Une femme avec une sacrée paire d’ovaires !

Shamsia Hassani, entre art et pouvoir. 15 minutes pour échapper à la prison, le temps de lutter contre l’oppression.

L’histoire pour y voir de l’art,
née en 1988 à Téhéran d’une famille émigrée, la jeune enfant se passionne pour l’art. N’ayant pas la possibilité d’étudier le domaine elle retourne à Kaboul où elle y devient professeure après ses études. Kaboul, cette ville qui lui a permis d’apprendre et de commencer le street art : ce milieu où 15 minutes suffisent pour te faire enfermer, où 15 minutes suffisent à tout dénoncer.

Shamsia Hassani avec l’une de ses premières œuvres sur les murs Afghans

Lutter contre l’oppression,
entre prise de Kaboul par les talibans et mort de Mahsa Amini pour exorde de révolution, l’oppression subie par les femmes de ce pays est bel et bien encore présente. L’artiste Shamsia Hassani fait partie de ces dénonciateurs, de ces opposants, de ces gens qui donnent de l’espoir face à un monde anéanti. Elle l’exprime elle-même, elle veut contrer l’oppression subie par les femmes au travers de son travail. Nous l’avons précisé, elle peint dans la rue, luttant peut-être pour rendre l’art plus accessible et certainement pour que chacun se questionne sur les problématiques qu’elle met en avant. Des problématiques actuelles et qui répondent aux enjeux du pays qu’elle chérit tant. Son travail n’est pas islamique nous dit-elle mais elle peint, représente les femmes comme êtres de puissance, d’évasion de pouvoir. Derrière ses graffitis l’artiste met en lumière son pays pour sa beauté et son humanité, elle détourne cette vision commune de l’Afghanistan destructeur et sol de guerre.

« Art changes people’s minds and people change the world »

Du talent mais pas seulement,
Faisant d’elle la première street artiste afghane, elle s’impose dans le domaine en 2013 alors qu’elle réalise une fresque murale dans le quartier des grottes de Genève. Accompagnée de plusieurs femmes réfugiées victimes de violences elle choisit la date du 14 juin, jour de commémoration de la Grève des Femmes. Un mouvement datant de 1991, instauré par l’Union Syndicale Suisse afin de lutter pour l’égalité hommes femmes.
L’artiste est finaliste pour le prix Artraker en 2014, un prix anglais qui honore les artistes inspirant ou dénonçant les guerres et conflits.
En 2009 Shamsia Hassani est nommée parmi les 10 meilleurs artistes Afghans pour le prix de l’art contemporain. La graffiste use de son talent pour dénoncer, et elle le fait si bien que le public commence à se délecter de ses œuvres…!

Voici quelques œuvres de la jeune street artiste Afghane, pour dénoncer l’oppression subis par les femmes…

Rollin Clara DNMADEHO1.5 – Avril 2023

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