Le numéro 59, l’évasion artistique rue Rivoli

Lors d’un voyage à Paris, les élèves de DNMADE deuxième année ont eu la possibilité de se rendre rue Rivoli. Au cours de leur excursion, une façade se démarque des autres, des étrangetés en ressortent et interpellent les élèves et autres passants pour les attirer à l’intérieur d’un bâtiment. Laissez moi vous présenter le 59 rue Rivoli ! 

En 1999 débute l’aventure du 59 rue Rivoli, un collectif de dix artistes investit un immeuble laissé à l’abandon depuis huit ans par le Crédit Lyonnais et les pouvoirs publics pour le transformer en atelier de création. Le bâtiment devient un symbole de la lutte contre la pénurie d’ateliers d’artistes dans la capitale. Durant vingt-trois ans, des peintres, plasticiens, graphistes, sculpteurs et autres créatifs se succéderont, certains y résidant de manière permanente et d’autres temporairement.

Comme une tâche de peinture dans une toile parisienne aux architectures luxueuses et aux rues organisées, le lieu vivant et décontracté contraste. L’électron libre de la rue Rivoli se dresse comme une porte vers un univers aux libertés artistiques et à la diversité culturelle. 

Ce cabinet de curiosités contemporaines réunit des centaines d’œuvres variées en couleurs et en styles, d’artistes venant des quatre coins du monde. Les créatifs se croisent et évoluent dans un labyrinthe de pièces sur six étages, l’ensemble du bâtiment est relié par un escalier en colimaçon orné de fresques. Deux étages sont réservés aux expositions temporaires, le reste est consacré aux ateliers des résidents. Les visiteurs y découvrent les coulisses de la création artistique et établissent un contact plus intime avec les œuvres et leurs créateurs. Le 59 Rivoli propose une nouvelle façon d’interagir avec l’art, les artistes collaborent, échangent entre eux comme avec les visiteurs, l’ensemble évoluant en une performance collective en constante évolution. Le lieu expose des créateurs peu connus, permettant une diffusion de démarches et projets artistiques qui n’auraient peut-être pas été présentés par les galeries d’arts parisiennes.

On pénètre un musée à l’apparence unique qui évolue à son rythme, loin du tempérament d’un Paris agité. Ici le temps se fige, le passé, le présent et le futur s’entremêlent, on perçoit alors les traces de passage d’artistes, de leurs pinceaux tombés et de leurs œuvres réalisées puis dé-assemblées. Au troisième étage, une installation retranscrit une activité artistique qui a été mais désormais n’est plus. Celle-ci s’est extirpée du 59 rue Rivoli pour se transposer en dehors dans un coin de la rue sous les yeux curieux des passants. L’art se délivre alors du cadre parisien pour répandre ses bonnes vibrations, devenir réellement accessible à tous et même à ceux qui ne désirent pas pénétrer le bâtiment.

Ce lieu d’ouverture culturelle favorise la rencontre de plusieurs disciplines en mêlant l’exposition d’art contemporain avec l’organisation de concerts, performances artistiques, DJ sets, conférences, meetings. Son accessibilité facile et gratuite permet de toucher tous les publics en démocratisant l’accès à l’art. 

Si vous êtes passionné d’un art libre, contemporain et de passage dans la capitale, ne manquez pas de visiter l’excentrique 59 rue Rivoli, vous pourrez y faire de belles rencontres et découvertes.

                                                                              Lily-Rose Holley – DNMADe Jo – Avril 2023

L’art comme générateur de confiance

Il est dur de donner confiance aux autres d’autant plus lorsque nous manquons d’estime nous-mêmes. Beaucoup sont à la recherche de cette estime de soi et tentent toutes sortes de thérapies. Et si l’art pouvait en être une ?

C’est le défi que s’est lancé Olafur Eliasson, un artiste contemporain danois renommé. Il a comme volonté de donner plus de rôle aux œuvres d’art. Voyant au-delà de leur capacité esthétique et leur ingéniosité, l’artiste aspire à éveiller et interroger les visiteurs.

En 2014, il expose au musée d’art contemporain de Montréal Maisons des ombres multiples. L’exposition est constituée de plusieurs salles et chacune est éclairée de feux colorés. Dirigés vers un seul mur, ils se fondent entre eux pour ne former qu’une unique lumière blanche. Ces œuvres exploitent le principe de décomposition de la lumière en invitant le public à interagir avec elles. En marchant devant ces feux, les visiteurs brisent l’unification de ceux-ci faisant apparaître des ombres colorées. L’artiste n’est plus le seul à avoir une possibilité d’agir sur les œuvres. En partageant son rôle, il est le premier à donner sa confiance et encourage le génie créatif du public. Ces œuvres sont une forme d’art poussant à la communication et à la prise de décisions. Olafur Eliasson souhaite diffuser le bonheur de prendre confiance.

« Votre ombre que vous apercevez sur le mur est une preuve irréfutable de votre présence dans l’espace, dit Olafur Eliasson. C’est une conséquence de votre existence à cet endroit. Maintenant, si vous choisissez de suivre cette ombre, des phénomènes inattendus commencent à se produire. »

« Vous devenez activé par votre propre ombre, de telle sorte qu’elle n’est plus une conséquence de votre présence dans l’espace, mais que vous devenez la conséquence de sa présence. »

La même année, l’artiste investit la fondation Louis Vuitton en y installant son exposition  Contact . L’exposition promet un voyage cosmique au sein d’une architecture futuriste à l’allure de vaisseau. Cette fois-ci, ce sont de nouveau des œuvres interagissant avec les visiteurs et leurs sensations. Dans cette exposition, la confiance en soi est abordée au travers de l’exploration de l’inconnu. Le public est invité à venir toucher une météorite pour ensuite être immergé dans des salles obscures et mystérieuses. Les visiteurs sont accueillis dans un monde parallèle et encouragés à entrer en contact avec celui-ci. Olafur Eliasson explore alors « les relations qui unissent les perceptions du moi, de l’espace et de l’univers » et interroge « l’horizon qui sépare, chez chacun d’entre nous, le connu de l’inconnu».

J’aime la façon dont l’art à évolué, les libertés qu’il a pris jusqu’à son rôle dans notre société. Il est devenu un moyen de lutter contre l’isolement et est au cœur de notre sociabilisation car il nourrit les discussions, pousse à la réflexion, au débat ainsi qu’à l’exploration de notre environnement.

Je vous invite à lire Expérience Immersive, un second article du blog sur Olafur Eliasson qui dévoile une autre vision de sa démarche artistique.

Lily-Rose H. – DNMADE24JO – DEC 22

Un nouveau regard pour la création

Très souvent perçu comme une charge en plus pour les personnes atteintes et leur entourage, le handicap est malheureusement encore aujourd’hui associé à quelque chose de négatif. Malgré une volonté d’inclusion des personnes en situation de handicap, celles-ci restent considérées comme moins capables que les personnes valides. Si le handicap nécessite bien souvent la mise en place d’aménagements spécifiques, c’est aussi parce que le fonctionnement de la société est construit autour d’un certain validisme.

La principale différence avec les personnes dites valides, réside dans la répartition des compétences. Chez une personne atteinte de handicap, que ce soit un spectre autistique ou encore une paralysie des membres inférieurs, nous ne retrouverons pas l’équilibre présent chez une personne valide.

Si un individu porteur de spectre autistique aura des difficultés de communication et d’interaction sociale, celui-ci, par ailleurs, excellera lorsqu’il s’agira de se concentrer sur une tâche avec rigueur et assiduité. Chez un individu valide les deux capacités seront équivalentes.

On comprend qu’il existe au travers du handicap une source de capacités hors normes. Plusieurs personnalités tel que Bill Gates ou Mark Zuckerberg nous ont prouvé tout au long de l’histoire, le génie que pouvait amener le handicap.

Le monde de l’art n’a lui aussi pas échappé, à ces hommes et femmes aux regards nouveaux. Frida Kahlo, Henri de Toulouse-Lautrec où encore Van Gogh ont marqué l’histoire de l’art par leur vision de la réalité.

La garde-robe de Frida Kahlo reste cachée pendant 50 ansHenri de Toulouse-Lautrec — Wikipédiahttps://media.vogue.fr/photos/5c8a55363d44a0083ccbef54/2:3/w_2560%2Cc_limit/GettyImages-625257378.jpg

Stephen Wiltshire est un artiste né en 1974 à Londres et est atteint d’autisme doté d’une mémoire eidétique (syndrome du savant). Cette particularité, dès son plus jeune âge, lui a permis de réaliser des représentations graphiques précises de ce qu’il voyait. Étant muet et n’ayant aucun lien avec les autres, Stephen Wiltshire trouva par le dessin, un outil de communication au monde extérieur. Se pencher sur son travail, c’est comprendre la réalisation de panneaux monumentaux réalisés de mémoire après seulement quelques minutes d’observation d’un paysage.

2018-07 Stephen Wiltshire, artiste britannique dessine l'horizon de New-York de mémoire | la-passerelle-des-arts-chaville

En 2001, l’artiste illustrait en trois heures et en détail une zone de quatre mille mètres carrés de Londres après un vol en hélicoptère.

Prints of London City Skyline Drawing - Sketches of London

Enfin en 2005, Stephen Wiltshire entamait le plus grand projet de sa carrière, un dessin panoramique de Tokyo.

Tokyo Panorama drawing - Stephen Wiltshire

« pour être brillant en science ou en art, une touche d’autisme est essentielle ».       Hans Asperger

Le handicap ne rend pas un individu moins compétent, au contraire il peut parfois lui permettre d’accroitre certaines aptitudes jusqu’à même remettre en cause les limites des capacités humaines.

Lily-Rose H. – DNMADE1Jo – Février 2022

Une Apocalypse des temps modernes

« Ce chant  du Monde ne sera plausible, possible, le monde n’osera aborder le Chant, que lorsque la grande menace de cette immense, immonde pustule de la Bombe, sera, d’un commun accord, arraché de la chair des hommes. J’apporte ma pierre ».

Au lendemain d’une seconde guerre mondiale destructrice, Jean Lurçat, artiste français né en 1892, se lance dans la réalisation d’une série de tapisseries chargées de symbolisme qu’il nommera Le Chant du Monde.

Inspiré par la mythique tenture médiévale de l’apocalypse qu’il découvrit lors d’une visite du château d’Angers en 1938, l’artiste entreprend de raconter une Apocalypse des temps modernes. La monumentale tapisserie fût commandée vers 1375 par le duc Louis 1er d’Anjou, afin d’illustrer l’Apocalypse de Saint Jean. Lurçat vient alors reprendre la connotation qui a éloigné cette appellation de son sens d’origine pour évoquer une catastrophe massive et violente. Par ces dix tapisseries monumentales, l’artiste compose une œuvre globale d’une superficie de 367 m2, une immensité à l’image de la tapisserie médiévale originelle d’une surface de 720 m2.

Il y relate tout d’abord les souffrances d’une génération et sa crainte de la bombe atomique, après les frappes d’août 1945 sur Hiroshima et Nagasaki. La guerre et la mort sont par conséquent les premiers grands thèmes abordés, les premières pièces de tissages composant l’œuvre globale porteront alors le nom de La Grande Menace, L’Homme d’Hiroshima, Le Grand Charnier et La Fin de tout.

Jean Lurçat vient dans un second temps célébrer l’homme en paix. Pour cet enfer atomique c’est une fin belle et heureuse comme on pourrait la retrouver dans un conte pour enfants. L’artiste y exprime enfin sa foi en l’humanité et en ce qu’elle est capable de réaliser pour surmonter la haine de la guerre ainsi que pour créer et découvrir dans l’harmonie. L’œuvre devient alors un message d’espoir pour l’avenir, raison pour laquelle la composition fût nommée à l’origine La Joie de Vivre. Les derniers tissages s’intitulent  L’Homme en gloire dans la Paix, L’eau et le feu, Champagne, La Conquête de l’espace, La Poésie et Ornamentos sagrados. Dans cet avant-dernier élément tissé, Lurçat vient affirmer que l’un des principaux buts de l’homme reste de s’exprimer poétiquement afin de prendre possession de l’Univers de manière lyrique. Il fait alors une nouvelle fois, clin d’œil aux tapisseries médiévales qui racontaient mythes et légendes grâce à ce même concept d’iconographie symbolique. 

L’artiste Jean Lurçat nous offre alors sa vision d’une époque tiraillée entre l’inhumain et l’humain dans une réinvestigation de l’artisanat de la tapisserie. Il vient redonner vie à ce savoir-faire oublié. 

Le 17 décembre 1998, Le Chant du Monde était présenté au « City Muséum of Contemporain Art » d’Hiroshima. Ce fût une reconnaissance logique pour cette ville qui représente la première cible de l’arme nucléaire. L’exposition temporaire dura jusqu’au 21 mars 1999, puis elle s’installa au « Museum of Modern Art » de Gunma, du 3 avril au 19 mai 1999.

Depuis son retour en France l’œuvre monumentale est exposée dans l’ancien hospice Saint Jean d’Angers, ville où tout a commencé.

Lily-Rose H. – DNMADE1Jo – Février 2022

Un textile caméléon, solution d’une industrie destructrice

La mode, sûrement l’une des industries les plus polluantes du monde moderne, doit évoluer.

Aujourd’hui, l’industrie de la mode repose sur la fast-fashion, c’est à dire le renouvellement ultra-rapide des collections. Elle entraîne l’exploitation de milliers d’ouvrier.e.s payés une misère voire réduits en esclavage (ouïghours) dans des pays pauvres tels que le Bangladesh ou encore la Chine. Au-delà de ses conséquences sociales dramatiques, la fast-fashion représente aussi un impact environnemental phénoménal. Que ce soit au niveau des tonnes de gaz à effet de serre rejetées dans l’atmosphère, de la pollution des sols, des eaux ou encore de la consommation d’eau et d’énergie, l’industrie de la mode est aujourd’hui l’une des plus destructrices.

Pour remédier à cette industrialisation abusive, de nouvelles solutions sont aujourd’hui approchées. L’upcycling et la seconde main, par leur accessibilité financière, représentent aujourd’hui les solutions les plus attractives. La slow-fashion a aussi vue le jour ces dernières années, c’est une mode visant à contrer un modèle de production de masse et standardisé, mettant en avant la qualité des produits, la transparence de la chaîne de valeur ainsi que la diversité et la responsabilité de ses acteurs. La slow-fashion va amener à un renouvellement et une réinvention des textiles.

De nouveaux tissus comme « Chromorphous », sont aujourd’hui développés, dans l’objectif de permettre une mode s’adaptant aux goûts changeants des utilisateurs. À l’image d’un caméléon ce tissu permet à un seul vêtement ou accessoire d’apparaître sous plusieurs aspects. Développé par une équipe de chercheurs du collège d’optique et photonique à l’université Centrale de Floride, cette nouvelle technologie est une révolution. Plus besoin d’acheter la même pièce dans tous ses coloris, un seul modèle les permet tous. Les fils tissés à l’aide de machines à tisser industrielles, abritent des micro-fils métalliques permettant au courant de circuler et de venir chauffer plus ou moins des pigments thermochromiques. Ces pigments varient d’une couleur à une autre en fonction de la température qui leur est transmise. Le tissu est alimenté par une batterie rechargeable cachée à l’intérieur du vêtement ou de l’accessoire. La texture du tissu est semblable à celle du denim, et il peut être lavé et repassé. Les fils modifient la température du tissu de manière rapide et uniforme. Le changement de température est à peine perceptible au toucher. Une application mobile permet à distance, de les commander et de créer alors une multitude de combinaisons de couleurs et motifs. Le tissu reste légèrement plus grossier qu’un tissu classique en coton ou polyester, mais le CREOL travaille à produire des fibres plus minces afin que le matériau soit plus lisse, plus flexible et semblable aux tissus actuellement sur le marché. Le Dr Ayman Abouraddy, professeur d’optique et de photonique au College of Optics & Photonics de l’Université de Floride centrale (CREOL), déclarait :

« Notre objectif est de mettre cette technologie sur le marché pour avoir un impact sur l’industrie textile »

Cette technologie pourrait un jour aller jusqu’à proposer à l’utilisateur de devenir lui même créateur, designer de ces objets, notamment par le biais de l’application mobile, en proposant un espace de libre création, comme une page vierge sur laquelle il serait possible d’inscrire des motifs, couleurs, mots. Cette potentielle évolution de l’application mobile permettrait une réelle collaboration et cocréation entre créateurs de ces vêtements/accessoires connectés et acheteurs. L’accessoire ou le vêtement Chromorphous évolue avec l’utilisateur. il est par conséquent, un objet pour lequel l’acheteur va porter plus d’attachement. Celui-ci s’en séparera donc moins facilement. On retrouve alors bien cet objectif de mode plus durable que vise la slow-fashion.

Lily-Rose H. – DNMADe1JO – Déc. 21

L’art comme vitrine de l’inclusivité ?

Depuis la création des premières civilisations, l’homme est en quête de sociétés meilleures et œuvrant pour le bien de tous.

De nos jours, exprimer notre vision de la société du futur devient de plus en plus possible, notamment grâce aux réseaux sociaux et à l’Art qui offrent à chacun une plus grande liberté d’expression.

On remarque au travers des différents domaines artistiques, qu’une volonté de changement domine les autres sujets. On vient chercher dans l’art un moyen de mettre en lumière des problèmes sociétaux. Celui-ci va notamment, ces dernières années, avec les formes d’art contemporaines, permettre d’amener un bouleversement des codes, des idéaux et canons de beauté. On va donner de la visibilité à ce qui auparavant n’en avait pas, comme par exemple à des handicaps, des maladies et types de peaux, des morphologies… Une inclusivité nouvelle va ainsi voir le jour, on va venir promouvoir, favoriser et défendre l’intégration de minorités.

L’inclusivité amènera aussi à la création du mouvement Body Positive. Que ce soit dans l’univers de la musique, dans l’écriture, dans les arts plastiques ou encore dans les arts appliqués, le Body positivisme s’inscrit aujourd’hui dans un but de sensibilisation du public.

L’artiste-peintre Harmonia Rosales, fait partie des artistes contemporains luttant pour une meilleure représentation des personnes de couleur. Elle remplace les hommes blancs par des femmes noires dans des œuvres telles que la célèbre fresque de Michel-Ange intitulée “La Création d’Adam” qui orne la partie centrale de la voûte du plafond de la Chapelle Sixtine. Elle vient ainsi rétablir une visibilité aux femmes noires dans l’art.

Dans le milieu de la mode, de plus en plus de magazines célèbres mettent aussi en lumières des corps et des particularités physiques, qui, par le passé, ont été mis à l’écart. La mode remet désormais en question les normes validistes et prône le mouvement « body positive ».  C’est le cas pour Vogue, qui commençait l’année 2021 en publiant une couverture dans laquelle Paloma Elsesser, mannequin américaine de « grande taille » posait sexy et assumée.

Sur les podiums aussi, nous pouvons retrouver davantage de morphologies et peaux différentes. Ainsi des mannequins comme Jillian Mercado, Aimee Mullins, Del Keens, Andreja Pejic, Tess Munster ou encore Winnie Harlow, atteinte de vitiligo sont de plus en plus demandées sur les défilés de haute couture.

Contrairement à avant, où le handicap n’était montré que dans des magazines ou documentaires à but informatif, il est maintenant projeté sur les podiums et défilés. Le mannequin transgenre Aaron Philip, quadraplégique depuis sa naissance ainsi que Viktoria Modesta , amputée d’une jambe, font partie des figures emblématiques de ce tournant.

 

Dans l’univers du cinéma, les producteurs cherchent eux aussi à apporter une visibilité aux minorités. C’est le cas de Nicolas Duval-Adassovsky, Yann Zenou et Laurent Zeitoun qui en 2011, avaient présenté sur le grand écran le film « intouchables ». On y retrouvait l’acteur François Cluzet jouant le rôle d’une personne tétraplégique aux côtés d’Omar Sy. Le handicap n’est pas le seul sujet abordé on y suit également une amitié forte entre deux personnes que tout oppose. Cette amitié va amener le public à comprendre que le handicap n’est pas une fatalité et ainsi le normaliser au sein de notre société.

L’inclusivité est comme on peut le voir une préoccupation très actuelle de notre société, et prenant de plus en plus d’ampleur dans le milieu artistique.

Lily-Rose H. – DNMADe1JO – Oct. 21