« Qu’est-ce qui a plus de valeur ? L’art où la vie ? » ce sont les paroles d’une des militantes écologies qui ont jeté de la soupe sur le tableau de Vincent van Gogh. Cruauté ou courage ?
Le vendredi 14 octobre, des militantes écologistes ont jeté de la soupe sur le tableau les Tournesols de Vincent van Gogh conservé à la National Gallery de Londres, elles se sont ensuite collées au mur. Ces militantes font partie du mouvement « just stop oil » qui milite pour l’arrêt de nouveau projet pétrolier ou gazier.
Ce n’est pas la première fois que l’art est pris pour cible par les éco-activistes. En juin dernier, deux militants se sont collés à un autre tableau de Van Gogh dans le même musée, mais également en Allemagne au musée Barberini sur un tableau de Monet.

Pourquoi l’art ?
Ce genre d’action a pour but de choquer la population pour ensuite faire parler, avoir l’attention des médias sur une cause, mais le problème c’est qu’en s’attaquant à une œuvre on ne parle que de la forme et non du fond à savoir la cause écologique. L’une des militantes pose une question rhétorique demandant de choisir entre l’art et la vie humaine dans le but d’éclairer une inaction climatique cependant, il est évident qu’il n’y a pas à prioriser l’un sur l’autre.
Il est vrai que s’attaquer à l’art pour attirer l’attention des médias est un bon cheminement de pensée, car le capital culturel se trouve également chez les personnes qui pratiquent l’information.
Certaines personnes penseront que c’est horrible de s’attaquer à l’art, que ça n’a aucun sens et qu’il y a bien d’autres solutions pour alerter la population. Toutefois, des études, des documentaires et débats scientifiques nous alertant sur l’ampleur de la crise écologique sont totalement accessible sur les médias et pourtant, il y a encore des choses aberrantes que l’homme continue de faire en particulier quand on parle de JO ou de coupe du monde de football si vous voyez où je veux en venir… Ainsi comment pouvons-nous rendre les actions écologiques instinctives et naturelles pour l’homme quand on voit que des multinationales sont capable du pire…
Radicalisme ou extrémisme ?
Qualifier cet acte de radical reviendrait à dire que l’art est à l’origine de la crise écologique, or ce n’est pas le cas.
Ces actes pourraient être à la limite de l’extrême cependant, ils s’attaquent toujours à des œuvres qui sont protégées, mais l’acte en soi reste violent. Le plus important ne serait-il pas que le message soit passé et que rien d’important n’ait été endommagé ?
Greta Thunberg (militante écologiste suédoise) s’exprime à ce sujet sur France inter : « Être activiste ça peut être quelque chose de très violent, tout dépend où l’on se trouve dans le monde, j’ai de très nombreux amis qui risquent l’arrestation, qui risquent de perdre la liberté tout simplement parce qu’ils protestent publiquement. Je suis consciente d’être très privilégié donc je porte une responsabilité plus importante que les autres et je me dois d’être militante parce que je suis moins confrontée aux risques que d’autres personnes et c’est à chacun d’en décider. »
Ne serait-ce pas un acte de courage de s’exposer à des risques pour faire avancer la cause écologique ? Ces actes ne plaisent pas à tout le monde mais n’ont ils pas le mérite d’exister et de faire parler ?
Je vous invite à aller voir la vidéo des faits : https://youtu.be/akd8vP0J3qI

Léna Bonneau – DNMADe2 Horl – Octobre 2022