
Malgré leurs aspects romantiques, les œuvres de Gail Potocki, de plus près, dénoncent les agissements de l’Homme envers la nature et le désastre environnemental.

Complètement idyllique au premier regard, où la nature et la vie sont omniprésentes, un sentiment d’inconfort anxiogène s’instaure rapidement à travers ses scènes. On se demande très rapidement la cause du désastre et comment cela a-t-il pu se déclencher.
Les femmes en personnages principaux, sont décrites d’après l’artiste, comme des « doublures de l’humanité », leur beauté séduit à première vue les spectateurs, elles sont les leurres qui attirent l’oeil et détournent les drames qui les entourent.

Dans cette œuvre, les chiens semblent rongés par leurs propres existences et celle des autres. Sont-ils maltraités? Sont-ils seulement nourris ? Il semble que de nombreux problèmes sautent aux yeux, notamment les os et les corps, des précédents, encore en décomposition. On peut relever également la peau encore saignante sur le sol, clin d’œil évident au monde de la mode et de la maroquinerie actuelle. La principale déclencheuse de cette scène garde évidemment l’air apaisé et calme, détournant le regard pour ignorer ces dommages.
Ces tableaux invitent à la compassion, et à réfléchir sur notre rôle quant à la dévastation de la flore et de la faune.
La compassion du public se dirige nettement plus du côté des créatures que nous souhaitons soutenir, assez ironique, étant également tous responsables des récits, malgré leurs aspects fantastiques et fictifs.
On aimerait, évidemment, que plus d’artistes (mais pas que) abordent plus ces préoccupations et inspirent l’homme à AGIR.
Julie L. – DNMADe Jo 1.5 – Avril 2023