C’est pratique mais est-ce vraiment utile ?

Aujourd’hui, l’automobile en général est avant tout un moyen de transport qui fait tout pour être aseptisé et confortable.
 Il y a un demi-siècle encore, l’objectif des constructeurs ou des mécaniciens amateurs étaient de faire rugir des moteurs thermiques à tout-va, avec comme seule préoccupation d’avoir une sonorité agréable à l’oreille.

Aujourd’hui, la préoccupation a bien changé puisque la tendance est plutôt de rechercher de nouvelles énergies motrices ayant un impact le plus minime sur l’environnement. L’âme de l’automobile est en train de laisser sa place à la modernité, quitte à ce que nos dirigeants utilisent des termes ou des moyens importants pour convertir les populations.
Ce monde de l’automobile n’a jamais autant été démocratisé qu’aujourd’hui grâce aux réseaux sociaux et Internet.
Nombreuses sont les personnes qui s’engagent sur ces nouvelles plateformes et notamment les artistes qui eux s’en servent en plus des galeries d’art et des expositions pour impacter notamment les nouvelles générations. Je pourrais citer Erwin Würm qui avec ses «fat car» rend l’automobile moche et inutilisable, ce qui supprime tout intérêt d’en posséder une, ou encore Humberto Diaz qui montre que l’automobile est source de sa propre destruction avec certaines de ses œuvres.

Mais l’artiste auquel je vais m’intéresser, c’est Ichwan Noor. Cet artiste indonésien s’est tout simplement attaqué à un monument de la culture automobile, la Volkswagen Beetle, et il l’a en 2013, transformée en une sculpture de forme sphérique de 1m80 de diamètre. La folie de cette œuvre, c’est qu’il a su garder tous les éléments qui rendent la Beetle identifiable au premier regard, et les a dénaturés pour que l’ensemble ne ressemble plus du tout à une voiture.

Outre la modernisation de la sculpture, il a détaché la fonction de base de l’objet pour lui retirer toute autre utilité autre que le visuel et a donc rendu cet objet «inutile». C’est une manière originale de dénoncer le fait que l’on utilise un gros objet, difficile à fabriquer, coûteux à entretenir et à faire fonctionner, polluant pour qu’au final ça n’ait qu’une seule utilité (certes bien pratique) mais unique. Ne serait-ce pas égoïste de mettre tous ces moyens en œuvre et d’avoir tellement de répercussions juste pour se faciliter la vie ? C’est une des premières idées qu’il évoque par son travail. Un second point est le fait qu’une fois sa fonction première retirée, on se retrouve avec un objet, sans vraie utilité, qui est lui aussi coûteux en énergie et impactant pour l’environnement si l’on veut le recycler ou le remettre en fonction.  Est-ce que le bénéfice est-il vraiment existant?
Ichwan Noor n’a ni été le premier à dénoncer l’automobile, et ne sera pas non plus le dernier, alors qu’aujourd’hui, on nous présente de nouveaux moyens énergétiques ayant eux aussi leurs failles et leurs avantages.

Merci de votre lecture, qui je l’espère, vous aura intéressé.

Marc G. – DNMADe1 HO – Avril 2022

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