“On vous a programmées pour votre altruisme…”

“Carbone et Silicium”, paru en 2020, est la dernière bande dessinée de Mathieu Bablet,  nous dépeint l’errance de deux Intelligences Artificielles à travers le globe et les époques. 

 

Nous découvrons nos deux protagonistes à leur création en 2046 au cœur de l’entreprise Tomorrow Fondation, Carbone et Silicium sont les prototypes de robots développés pour prendre soin de la population humaine vieillissante. Nos deux I.A. sont nourries de la totalité des connaissances humaines présentes sur le web. Créer un algorithme traitant une masse incroyable de données en un temps record ne suffit plus. Il convient désormais de rechercher cette anomalie qui sépare la simple connaissance de l’intelligence.

Page 9: L’activation de Carbone et de Silicium

Carbone et Silicium sont originellement programmés pour s’éteindre au bout de 15 ans “comme un chat, en gros”, ils vont évoluer dans le cocon protecteur de la fondation et vite vouloir découvrir le monde extérieur. La fracture entre nos deux I.A. s’opère lorsque ces derniers vont tenter de fuir la fondation. Carbone n’y parviendra pas contrairement à Silicium. Séparés, ils mèneront alors chacun leurs propres expériences et luttent, pendant plusieurs siècles, afin de trouver leur place sur une planète à bout de souffle où les catastrophes climatiques et les bouleversements politiques et humains se succèdent…

Carbone retournera à la fondation, avec ce personnage nous pouvons aborder le sujet du corps et de l’identité. Lors de sa tentative d’évasion Carbone était limitée par le corps qu’on lui avait donné. Créé à l’image de l’homme, le corps de Carbone est extrêmement genré , elle le voit comme une entrave, quelque chose sur lequel on ne lui a pas laissé le choix. Après sa fuite elle en viendra à mutiler ses jambes trop faibles à son goût, “Vous étiez obligés de créer quelque chose à votre image, l’animal le plus robuste du monde est le tardigrade, tu savais ca ? Alors, à quoi bon nous faire ressembler à un presque singe imberbe ? Vous êtes faibles, et votre corps est une entrave fragile.”. Au cours du récit Carbone va régulièrement changer de corps au rythme des dates limites d’existences implantées dans les enveloppes robotiques, pour qu’à la fin son enveloppe ait si peu d’importance pour elle qu’il ne devienne plus qu’un agglomérat de différents corps. Le seule point reconnaissable qu’elle garde est la cicatrice sur son front, qu’elle refait sur chacun  de ses corps afin de se souvenir que Silicium l’a laissée derrière lors de leur évasion.

Page 19: Découverte des prénoms et de l’identité

Cette BD traite de bien d’autres sujets philosophiques classiques telles que la raison et les pulsions, elle se démarque par le fait qu’elle ne soit pas anthropocentré, nous suivons l’histoire de carbone et silicium et LEUR évolution sur Terre, ils ne sont ni une menace pour l’humanité ni leurs sauveurs, ils vivent leur aventure, Carbone va même être très investi dans la collectivité, mais celle des robots, quand Silicium lui va explorer le monde et vivre pour lui même uniquement. 

Page 2: Carbone et Silicium à leur naissance dans le réseau

Une part très importante pour moi au delà du sujet de la bd est l’univers graphique, Mathieu Bablet nous emporte à travers le monde, contrairement à “Shangri-la”, sa précédente Bd, où l’histoire se déroulait dans les méandres d’une station spatiale, ici à chaque chapitre nous retrouvons nos héros dans un décor différent, image de l’errance de nos personnages sur le globe terrestre, la BD alterne aussi entre les décors du réseau avec un encrage clair et un jeu entre violet foncé, orange et jaune, et le monde extérieur et toutes les couleurs et diversité de paysage qu’il a à nous offrir. Au-delà des paysages j’aime le trait des dessins de Bablet, ses illustrations regorgent de détails et ont leur façon d’être très vivante, très animée, la colorimétrie utilisée pour représenter le réseau à quelque chose de très apaisant, à l’image de ce lieu ou le temps n’as plus la même valeur, c’est l’échappatoire et le terrain de jeu de Carbone.

Je vous invite donc à aller découvrir “Carbone et Silicium” (ainsi que Shangri-la car les deux œuvres sont intimement liées et complémentaires), autant pour découvrir tous les sujets qu’elle aborde que je n’ai pas pu citer, son récit d’anticipation décalé de ce qu’on a vu auparavant, ainsi que pour la beauté même des dessins.

Merci de m’avoir lu !

Solène LEIBEL DNMADE1 JO 31octobre 2021

À table !

« Le changement, ce n’est pas se débarrasser de quelques individus comme Weinstein, mais changer le système. »

L’artiste américaine Judy Chicago, de son vrai nom Judy Cohen, naît le 20 juillet 1939 à Chicago.

Tout au long de sa carrière, Judy Chicago s’implique dans des expositions à thème, qui se révèlent la plupart du temps résolument féministes. Elle est déterminée à mettre la thématique et l’iconographie de l’univers féminin au sein du monde de l’art, un monde qui a toujours été dominé par des hommes, qu’ils soient artistes ou historiens de l’art.

 

 À la différence de beaucoup de créatrices, elle n’est pas dans le récit autobiographique, pas plus que dans la performance ou le body art. Elle agit plutôt en chercheuse, traquant les angles morts de l’Histoire. Judy consacre cinq ans à son projet le plus célèbre, The Dinner Party, exposé en 1979 au Brooklyn Museum à New York.

« J’ai tout perdu dans cette histoire, soupire-t- elle, mon atelier, mon équipe, mon mariage… »

 

« The Dinner Party » (1974-1979) est une œuvre d’art monumentale à laquelle ont contribué des centaines de femmes et qui emploie de nombreuses techniques, y compris la céramique, la peinture en porcelaine, et un éventail de techniques d’aiguille et de fibre, pour honorer l’histoire des femmes dans la civilisation occidentale. Le résultat est une grande table triangulaire qui réunit 39 femmes célèbres autour d’un dîner imaginaire.

Lorsque Judy Chicago a commencé à penser à The Dinner Party à la fin des années 1960, il n’y avait pas de programmes d’études pour les femmes, pas de cours d’histoire pour les femmes, pas de séminaires pour enseigner le principe féminin dans la religion, et presque aucune femme à la tête des églises. Il n’y avait pas d’expositions, de livres ou de cours sur les femmes dans l’art. Pas une seule femme n’est apparue dans le manuel d’histoire de l’art standard de H.W. Janson. Il n’y avait pas de biographie en anglais de Frida Kahlo ; la musique de Hildegarde de Bingen n’avait pas été entendue depuis des siècles.

C’était plus que de l’information, c’était un défi majeur pour la tradition académique et artistique que le sujet des réalisations des femmes était adéquat pour une œuvre d’art monumentale. Développer ce sujet, l’exprimer traditionnellement, c’est-à-dire sur une échelle héroïque, dans des médias considérés comme inférieurs à la norme des beaux-arts, en travaillant ouvertement avec des dizaines de participants aux ateliers et en reconnaissant leur rôle dans la production artistique, de toutes ces façons, Judy Chicago a défié la tradition et les frontières habituelles du monde de l’art contemporain.

Mise en scène :

L’installation prend la forme d’une structure triangulaire surélevée, dont chaque arête (ou table) mesure 14,63 mètres de long. Chaque table comporte 13 plaques, soit un total de 39 couverts. Les trois sections symbolisent trois périodes différentes de l’histoire et affiche les noms de figures connues. Dans l’ordre chronologique, on retrouve des invitées telles que Hatchepsout, Hildegard of Bingen, Artemisia Gentileschi, Georgia O’Keeffe, Mary Wollstonecraft et Virginia Woolf. Le premier segment rend hommage aux femmes depuis l’ère préhistorique à l’Empire romain, le second aux femmes du début du christianisme à la Réforme, et le troisième aux femmes de la Révolution américaine à l’impact du féminisme.

Chaque invitée a un set brodé avec son nom, ou un symbole en lien avec ses accomplissements. Pour les assiettes, Chicago s’est inspirée de motifs de papillons et de fleurs, pour créer des motifs rappelant l’organe génital féminin. Chaque assiette a été créée dans un style différent, en fonction de la personne qui lui était associée.

 

La forme triangulaire tient une importance capitale dans l’œuvre car elle a longtemps été un symbole pour la femme. Le nombre 13 fait référence au nombre de personnes assistant à la communion, une comparaison primordiale pour Chicago, car les invités n’étaient que des hommes.

Comme toute œuvre d’art engagée, le dîner a suscité des réactions mitigées. Quand certains ont été captivés, d’autres l’ont vivement critiqué, utilisant les termes « kitsch », « vulgaire » et « exclusif ». La critique d’art Roberta Smith a souligné que « sa signification historique et sociale était supérieure à sa valeur esthétique ».

 

En réponse, Chicago a souligné que beaucoup de femmes d’origines différentes étaient représentées sur le sol en céramique et que le fait de se concentrer uniquement sur la table revenait à « simplifier l’œuvre à l’extrême et ignorer les standards que mon équipe et moi avons établis, ainsi que les limites auxquelles nous avons fait face ».

 

L’œuvre est encore un sujet de discussion aujourd’hui, mais malgré des lacunes évidentes, elle est décrite par le Brooklyn Museum comme une œuvre importante et emblématique qui a amorcé l’art féministe des années 1970 et du futur. 

Emma Y.V. – DNMADe2JO – Oct. 21

Cueille-moi et je te sauverais…

La pandémie de la Covid-19 a entraîné quelques confinements qui ont fait plus de victimes qu’on ne le pense. On a pu constater que durant cette période les violences intrafamiliales et plus particulièrement les violences conjugales ont augmenté de 30 %.

C’est pour cela que je décide de vous faire part d’une campagne de sensibilisation poignante distribuée par Union, une agence de publicité, abordant un sujet sensible aux yeux de tous. Une exposition a été créée par deux épiceries de Toronto, s’associant à Interval House, le centre le plus ancien du Canada engagé auprès des femmes et enfants victimes de violence. Il s’agit d’une campagne innovante nommée « Bruised Fruit » soit « Fruit Meurtri », qui sensibilise à la sécurité.

La campagne a mis en place des expositions au Big Carrot et au Unboxed Market, celles-ci sont constituées de pommes meurtries, voire dans un état de décomposition avancé. Vous allez tous vous poser la même question : « Pourquoi des pommes ? ». Cependant, après avoir regardé de plus près, vous verrez que chaque morceau de fruit est muni d’un autocollant révélant un fait relatif à la violence domestique et les coordonnées de la ligne d’assistance téléphonique de crise d’Interval House disponible 24h/24h et 7j/7j.

À première vue, l’affichage du marché ne semble être rien de plus qu’un étalage de pommes mûries, mais chaque fruit meurtri confronte les gens à la vérité « pourrie » de l’abus avec des messages importants tels que « pendant la pandémie, les relations violentes deviennent plus violentes physiquement » ou « l’isolement crée les conditions parfaites pour que les agresseurs exercent un contrôle« .

L’emplacement et le message de ce projet ont été pensés stratégiquement. Durant, des semaines voire des mois, des familles ont été dans l’obligation de vivre constamment ensemble sans se quitter. Pour de nombreuses femmes, le fait d’aller simplement chercher leurs enfants ou se rendre dans une épicerie de proximité était, pour elles, le seul échappatoire aux violences qu’elles ont subi ou subissent encore.

Ces pommes sont loin d’être de simples fruits, elles représentent les femmes victimes de violences conjugales. Un message subtil pour une forte sensibilisation.

« Les femmes sont plus vulnérables que jamais à la violence de leurs partenaires intime ». Paula Del Cid

                   Projet « Bruised Fruit »

Un concept tout en métaphores : ces fruits en heurtant sur le sol, se couvrent d’ « hématomes » et représentent ces nombreuses femmes, mourant à petits feux sous les coups de leurs conjoints. Interval House a porté son choix sur la subtilité, pour faire passer un message urgent. Le hashtag « SignalForHelp » lancé sur les réseaux sociaux en 2020, permettait (et le permet encore) aux femmes de dénoncer leurs bourreaux en vidéo live par un signe discret.

Leurs efforts créatifs ont davantage mis en lumière l’importance de la question de la violence entre partenaires intimes et la façon dont nous devons tous  y prêter attention. Car les femmes en présence de leurs agresseurs constamment au-dessus de leurs épaules  sont incapables de rechercher librement des informations ou obtenir de l’aide. C’est donc pour cela que ce concept a été créé, ces pommes meurtries sont alors un moyen de leur fournir les informations dont elles ont besoin, secrètement et en toute sécurité.

En 2021, une femme sur 10 est toujours victime de violences au sein du couple et une femme décède tous les 3 jours tuée par son conjoint ou ex-conjoint.                     

Face aux violences, libérons la parole et agissons.

Je vous invite donc à découvrir une vidéo à propos de cette campagne ci-dessous :

Et vous alors, qu’en pensez-vous ? 
Faites le moi savoir en commentaire !

Merci pour votre lecture !

Cora Cesar – DNMADE2Jo – Octobre 2021

L’art comme vitrine de l’inclusivité ?

Depuis la création des premières civilisations, l’homme est en quête de sociétés meilleures et œuvrant pour le bien de tous.

De nos jours, exprimer notre vision de la société du futur devient de plus en plus possible, notamment grâce aux réseaux sociaux et à l’Art qui offrent à chacun une plus grande liberté d’expression.

On remarque au travers des différents domaines artistiques, qu’une volonté de changement domine les autres sujets. On vient chercher dans l’art un moyen de mettre en lumière des problèmes sociétaux. Celui-ci va notamment, ces dernières années, avec les formes d’art contemporaines, permettre d’amener un bouleversement des codes, des idéaux et canons de beauté. On va donner de la visibilité à ce qui auparavant n’en avait pas, comme par exemple à des handicaps, des maladies et types de peaux, des morphologies… Une inclusivité nouvelle va ainsi voir le jour, on va venir promouvoir, favoriser et défendre l’intégration de minorités.

L’inclusivité amènera aussi à la création du mouvement Body Positive. Que ce soit dans l’univers de la musique, dans l’écriture, dans les arts plastiques ou encore dans les arts appliqués, le Body positivisme s’inscrit aujourd’hui dans un but de sensibilisation du public.

L’artiste-peintre Harmonia Rosales, fait partie des artistes contemporains luttant pour une meilleure représentation des personnes de couleur. Elle remplace les hommes blancs par des femmes noires dans des œuvres telles que la célèbre fresque de Michel-Ange intitulée “La Création d’Adam” qui orne la partie centrale de la voûte du plafond de la Chapelle Sixtine. Elle vient ainsi rétablir une visibilité aux femmes noires dans l’art.

Dans le milieu de la mode, de plus en plus de magazines célèbres mettent aussi en lumières des corps et des particularités physiques, qui, par le passé, ont été mis à l’écart. La mode remet désormais en question les normes validistes et prône le mouvement « body positive ».  C’est le cas pour Vogue, qui commençait l’année 2021 en publiant une couverture dans laquelle Paloma Elsesser, mannequin américaine de « grande taille » posait sexy et assumée.

Sur les podiums aussi, nous pouvons retrouver davantage de morphologies et peaux différentes. Ainsi des mannequins comme Jillian Mercado, Aimee Mullins, Del Keens, Andreja Pejic, Tess Munster ou encore Winnie Harlow, atteinte de vitiligo sont de plus en plus demandées sur les défilés de haute couture.

Contrairement à avant, où le handicap n’était montré que dans des magazines ou documentaires à but informatif, il est maintenant projeté sur les podiums et défilés. Le mannequin transgenre Aaron Philip, quadraplégique depuis sa naissance ainsi que Viktoria Modesta , amputée d’une jambe, font partie des figures emblématiques de ce tournant.

 

Dans l’univers du cinéma, les producteurs cherchent eux aussi à apporter une visibilité aux minorités. C’est le cas de Nicolas Duval-Adassovsky, Yann Zenou et Laurent Zeitoun qui en 2011, avaient présenté sur le grand écran le film « intouchables ». On y retrouvait l’acteur François Cluzet jouant le rôle d’une personne tétraplégique aux côtés d’Omar Sy. Le handicap n’est pas le seul sujet abordé on y suit également une amitié forte entre deux personnes que tout oppose. Cette amitié va amener le public à comprendre que le handicap n’est pas une fatalité et ainsi le normaliser au sein de notre société.

L’inclusivité est comme on peut le voir une préoccupation très actuelle de notre société, et prenant de plus en plus d’ampleur dans le milieu artistique.

Lily-Rose H. – DNMADe1JO – Oct. 21

La soif d’or noir bientôt étanchée ?

C’est au moment où il vient à manquer que du pétrole jaillit dans un film à la mesure de la fièvre qu’il a propagée tout au long de ce dernier siècle. Nous sommes en 2008.  There will be blood, « il y aura du sang » promet le titre et c’est vrai que le sang des hommes coule. Mais le film de Paul Thomas Anderson est d’abord irrigué par le « sang de la Terre », ce précieux « or noir », matière première indispensable dans l’industrie, enjeu de puissance ou d’instrument de pression. Les sources se tarissent, la fin est annoncée depuis déjà quelques décennies alors à quand la pénurie et la vie sans pétrole ?

Paul Thomas Anderson signe une saga américaine magistrale, adaptation du roman Pétrole d’Upton Sinclaire de 1927, qui obtient 2 oscars.

Le film commence dans le désert, dans les dernières années du XIXème siècle, à l’heure du boom pétrolier, où les découvertes du petit miracle entrent dans l’histoire. Un prospecteur solitaire, Daniel Plainview, racle les dernières pépites laissées par la ruée vers l’or. Il le fait au prix de risques insensés puis décide d’aller tenter sa chance en Californie où l’on dit qu’un océan de pétrole coulerait dans le sol.

Cette première longue séquence du film muette, scandée par les bruits des machines rudimentaires, nous plonge tout de suite dans le décor vers cette nouvelle ruée vers l’or et retrace le dur labeur du mineur et la compétition entre les hommes pour l’accès aux ressources pétrolières.

En effet, entré dans l’histoire vers la fin du XIXème siècle mais utilisé depuis la plus haute Antiquité, on ignore encore, à cette époque là, qu’il repose en immenses gisements sous formes liquides ou gazeuses, dans les profondeurs de la Terre puisqu’on exploite que les nappes superficielles ! La recherche de pétrole de Daniel Plainview, personnage principal du film, débute en 1902 et on se rend bien compte que la tâche est difficile, le matériel rudimentaire, les rivalités certaines et que le sang effectivement coule, le sang des hommes avant le sang de la Terre . On voit donc le parcours de ce pétrolier D. Plainview qui créé une société de forage en Californie du Sud et se donne beaucoup de mal pour satisfaire sa soif d’argent et de pouvoir, comme beaucoup l’on fait à cette époque là et essaie de le faire encore !

A quand la véritable fin de l’or noir ?

Contrairement aux prévisions sombres des années 70, l’humanité continue de brûler du pétrole à un rythme soutenu. A priori, il y a encore de la marge pour tenir jusqu’en 2040 et de la marge surtout pour faire du profit ! En prenant en considération qu’aujourd’hui, le pétrole ne représente plus qu’un tiers de la consommation totale d’énergie grâce aux progrès des voitures gourmandes et à la disparition progressive du fioul dans les chaudières. Mais c’est sans compter sur l’explosion de la consommation de plastique en particulier en Inde et en Afrique. Et pas de plastique sans pétrole ! Les besoins futurs de la planète sont durs à évaluer mais ce qui est certain, c’est la raréfaction des nouveaux gisements. 

L’accroissement des préoccupations environnementales et la prise de conscience concernant le danger climatique ont conduit à un ralentissement de cette activité. 64 gisements pétroliers, gaziers sont aujourd’hui en exploitation. La dépendance de la France au pétrole est très importante. La transition énergétique vise donc à préparer « l’après pétrole » non seulement pour instaurer un modèle énergétique durable face aux enjeux d’approvisionnement mais aussi pour la protection de l’environnement en favorisant des économies d’énergies et le développement des énergies renouvelables. Mais sommes nous prêts à laisser tomber nos intérêts personnels et financiers pour se préoccuper des intérêts de la planète ? Je ne pense pas, nous sommes encore trop  « des Daniel Plainview » !

Les cassandres prévoyaient déjà l’épuisement des réserves pour la fin du siècle dernier pendant le choc pétrolier des années 80. Elles vont bien finir par avoir raison ! La panne sèche pour les industries du pétrole est surement inéluctable mais en attendant cette échéance, les Emirs sont toujours « Les rois du pétrole ». Des gisements encore découverts et la pandémie de covid 19 ont repoussé la fin de l’ère du pétrole. La seule panne sèche à prévoir pour l’heure, est celle du citoyen qui a besoin de faire le plein de son réservoir…

Peut-être est-ce quand même le moment de revoir nos priorités et de modifier notre consommation…Surtout quand on sait que la production de pétrole est toujours largement incompatible avec les objectifs de l’accord de Paris et sachant qu’aucun substitut avancé pour le remplacer (agrocarburants, voiture électrique, …) n’est, pour l’instant, à même de prendre le relais d’une prochaine ruée ! Et qu’en est-il des produits du quotidien fabriqués par la pétrochimie : des plastiques pas si fantastiques aux cosmétiques, du caoutchouc pas si doux aux pesticides, du bitume pas si écologique aux textiles, et même la lingerie qui fait tant fantasmer, c’est du pétrole !

There will be blood est une exploration sinistre de la moralité et des motivations d’homme noyés dans leur propre système. Inspiré d’une histoire vraie ou pas, ce film dépeint fidèlement la dangereuse industrie pétrolière et ses barons. Il transcrit de manière réaliste ce que la découverte et le forage du pétrole signifiaient pour différentes sections de la société. La ruée vers le pétrole a transformé de façon permanente les terres de la Californie. Il m’a fait comprendre les enjeux de cette découverte à cette époque , enjeux mondiaux mais aussi enjeux personnels . Si vous ne l’avez pas encore vu, je vous le conseille : embarquez -vous pour 2h40 d’immersion dans le monde impitoyable de cette ruée vers l’or noir. 

Nous allons donc vivre une époque bouleversante en devant sans doute suivre une forme de chemin inverse, « Nous n’héritons pas de la Terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants » – Antoine de Saint-Exupéry.

Quelques pays ont déjà commencé cette transition, je vous laisse la découvrir avec ce documentaire qui présente des solutions pour vivre sans pétrole…

https://www.facebook.com/capital.m6/videos/125471582731428/?t=0

BOULET Valentin DN MADE 2 Horlogerie, octobre 2021

L’Homme ou la Machine ?

 Pour ce premier article de l’année, j’aimerais vous faire découvrir un artiste aux idées et au style très particuliers. Boris Artzybasheff est un illustrateur Américain d’origine Russe, il fuit le communisme soviétique et arrive en 1919 à New York où il est embauché dans un atelier de gravure.

La partie de ces œuvres qui va nous intéresser aujourd’hui sont des illustrations publiées en 1942, cette collection se nomme « Machinalia », elles avaient pour but d’appeler les lecteurs à « mettre fin à la guerre » en collectant de la ferraille. Ces illustrations mettent en œuvre des machines industrielles fabriquées avec des « pièces humaines », elles peuvent être qualifiées de surréalistes.                           Weaving Fence

Cette illustration nommée « Weaving Fence » est pour moi, une des plus belles pièces de la collection, ce style graphique soutenu par une solide technique, appuie et accentue l’aspect brut et froid de l’ère industrielle, cette représentation anthropomorphique de la machine confère une âme à cette dernière.

Le sentiment de tristesse ressenti vient sûrement de là, il suffit de pas grand-chose pour avoir de l’empathie pour une machine, ces gestes méthodiques répétés inlassablement et surtout cette personnification des différentes tâches du mécanisme donne l’impression d’une âme éternellement bloquée dans cette machine. 

Chacune de ces illustrations est poignante et nous montre aussi que derrière chaque machine il y a un ouvrier qui la fait fonctionner. Ces œuvres font penser aux descriptions de l’alambic ou du train à vapeur que fait Émile Zola dans ses romans. Cela montre aussi que si ces tâches sont pénibles pour des machines elles le sont d’autant plus pour les Hommes.  

I am thrilled by machinery’s force, precision and willingness to work at any task, no matter how arduous or monotonous it may be. I would rather watch a thousand ton dredge dig a canal than see it done by a thousand spent slaves lashed  into submission. I like machines” Boris Artzybasheff.

Mathieu M. – DNMADe2HO – oct. 21

Concilier Art et Pornographie ?

Durant l’été, un géant de l’industrie pornographique a bousculé le milieu de l’art. Un nouveau genre a pris place entre les catégories plus ou moins explicites que propose le géant PORNHUB, elle s’intitule « Classic nudes » et contient de courtes vidéos durant lesquelles des acteurs de X reproduisent de manière très réaliste de célèbres tableaux.
Selon la plateforme internet, l’objectif est de dépoussiérer l’image très ennuyante et vieille que portent l’art et les musées.
Les raisons de cette petite folie ? « Parce que le porno n’est peut-être pas considéré comme de l’art, mais certains arts peuvent certainement être considérés comme du porno ».

Dans une vidéo de présentation assurée par l’ancienne star italienne Cicciolina, le site pornographique a expliqué vouloir rajeunir l’image des musées « ennuyeux, étouffants ou ternes » en dévoilant leur «  collection porno inestimable« .
Pornhub revient ainsi sur les plus grands chefs-d’œuvre de la peinture, de la légendaire Vénus de Botticelli (1485) à l’Homme nu couché de Degas (1856) en passant par l’Adam et Eve de Jan Mabuse (1530) à la divine Vénus d’Urbin selon Le Titien (1538) jusqu’à la scandaleuse Maja Nue de Francisco de Goya (1800).

C’est selon eux une autre façon de découvrir « en action » ces monuments de l’histoire de l’art, exposés dans les plus beaux musées du monde.

Cependant, les établissements concernés :
le Louvre/ le Musée d’Orsay/ le MET de New York/ le Prado à Madrid/ les Offices à Florence/ la National Gallery de Londres n’ont pas vraiment apprécié l’initiative.
Le musée des Offices a ainsi porté plainte contre le site d’hébergement, provoquant la suspension temporaire de la vidéo mettant en scène une Vénus d’Urbin plus vraie que nature…

C’est maintenant sur la plateforme Onlyfans que l’art s’invite, plateforme payante connue pour ses contenus sexuellement explicites.

Il ne faudra donc désormais pas s’étonner si vous apercevez au milieu des photos de femme plus ou moins dénudée, une généreuse Vénus du paléolithique, un nu signé Egon Schiele ou les silhouettes des modèles de Modigliani.

L’office du tourisme de Vienne a décidé de publier sur cette plateforme à la suite de multiples censures ayant eu lieu sur leurs différentes pages de réseaux sociaux.
Après avoir créé une polémique et l’amusement de nombreux internautes, le directeur de l’office du tourisme s’est toutefois voulu rassurant. « Il ne s’agit pas de dégrader les arts, bien au contraire… Nous voulons lancer une discussion sur la censure ».

 

Une initiative osée adressée aux leaders des réseaux que représentent Facebook, Instagram et Tik Tok qui n’ont pas encore réagi publiquement à la chose.

Marc G. – DNMADe1HO – Oct 21

Et vous, êtes vous dans le déni ou dans l’action ?

Karin Lowachee : « L’intimité, c’est ce qu’on ne dit pas, le déni, ce que l’on refuse de voir
Le déni est un mécanisme d’auto-défense qui consiste à nier une perception traumatisante de la réalité extérieure.
Dans la vie, on est parfois confronté a des évènements qu’on ne maîtrise pas, on passe alors par plusieurs phases avent d’accepter la réalité.
Ce cheminement, peut être appliqué face à la problématique du réchauffement climatique.

Face a ce problème pourquoi avançons nous aussi lentement ?
L’être humain doit franchir différentes étapes avant de passer à l’action.
Certains vont plus vite que d’autres, tout dépend du contexte de vie de chacun.

La première étape de ce chemin est le déni. On est tellement bousculé par ce qu’on nous dit que l’on ne peut et qu’on ne veut pas y croire. Cela fait au moins 30 ans que les scientifiques alertent sur les conséquences grave de notre consommation à outrance. On constate un silence collectif autour du réchauffement climatique, un réel effort pour ne pas en parler, le scientifique Per Espen Stoknes parle même de « lassitude de l’apocalypse ».

Il s’ensuit une phase de colère et ou de peur que nous pouvons remarquer par exemple chez les militants écologistes : l’emblème étant Greta Thunberg. Elle dénonce 30ans de bla bla des dirigeants du monde face au climat.

Après cette phase vient celle du marchandage. On se dit que tout ira bien malgré tout, que les choses s’arrangeront toutes seules. Il suffira de quelques gestes en plus au quotidien.

Une désinformation pour se soulager l’esprit :

Planter des arbres permet de compenser les émissions de CO2
La voiture électrique est plus polluante que l’essence ou le diesel
Les jeunes ‘’sauveront notre planète ’’
La forêt amazonienne est le poumon de notre planète
Nous serrons envahis par les réfugiés climatiques

Evidement ça ne suffira sans doute pas car ces idées sont pour la plupart fausses. Ce qui nous amènera à la phase de dépression. C’est une période extrêmement pénible et dangereuse. Il ne faut pas s’y attarder mais passer rapidement à l’action. C’est la dernière phase ; celle de l’acceptation.

C’est durant cette période que l’on modifie ses habitudes de vie pour faire face au problème et transmettre les bonnes pratiques. Il n’y a pas qu’une seule solution mais une multitude.


Il est intéressant de noter que les personnes dans le déni ou en colère, quand on leur parle du climat sont déjà dans leur démarche de deuil. Donc le processus est déjà entamé, ce qui est un premier pas vers l’acceptation.

Et vous, où vous situez-vous ?

Lisa R. – DNMADe 1 Ho – Octobre 2021

Quand les cultures et les pensées se mélangent

Aujourd’hui on va aborder un documentaire « Tracks » nommé « L’appropriation culturelle dans la culture pop », qu’est-ce que l’appropriation culturelle  vous allez me dire ? Et bien on vient parler d’appropriation culturelle lorsqu’on utilise illégitimement un élément matériel ou immatériel propre à une culture.

Le documentaire commence en montrant un exemple concret des problèmes qu’apporte l’appropriation culturelle à notre époque ou du moins l’utilisation de ce terme.

On peut voir un jeune homme avec des dreadlocks sur le crâne se faire interpeller par une jeune femme lui reprochant d’avoir des dreadlocks, venant de sa culture, à ses yeux toutes personnes étrangères n’a pas le droit d’avoir des dreadlocks, bon, en vue de son comportement on peut remarquer qu’elle a plus l’air amusée par la situation qu’énervée par la soi-disant appropriation culturelle de ce jeune homme.

La suite du documentaire nous emmène vers le problème principal, comment cela se passe dans le milieu de la musique, le premier exemple est celui d’Elvis Presley, connu pour être le précurseur du rock aux Etats Unis. Ade Bantu nous apprend qu’en réalité Elvis aurait vécu toute son enfance à Memphis et c’est cette influence afro-américaine qu’on retrouve dans ses rythmes et chorégraphies qui n’a jamais été attribué à la communauté afro-américaine.

« lorsqu’un blanc va faire quelque chose qui à déjà été créé par un noir avant lui, il en tirera plus de mérite »

On peut voir le même genre de schéma se reproduire dans la culture hip-hop, des blancs reprenant un style de musique venant principalement des communautés afro-américaines, mais maintenant est-ce que cela pose réellement problème ?

Personnellement je pense que non, chacun est libre de créer comme il le souhaite et de s’inspirer où il en a envie, que serait l’art ou la musique si chacun doit rester dans son cercle de connaissances ? Cependant, il faut respecter les origines de ce dont on inspire, ne pas dénigrer une culture en la tournant au ridicule comme a pu le faire Katy Perry dans son clip « Dark Horse » en s’inspirant de l’Égypte ancienne.

Le problème viendrait peut-être du consommateur, si une personne préfère écouter un artiste blanc qui s’inspire d’un autre artiste plutôt que l’artiste de base à cause de sa couleur de peau, alors dans ce cas il serait question d’un problème de racisme.

La suite du documentaire parle du Voguing, cette danse était pratiquée par les communautés LGBT principalement hispaniques et afro-américaines dans les années 30 avant de commencer à être démocratisée par des artistes comme Madona, Lady Gaga ou encore Beyonce au 21ème siècle au travers de clips musicaux. Le problème est que l’origine et les valeurs que représente le Voguing est beaucoup moins respecté et souvent oublié lors de la reprise de ces chorégraphies, on va donc retrouver des professeures de danse enseigner cette pratique sans même s’intéresser aux tenants et aboutissants de cette danse et c’est là que l’appropriation culturelle peut venir poser problème et gêner les minorités.

Dans le cas précédent on s’inspirait d’un style pour recréer quelque chose, ici on vient juste le reproduire mais sans toute la démarche que les précurseurs du mouvement avaient engagés, c’est pourquoi je peux comprendre leurs mécontentements vis-à-vis de l’appropriation de celui-ci.

Le dernier point abordé dans le documentaire est l’appropriation de biens matériels de la culture d’un pays, l’exemple le plus connu et celui qui est utilisé est le patrimoine culturel Africain précolonial. Plus de 90% de son patrimoine est dispersé à travers toute l’Europe, ici on peut considérer cela comme du vol d’autant plus que les pays concernés aimeraient récupérer leurs biens, faisant partie intégrante de leur histoire et de leur culture. Des activistes comme le créateur de la chaîne youtube « BOBISO MEDIA » se battent pour la récupération de ces biens, pour ce faire il utilise des manières pas très diplomates, il va directement voler ou récupérer, cela dépend de la façon de penser, les œuvres dans les musées.

Je ne pense pas que cela soit la bonne façon de régler le problème, certes ce patrimoine se doit de retourner dans son continent d’origine mais ce n’est pas une raison pour répéter les erreurs qui ont été commises dans le passé, d’autant que des négociations entre les pays sont en cours afin qu’une partie des œuvres soient rendues à leurs propriétaires.

Pour conclure, je pense que le terme d’appropriation culturelle à sa place dans certains cas de figure, comme par exemple pour les deux dernières parties où les victimes sont volées de quelque chose qu’elles ont inventée. Mais dans le premier cas de figure je pense que le terme n’est pas adapté, si un artiste se démarque des autres grâce à sa couleur de peau je pense qu’il est préférable de parler de racisme plutôt que d’appropriation culturelle, le monde est fait de telle sorte que le brassage culturel est inévitable et entraîne forcément un métissage culturel qui passe inéluctablement par une appropriation culturelle de certains points.

HUGO J. – DNMADe1 Ho – AVRIL 2021

Un petit creux ? Envie d’une glace ?

 

Lors d’une journée torride, on ne décrira jamais suffisamment bien le désir brûlant pour une glace à l’eau, ainsi, que notre nostalgie assoiffée devant le glacier. Ce n’est pourtant qu’un plaisir simple, pas bien cher, et si jouissif qu’on en oublierait de quoi sont faits ces bâtons de paradis : d’eau parfumée, et dans les scénarios les plus naturels, d’eau minérale et de fruits. Mais méfiez-vous.

En 2017, trois étudiants de la National Taiwan University of Arts nous montrent que ces recettes si simples sont menacées dans leur ingrédient principal et ce, par la seule action de l’humain. Leurs glaces à l’eau polluée sous le nom de Polluted Water Popsicles qui signifie littéralement « sucettes glacées à l’eau polluée ».

Celles-ci détournent un symbole de la culture populaire pour en faire un objet de prise de conscience pour sensibiliser à la pollution aquatique. Un bâtonnet de glace suffisamment transparent révélant des mégots de cigarettes, des déchets et des particules méconnaissables, ce qui est poétique dans un sens, mais pas très enviable à la fois. Alors qu’ils sont pourtant entourés d’un packaging plutôt moderne, décorés de graphismes attirants.

Ce projet a été nominé pour le Young Ping Desing Award. Leur objectif était donc de réaliser 100 esquimaux glacés provenant de 100 lieux pollués différents classés du plus propre au plus sale. Pour leurs conservations, ils sont protégés dans une résine de polyester, après avoir été congelés pour donner cet aspect éternel et glacé. Les créations sont ensuite emballées dans un packaging digne d’une gamme de glace artisanale fournissant des informations sur l’emplacement et les différentes «saveurs» correspondants à chaque friandise toxique trouvée dans l’eau.

La création de ce lien visible entre pollution et consommation s’est avérée très efficace; depuis leur première apparition en ligne, l’histoire de ces étranges sucettes glacées est devenue virale à travers le monde.

Est-ce une sorte d’alerte artistique pour sensibiliser la population sur cette situation qui est dorénavant très grave ? Ils ont donc voulu transmettre l’importance d’une eau sans pollution, à travers un sentiment de choc dès que l’on ouvre l’emballage, ils se sont donc axés sur le changement environnemental plutôt que sur la saveur. Environ 90% des déchets solides contenus dans les sucettes glacées sont en plastique. Chaque année, environ 8 millions de tonnes de déchets plastiques sont déversées dans les océans et les voies navigables – l’équivalent d’un camion par minute, selon le Forum économique mondial.

Ainsi, toutes ces ordures finissent par s’écouler dans la mer, et le problème de la pollution de l’eau n’est guère réservée à Taiwan. Les écologistes sont de plus en plus préoccupés par la quantité de plastique déversée dans nos océans et cela devrait concerner tout être humain qui veut rester en vie. Il y aura finalement plus de plastiques que de poissons dans l’océan d’ici 2050.

« Mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il ne nous prenne par la gorge » Winston Churchill 

Cette idée ingénieuse a pour mérite d’alerter avec originalité la gravité de la situation à Taïwan. Il y a de l’eau dans le gaz, alors secouons les mentalités ! Le projet crée alors une juxtaposition puissante entre la beauté et le gaspillage. Ces superbes esquimaux ont une apparence attrayante, mais le goût ne serait pas au rendez-vous. Avez-vous déjà essayé de lécher un mégot de cigarette ? Je suis sûr que vous n’aimeriez pas la saveur. Bien que le mercure et l’arsenic soient insipides, ils ne font certainement pas non plus partie de votre garde-manger. Alors, pourquoi maintenant devraient-ils en faire partie ? Agissez !

Je vous invite donc à découvrir quelques vidéos à propos de cette œuvre ci-dessous :

https://youtu.be/ogRohCVJzUI     https://youtu.be/vehuLwT2di8

Et vous alors, qu’en pensez-vous ? 
Faites le moi savoir en commentaire !

Merci pour votre lecture !

Cora Cesar – DNMADE1Jo – Avril 2021

 

La meilleure ennemie du féminisme

De nos jours, la femme a moins de pouvoir que l’homme, c’est un fait ; socialement, politiquement, économiquement… Partout malheureusement les femmes ne sont pas encore égales aux hommes. Même si la société a déjà beaucoup évolué en l’espace d’un siècle, il reste encore beaucoup de progrès à faire.

Je suis un homme, fondamentalement je ne peux pas parler du sexisme de la société au même titre qu’une femme, mon seul pouvoir et celui de façonner à mon échelle le monde de demain. Donc je ne suis pas là pour faire le recensement des inégalités, mais pour parler de la fille du féminisme et des médias : l’hypersexualisation.

Depuis l’après-guerre la femme n’a cessé de se libérer et de s’épanouir, elle a obtenu beaucoup de droits. La liberté qui m’intéresse surtout pour cet article est la sexualité, globalement les tabous autour du sexe et des manières de s’habiller ont connu une vraie libération depuis les années 60 (même s’il reste encore des lacunes à certains endroits, je ne suis pas là pour parler de ça).  Dans ce registre je peux citer beaucoup de femmes, Maryline Monroe, Britney Spears… Avec l’histoire nous savons que beaucoup de choses se sont libérées grâce à des actions radicales, mais quand même cela me pose question ! Nous défendons la liberté du corps de la femme par sa sexualisation, certes c’est une arme comme les autres, cependant je pense qu’elle est dangereuse. En l’espace de 20 ans nous sommes passés du tabou dans les années 60 à l’utilisation du corps de la femme en tant qu’élément marketing. La normalisation du sexe a permis beaucoup de choses au niveau de l’éducation sexuelle et de la contraception, mais à son revers :  la sexualisation à outrance.

La sexualisation est à mon sens acceptable, elle est partout, néanmoins plus accentuée chez les femmes, le marketing pousse les commerciaux à agir sur nos sentiments et le sexe en fait partie. Là où en revanche je trouve ça pas acceptable c’est quand la sexualisation devient hypersexualisation. Certains journaux placent des adolescentes de 16 ans dans des classements de femmes les plus sexy comme pour  l’actrice principale de Stranger Things, cela n’est pas normal. Les médias passent leur temps à faire la chasse aux sorcières sur la pédophilie, mais nous  catégorisons des mineurs en temps que « sex-symbol », ça n’a pas de sens !  Et cela ne date pas du 21e siècle, Natalie Portman qui n’avait que 13 ans dans le film Léon a aussi beaucoup fait parler sur la sexualisation de son corps dans certaines scènes du film.

Les réseaux ne sont pas coupables de cette dérive mais par contre ils l’accentuent. À partir du moment où le sexe est tendance il fait cliquer, faire une vidéo Instagram ou tik-toc de danse en maillot de bain vous apportera plus de like que d’autres contenus. Et là où cela pose problème c’est pour l’enfance : plus d’un tiers des utilisateurs de tik-toc ont moins de 17 ans. À un âge ou un enfant cherche sa personnalité et essaie d’imiter ses modèles cela peut poser problème. Une enfant de 13 ans reproduisant une danse de léa Etlui pense faire bien et juste faire comme sa star, elle ne se rend pas compte des gestes et du public qu’elle peut attirer par ce contenu.

Il ne s’agit pas de diaboliser la sexualisation et les réseaux, ils font partie de nos vies et il faut l’accepter, mais il faut faire attention car elle n’a pas sa place partout et encore moins dans les mains de nos petits frères et sœurs. Elle ne doit pas non plus laisser place à l’hypersexualisation, le but n’est pas de transformer le corps de la femme en objet dénué de sens, elle ne doit pas formater les générations du futur sur le paraître. Si nous cédons à l’hypersexualisation nous céderons la raison aux vieux réacs qui ne laissent pas les lycéens s’habiller comme elles le veulent. Nous sommes la première génération numérique, personne ne nous a vraiment éduqués aux travers d’internet, c’est pour cela que nous avons aussi le devoir de protéger les futures générations.

Thomas AUBERT – DNMADe1 Ho – Avril 2021