The Last Duel

The Last Duel, ou en français, Le Dernier Duel est un des derniers films de Ridley Scott sortie en octobre dernier. Il raconte l’histoire vraie d’un duel judiciaire qui s’est déroulé en France durant la période médiévale. Si, à première vue, nous avons affaire à un film de chevalier qui se battent entre eux, le sujet est pourtant bien sérieux et actuel. En effet la cause de ce duel entre Jacques Le Gris (Adam Driver) et Jean De Carrouges (Matt Damon) est que ce dernier accuse l’autre d’avoir violé sa femme Marguerite (Jodie Comer).

Le film est découpé en trois parties qui relatent la même histoire mais vue par les yeux de chacun des trois protagonistes. On remarque qu’il y a de nombreuses différences parfois très visibles, ou audibles, dans les gestes ou les paroles des personnages. Mais on s’aperçoit aussi qu’un simple regard ne sera pas perçu de la même façon par l’émetteur et par le récepteur. Le long métrage montre la place de la femme à cette époque et sa considération. En réalité le fait qu’elle ait été violée n’est pas si important pour la loi, c’est une pratique courante et la femme ne doit pas se plaindre. L’acte est juste une atteinte à la propriété du mari, la femme est considérée comme un objet qu’on aurait volé. Son choc après les faits n’est pas considéré par son mari qui veut juste que le dernier homme à l’avoir touchée ne soit pas son ennemi. Son consentement n’a aucune valeur et n’est pas important.

Le mari porte plainte en partie pour se venger de Le Gris qui lui a fait du tort précédemment mais aussi par jalousie car il devient plus puissant que lui. La procédure judiciaire étant longue, on voit que la victime, pourtant motivée à faire punir l’accusé et à faire savoir la vérité, finit par se décourager et à regretter d’avoir porté plainte. La faute à la pression sociale, à la banalisation de l’acte et (attention spoiler) à l’arrivée de son premier enfant. Désormais c’est sa plus grande priorité et elle a peur qu’il devienne un orphelin car si Jean De Carrouges perd le duel, elle sera brûlée vive car elle sera considérée comme menteuse.

Le vainqueur du duel selon cette pratique est celui qui dit la Vérité car c’est Dieu qui choisit le gagnant, cependant on remarque que le personnage de Marguerite évoque que le vainqueur ne sera pas forcément celui qui à raison mais le plus fort en combat. La religion a une place très importante : c’est Dieu qui dirige. Son enfant naîtra quelques mois après le viol, il y a un doute sur l’identité du père pour nous spectateurs, mais pour les juges il est impossible qu’un enfant naisse d’un viol.

Ces affaires sont très compliquées à juger et le sont encore plus à cette époque car la parole de la femme n’avait aucune importance. Seules les personnes présentes connaissent la vérité et on voit bien qu’elles n’ont pas la même version des faits. Cette pression sociale est toujours d’actualité, les faits peuvent être minimisés et pas vraiment être pris au sérieux. Lorsque nous sommes une personne tierce, comment réussir à déceler le vrai du faux, l’agresseur de la victime car nous n’y étions pas. Trop souvent, notamment lors d’affaires publiques, certains prennent partie sans vraiment connaître les deux personnes et les faits. Ils prennent la liberté d’exprimer leur avis, ces dénonciations sans fondement peuvent finir par décourager la victime à maintenir sa plainte dû à cette pression sociale et l’agresseur peut s’en sortir sans aucune condamnation.

Même si ce film n’a pas vraiment rencontré son public pourtant les critiques ont été très bonnes. Je ne peux que vous encourager à le voir car les films servent aussi à éduquer le public et a nous faire réfléchir, notamment sur ce sujet très complexe qui est d’autant plus d’actualité ces dernières années.

Marine CHARDIGNY – DNMADE23JO – Décembre 2021 

Quand la musique s’engage pour autrui

C’est bien connu on a tendance à suivre les conseils et les recommandations de nos idoles, ce phénomène est d’autant plus visible aujourd’hui avec les influenceurs. Mais là n’est pas le sujet, ce qui m’intéresse c’est quand les artistes utilisent leur célébrité pour récolter des fonds pour aider la population notamment lors de concert de charité.

Nous allons remonter le temps de 50 ans nous sommes le 1 août 1971, environ 40 000 spectateurs assistent au premier grand concert caritatif. Après que le cyclone de Bhola a dévasté le Bangladesh en novembre 1970 et fait environ 500 000 morts, soit le cyclone le plus meurtrier de l’histoire, une guerre civile éclate le 26 mars 1971 qui durera jusqu’au 16 décembre 1971.

Mis au courant de la situation de ce pays par son ami Ravi Shankar, l’ex Beatles George Harrison décide d’utiliser sa célébrité pour pouvoir les aider d’abord en écrivant la chanson Bangla Desh puis en créant un concert qui réunira les deux musiciens cités ainsi que Ringo Starr, Eric Clapton et Bob Dylan entre autres. Grâce à ce double concert, qui engendrera un film et un triple album qui se hissera à la première place aux États Unis ils réussiront à récolter entre 8 et 10 millions de dollars. Pour la première fois à cette échelle des artistes se réunissaient non pas dans leurs propres intérêt mais pour ceux qui en avaient vraiment besoin, en sensibilisant le public à des problèmes politiques et en leur donnant le pouvoir de changer les choses.

Mais je doute qu’en vous parlant de concert caritatif le nom du concert for Bangladesh vous soit venu à l’esprit en premier, par contre si je vous dit Live Aid cela devrait déjà davantage vous parler.

Le 13 juillet 1985 Bob Geldof organise lui aussi un double concert mais dans deux pays différents à Londres en Angleterre et à Philadelphie aux États Unis. Les concerts seront retransmis en direct à la télévision dans le monde entier dans 150 pays et regardés par environ 2 milliards de personnes, sur place. 72 000 sont à Londres et 89 484 sont présents à Philadelphie. Cette fois 70 artistes répondent présents pour vaincre la famine en Éthiopie dont Elton John, U2, Paul McCartney, Madonna, Dire Straits, David Bowie, Led Zeppelin dont les membres restants se sont réunis pour l’occasion, sans oublier la célèbre performance de Queen, on retrouve aussi Bob Dylan et Eric Clapton. Ils réussiront à récolter 127 millions de dollars. Comme ce fût le cas pour Bangla Desh, certains artistes ont écrit une chanson pour aider à récolter des fonds quelques mois auparavant. En Angleterre ils chanteront « Do they know it’s Christmas ? » tandis qu’aux US ils enregistreront le très célèbre « We are the World ». Toutes ces chansons sont les premières d’une longue lignée qui permettront d’aider certaines causes mais elles ne mènent pas toutes à des concerts de cette ampleur.

Ils y en a eu d’autres entretemps mais ils ne connaîtront pas le même impact médiatique, jusqu’au 25 septembre dernier et vous en avez forcément entendu parler. Le Global Citizen Live, 50 ans après le concert for Bangladesh, 8 concerts ont été organisés dans 8 pays différents : Paris en France, New York et Los Angeles aux États Unis, Lagos au Nigeria, Rio de Janeiro au Brésil, Londres en Angleterre, Sydney en Australie et Bombay en Inde, d’autres spectacles ont été organisés dans d’autres pays encore. Le tout est diffusé dans le monde entier, à la télévision et sur internet durant 24 heures, cette fois la liste des artistes est vraiment longue. Ces concerts ont pour but de vaincre la pauvreté, défendre la planète et exiger l’équité notamment par rapport à la lutte contre la Covid 19.

Ces artistes mettent à profit leur notoriété dans un but désintéressé laissant leur égo de côté pour la bonne cause. Grâce à ces actions, des problèmes humanitaires, dont on ne parlait pas vraiment dans les médias, ont été mis en lumière. A travers eux les « simples gens » peuvent aider à faire changer les choses, sinon nous n’aurions pas eu le même impact auprès des dirigeants de ce monde. Ces événements prouvent qu’après une crise sanitaire qui commence à refluer, dans notre monde à la dérive menacé par le réchauffement climatique, toujours touché par la famine dans les pays pauvres, les artistes sont toujours là pour aider à nous ouvrir les yeux, à faire pression sur les gouvernements, ainsi qu’à nous pousser à changer pour créer un avenir plus juste pour tous et vivre dans un monde meilleur.

Marine Chardigny DNMADE 2 Bij Octobre 2021

Comment oublier son ex ?

A cette question que de nombreuses personnes se sont déjà posées, le film que je vais vous présenter à la solution mais est-ce la bonne ?

Ce film c’est The Eternal Sunshine Of The Spotless Mind de Michel Gondry. Il raconte l’histoire de Clémentine Kruczynski (Kate Winslet) qui sur un coup de tête va faire appel à une société pour effacer son petit ami Joel Barish (Jim Carrey) de sa mémoire. Nous suivons ce dernier qui quand il découvre l’acte de Clémentine va faire de faire de même.

Pour la suite de cet article je vais m’appuyer sur des détails du film qui vous gâcheraient l’histoire si vous ne l’aviez pas vu.

Ce film pose des questions sur notre mémoire et nos sentiments. Faut-il oublier une expérience difficile ? Faut-il oublier un être aimé une fois qu’il nous a quitté pour effacer ce sentiment de profonde tristesse ? Pour moi, même si une expérience a été difficile, embarrassante ou si on a connu des échecs ceux-ci nous ont appris quelque chose et nous ont forgé. Sans ces expériences nous ne serions pas les personnes que nous sommes. Même si les souvenirs d’un être cher qui n’est plus avec nous, ne nous procurent que de la douleur, les oublier seraient terrible, car cette personne a eu sûrement beaucoup d’influence sur nous. En nous séparant de nos souvenirs on oublierait, certes les mauvais moments mais aussi tous les bons moments, même après une rupture amoureuse il faut garder ces bons souvenirs car ils font partie de nous, en les oubliant nous serions quelqu’un d’autre.

Lorsque l’entreprise commence à effacer la mémoire de Joel nous commençons par voir leur histoire à l’envers, de la plus récente à la plus ancienne, on voit bien que le couple connaît de nombreux désaccords et ne voit que les défauts de l’autre. Joel commente ses souvenirs qu’il revoit et est bien content de les effacer. Cependant plus on remonte dans le temps plus les bons souvenirs réapparaissent et le personnage principal se souvient ce qu’il aimait chez Clémentine. Plus les souvenirs s’effacent plus il veut se souvenir d’elle, il fait tout pour les garder mais le processus est enclenché et il doit finalement se séparer de tous leurs souvenirs communs. Le lendemain il va refaire sa connaissance et va retomber amoureux d’elle, leur histoire d’amour est inévitable et même en sachant la vérité sur leur histoire passée, sachant qu’un jour il pourrait se détester ils veulent se laisser une deuxième chance et veulent revivre leur histoire car au final n’importe quelle histoire mérite d’être vécue et d’être gardée en mémoire. On voit bien que le personnage de Mary Svevo (Kirsten Dunst) veut retrouver ses souvenirs lorsqu’elle apprend qu’on les lui a effacés, car elle veut savoir qui elle est vraiment et veut retrouver son histoire. Elle redonnera les cassettes avec l’histoire de chaque personne qui a voulu oublier à son propriétaire pour qu’il se rappelle qui il est.

Ce film pose aussi une autre question, seriez vous prêts à laisser s’introduire des inconnus dans vos moments les plus intimes ? En effet l’entreprise a accès et garde toute votre histoire et vos souvenirs si précieux, on ne sait pas vraiment ce qu’ils en feront après. Patrick, un des employés décide de voler l’identité de Joel pour conquérir Clémentine. Lorsque le personnage de Jim Carey est endormi pour procéder à l’intervention les employés n’ont aucun scrupule à aller se servir dans son armoire et à ne pas le respecter. Lors de l’intervention de Clémentine, Patrick va jusqu’à lui voler l’une de ses culottes.

Cette histoire est bien sûr une fiction, mais ne faisons nous pas la même erreur de laisser nos souvenirs dans les mains d’entreprises dont on ne connaît, en réalité, que peu de choses ? Comme les réseaux sociaux ou même plus généralement sur internet. Nous ne savons pas vraiment ce que font ces entreprises de toutes nos données personnelles, il serait donc facile de nous voler notre identité si un être malveillant venait à s’emparer de toutes ces traces que nous laissons.

Vous aurez donc compris que je n’ai pas de solutions pour que vous oubliez votre ex. Tout simplement car il ne faut pas oublier tous vos souvenirs qu’ils soient bons ou mauvais, vous devez les garder en mémoire car c’est eux qui vous ont façonnés.

Marine Chardigny DNMADE 1 Bijouterie, Avril 2021

Ce qui se cache derrière ces pochettes d’albums iconiques

La musique est présente à tous les moments de notre vie et elle a su se réinventer au cours du temps que ce soit dans les sonorités ou dans les supports. Malheureusement aujourd’hui les vrais disques sont en voie de disparition, pourtant il possède des petits détails magiques que n’auront jamais les sites de streamings. Je vais vous parler de l’histoire de certaines pochettes iconiques.

Sgt Pepper’s Lonley Hearts Club Band

Album iconique des Beatles sorti en 1967 et la pochette l’est tout autant. Pour cet album le groupe anglais s’était fait passer pour un groupe fictif qui effectuait un concert. La pochette illustrait cette idée d’un nouveau groupe qui viendrait de finir leur concert et prendrait une photo avec le public. Pour représenter celui-ci Peter Blake, l’artiste derrière ce travail, leur a demandé de faire une liste avec les personnalités devant lesquelles ils auraient voulu faire leur show. Dans la liste de John Lennon on pouvait y trouver Gandhi, Jésus ou encore Hitler mais de peur de faire polémique ceux-ci ne seront pas dans la foule. Au final 57 personnages sont derrière les Beatles où l’on peut retrouver Fred Astaire, Bob Dylan, Marilyn Monroe et même les « anciens Beatles ». Contrairement à ce que l’on pourrait croire ce n’est pas un collage mais un mélange entre personnages en cire et pancartes en carton. Le tout était donc une véritable installation digne d’une œuvre d’art !

The Velvet Underground and Nico

Sorti la même année que l’album précédent mais de l’autre côté de l’océan, un autre artiste va collaborer avec un groupe de musique et cet artiste n’est autre qu’ Andy Warhol. Cette pochette plus célèbre que son contenu cache en effet une petite surprise. On peut lire à coté d’une petite flèche « Peel slowly and see » ce qui signifie « épluche lentement et découvre», en effet la banane est un autocollant qui cache une banane épluchée rose. Une chose est sûre c’est que les sites de streamings ne l’auront jamais. En ce qui concerne la signification de la pochette Warhol fait très clairement une allusion au sexe masculin, allusion encore renforcée par la couleur de la banane cachée.

Sticky Fingers

Une autre participation d’Andy Warhol mais cette fois avec les Rolling Stones, pour cet album Warhol a décidé de faire une nouvelle folie : mettre une véritable fermeture éclaire au niveau de la braguette qui si on l’ouvre dévoile un slip blanc. Si cette idée est très original elle pose un petit problème technique celle-ci raye systématiquement le disque au niveau de la chanson Sister Morphine, la solution est plutôt simple : tirer la braguette à moitié. En ce qui concerne l’identité de cet entre jambe, le mystère est toujours entier seule certitude que l’on a c’est que ce n’est pas celui de Mick Jagger comme une rumeur le prétendait. Deuxième problème que l’album a rencontré c’est la censure, en effet en Espagne la pochette n’a pas plu et a été remplacée. La nouvelle pochette représente une boite de conserve ouverte avec des doigts féminin sanguinolents. Je vous laisserais juger par vous même mais je ne suis pas sûre qu’elle soit moins provocante que la première…

J’espère qu’avec ces trois exemples je vous ais donné l’envie de retourner acheter des vrais disques car ils auront toujours cette magie que l’on ne retrouve pas sur internet.

Marine Chardigny DNMADE 1 Bij Février 2021

Hallelujah !

Non cet article ne sera pas sur la religion, enfin pas vraiment… Je vais vous parler d’une chanson qui est maintenant un classique et qui a été reprise maintes fois. Vous ne voyez pas de quelle chanson il s’agit ?

Mais si, peu importe votre âge vous l’avez forcément au moins entendue une fois que ce soit interprétée par Cohen ou Buckley et si vous êtes plus jeune vous l’avez même entendu dans Shrek ! Cette chanson a su traverser les années et les générations : elle est intemporelle et reste d’actualité.

L’histoire de la création de la chanson

Tout commence en 1984 avec Leonard Cohen, surla création d’Hallelujah il dira : « J’ai rempli deux carnets de notes et je me souviens m’être retrouvé au Royalton Hotel de New York, en sous vêtements sur la moquette, me cognant la tête sur le sol en me lamentant de ne pas pouvoir finir cette chanson ». Il aurait écrit 80 couplets pour en retenir 5 au final, le tout aurait pris environ deux ans. Elle a donc été compliquée à écrire mais le résultat en valait la peine… Enfin plus pour nous que pour Cohen car elle ne sera pas très connue quand elle sortira. En 1991 John Cale (un membre du Velvet Underground) demande à Cohen pour reprendre sa chanson en la modifiant, retirant des couplets et en les remplaçant par d’autres que Cohen n’utilisait que lors de performances live. Mais c’est en 1994 lorsque Jeff Buckley reprend la version de Cale que la chanson devient vraiment célèbre, elle devient plus connue que l’originale et on oublie les versions antérieures. Buckley incarne littéralement les paroles de la chanson par rapport à ces prédécesseurs et c’est cela qui fait tout le charme d’Hallelujah.

Les paroles

Les paroles ont bien sûr des références religieuses mais c’est une chanson d’amour où John Cale a fait ressortir le côté sensuel voir sexuel de la chanson. Le parallèle entre religion et sexe n’est pas commun. Donc si vous avez toujours cru que c’était une chanson bien gentille qui parlait de religion cette révélation pourrait surprendre. Oui le parallèle existe dans d’autres chansons comme bien sûr dans « Like a Prayer » de Madonna qui fera scandale.

On comprend les allusions dans les phrases comme :

And from your lips she drew the hallelujah
Et de tes lèvres elle a tiré Alléluia

qui est présent dans toutes les versions et qui ferait allusion à l’orgasme. Dans la version de Cale et Buckley les phrases :

But remember when I moved in you
Mais souviens-toi du moment où je bougeais en toi
And the holy dove was moving too
Et la sainte colombe bougeait aussi
And every breath we drew was hallelujah
Et chaque souffle que nous respirions était un Alléluia

mettent fin à tout doute concernant le caractère sexuel des paroles.

Si les premiers couplets sont les mêmes, les fins diffèrent, celle de Cohen parle de rédemption. Mais ces deux couplets ont été effacés dans la version de Cale et de Buckley et remplacés par deux autres, dont un qui évoque plus l’érotisme, comme on a pu le voir, et l’autre qui pourrait être considéré comme profane, il remet carrément en question l’existence de dieu avec la phrase :

Well, maybe there’s a god above
Bien, il y a peut-être un dieu là-haut

et va même jusqu’à parler de meurtre qui, on le rappelle, transgresse le commandement « Tu ne tueras point » et fait partie des péchés capitaux :

But all I’ve ever learned from love
Mais tout ce que j’ai appris de l’amour
Was how to shoot somebody who outdrew you
Était comment tuer quelqu’un qui t’a surpassé

Cette chanson est vraiment universelle et chaque génération en connaît au moins une version, pour ceux qui se poseraient la question pour la version de Shrek les passages qui pourraient « choquer », le sexe et le profane, ne sont pas chantés (quand même c’est un film pour enfants !). Je ne peux que vous inviter à écouter ces trois (voire quatre pour les nostalgiques de leur enfance ) versions de ce classique et si vous en voulez encore plus, beaucoup d’autres artistes l’ont repris comme Bob Dylan, Bon Jovi, Pentatonix, Ed Sheeran et pour nous français on peut citer Vanessa Paradis, Céline Dion ou encore M Pokora, comme je l’ai dit il y en a pour tous les goûts !

Pour les intéressés je vous laisse les liens pour écouter les versions de ce classique de la chanson :

Léonard Cohen :https://www.youtube.com/watch?v=ttEMYvpoR-k

John Cale : https://www.youtube.com/watch?v=AdNdncBTc-Q

Jeff Buckley : https://www.youtube.com/watch?v=y8AWFf7EAc4

Marine Chardigny – DNMADE 1 Bijouterie, Décembre 2020

The Crow : Le tragique hymne à l’amour

The Crow premièrement c’est le titre d’une bande dessinée de James O’Barr paru en 1989 qui fut par la suite adaptée à l’écran plusieurs fois. Je vais parler principalement de la première adaptation faite par Alex Proyas pour le cinéma et du livre de O’Barr.

Le film raconte l’histoire d’Eric Draven et de sa fiancée Shelly Webster qui tous les deux se font assassiner le 30 octobre lors des événements de « devil’s night ». Un an plus tard Eric revient à la vie ressuscité par un corbeau. Les faits de l’assassinat ne sont pas les mêmes dans le livre mais j’y reviendrai plus tard.

The devil’s night est un événement réel qui existe aux États Unis à Détroit dans le Michigan, où durant cette nuit certaines personnes mettent à feu et à sang la ville. En 1984, 800 feux ont été déclenchés volontairement. Je vous renvoie sur ce site où se trouvent des photos des évènements (malheureusement je ne peux pas les mettre directement ici car elles sont protégées).

https://ksc711.smugmug.com/Detroit-FD/Detroit-Devils-Night-1980s/

Dans le livre les amoureux se font tuer alors qu’ils étaient arrêtés sur le bord de la route par une bande d’hommes. Dans les deux adaptations ce gang est présent et Shelly est violée par celui-ci. Cette scène de la voiture s’explique car l’auteur a perdu sa petite amie dans un accident de la route, il se sentait coupable et a exorcisé son mal-être dans ce livre. Une tragédie est à l’origine de cette histoire c’est la première similitude entre la fiction et la réalité car la suite dans le monde réel est tout aussi tragique. Lors de l’adaptation de Proyas c’est l’acteur Brandon Lee qui obtient le rôle d’Eric et durant l’une des scènes de violence le personnage de Funboy tire sur Eric, cependant l’arme à feu éjecta un projectile qui tuera Brandon, cet événement après enquête sera classé comme étant accidentel. Les informations concernant comment l’arme à feu a pu tuer l’acteur diffère : l’une des raisons serait que dans l’arme se trouvait peut être une véritable balle oubliée ou bien que de véritables balles modifiées à blanc auraient été utilisée une semaine avant et une pointe serait restée dans le canon et aurait été éjectée en même temps que la balle à blanc. Rappelons que le père de Brandon, Bruce Lee est lui aussi mort durant le tournage de l’un de ses films ce qui créera des théories (mais cela ne nous intéresse pas pour cet article). Brandon après le tournage devait se marier avec Eliza Hutton cela est une autre similitude entre la réalité et le film puisque Eric devait se marier avec Shelly. Cette ressemblance rend le récit encore plus triste et renforce l’idée de malédiction autour de The Crow.

Toutefois n’oublions pas que derrière ces évènements tragiques se trouve un hymne à l’amour. En effet, Eric revient d’entre les morts car son amour pour Shelly est si fort et les causes de sa mort sont si horribles que le corbeau lui donne la chance de se venger des monstres qui les ont tués. Que ce soit dans le livre ou le film les scènes de flash-back nous montrent à quelle point les deux personnages s’aiment. Eric de nouveau parmi les vivants souffrira au contact des objets dont leur amour est imprégnés. Eric éprouve aussi un profond amour pour Sarah une enfant dont la mère ne s’occupe pas, le couple sera donc comme sa deuxième famille et les retrouvailles entre les deux sont un passage très fort, plein d’amour et de tendresse. Dans le livre Sarah s’appelle Sherri et elle n’est pas proche du couple, Eric la rencontre en cherchant Funboy, leur relation n’est pas aussi forte que dans le film. A la fin de l’histoire Eric peut retrouver l’amour de sa vie en paix.

Si le film a une esthétique gothique et qu’il possède une grande violence il est avant tout le récit d’une grande histoire d’amour brisée, un amour pur qui permet des miracles. Sur le poster on peut voir qu’il est écrit sous le titre « believe in angels », croyez aux anges, malgré la mort l’amour sera toujours plus fort que la mort, Eric dit dans le film « it can’t rain all the time », il ne peut pas pleuvoir tout le temps, je pense que l’on peut l’interpréter comme un message d’espoir malgré la pluie, le beau temps revient toujours. L’amour est ce qu’il reste, il sera toujours vainqueur face à la mort.

Marine Chardigny – DNMADE 1 Bijouterie, Octobre 2020

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