

@jisbar
Le Portrait
La présentation de Jisbar se traduit principalement par son travail plutôt que par sa personne, au même titre qu’un artiste anonyme tel que Banksy ou Blu, bien que pour sa part il travaille à visage découvert. Jisbar, artiste peintre, voilà sa manière de se présenter au public. Il n’en dit pas plus non pas par soucis d’identité mais tout simplement car d’après lui il ne se connaît pas lui-même.
Pour caractériser son travail, il a l’habitude de retravailler des œuvres historiquement iconiques, en se frottant aux plus grands artistes que ce monde ait connu comme Klimt, Léonard De Vinci ou Michel-Ange. Reprises qu’il articule autour d’un mélange de Pop Art et de Street Art, style par lequel il est inspiré par les visuels mais également par les thématiques abordées. Il met notamment en avant des sujets comme l’argent et la décadence de la société. En effet, il associe œuvres classiques et graphes avec visuels simples et colorés. Derrière des œuvres faciles à apprécier à l’aide de la colorimétrie et des reprises de toiles connues aux yeux de tous, se cache de nombreuses références assez pointues. De plus, il représente particulièrement l’opposition que nous retrouvons dans le paradoxe de l’architecture urbaine. Pour reprendre son exemple, le musée du Louvre qui représente des pyramides modernes et futuristes, se dressant au centre de bâtiments haussmanniens.

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À la conquête de l’espace
Même si le contenu reste le cœur de l’œuvre, c’est le lieu d’exposition qui la fait vivre. Ici l’environnement donne à la toile tout son sens mais nous développement cela dans un second temps. Ici, Jisbar s’est lancé un défi qui lui a nécessité six mois de préparation. Après avoir ouvert des galeries aux quatre coins du monde, il décide de faire ce qu’aucun artiste n’avait encore jamais fait jusqu’aujourd’hui, exposer une toile au delà des limites de l’espace. En effet, elle a été en contact avec le vide sidéral. De ce fait, de nouvelles contraintes ont du être prises en compte comme les dimensions, la masse, les matériaux et la température. Cela a donc créé une opposition intéressante, entre la liberté de l’esprit créatif de Jisbar, et la rigueur des facteurs pour un voyage spatial. Le total de l’œuvre devait être inférieur à 1kg pour des raisons budgétaires, sachant que l’artiste a fait le choix l’intégrer dans un cadre, afin de donner l’impression que la toile s’était échappée d’un musée ou d’une exposition.

Punk Mona, Jisbar
C’est donc ici que le projet prend tout son sens. Dans un premier temps, il choisit de reprendre une nouvelle fois la Joconde, œuvre qu’il a le plus repris dans sa carrière et qui fait aujourd’hui son image. De plus, cette toile a été réalisée pour l’hommage des 400 ans de la mort de Léonard de Vinci, peintre original de l’œuvre. Ainsi il a réussi à associer Sciences et Arts, à l’image du travail de son inspiration.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
À ce jour, le tableau a fini son voyage et est désormais exposé à Paris après avoir subi quelques retouches. Jisbar quant à lui a continué d’ouvrir des galeries (Asie, Europe, Afrique, Océanie). Il approfondit et développe toujours la même recette qui a de plus en plus de succès et s’essaie également à la sculpture.

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LETESSIER Robin – DNMADEHO 1.5, Avril 2023