en fait d’une exposition au musée en Herbe à Paris. L’exposition met en confrontation les œuvres de Philippe Geluck et les œuvres originales telles que celles de Picasso, Rodin, Warhol et quelques autres.
Grâce à cette édition Philippe Geluck a pu s’exprimer d’une façon libre sur les œuvres d’arts les plus connues de notre ère. L’artiste expose dans cette bande dessinée une mise en abime, il fait de l’art avec de l’art. Le Chat, n’est pas un simple personnage de BD, c’est le porte parole de Philippe Geluck, une image emblématique du monde du dessin.
J’espère que cet article vous donnera envie de lire d’autre édition du Chat tel que Le Chat déambule illustré en 2021.
Mathilde P. – DmadeJo1 – Avril 2022