

L’histoire de l’Orient-Express débute en 1867 lorsque Georges Nagelmackers, un jeune ingénieur belge quitte son pays pour rejoindre les Etats-Unis à la suite d’un chagrin d’amour. Fasciné par les chemins de fer et les voitures-lits, c’est à son retour en Europe qu’il concrétisera le projet de sa vie : créer une ligne ferroviaire luxueuse en direction des Portes de l’Orient.
C’est ainsi qu’un train mythique voit le jour. Un mythe qui débutera en 1883 à Paris, gare de l’Est.

Le 4 octobre 1883, l’Orient-Express et ses quarante passagers quittent Paris pour rejoindre Constantinople. Le voyage dure 7 jours (aller-retour), ce qui est pour l’époque une réelle avancée qui bouleversera la notion de voyage et ouvrira la société à de nouvelles perspectives.
Ce train connaitra un énorme succès jusqu’en 1977. Le développement du marché aérien fragilisera et aura raison de la Compagnie Internationale des Wagons-Lits qui se verra contrainte de vendre la plupart de ses voitures.
Au fil du temps, ce train deviendra une référence culturelle et artistique incontestable.
Symbole intemporel de l’art du voyage à la française, il constituait l’un des joyaux du patrimoine ferroviaire français.
De nombreuses personnalités voyageront dans ses couchettes comme notamment l’actrice américaine Marlene Dietrich, le roi Ferdinand de Bulgarie, Léon Tolstoï ou encore Lawrence d’Arabie. Ce sont toutes ces célébrités influentes de l’époque qui ont permis à l’Orient-Express de s’inscrire dans l’histoire, mais pas seulement.
Le mythe s’est aussi construit autour de la littérature et du cinéma. L’Orient-Express est une source d’inspiration inépuisable et ses lignes seront retranscrites dans une multitude de films, romans, bd, etc. Ainsi trois romans de la britannique Agatha Christie qui s’y déroulent deviennent rapidement cultes et inspirent par la suite de nombreuses adaptations cinématographiques.
Surnommé « Le roi des trains, le train des rois », c’est grâce à son élégance que le train a connu un si grand succès. Ce train qui conjugue à la fois innovation et raffinement est pourvu de ce qui se fait de plus moderne pour l’époque et son aspect luxueux souligné par des détails pointilleux et des matériaux d’exception (draps en soie, marbre, coupes en cristal et couverts en argent) ravie les voyageurs.
En 1920, la Compagnie Internationale des Wagons-Lits fait appel au Maître verrier René Lalique et au décorateur René Prou pour aménager certaines voitures en créant de véritables chefs d’œuvre de raffinement et de luxe à la gloire de l’Art déco. Il devient ainsi un terrain d’expression pour l’Art.


En 2016, un nouveau chapitre s’ouvre pour le mythe qui semblait pourtant appartenir au passé. L’Orient-Express révèle une nouvelle ligne esthétique à la Foire Internationale d’Art Contemporain (FIAC) dans une collection d’objets de voyage. Soucieux de leur héritage, ses objets se veulent élégants et contemporains.
En 2022, l’histoire du train né d’un rêve poursuit sa route et voit de nouveau le jour sous les traits de Maxime d’Angeac.

Maxime d’Angeac est un architecte français passionné d’histoire. Fasciné par tous les mouvements artistiques de la Renaissance à l’art déco, il réalise en collaboration avec Joseph Hilton McConnico (designer et artiste américain) depuis vingt ans des projets de restauration et de décoration prestigieux pour Hermes ou encore Guerlain dans la somptueuse boutique des Champs-Élysées.
Amoureux de voyages et de littérature, il puise dans « l’ancien temps » pour parvenir à allier élégance, raffinement et modernité tout en préservant l’héritage et le patrimoine du lieu. Passionné de lecture se retrouvent également dans sa bibliothèque des ouvrages de Henry Miller, Agatha Christie, ou encore le livre Wagon-Lit de Joseph Kessel. Des références qui l’amènent comme par fatalité à l’Orient-Express.
Le projet de l’Orient-Express était de recréer dix-huit wagons, non pas identiques à ceux de l’Orient-Express original, mais plutôt de recréer son ambiance et son prestige, version XXIe siècle.
La Voiture-Bar prend alors place sous de larges coupoles de luminaire dans un style Second Empire aux allures chaleureuses et intimes ravivées par quelques touches de vert. Le bar est quant à lui entièrement fait de verre en clin d’œil intelligent à Lalique.
Dans les suites, les murs sont recouverts de bois précieux et de cuir pour une ambiance encore plus chaleureuse. Les têtes de lits sont ornées de broderies de bois nappées de perles de nacre et de bronze. Des niches laissent même apercevoir des panneaux de Lalique « Merles et Raisins » récupérés du Nostalgie-Istanbul-Orient-Express. Et dans chaque voiture apparait un symbole récurrent, celui du cercle, porteur de douceur et d’harmonie choisi par Maxime d’Angeac pour casser la rigidité et les lignes du train.
Le charme du passé conjugué au présent, soulignent un savoir-faire français d’exception.





Même si la finalisation du projet semble encore loin, les visuels séduisants nous permettent de patienter jusqu’à la mise en service prévue pour 2025.
Toutefois la réhabilitation de L’Orient-Express est loin d’être le seul projet en cours. L’Orient-Express compte bien élargir un peu plus ses horizons en créant une ligne d’hôtels, un tout nouveau train, l’Orient Express La Dolce Vita, qui traversera l’Italie ainsi qu’un voilier, l’Orient Express Silenseas qui voguera sur les plus belles mers du monde.
À travers ces trois nouveaux projets l’Orient-Express se fixe pour ambition d’associer l’amour du voyage au luxe. En collaboration, une nouvelle fois, avec les meilleurs artisans, ses esquisses promettent une excellence propre à l’Orient-Express.




Si le sujet vous a intéressé, je vous propose d’aller visiter le site de Maxime d’Angeac, pour en prendre plein les yeux en cliquant sur ce lien : https://www.maximedangeac.com/projets/ , ou de vous immerger dans l’ambiance de l’Orient Express en regardant cette vidéo :
Eve, L – DNMADE1 Jo – Février 2023