Art équestre: Liska Llorca sublime les émotions par le Live Painting

Liska Llorca est une artiste plasticienne Vendômoise. Elle est très réputée grâce à sa principale activité, le Live Painting réalisé sur des formats monumentaux.

Le Live painting «peinture en direct» est un art que l’on improvise ou que l’on planifie. L’objectif de cette pratique est de créer une œuvre en public. La peinture en direct est reconnue pour sa polyvalence, elle convient à tous types de lieux. Cette technique permet de dynamiser l’événement et marquer les esprits des personnes qui y prennent part. Les créations produites au cours d’un Live painting sont uniques, originales, et procurent une grande émotivité.

Le cheval est une inspiration récurrente chez de nombreux artistes. Liska Llorca se démarque en laissant parler sa créativité au milieu des chevaux lors de spectacles mondialement connus dans le monde de l’équitation. «Je suis une passionnée des chevaux depuis toute petite, bien que ma famille n’en fût pas adepte. Je ne montais pas, je les dessinais. C’était un moyen pour moi de communiquer avec eux, de les caresser, je me les appropriais à ma façon».

Attachée à cet esprit d’échange et de coopération, Liska Llorca a travaillé avec de nombreux grands noms de l’équitation. Elle s’adapte aux performances qui s’animent autour d’elle et retranscrit les mouvements de l’instant présent. Sur scène, dans la rue, dans la nature, sur toiles, murs, grottes, tunnel, avec des cavaliers, des danseurs ou des comédiens, un lien se crée pour faire apparaître de véritables œuvres d’art. Des esquisses spontanées gigantesques vibrent de couleurs et de passion.

Confinée en Espagne non loin de Séville, Liska Llorca a mené un projet en partenariat avec un cabaret équestre qui a ouvert ses portes début 2021. Elle a habillé certains des murs avec de grandes fresques représentant des chevaux en plein spectacle.

Elle a également peint pour le cadre noir de Saumur, où est pratiqué l’équitation de tradition française inscrite en 2011 par l’UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Elle a alors réalisé de nombreuses peintures représentant leurs chevaux en action.

Une de ses plus grandes performances, située à l’intérieur du tunnel rue Jean-Paul-Hugot à Saumur, se déploie sur une longueur de 25 mètres. On y voit une peinture représentant du travail de chevaux en liberté, du dressage caractéristique des écuyers saumurois du Cadre noir, un jumper de compétition, ainsi qu’un attelage de quatre chevaux.

Au CHI (Concours Hippique International) de Genève en 2021, Liska Llorca a de nouveau dévoilé son talent devant des centaines de spectateurs au côtés de Magali Delgado et Frédérique Pignon, des artistes équestres mondialement connus. Durant le spectacle et au fil des performances réalisées par le couple de cavaliers, Liska Llorca peint ce qu’elle observe et ce qu’elle ressent sur d’immenses toiles exposées au milieu de la carrière de sable.

Attachée à la culture ibérique et camarguaise, elle s’est également produit aux sein des arènes de Saintes-Maries-de-la-Mer durant le spectacle «Harmony» en 2015. Des dizaines et des dizaines d’équidés somptueux se dessinaient sur la fresque de 120m de long qu’elle avait imaginé pour orner l’arène de la feria de l’été.

Cette artiste polyvalente retranscrit à sa façon le moment présent et les émotions fortes qui en découlent à travers la technique spécifique du Live Painting. Particulièrement connue dans le monde équestre, Liska Llorca se distingue par son talent remarquable, et par le taux d’émotivité que font ressortir ses œuvres d’art en plein spectacle.

Julie Michelin – DNMADE1.5 JO – Avril 2023

« Sans le bien, le beau n’est rien »

Courbet réinvente la joaillerie

Créée en 2018, la marque de joaillerie Courbet rompt avec la tradition joaillière en proposant une alternative aux diamants de la terre et à l’or extrait des mines grâce à l’innovation et à la technologie.

Parure « Constellation » Courbet

Il se fait connaître pour sa conception des plus beaux diamants cultivés en laboratoire et des bijoux en or recyclé proposant une nouvelle façon de penser la joaillerie traditionnelle. Lorsque Marie-Ann Wachtmeister et Manuel Mallen fondent leur marque de joaillerie, en 2018, ils cherchent une référence artistique, et le nom de Gustave Courbet résonne en eux pour sa représentation de la nature et de la femme. Il incarne à son époque l’audace et l’avant-gardisme qui reflète aujourd’hui les valeurs de la maison de joaillerie.

Depuis quatre ans, la maison se donne pour mission de créer des collections plus respectueuses de l’environnement, sans compromettre le savoir-faire traditionnel ni les exigences de qualité et d’élégance. Selon le cofondateur de la maison, l’idée est de bousculer l’industrie de la joaillerie tout en respectant l’ADN de la Place Vendôme.

Pour réaliser ses bijoux, Courbet utilise de l’or recyclé qui provient de matériels informatiques : téléphones, ordinateurs ou circuits imprimés. La marque est la première maison de joaillerie qui renonce à l’extraction minière. Cette idée forte s’associe à une technologie innovante et révolutionnaire : « faire pousser les diamants en laboratoire ».

En effet, un processus a permis de recréer en laboratoire les conditions de pression que l’on rencontre naturellement près du noyau terrestre. Grâce à une presse, le carbone est cristallisé et permet de recréer un diamant synthétique. Ses propriétés physiques, chimiques et optiques sont identiques aux diamants extraits des mines. Les premières tentatives de création de diamant de synthèse ont eu lieu dans les années 1950. Mais ce n’est que depuis quelques années que des scientifiques sont parvenus à concevoir des diamants synthétiques d’une grande qualité permettant d’être utilisés et sertis sur des créations joaillières.

Cette nouvelle génération de diamants répond aux attentes écologiques et éthiques des écocitoyens qui s’interrogent sur la provenance de leurs pierres. La maison Courbet déclare être la première à utiliser du diamant français.

Bracelets solidaires, « Let’s Commit » Courbet

Au fil du temps, Courbet a développé des collections qui répondent à des objectifs de durabilité, modernité et de raffinement intemporel. Let’s Commit, est une collection de bracelets solidaires. Chaque femme choisit la couleur du cordon et de l’or qui enserre le diamant, ainsi que la cause pour laquelle elle souhaite reverser 15 % du prix du bijou : lutte contre la déforestation, pollution des mers, protection de la faune marine et terrestre ou encore protection des enfants. Porter un bijou n’aura jamais eu autant de sens. Par ses créations, Courbet rappelle l’importance de rétablir une complicité entre l’Homme et la nature, à travers des pièces précieuses, chargées de symboles.

Julie Michelin – DNMADE1 – Février 2023

Des clichés féministes revisités par Pilar Albarracin

Portait de Pilar Albarracin

Diplômée de l’École des beaux-arts de Séville en 1993, Pilar Albarracín s’est imposée rapidement comme une artiste reconnue au niveau international. A travers ses œuvres, elle s’inspire des inégalités hommes-femmes présentes dans la société espagnole. Pilar Albarracin réalise des installations, photographies et vidéos, dans lesquelles elle incarne différents types de femmes. Elle se met en scène et devient paysanne, émigrante, gitane, femme maltraitée, mère au foyer ou danseuse et chanteuse de flamenco. Le rôle de la femme dans la distribution des pouvoirs constituent l’essentiel de son inspiration.

« La torera » de Pilar Albarracin (2009)

Travaillant notamment avec la broderie, ses œuvres ont souvent recours à des vêtements traditionnels andalous, costumes de torero, robe de flamenco parfois détournés. Dans l’œuvre «La torera» (2009), elle s’intéresse à la comparaison entre le monde de la tauromachie, l’idée du combat et du corps, avec l’autre monde qui est celui de la femme et de son combat quotidien. Cette mise en scène montre une image modernisée et égalitaire du monde taurin, alors que ce milieu est traditionnellement machiste. Une majorité de ses œuvres dénoncent une domination qui oppresse avant tout les femmes.

« Viva Espana » Pilar Albarracin (2004)

Selon ses propres mots, de nombreuses pièces de Pilar Albarracín ont trait à la place de la femme dans la cité. Elles mettent souvent en jeu son propre corps et l’espace urbain, afin de créer des effets de décalage. Dans sa pièce Viva España (2004), elle marche dans les rues de Madrid suivie par une fanfare. Un défilé qui se transforme progressivement en scène de harcèlement de rue, l’artiste est soudainement obligée de prendre la fuite, poursuivie par une horde d’hommes.

Pour faire passer ses messages elle utilise un décalage sarcastique. Aujourd’hui, ses œuvres sont présentes dans les collections du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, de la Fondation Louis Vuitton, et au Musée d’art contemporain de Castilla y Leon en Espagne. Elle a également participé au projet «Femmes en lumière», une journée de réflexion sur la visibilité des femmes artistes dans les arts visuels. Proposé par l’Institut français de Séville en mars 2022.

Julie Michelin – DNMADE 1 Jo – Octobre 2022

Sources: https://www.galerie-vallois.com/artiste/pilar-albarracinwww.pilaralbarracin.com