Qui est Wes Anderson et qu’a-t-il de plus qu’un Steven Spielberg ? C’est ce que nous allons découvrir ci-dessous…
Wes Anderson né le 1ᵉʳ mai 1969 à Houston, est un réalisateur, scénariste et producteur américain. Ses films sont reconnus dans le monde, car ils ont des visuels bien caractéristiques.
Wes Anderson n’a pas fait d’études de cinéma, mais il est parti étudier la philosophie à UT Austin où il a rencontré son colocataire et amis Owen Wilson avec qui il a décidé de faire son premier court métrage (avec le frère de Owen; Luke Wilson) « Bottle Rocket » sorti en 1993 et a pu être vu par un producteur de « Gracie films » qui est une société américaine de production de films et de télévision, créée par James L. Brooks en 1986. La compagnie a produit beaucoup de films et séries, tels que Les Simpson. Il a donc pu se lancer dans le cinéma en faisant connaître ses films lors de festivals dédiés.
A travers ses nombreux courts et longs métrages, Wes Anderson a pu explorer le monde de la création en apportant son univers singulier au 7e art (le cinéma).
Il utilise des palettes de couleurs précises, avec des nuanciers recherchés, de sorte que toutes les couleurs soient en harmonie, dans un accord sensible et agréable à la vue.
Mais aussi la symétrie et les cadres carrés, qui rendent ses films uniques et reconnaissables entre mille.
« C’est quelqu’un de très maniaque, qui ne laisse rien au hasard »
Beryl Koltz (réalisatrice belges)
En effet chaque petit détail est pensé, ce qui donne naissance à des décors presque hypnotisants, que l’on a envie de scruter.
On en apprend ainsi plus sur sa minutie, devant ses splendides décors et objets miniatures ; sa passion pour les costumes (dont certains sont même dessinés par sa conjointe, Juman Malouf); ses élans «rétro» avec l’utilisation du pastel et les couleurs, essentielles à l’articulation de ses histoires; son soin particulier pour les typographies. Ses personnages ont des aspirations littéraires.
Sans oublier les maquettes originales que Simon Weisse, artiste français installé à Berlin, fait pour les mises en scène de Wes Anderson, qui démontrent la recherche et la créativité dont à besoin Wes Anderson.
Le tout, bien sûr, enrobé dans un univers fait de « conflits », de « désordre » et de « non-sens », notamment au niveau des dialogues. Certaines informations, futiles, sont rapportées sur un ton extrêmement sérieux, alors que des faits dramatiques peuvent être montrés de manière détachée, ce qui apporte encore une touche d’originalité aux films de Wes Anderson qui sont souvent très dynamiques, grâce à ce décalage tragique-comique.
Pour finir, le style Anderson inspire :
Beaucoup de designer d’intérieurs ont trouvé les mises en scène de Wes Anderson intéressantes, colorées et pleine de poésies. Alors, ils s’en sont inspirés pour créer des intérieurs, des pièces de vies pleines d’énergies.
Des photographes ont également créé la tendance « Accidentally Wes Anderson » en créant des images centrées, et avec des nuances de couleurs qui s’accordent parfaitement.
Wes Anderson n’a pas fini de nous épater avec sa créativité et son originalité, et tout cela nous montre que ce réalisateur marque les esprits contemporains avec ses films très personnels, sensibles et inspirants.
Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo, vont se rencontrer au collège-lycée Carno à Paris en 1986. Ils se trouvent plusieurs passions communes, dont la musique. Ils en écoutent très souvent à tel point qu’ils décident de monter un petit groupe de rock avec un certain Laurent Brancowitz, qu’ils décident d’appeler « Darling’». Ils passent beaucoup de temps chez des disquaires, dont Daniel Dauxerre. Ils vont aller enregistrer et publier leur 45 tours qui est composé de 2 titres ; « Cindy so loud » et « Darlin 2 ». Ce groupe ne fait pas beaucoup de bruit en France, mais un peu en Angleterre, en tout cas assez pour que le magasine Mélodie Maker publie en 1993 un article sur les dernières créations des jeunes, dont celles de « Darlin’ ». Ils vont en faire une critique qui va rester dans la légende :
« The two Darlin’ tracks are a daft punky thrash called « Cindy So Loud » ( that’s the title and the sole lyric ), and a bizarre fuzz-guitar reading of The Beach Boys’ « Darlin’ ».
« Punk foireux, punk débile, punk stupide », qui va blesser les deux adolescents et mettre fin à leur petit groupe. Quelques années plus tard, ils découvrent les « ravers », les débuts de la musique techno, c’est nouveau, c’est frais, c’est de leur époque. Ils aiment, ça les inspire, ils vont vouloir explorer cet univers, et créer leur première maquette. Ils font partie de la génération issue de la scène électro-française, en être un de leur meilleur représentant à l’inter-national de ce que les gens ont appelé la « French-Touch ». Lors d’une « rave », d’une soirée, ils vont rencontrer quelques personnes qui gèrent un label écossais Duophonic, et vont leur faire écouter leurs maquettes. Ces derniers sont emballés par le talent et la détermination des deux amis, et en 1994 sort le premier projet, trois titres. Ils commencent à se produire en tant que DJ, et répondent maintenant sous le nom de « Daft Punk » pour faire un hommage à cette critique qu’il avaient reçue quelques années plus tôt. Il y a une effervescence autour d’eux, dans ce qu’ils proposent ; ils ont quelque chose que les autres n’ont pas, une rigueur, une inspiration, une technique. En 1995, tout commence à s’accélérer, on les appelle d’un peu partout, mais surtout ils sortent la musique « DA Punk » qui fait vraiment décoller leur groupe. Elle est jouée et écoutée un peu partout, en Europe, aux États-Unis, et mine de rien, ils ont déjà cette vision de l’international ; de la musique électronique, des titres en anglais, le fait de ne pas signer en France… ils ont aussi cet aspect avant-gardiste de créer leurs musiques dans leur chambre, leur appartement ; ce qu’on pourrait appeler aujourd’hui le « Home Studio » !
Leur premier album d’ailleurs, qu’ils vont appeler « HomeWork » justement, va sortir en 1997 et va être distribué dans des dizaines de pays, et se vendre à plus de 2 millions d’exemplaires. Voyant leur notoriété monter, ils comprennent et se rendent compte qu’ils veulent se cacher le visage pour protéger leur vie, leur liberté. Pour conserver leur anonymat, ils n’ont pas encore l’idée des casques à cette époque, car leur succès arrive trop vite. Ils commencent donc à se cacher le visage lors d’interview ou de reportages avec des masques banals qu’ils trouvent dans des magasins. En gardant leur liberté, ils veulent gardent le contrôle.
Ce contrôle, ils le veulent depuis le commencement. Ils sont indépendants de l’industrie vorace de la musique, mais aussi entre eux ! Thomas Bangalter est le créateur du titre annexe « Music Sounds Better With You » qu’il a mis sous le nom d’un autre groupe créé exclusivement pour ce morceau : « Stardust ». Après l’explosion de leur premier album, ils vont trouver l’histoire parfaite à raconter ; Thomas nous dit « Nous n’avons pas choisi de devenir des robots. Il y a eu un accident dans notre studio. Nous étions en train de travailler sur le sampler quand, le 9 septembre 1999, à 9h09 très exactement, il a explosé. Quand nous avons repris conscience, nous étions des robots. » . Fasciné par toute cette technologie, ils vont décider de s’en imprégner afin d’être faits de métal et de son, tout comme leur musique. Cette décision va avoir plusieurs avantages :
Ils rendent leur image et l’image de leurs albums intemporels
Cela les protègent du « star-systèm » qu’ils refusent
Ils gardent 100% du contrôle de leur image
Et le choix de la voix robotique et du reste deviennent cohérent avec cette icône de la techno qu’ils représentent
Anti-systèmes, indépendants, ils deviennent donc des robots qui portent des jugements et des messages sur les êtres humains. Cela renforce leur pouvoir musical et c’est une position, qui artistiquement, est doublement impactante.
En 2001, ils décident de mettre la barre très haut et sortent leur deuxième album « Discovery ». Leur album (qui est vraissemblablement le plus culte) se vend avec une nouvelle tournure, un nouveau virage dans leur style musical en choisissant de se tourner vers des sons beaucoup plus pop et mélodiques qu’avant. Cependant, ils montrent toujours leur excellente maîtrise du « sampling ».
Malgré cet énorme succès, leur nom commence à s’effacer, et les projets qu’il sortent ensuite, comme leur album « Humain After All » en 2005 ou Électroma en 2007, vont beaucoup moins plaire à leur public. Ils décident alors de reprendre la scène et le live, chose qu’il faisaient beaucoup plus avant d’avoir cette notoriété. En 2006, ils commandent à tous les fournisseurs des États-Unis, et payent une vraie fortune des LED, jusqu’à ce qu’il y ait des ruptures de stock, pour créer d’immenses écrans géants lumineux. Ces écrans, ils vont les utiliser lors d’un concert inoubliable au Festival Coachella tout proche de Los Angeles. Ce concert marquera les esprits et redéfinira les codes des représentations musicales publiques, et même les boîtes de nuit jusqu’à aujourd’hui. C’est maintenant vu, revu, ancré dans nos habitudes, mais à cette époque, personne n’y avait encore pensé ; ils décident de mettre une claque visuelle, et une claque auditive en créant de toute pièce un immense remix de leurs trois derniers albums. Les Daft Punk sont de retour pour en mettre plein les oreilles mais maintenant plein la vue.
Pour ce qu’il s’ensuit, ils vont décider de collaborer avec un orchestre et donc de revenir à cette industrie de la musique qu’ils critiquaient jusque là. En 2013, ils annoncent leur 4ème album : « Random Access Memories ». Ils réalisent leurs rêves de gamins en travaillant avec des grandes figures de la musique et en faisant hommage à de nombreux noms. Les années s’accélèrent ensuite, et ils vont réaliser encore d’autres nombreuses collaborations, pour finalement se séparer le 22 février 2021.
Après leur annonce par le biais de l’extrait du film « Électroma » ; on peut dire que « la boucle est bouclée ».
En effet, ils incarnent cette image de robots, de casseurs de codes, d’avant-gardistes, mais en même temps, de rêveurs. Ces rêveurs ont pu passer de samples d’artistes qu’ils admiraient réalisés dans leur chambre, avec qui ils ont fini par travailler des années plus tard. Ils s’apparentent à réaliser un rêve, à l’ambition d’une vie, d’une passion qu’ils ont pu mener jusqu’au bout en imposant leur vision des choses, en restant fidèles à eux mêmes du début à la fin. Nous pouvons les remercier de laisser derrière eux ce bel héritage musical, et d’ainsi nous montrer que malgré le succès, la notoriété, on peut tout à fait faire des choix qui vont, soit, impacter notre vie (positivement ou négativement d’ailleurs ) en gardant nos valeurs, en gardant ce pour quoi nous avons commencé. Ce n’est pas une recherche du meilleur projet, du meilleur tube, de la meilleure idée, mais simplement deux amis qu’on a critiqué avec de la pure méchanceté dès leurs débuts, et qui ont su montrer de quoi ils étaient capables. Cette moquerie qui les a détruits ils l’ont travestie et en ont fait une icône mondiale gravée dans l’histoire de la musique, ce qui est une belle revanche et une belle fin d’histoire en soi.
Il est dur de donner confiance aux autres d’autant plus lorsque nous manquons d’estime nous-mêmes. Beaucoup sont à la recherche de cette estime de soi et tentent toutes sortes de thérapies.Et si l’art pouvait en être une ?
C’est le défi que s’est lancé Olafur Eliasson, un artiste contemporain danois renommé. Il a comme volonté de donner plus de rôle aux œuvres d’art. Voyant au-delà de leur capacité esthétique et leur ingéniosité, l’artiste aspire à éveiller et interroger les visiteurs.
En 2014, il expose au musée d’art contemporain de Montréal Maisons des ombres multiples. L’exposition est constituée de plusieurs salles et chacune est éclairée de feux colorés. Dirigés vers un seul mur, ils se fondent entre eux pour ne former qu’une unique lumière blanche. Ces œuvres exploitent le principe de décomposition de la lumière en invitant le public à interagir avec elles. En marchant devant ces feux, les visiteurs brisent l’unification de ceux-ci faisant apparaître des ombres colorées. L’artiste n’est plus le seul à avoir une possibilité d’agir sur les œuvres. En partageant son rôle, il est le premier à donner sa confiance et encourage le génie créatif du public. Ces œuvres sont une forme d’art poussant à la communication et à la prise de décisions. Olafur Eliasson souhaite diffuser le bonheur de prendre confiance.
« Votre ombre que vous apercevez sur le mur est une preuve irréfutable de votre présence dans l’espace, dit Olafur Eliasson. C’est une conséquence de votre existence à cet endroit. Maintenant, si vous choisissez de suivre cette ombre, des phénomènes inattendus commencent à se produire. »
« Vous devenez activé par votre propre ombre, de telle sorte qu’elle n’est plus une conséquence de votre présence dans l’espace, mais que vous devenez la conséquence de sa présence. »
La même année, l’artiste investit la fondation Louis Vuitton en y installant son exposition Contact . L’exposition promet un voyage cosmique au sein d’une architecture futuriste à l’allure de vaisseau. Cette fois-ci, ce sont de nouveau des œuvres interagissant avec les visiteurs et leurs sensations. Dans cette exposition, la confiance en soi est abordée au travers de l’exploration de l’inconnu. Le public est invité à venir toucher une météorite pour ensuite être immergé dans des salles obscures et mystérieuses. Les visiteurs sont accueillis dans un monde parallèle et encouragés à entrer en contact avec celui-ci. Olafur Eliasson explore alors « les relations qui unissent les perceptions du moi, de l’espace et de l’univers » et interroge « l’horizon qui sépare, chez chacun d’entre nous, le connu de l’inconnu».
J’aime la façon dont l’art à évolué, les libertés qu’il a pris jusqu’à son rôle dans notre société. Il est devenu un moyen de lutter contre l’isolement et est au cœur de notre sociabilisation car il nourrit les discussions, pousse à la réflexion, au débat ainsi qu’à l’exploration de notre environnement.
Je vous invite à lire Expérience Immersive, un second article du blog sur Olafur Eliasson qui dévoile une autre vision de sa démarche artistique.
Hayao Miyazaki nait le 5 janvier 1941 à Tokyo, son père détient l’entreprise MiyazakiAirplanes qui fabrique des composants pour les avions de guerre japonais durant la seconde guerre mondiale. C’est durant cette période de sa jeunesse qu’Hayao va puiser l’une de ses inspirations : Les vols et autres machines volantes.
Voici un exemple d’avion tiré de l’œuvre Nausicaä de la Vallée du Vent, réalisé en 1994 par Miyazaki
Très jeune Hayao rêve d’être mangaka, inspiré par les œuvres d’Osamu Tezuka (créateur d’Astro Boy par exemple) mais aussi par le premier film d’animation qui voit le jour : le Serpent blanc. Dès lors, il décide de tout faire pour rentrer dans ce domaine qui l’intéresse tant.
Astro Boy, Osamu Tezuka 1952
Le Serpent blanc, Taiji Yabushita 1958
Effectuant ses études à l’université de Gakushuin où il étudie les sciences politiques et économiques, il est l’un des acteurs du groupe de recherche et de littérature de son université. Ce qui lui permet de dessiner régulièrement et d’en apprendre plus sur le monde de l’animation.
Après avoir reçu son diplôme, il rejoint la Toei Animation en 1963. Pendant ses premières années au studio, il travaille comme intervalliste et collabore ensuite avec le réalisateur Isao Takahata. Au sein de Toei, Miyazaki contribue notamment aux films Doggie March et Garibā no uchū ryokō. Il fournit des animations clés à d’autres films de Toei, comme Le Chat botté et L’Île au trésor.
Hayao Miyazaki (à gauche) et Isao Takahata (à droite)
C’est en 1985 qu’il cofonde le Studio Ghibli avec son ami Isao Takahata. Studio qui deviendra l’une des références du film d’animation.
Ils vont éditer alors plusieurs films, Le Château dans le ciel (1986), Mon voisin Totoro (1988), Kiki la petite sorcière (1989) et Porco Rosso (1992). Ces derniers connaissent un succès critique et commercial au Japon. Le film suivant de Miyazaki, Princesse Mononoké, est le premier film d’animation à remporter le Japan Academy Prize du film de l’année, et devient à sa sortie en 1997 le plus gros succès commercial de l’histoire du box-office japonais ; sa distribution dans le monde occidental accroît considérablement la popularité et l’influence de Ghibli en dehors du Japon.
Princesse Mononoké (1997)
Mon voisin Totoro (1988)
Le Château dans le ciel (1986)
Mais comment parler des films du Studio Ghibli sans citer l’un des plus emblématiques : Le voyage de Chihiro (2001). Il devient le film le plus rentable de l’histoire du Japon, remporte l’Oscar du meilleur film d’animation et est souvent classé parmi les plus grands films des années 2000.
Le voyage de Chihiro (2001)
Les sujets abordés dans ces films d’animations sont très avant-gardistes dans les années 80 et 90, et ils possèdent plusieurs lectures possibles. On y retrouve des thèmes tels que la relation de l’humanité avec la nature et la technologie, la salubrité des modes de vie naturels et traditionnels, l’importance de l’art et de l’artisanat, et la difficulté de maintenir une éthique pacifiste dans un monde violent.
Les protagonistes de ses films sont souvent des filles ou des jeunes femmes fortes, et plusieurs de ses films présentent des antagonistes moralement ambigus dotés de qualités rédemptrices.
C’est pour toutes ces raisons qu’Hayao Miyazaki acquiert une grande renommée dans le monde du film d’animation, et devient une source d’inspiration pour de nombreux animateurs, réalisateurs et écrivains.
Un tatouage est un dessin décoratif et/ou symbolique permanent effectué sur la peau. Auparavant, il était le plus souvent effectué avec de l’encre de chine ou des encres à base de charbon ou de suif. De nos jours il s’agit plus d’encres contenant des pigments industriels. Il existe différentes couleurs et même une encre transparente qui ne réagit qu’à la lumière noire : ce type de tatouage est appelé tatouage « UV » ou « Blacklight ». Le tatouage est considéré comme un type de modification corporelle permanente. La technique du tatouage consiste à injecter l’encre sous la peau à l’aide d’aiguilles ou d’objets pointus. L’encre est déposée sous la peau entre le derme et l’épiderme. Le tatouage est pratiqué depuis des milliers d’années dans le monde entier. Il peut être réalisé pour des raisons symboliques, religieuses ou esthétiques. Dans plusieurs civilisations, il est même considéré comme un rite de passage à cause de la douleur endurée lors de la réalisation du motif. C’était aussi un mode de marquage utilisé pour l’identification des esclaves, des prisonniers ou des animaux domestiques.
Un petit peu d’histoire :
Les traces les plus anciennes de tatouages ont été découvertes en 1991 en Italie sur un explorateur congelé surnommé « Ötzi », âgé de 5300 ans environ. Après Ötzi, les plus anciens tatouages sont attribués aux civilisations égyptiennes. Lorsque les égyptiens étendent leur empire, la fièvre du tatouage s’empare du reste du monde. Dans les sociétés « primitives », le tatouage avait pour fonction essentielle de marquer les tâches de chacun des individus d’un groupe, accompagnant généralement chez les hommes, les rites d’initiation et l’accession au statut d’adulte. C’est en Polynésie (îles Marquises et Nouvelle-Zélande), que le tatouage atteint ses développement les plus sophistiqués, il peut recouvrir entièrement corps et visage. Ce fût une pratique courante dans de nombreux pays ainsi qu’à travers toute la Grèce Antique. A l’origine, ces marques sur la peau étaient des signes d’appartenance à un groupe : tribal, religieux, de pirates, d’anciens prisonniers ou de légionnaires. Mais c’était aussi une manière de marquer de manière indélébile certaines catégories de gens comme les esclaves ou les prisonniers. Interdit par diverses religions occidentales, il disparut en Europe, à l’exception de certaines inscriptions propres à quelques corporations d’artisans du Moyen Age. Il ne réapparut alors qu’au XVIIIème siècle par l’intermédiaire des explorateurs des îles du Pacifique. Dans les années 1970, puis plus particulièrement dans les années 1990, un véritable engouement pour le tatouage est né. De nombreuses personnalités de la musique, du sport et des médias se font tatouer de plus en plus ouvertement, ce qui se voit. La majorité des artistes de musique rock, heavy metal, hip-hop ou encore R’n’B portent des tatouages. De plus, l’effet de mode a tendance à se mondialiser et de nombreux jeunes changent les vieilles idées, ce qui fait que de plus en plus de personnes se font tatouer ou acceptent mieux le tatouage. Il n’est plus alors une manière d’afficher son appartenance à un groupe, à une tribu ou à un quartier.
Styles de tatouages les plus courants :
Tatouage old school : ou « traditionnel » : les motifs sont exécutés selon les principes traditionnels occidentaux. Il est réalisé avec des contours épais, de fortes ombres noires et utilise des couleurs primaires vives. Les dessins sont souvent d’inspiration rock ‘n’ roll et reprennent des thèmes des années 1950 et 60. Des dessins de pin-up, de rose, de tigre, de cartes à jouer, d’hirondelles et de portraits ou encore des symboles militaires ou maritimes sont des exemples très répandus de ce style de tatouage
Tatouage new school : le style new school est une version modernisée du style old school. Les motifs sont toujours très colorés mais contiennent plus de dégradés, et sont d’inspiration plus moderne. Les lignes sont larges et marquées, et on y retrouve une inspiration proche de la bande-dessinées, des comics ou du manga.
Tatouage biomécanique : le tatouage de style biomécanique incorpore des composants mécaniques, organiques et biologiques. Il peut être réalisé de manière à donner l’impression que le motif se trouve sous la peau ou la déchire. C’est un style de tatouage largement présent dans la communauté cyberpunk et s’inspire largement de l’univers de la science-fiction
Tatouage tribal : Ce style est composé de motifs épais, sans ombrage et de couleur noire, parfois reproduit en séquences pour créer une frise. Il tire son origine des anciens motifs de tatouages des îles du Pacifique. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il est réalisé en noir: les ethnies en question ayant la peau foncée, l’encre noire assure une meilleure visibilité du tatouage, mais se maintient aussi beaucoup mieux sur la peau que les encres colorées. Les dessins sont inspirés de l’art indigène et sont souvent abstrait, mais cela n’est pas toujours le cas, car les tatoueurs occidentaux ont modifié les motifs originaux.
Tatouage chicano : Ce style est né dans les années 1950 dans les prisons californiennes pour célébrer l’appartenance à la communauté latino de ceux qui les portaient. De nombreuses références religieuses sont quasi omniprésentes : – La Vierge Marie qui pleure (grande tristesse résultant d’un évènement, perte d’un être cher…) – Jésus, anges, mains en position de prière – Santa Muerte, les « sugar skulls », ces crânes maquillés et joliment décorés qui expriment la joie (en référence à la fête mexicaine des morts « El dia de los muertos », pendant cette fête, les mexicains chantent et dansent dans les cimetières pour rendre hommage à leurs morts, les femmes se maquillent aux couleurs lumineuses représentant des crânes, et symboliquement la mort)
Tatouage gothique : les motifs de style gothique sont d’inspiration gothique, macabre ou gore, ils sont très souvent réalisés en noir et dégradés de gris. On y retrouve beaucoup de représentations de monstres ou de créatures fantastiques, des démons, des crânes ou la faucheuse.
Tatouage asiatique : recouvre souvent le corps entier. Ce style incorpore généralement des motifs et silhouettes complexes empruntés à la mythologie orientale: fleurs symboliques, poissons ayant aussi une signification allégorique, imagerie de dragons, vagues et eau à l’arrière-plan. Les dessins sont souvent représentés dans un style qui suit les règles de l’art traditionnel japonais. On parle aussi de style japonais.
Tatouage abstrait: le tatouage abstrait n’est pas un style à proprement parler, il s’agit de motifs abstraits pouvant être réalisés dans n’importe quels styles. Par exemple de nombreux tatouages tribaux ou polynésiens sont des motifs abstraits.
Tatouage celtique: ce style fait référence à l’art celtique. Les formes constitutives de ce style sont les entrelacs, nœuds, tresses et croix celtiques, ainsi que d’autres éléments d’art traditionnel comme les créatures mythologiques. Il est généralement réalisé à l’encre noire.
Tatouage réaliste: le style réaliste consiste à exécuter des motifs de la manière la plus réaliste qui soit, les plus réussis donnent même l’impression de voir de véritables photos. Les tatouages réalistes les plus courants sont les portraits.
Tatouage lettrage: le tatouage lettrage consiste à se faire tatouer une phrase, un mot, une lettre. Il est très apprécié et populaire car il peut notamment représenter une citation, une histoire propre à chacun, rendre hommage à un être cher. Il peut être discret ou voyant, et être placé à n’importe quel endroit du corps. De plus, la diversité des polices de caractère est très grande, ce qui en fait un style très riche.
Qui est mieux placé que Charlie Chaplin pour parler (sans mauvais jeu de mot, étant donné qu’il ne parle pas dans ses films), de politique et de sujet qui sont victimes à son époque de nombreuses discordances, dans l’humour et la bonne humeur que lui ? En 86 ans, personne n’a su détrôner le grand Charlie Chaplin.
Charlie Chaplin est un homme tout à fait surprenant, par son caractère, ses nombreuses capacités, son talent mais surtout sa détermination qui lui ont valu son personnage historique et indémodable. Il débute en étant un simple enfant ordinaire vivant dans un contexte où il a connu la pauvreté et une enfance difficile. Puis petit à petit il entre sur scène et se fait très vite remarquer. Il commencera par des petits rôles, comme vendeur de journaux, mais il a aussi interprété le rôle de Billy dans les incontournables aventures de « Sherlock Homs ». Surprenant n’est-ce pas ? Un homme quelconque tel que vous et moi, qui ne part de rien et qui devient la référence des films muets.
Saviez-vous que le personnage de Charlot alias Charlie Chaplin a été inventé de toutes pièces par Charles Spencer Chaplin ? Cela peut vous surprendre mais Charlie Chaplin est l’éditeur même de Charlot, tout a été choisi par ses soins. Celui-ci voulait que « tout soit une contradiction : le pantalon ample, la veste étriquée, le chapeau étroit et les chaussures larges » et a même « ajouté une petite moustache ». Il n’avait aucune idée du genre de personnage qu’il avait créé mais une fois transformé en Charlot c’est comme si le personnage prenait possession de son corps et qu’il savait exactement ce qu’il fallait faire. Impressionnant n’est-ce pas ? Bien évidemment ce fut un succès puisque le personnage va continuer d’exister pendant plus de 26 ans et de nos jours il marque encore nos esprits, après 65 ans de carrière et 80 films.