Un Mortuacien à Paris

A l’occasion d’une sortie scolaire à Paris entre étudiants horlogers et bijoutiers, j’ai pu faire beaucoup de musées et visiter pas mal d’endroits dont je vais essayer de décrire brièvement le contenu.

Une semaine à Paris, cela peut paraître assez court pour pouvoir visiter l’intégralité des musées parisiens. Notre classe a cependant réussi à en visiter une certaine partie, non sans en avoir « speedrunné » certains (à mon avis…).
Nous avons débuté notre périple le lundi par une balade optionnelle dans les rues de la Capitale. Nous nous sommes dirigés aux puces de Saint Ouen en admirant les différentes façades des antiquaires. Nous avons pu rentrer dans l’Atelier du Temps, où un horloger passionné nous a raconté son parcours et ce pourquoi il répare et vend des montres.
L’après-midi se profilant, nous nous sommes dirigés vers le centre Pompidou, admirant les expositions et profitant de la vue au passage.

Le lendemain matin, le Château de Versailles nous ouvrait ses portes mais pas ses jardins. Je suppose que tout comme moi, chacun d’entre nous s’est extasié devant la luxure des appartements du Roi Soleil et de Louis XVI (avant qu’on ne lui coupe la tête…). Puis, telles de vraies stars (ou touristes, chacun son point de vue), nous sommes allés sur l’avenue des Champs Elysées pour y voir cette avenue mythique et faire un peu de « lèche vitrines ». Après quoi, nous sommes chacun allé faire ce qui nous plaisait. Pour ma part, je suis allé me promener au Champ de Mars en passant voir la Tour Eiffel ainsi que sa petite soeur de 32 mètres, erigée juste à côté.

Le mercredi matin était consacré à une activité culturelle libre, au cours de laquelle nous avions le devoir de nous prendre en selfie afin de montrer patte blanche sur la véracité du lieu culturel choisi. Pour ma part, je fus avec quelques camarades dans le musée Guimet pour y découvrir la culture asiatique, d’Amérique Latine et indienne d’il y a quelques siècles. Ce fut selon moi l’experience la plus surprenante et intéressante que j’ai faite durant la semaine. J’ai pu y découvrir plusieurs pans de cultures dont j’ignorais les aspects.
L’après-midi nous sommes allés visiter le MAD, le Musée des Arts Décoratifs dans lequel une exposition temporaire sur les poils assez intriguante était installée. Enfin, nous avons fini cette journée sur la place Vendôme en visitant l’enseigne Breguet dans laquelle une visite guidée nous était proposée. Des pièces uniques ainsi que des planches originales nous ont été présentés.

Le musée des Arts et Métiers a commencé par ponctuer notre journée du jeudi matin. Cet endroit fourmille d’inventions en tous genres et je l’ai trouvé vraiment fascinant. L’après-midi était reservée au musée du Quai Branly comprenant plusieurs artéfacts de coutumes et ethnies anciennes, principalement aborigènes.

Le vendredi matin fut une matinée libre qui me guida au musée d’Histoire Naturelle dans la Grande Galerie de L’évolution. Une myriade d’espèces animales et végétales y sont entreposées. Enfin pour clore cette semaine de découvertes culturelles, nous sommes allés à MatériO’, une société proposant des services en tant que fournisseur intermédiaire de matériaux, proposant une grande gamme de matériaux et de textures pour les professionnels.

Pour conclure, cette semaine ne fut ponctuée que par des enrichissements personnels et des découvertes culturelles qui, je le sais, me serviront tôt ou tard dans mes connaissances artistiques. Malgré le fait qu’une semaine reste un temps relativement court pour bien comprendre et visiter les musées que nous avions fait, je pense à l’avenir revenir à Paris de mon propre chef afin de refaire certains des musées de manière plus approfondie.

Arthur WEGBECHER – DNMADE 24 – Avril 2023

Le garçon à la cicatrice

Chronologie des 8 films Harry Potter

Tout le monde connaît l’histoire du sorcier orphelin qui vit chez son oncle le « moldu » et qui est poursuivi par celui dont on ne doit pas prononcer le nom : « Voldemort ». On parle bien du fameux Harry Potter qui est par ailleurs un incontournable fantastique ou plus précisément un « low fantasy » qui se définit par une situation dans un monde apparemment normal et qui est perturbée par l’apparition d’objet ou d’entité magique.

On le connaît sous sa forme cinématographique mais son origine est romanesque en effet avant de connaitre un succès fulgurant celui-ci naquit sous forme manuscrite. La naissance des romans est aussi démente que celle des films, l’histoire est née en Angleterre grâce à un retard de train Manchester-Londres de 4h durant lequel J.K Rowling secrétaire de 25 ans et ayant pour rêve de devenir écrivaine s’imagina tout un univers magique dans lequel grandirai un jeune puissant sorcier à la paire de lunette ronde, une cicatrice en forme d’éclair sur le front qui lui sont par ailleurs emblématiques : Harry Potter.

Malgré l’univers fantastique, ces livres s’imprègnent de la vraie vie notamment de la sienne, Harry Potter est orphelin, tout comme elle, qui a perdu sa mère ou encore lorsqu’elle tomba en dépression elle inventa les détraqueurs qui ont pour rôle d’aspirer et de faire remonter les plus grandes peurs de ces victimes. Cette saga est composée de 7 livres puis au cours de son écriture, elle a commencé à être mise en scène pour produire les 8 films dont on a tous entendu parler une fois s’ils n’ont pas été vus. L’intrigue tourne autour de ce jeune Harry Potter et de combat contre Lord Voldemort, un mage noir à la recherche de l’immortalité qui a assassiné les parents du garçon lorsqu’il était encore bébé.

Tout le long de la saga, on observera Harry Potter découvrir le monde magique, l’école des sorciers, nommé Poudlard, où il passera la plupart de son temps accompagné de ses 2 fidèles amis : Hermione (jouée par Emma Watson, qui a valu son succès) et Ron épaulé par le fameux grand sorcier et directeur de Poudlard : le professeur Dumbledore. Le plus attrayant, outre que l’intrigue, est la réalisation des films, la mise en scène, les effets spéciaux, des ballets qui volent, les costumes, l’école de Poudlard qui par ailleurs existe réellement.

L’univers d’Harry Potter va bien plus loin que de simple livre ou film, on peut s’y plonger et vivre le film grâce au studio Warner Bros à Londres. D’ailleurs, cette autrice a connu un énorme succès et est devenue la 3ème autrice la plus lue après Jake Spears et Agatha Christie.

BENCHAGRA Adil – DNMADe1HO – Février 2023

Un nouveau regard pour la création

Très souvent perçu comme une charge en plus pour les personnes atteintes et leur entourage, le handicap est malheureusement encore aujourd’hui associé à quelque chose de négatif. Malgré une volonté d’inclusion des personnes en situation de handicap, celles-ci restent considérées comme moins capables que les personnes valides. Si le handicap nécessite bien souvent la mise en place d’aménagements spécifiques, c’est aussi parce que le fonctionnement de la société est construit autour d’un certain validisme.

La principale différence avec les personnes dites valides, réside dans la répartition des compétences. Chez une personne atteinte de handicap, que ce soit un spectre autistique ou encore une paralysie des membres inférieurs, nous ne retrouverons pas l’équilibre présent chez une personne valide.

Si un individu porteur de spectre autistique aura des difficultés de communication et d’interaction sociale, celui-ci, par ailleurs, excellera lorsqu’il s’agira de se concentrer sur une tâche avec rigueur et assiduité. Chez un individu valide les deux capacités seront équivalentes.

On comprend qu’il existe au travers du handicap une source de capacités hors normes. Plusieurs personnalités tel que Bill Gates ou Mark Zuckerberg nous ont prouvé tout au long de l’histoire, le génie que pouvait amener le handicap.

Le monde de l’art n’a lui aussi pas échappé, à ces hommes et femmes aux regards nouveaux. Frida Kahlo, Henri de Toulouse-Lautrec où encore Van Gogh ont marqué l’histoire de l’art par leur vision de la réalité.

La garde-robe de Frida Kahlo reste cachée pendant 50 ansHenri de Toulouse-Lautrec — Wikipédiahttps://media.vogue.fr/photos/5c8a55363d44a0083ccbef54/2:3/w_2560%2Cc_limit/GettyImages-625257378.jpg

Stephen Wiltshire est un artiste né en 1974 à Londres et est atteint d’autisme doté d’une mémoire eidétique (syndrome du savant). Cette particularité, dès son plus jeune âge, lui a permis de réaliser des représentations graphiques précises de ce qu’il voyait. Étant muet et n’ayant aucun lien avec les autres, Stephen Wiltshire trouva par le dessin, un outil de communication au monde extérieur. Se pencher sur son travail, c’est comprendre la réalisation de panneaux monumentaux réalisés de mémoire après seulement quelques minutes d’observation d’un paysage.

2018-07 Stephen Wiltshire, artiste britannique dessine l'horizon de New-York de mémoire | la-passerelle-des-arts-chaville

En 2001, l’artiste illustrait en trois heures et en détail une zone de quatre mille mètres carrés de Londres après un vol en hélicoptère.

Prints of London City Skyline Drawing - Sketches of London

Enfin en 2005, Stephen Wiltshire entamait le plus grand projet de sa carrière, un dessin panoramique de Tokyo.

Tokyo Panorama drawing - Stephen Wiltshire

« pour être brillant en science ou en art, une touche d’autisme est essentielle ».       Hans Asperger

Le handicap ne rend pas un individu moins compétent, au contraire il peut parfois lui permettre d’accroitre certaines aptitudes jusqu’à même remettre en cause les limites des capacités humaines.

Lily-Rose H. – DNMADE1Jo – Février 2022

Quand les femmes parlent du fond de leur cœur, en chœur.

La bande dessinée dont je vais vous parler aujourd’hui, elle me fait de l’œil depuis un moment pourtant j’ai tardé à sauter le pas. Peut-être étais-je intimidée par cette œuvre que j’admirais avant même d’avoir pu dévorer son histoire au travers de ses cases gracieusement illustrées par Aude Mermilliod. Cette histoire, ces histoires de femmes c’est Le Chœur des femmes et c’est ce livre qu’on va découvrir ensemble et je l’espère que vous aussi l’apprécierez.

« Le Choeur des femmes » est l’adaptation du roman éponyme de Martin Winckler, illustré par Aude Mermilliod et paru en avril 2021.

 

Le choeur des femmes c’est l’histoire de Jean, major de promo, elle se retrouve à faire 6 mois en médecine pour son internat. Jean, écouter « des bonnes femmes se plaindre à propos de leur pilule, de leurs seins douloureux ou je ne sais quelle connerie » ca ne l’intéresse pas, mais alors pas du tout, non Jean son truc à elle c’est les scalpels, les ciseaux, du fil et les aiguilles. C’est aussi l’histoire du docteur Karma, lui c’est un soignant il ne « joue pas au docteur« , précurseur il va montrer une face de la gynécologie à Jean auquel elle ne s’attendait pas.

Mais avant tout le Choeur des femmes c’est l’histoire de toutes ses femmes entre contraception, maternité, violences conjugales, avortements, violences gynécologiques… C’est l’histoire de Sabrine, de Catherine, de Madame A, de Geneviève, de Cécile, de Marie… De toutes ces femmes, de tant de femmes, de nous toutes.

J’ai énormément apprécié les personnages notamment Franz Karma, soignant dans l’âme, il apporte une autre vision de la gynécologie, domaine ou des pratiques persistent en dépit du bien-être des femmes. La position gynécologique par exemple, couchées sur le dos, cuisses grandes ouvertes, avec des patientes à qui on demande souvent de se mettre à nue plus que nécessaire ou des examens trop vite demandés sans parler assez à la patiente, bref tant de choses qui pourraient être changées pour le meilleur confort de la patiente sans pour autant gêner le praticien. L’humanité, la douceur et la compréhension du Docteur Karma m’ont touché tout au long de la bande dessinée, ce personnage est la pour nous montrer que d’autres pratiques sont possible, qu’on peut examiner différemment, qu’on peut soigner différemment.

Une autre chose très appréciable est ces histoires de femmes narrées tout au long de l’histoire qui permettent de balayer beaucoup de domaines de la gynécologie, c’est elles qui font que cette œuvre est un chœur, ce sont ces histoires qui nous lient au livre, ces histoires si variées font peut etre écho à des choses qu’on à nous meme subies, on apprend avec elles qu’on peut envisager la gynécologie autrement, avec plus de douceur et d’écoute.

Le livre au delà de son coté éducatif suit un fil rouge qui le relie aussi à la fiction ce qui le rend plaisant à lire, on lit la vie des personnages pas un livre de médecine et pour moi cela renforce l’humanité de cet ouvrage.

Je vous encourage donc vivement à vous procurer « Le Choeur des femmes » que ca soit le roman ou son adaptation en bande dessinée, et si ces sujets vous plaisent je vous conseille « Ecumes » de Ingrid Chabbert et Carole Maurel, récit de deux femmes qui traversent la joie de la grossesse et ses malheureuses complications. Et dans le domaine du soin, l’Homme étoilé, lui aussi soignant malgré tout, qui couche sur le papier sa vie de soignant en soins palliatifs avec humour et beaucoup de délicatesse. Bonne lecture à vous en espérant que vous aussi tomberez amoureux comme moi de ces livres.

Solène L. DNMADe1 JO – Avril 2022

Manipulation ou information ?

Vous connaissez cette chose qui nous suit partout où on va ? Mais si vous savez… ce truc qui nous énerve tellement avant de regarder une vidéo sur YouTube. C’est bon vous l’avez ? LA PUBLICITÉ !!!!! Absolument où que l’on aille elle est là, sur le bord d’une route, dans une boîte aux lettres, et même dans le magazine que vous lisez sur vos toilettes. 

On la trouve à la radio, à la télévision, sur les sites web (internet), dans le journal, sur les panneaux/affiches publicitaires, sur la vitrine chez le boulanger, sur les voitures, dans les airs… 

Il faut savoir qu’en moyenne, une personne voit environ 5000 PUB par jour. Ce n’est pas un chiffre adapté pour tout le monde évidemment, mais ça fait tout de même réfléchir!

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Lolita de Vladimir Nabokov, l’histoire d’un contresens

Dans l’imaginaire collectif une Lolita c’est une icône érotique, c’est une jeune femme séductrice, aguicheuse, blonde et jolie. Mais savez vous d’où vient ce fantasme ? Son origine ne serait-elle pas due à une série de contresens et d’incompréhensions ?

Couverture du livre Lolita de Vladimr Nabokov.

D’une écriture à la première personne Nabokov plonge le lecteur dans un jeu de piste où il se perd parfois. Il raconte l’obsession d’Humbert Humbert pour la fille de sa femme qu’il appelle Lolita. A sa mort il devient son tuteur et l’entraine dans un road trip à travers les Etats-Unis. Son désir obsessionnel le dépasse et il commet l’inceste, parfaitement conscient du mal qu’il fait à Lolita il raconte. Comment l’histoire de cette fillette a-t-elle été déformée jusqu’à en devenir un contresens ? Et faire de cette victime d’inceste une icône érotique ?

Quelques pistes….

Ce roman a été écrit par Vladimr Nabokov dans les années 1920, et publié en 1950. Refusé aux Etats Unis à cause de la censure, il a été publié en France par une maison d’édition… de livres érotiques. Premier contresens.
Bien que Nabokov ait pris soin d’insister dans la préface le fait que ce livre condamne la pédocriminalité, la subtilité de son écriture a vite fait de perdre le lecteur et de l’enfermer dans la façon dont Humbert Humbert voit cet enfant comme un objet de désir. Le narrateur raconte sa propre vision tout en niant la souffrance de sa victime, ce qui peut donner l’illusion d’une apologie de la pédocriminalité alors que c’est exactement l’inverse.

Cette vision biaisée du message de l’œuvre est aussi renforcée par les couvertures du livre ou figurent l’image d’une jeune et jolie fillette blonde au regard aguicheur. Bien que Nabokov se soit toujours opposé à ce qu’il y ait un visage sur les couverture, il n’a pu l’empêcher après sa mort.

Le film de Stanley Kubrick en 1962, intitulé Lolita a largement contribué à diffuser l’image de l’enfant séductrice et aguicheuse. En réalité il ne retrace pas fidèlement l’histoire du livre de Nabokov mais celle d’un amour impossible par une différence d’âge. Il déplace change les termes du débat tout en donnant à voir une image hyper sexualisée de cette femme aux allures d’enfant.

Affiche du Film de Stanley Kubrick en 1962.

D’une écriture envoûtante et poétique suivez les personnages de Lolita et Humbert tout au long de leur périple à travers les Etats Unis mais surtout au bout d’eux-mêmes et de l’insoutenable. Ce roman bien que magnifiquement bien écrit n’est pas à mettre en toutes les mains. Même si c’est un chef d’œuvre de littérature assurez vous d’être en capacité de recevoir cette histoire insoutenable.

Couverture espagnole de Lolita, Nabokov.

 

 

Maëlenn DNMADe HO- 2022

Je suis Joachim Roncin

Né le 27 janvier 1976 à Paris, Joachim Roncin est un directeur artistique au parcours émérite. Il a travaillé pour plusieurs grands magazines (Stylist, Studio Magasine, Gaza..), agences (Agence Punk, We love Art..) et comme le Club des Directeurs Artistiques ou dernièrement le Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024.

Mais c’est pour une autre raison que le DA est à l’honneur ici. Le 11 janvier 2015 à 12h52 Joachim tweet une photo sur au fond noir, sur laquelle est écrit « JE SUIS CHARLIE ». Une demi heure après les attentats de Charlie Hebdo était publié le slogan aujourd’hui considéré comme une des plus grandes mythologies de la dernière décennie.

Véritable symbole de la liberté d’expression monsieur Roncin n’avait absolument pas anticiper l’ampleur que pourrait prendre son message. Ne souhaitant pour revendiquer ses droits d’auteur l’image reste libre de toutes utilisations. Aussi dans les jours suivants des utilisations mercantiles font leur apparition, même certains sites comme Amazon ou EBay assure que les commissions seront reversées à Charlie Hebdo.

Aujourd’hui, c’est en soutien à l’Ukraine que le DA crée. Geste tout aussi sincère mais cette fois plus réfléchi, toute une collection de produits portant le logo de Joachim est disponible depuis le 11 mars sur Legend Icon. Le slogan ? Slava Ukraini accompagné d’une fleur bleue et jaune. La totalité des bénéfices sera reversée à la croix rouge en soutien aux populations Ukrainiennes.

Antonin GUERRET – DNMADE 1 Ho – Mars 2022

Art savant ou art populaire ?

Le pop art

Histoire Design : Le Pop Art - Atelier Germain

Mouvement de création plastique essentiellement anglo-américain, le pop art présente des compositions artistiques faites à partir d’objets du quotidien. En effet « pop » est tout simplement l’abréviation du terme « popular » qui désigne donc le terme « populaire ».  

Eduardo Paolozzi,1947, I was a Rich Man’s Plaything

Contrairement à ce qu’on pourrait croire ce n’est pas aux Etats Unis que naît le pop art mais en grande Bretagne. Le Groupe Indépendant (IG) apparait à Londres en 1952, il est considéré comme le précurseur du Pop Art. Ce groupe était composé des peintres Paolozzi et Hamilton, ainsi que du couple d’architectes Smithson et du critique d’art Lawrence Alloway.  Eduardo Paolozzi a initié ce courant en présentant lors de la première réunion de l’IG une série de collages composés d’objets trouvés et intitulés « superposés ». Il s’agissait de publicités, de personnages de bandes dessinées et de couvertures de magazines. La première œuvre d’art à inclure le mot « Pop » est d’ailleurs un collage d’Eduardo Paolozzi de 1947 : « I was a Rich Man’s Plaything » [J’étais le jouet d’un homme riche]. Dans cette œuvre, un nuage de fumée sur lequel le mot « Pop» a été écrit sort d’un revolver. Le titre est très provocateur car ce sont essentiellement des collectionneurs riches qui achètent ce genre d’affiches. Le groupe poursuit ses provocations en sortant une série de collages ou le mot « bunk » est retrouvé. Bunk, signifie en anglais « foutaise », le message est clair :l’histoire c’est de la foutaise, il faut vivre le moment présent, et à partir de là, le pop-art était lancé.

Bunk collages, Edouardo Paolozzi

 Ce mouvement est étroitement lié avec la croissance économique du monde occidental après la seconde guerre mondiale. En effet, dans cette période les privations et les traumatismes de la guerre laissent place à une vraie frénésie commerciale et donc à une production d’images de communication de masse. Le pop-art se singularise alors sous trois aspects : c’est un art urbain, d’inspiration industrielle et voué au culte du présent. Urbain parce qu’ils visent les grandes métropoles en proie au développement constant et d’inspiration industrielle parce que ses inspirations proviennent des marchandises produites en masse et des médias (la presse à grand tirage, la radio la télévision…). Ses « sources » ont toutes en commun cette dépendance à la publicité. On retrouve donc dans ce mouvement des couleurs vives issues de ces médias. Enfin, le pop-art est voué au « culte du présent » parce qu’il est indifférent au passé et à l’histoire récente. Il est de plus profondément laïque ce qui le distingue des arts et des traditions populaires ou même du folklore souvent lié à la religion ! C’est donc un art sans regard en arrière, qui n’est pas mélancolique d’une période révolue ou à venir sur la terre comme au ciel. 

 Mais alors comment sommes-nous passé du tableau néoclassique représentant les aventures des héros romains à un tableau aux couleurs vives, repris dans des publicités ?

Crying girl de Roy Lichtenstein. Cet artiste est réputé pour son style cartoon à « pois »

 L’art entretient depuis longtemps des liens avec la culture populaire, notamment avec des représentations de la vie courante (les tableaux de Gustave Courbet en témoignent). C’est aux alentours des années 1870 que l’art s’intéresse aux conditions de vie moderne notamment celles des classes les plus modestes. Dès le début du 20 siècle siècle, le mouvement cubiste rentre en jeu et c’est à cet instant qu’on retrouve des morceaux de journaux dans des œuvres. Vient ensuite le dadaïsme et le surréalisme qui amplifient cette idée de s’intéresser aux objets du quotidien.

Le pop-art c’est aussi le superficiel, le rêve américain car pop c’est le bruit d’un bouchon de champagne.  C’est aussi le bruit d’un pistolet silencieux qui essaie peut-être de nous dire que cette production en série nous tue silencieusement ?

Eve B. – DNMADe1Ho – Février 2022

Le luxe, une arnaque ?

Depuis toute jeune, l’attirance pour le détail et la qualité a toujours pris une place très importante. Le luxe s’apparente au détail, c’est un révélateur. Ainsi nous pouvons nous poser la question « en quoi le détail permet-il de sublimer l’objet de luxe? ».

Pierre Cardin définit « le luxe c’est la rareté, la créativité, l’élégance ». La rareté représente l’exceptionnel, le caractère non-commun et la production en petite quantité. La créativité du luxe est liée aux savoirs-faire et aux techniques utilisées : le luxe crée les tendances et les alimente au fur et à mesure. Enfin l’élégance est subjective, elle est propre à chacun. L’élégance est un jugement de valeur lié à la sensibilité de chacun. Ces trois qualités sont étroitement reliées au détail. De fait le luxe répond à un besoin ostentatoire incarné par un mélange de richesse et d’esthétisme.

Dans un premier temps, nous traiterons les questions suivantes : « qu’est ce qui rend un objet luxueux en se concentrant plus particulièrement sur les termes de détail et de beau, et comment le luxe devient un générateur ? ».

Le luxe s’exprime particulièrement par le détail : petit élément constitutif d’un ensemble, jugé comme secondaire. Le détail définit un objet de luxe, chaque élément, aussi infime soit-il, rend la pièce davantage précieuse. L’ensemble des détails crée un tout raffiné. D’apparence générale, la différence entre un objet de luxe et sa copie se fait par l’observation des détails. Le luxe est un garant du savoir-faire qu’il perpétue depuis des années en conservant les savoirs-faire ancestraux. C’est ce qui fait la différence, la valeur ajoutée au produit.

Les détails sont réalisés grâce aux nombreux savoirs-faire : chaque discipline a ses propres spécialités. La marqueterie demande  une connaissance exceptionnelle de la matière bois pour parvenir à traduire toutes  les nuances et les effets voulus. Par exemple, le lit Aube et Crépuscule de Emile Gallé est un mélange d’ébène et de palissandre avec des incrustations de nacre et de verre. En joaillerie, le sertissage de gemmes demande beaucoup de précision et de minutie alors que le gemmologue use de la finesse  de son oeil et apporte son expertise au joailler.  On peut aussi citer  le soufflage de verre, ce savoir faire qui créé une pièce unique à chaque réalisation dont BACCARAT, célèbre maison, en est la référence ultime : elle  forme, transmet et perpétue  la technique de la taille du cristal depuis des années avec une utilisation de matériaux nobles.

Ces institutions s’ouvrent également aux nouvelles technologies : elles augmentent la définition du détail et, de fait, enrichissent les savoirs-faire. Par exemple, Louis Vuitton a lancé sa montre connectée « tambour horizon » en 2017. L’assemblage est effectué en Californie en raison de la conception de machines innovantes présentes uniquement à cet endroit contrairement aux autres montres de la griffes conçues en Suisse réalisées avec les savoirs-faire ancestraux de l’horlogerie.

L’objet peut être personnalisé grâce au sur-mesure ce qui rend la conception du produit luxueuse, notamment pour la mode en adaptant ses modèles aux différents clients. Dans ces cas précis, le détail y est alors abordé de manière singulière. C’est pourquoi, il est impossible à l’industrie de consommation de produire ces objets. En effet, la production industrielle est une production de masse basée sur des codes pré-établis de taille, de confection avec des machines programmées. Le luxe s’appuie donc sur la rareté : elle rend le produit plus précieux, beau. Le beau est défini comme une caractéristique d’une chose procurant une sensation de plaisir ou un sentiment de satisfaction. L’acquéreur recherche le beau. Il réside pour chacun dans la définition du détail en accord avec ses goûts et ses préférences de couleurs, de matériaux… La rareté augmente la préciosité et ainsi augmente le désir de possession. De grandes enseignes ont compris ce mécanisme et l’utilisent. Ils reproduisent des objets luxueux en les simplifiants. C’est ainsi que le luxe est générateur d’inspiration et de chiffre d’affaire. Le beau est conçu par les détails qui sont subjectif :  les goûts et les couleurs de chacun oriente ses achats. La rareté augmente la convoitise des clients. Beaucoup de grandes enseignes connues comme Zara, H&M ou encore Mango créent des répliques  d’objets luxueux tendances (à quelques détails près !) en grandes quantités car  le luxe est un générateur d’inspirations. Le prêt-à-porter s’intéresse à la silhouette, à une esthétique en général, mais ne fait pas dans le détail. Par exemple Zara a réalisé une copie des célébres mules de Jimmy Choo  en modifiant le nom de la marque, la couleur à une nuance près et la hauteur du talon, des détails presque imperceptibles. Ces 7 détails font toute la différence car l’imitation est légal contrairement aux contrefaçons. Ces savoirs-faire influencent le prêt-à-porter.

Pour conclure, le luxe se traduit par les caractéristiques suivantes : l’achat d’un produit de luxe devient exceptionnel car il intègre l’achat de la préciosité, de la rareté. Chaque produit de luxe intègre les matériaux précieux, la mise en œuvre de savoirs faire ancestraux combinés à la nouveauté et la singularité du produit. Mais aujourd’hui de nombreuse personne achète du luxe juste pour le logo, la marque sans se soucier du détail et de la qualité, les maisons de luxe en jouent bien évidemment et diminue la qualité sur certains de leurs produits dédié à ce type d’acheteur. Le détail du luxe a-t-il un avenir ?

Mathilde Petit – DNMADE14JO – Déc. 21

Sesame Creep

 

 

Don’t Hug Me I’m Scared est une micro série d’animation créée par Beck Sloan et Joseph Pelling, comptant six épisodes sortis entre 2011 et 2016.

D’abord publiée sur le site des réalisateurs, la série sera ensuite postée sur YouTube et Vimeo où elle se fera réellement connaître, bien que difficilement à ses débuts. En effet, les épisodes ne sortiront qu’avec de très grands écarts entre eux (jusqu’à trois ans entre le premier et le deuxième épisode), ce qui ne facilitera pas la création d’un public régulier. Cependant, et malgré une attente interminable entre les épisodes et une saison deux annoncée depuis plus de trois ans, le show continue d’être visité et d’accroître sa popularité. 

 

<< This is like someone wanted to make a children show, but had no clue what a child was. >>

 

Dans la même veine que Sesame Street ou les Muppets, DHMIS se présente comme un show pour enfants. Couleurs vives, musiques joyeuses, accessoires en feutrine… tout laisse à croire que le show est à destination d’un jeune public. Le thème des vidéos porte aussi à confusion sur ce point et scénarise chaque épisode sur les notions de créativité, du temps, de l’amour, de la curiosité ou de la nourriture. 

Si le premier épisode est le plus simple en termes de scénario, et se constitue seulement d’une musique, c’est aussi le plus représentatif de la série, et de ce qu’on peut s’attendre à y voir. Il commence par un rapide plan de la pièce principale de la maison que partagent Red Guy, Duck et Yellow Guy, dans un silence seulement coupé par le tic tac d’une horloge. Les trois personnages sont assis à table sans bouger ni parler, quand soudain un bloc note présent sur la table commence à chanter. Si la chanson commence gaiement et semble parler à un jeune public, on se rend vite compte que quelque chose cloche. Premièrement, Yellow Guy se fait persécuter par le bloc note, et n’arrive jamais à faire quelque chose de bien (sa couleur préférée n’est pas créative, il n’a pas le droit de peindre…), ensuite, la musique prend un tout autre ton, et sombre assez rapidement dans un chaos où les personnages changent en des version d’eux même beaucoup plus dérangeante, les plans deviennent plus rapide et l’ambiance générale tourne presque au cauchemar.

L’épisode prend fin par l’arrêt brutal de la musique et par le bloc note que chante une dernière fois : Now let’s all agree to never be creative again, et par sa fermeture avant que la vidéo ne se termine.

 

<< This video absolutely scarred me as a kid. >>

 

Jusqu’à l’épisode 4, tous les épisodes suivent à peu près la même construction. Les protagonistes s’ennuient ou se posent une question, et quelque chose, objet ou animal, interviendra avec une musique “éducative” qui finira forcément par dégénérer pour au moins un des personnages (en particulier pour Yellow Guy qui sera toujours une victime de ces musiques). Les épisodes cinq et six marqueront une sorte de rupture avec les précédents, et seront les plus intéressants pour comprendre l’histoire de DHMIS. Histoire encore assez mal comprise, et qui sera surtout décryptée à travers des théories s’appuyant non seulement sur la série, mais aussi sur les informations disponibles sur le site qui lui est dédié, et sur les autres vidéos de la chaîne YouTube sur laquelle les épisodes ont été postés, Help et Help #2.

 

J’ai du découvrir cette série au lycée, alors que la première saison n’était pas encore achevée, et c’est sans doute la série de vidéos disponible sur YouTube dont j’attends la suite avec le plus d’impatience. La qualité des vidéos est impressionnante, les accessoires et personnages sont particulièrement réussis, et les musiques sont mine de rien très prenantes. C’est une série que je conseille fortement aux amateurs du genre, et même s’il faut parfois avoir le cœur bien accroché (en particulier pour l’épisode 2 et 5), c’est une expérience de ce qu’il se fait de mieux -à mon goût- pour une micro-série amateur, bien que vu la qualité de la production, ça n’ait rien d’amateur. 

Le plus intéressant derrière DHMIS, ce n’est pas vraiment ce qu’il y a en surface, mais c’est toutes les informations cachées pour comprendre le show et ce qu’il raconte vraiment. Si ça vous intéresse, il y a quelques vidéos très bien faites qui essaient de regrouper le maximum d’informations et d’interpréter la série au mieux sur la chaîne de The Film Theorist sur YouTube (c’est en anglais par contre).

 

<< We should make an aesthetic out of this “kidcore goth” or “crafty gore” it would be called something like that. >>

 

 

Girard Joséphine, DNMADe 2 bij

Ce qui se cache derrière le Cigare Cubain !

Composé à 100% de tabac, le cigare ne contient ni filtre, ni papier. Pourtant, Il n’a RIEN à envier à sa petite soeur la cigarette, dont la consommation et le désir sont d’une différence étrangement lointaine. Passionné depuis un petit moment pour ce domaine, j’ai décidé de construire mon article sur ce sujet.

Cigares cubains en Suisse

Histoire :

La consommation du tabac vient des Amérindiens qui considéraient la plante comme « précieuse« , car elle servait soi-disant à purifier et avoir le pouvoir d’entrer en lien avec leur Dieu.

En 1493, Christophe Collomb repart de nouveau dans cette partie du monde inconnue des Européens pour convertir la population américaine au christianisme. Il décide d’embarquer du tabac dans les caravelles pour présenter ces fameuses feuilles en Europe.

Par la suite, cette plante a un grand succès auprès de Charles Quint. L’Espagne s’engage donc à utiliser les terres de L’ile de Cuba pour la fabrication du tabac. Pourquoi ?  Pour son climat chaud, humide et surtout pour les propriétés volcanique de la terre qui la rend riche en minéraux.

Cuba est aujourd’hui pionnière dans l’industrie du tabac. Beaucoup de riches européens ont investi une partie de leur fortune pour installer leur propre fabrique de cigare. On peut citer par exemple Herman Upmann, banquier allemand qui se lance dans ce commerce en 1844 sous la marque H.Upmann.

La Fabrication :

Chaque fabricant a ses secrets de fabrication surtout au niveau de la plantation, car le choix de l’engrais serait d’une importance capitale pour le goût final. 

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On attend évidemment la maturité de la plante pour récupérer ses feuilles. Elles sont grossièrement classées par taille, couleur et reposent un instant dans les entrepôts.

Composition d'un cigare

Le Torcedor (l’Ouvrier qui roule le cigare), ajoute sur son établi la Tripe, un tas de petites feuilles très aromatisées dont le choix du mélange apporte beaucoup à la dégustation, puis il enroule autour la Sous-Cape et la colle avec du Miel pour maintenir le tout. Cette étape est de nouveau répétée avec la Cape, une feuille de la même taille, mais celle-ci est plus lustrée, plus raffinée et plus élégante que la précédente. Elle enrobe l’intégralité, c’est donc LA pièce maitresse du cigare puisque c’est uniquement elle qui embellit et esthétise l’objet.

Ensuite vient la réalisation de la Tête (le bout arrondi), qui permet la conservation des saveurs jusqu’à ce que le consommateur la « décapite » avec son coupe-cigare. L’autre coté est découpé à la taille requise en fonction du modèle que conçoit le Torcedor.

Pour que les feuilles du cigare perdent de leur teneur en Ammoniac, elles sont entreposées dans un endroit adapté au vieillissement. Ce procédé déshydrate, donc évapore lentement le liquide.

Avant que le cigare soit exporté dans le monde entier, la marque dépose sa propre Bague signée sur le produit afin que l’acheteur puisse être informé du nom de la manufacture de l’exemplaire qu’il décide d’acquérir.

La Classification :

Voici d’ailleurs la fameuse pyramide qui classe le prestige  des marques faisant partie du groupe Habanos :

Quels sont les arômes des cigares cubains ?(Pour info, Habanos S.A. est une entreprise qui contrôle la fabrication, garantit l’authenticité et se charge d’exporter les produits des marques qu’elle certifie. Il s’agit d’un partenariat commercial entre le producteur (chaque marque) et le distributeur Habanos S.A.)

Cohiba était auparavant la marque privée du très célèbre dirigeant cubain Fidel Castro ! La fabrique est dorénavant au sommet de la classification pyramidale Habanos.

Je laisse ci-joint des modèles de formes plus ou moins courantes :

Comment fumer un cigare: 15 étapes (avec images)

 

Julien KOLLY, DNMADE14Ho – Déc. 21

 

 

 

Vous arrivez juste à temps pour cet article !

Je vais vous présenter le film Time out qui est un film de science-fiction dystopique américain écrit et réalisé par Andrew Niccol, sorti en 2011, où nous allons suivre l’histoire de Will Salas et de sa mère en 2169 qui vivent au jour de jour pour gagner du temps au sens propre.

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Le temps est la nouvelle unité monétaire mondiale dans ce film. Après l’âge de 25 ans, un compteur intégré à l’avant-bras de chacun, crédité d’une année, se met en marche : s’il tombe à zéro, l’individu meurt. Ce compteur est rechargeable au moyen d’appareils se plaquant sur le bras ou par apposition d’un bras sur le bras d’un autre, permettant un transfert. On gagne du temps sur ce compteur de bien des manières : par son travail, par la solidarité entre amis ou au sein de la famille, en volant dans le compteur d’un autre, par le jeu, par la charité, etc. L’idée du temps qui s’achète et se vend se trouve déjà notamment dans la nouvelle fantastique de Marcel Aimé La carte, dans le recueil Le Passe-muraille. On ne peut pas regarder ce film sans penser à la populaire expression de Benjamin Franklin qui nous dit ‘’time is money  » soit « le temps c’est de l’argent ». Tout au long du film, les acteurs arrivent à nous transmettre leur pression quotidienne d’avoir leurs temps restant au poignet. situation très difficile à supporter pour les plus pauvres qui vivent au jour le jour avec 1/2 jour maximum à leurs compteurs. Dans plusieurs scènes nous voyons des gens qui se battent pour voler le temps des autres que ce soit par bras de fer ou par diverses méthodes moins éthiques comme des braquages par exemple. Ce qui m’a fait penser à une citation : « L’argent est le révélateur du pire qui est en nous ». On peut alors remplacer l’argent par le temps dans cette citation car dans Time Out le terme argent et temps sont synonymes.

Andrew Niccol a-t-il plagié le scénario de son film Time out?
Cela m’a amené à me poser quelques questions telles que : dans un monde comme celui-ci, est-il vraiment agréable d’être une personne riche étant donné que nous deviendrions immortelles ? Mais aussi durant une scène ou l’acteur principal venant d’un milieu pauvre et est devenu extrêmement riche va alors voler des banques mener par une ‘’élite  » pour redistribuer du temps au plus pauvres. Cela nous retranscrit l’image actuelle du monde étant donné que 86% de la richesse mondiale appartiennent à 10% des plus fortunés et que 1% de la fortune appartiennent aux 50% les plus pauvres.

Je finirais cet article  sur cette citation qui m’a fait beaucoup réfléchir et qui représente aussi bien le film que le monde actuel.

« Le temps te prend ton argent, mais l’argent ne peut acheter ton temps. » James Taylor

BARRET Marlon – Dnmade 2 Horlo – Avril 2020

Les possédés d’Illfurth, étrange maladie ou possession démoniaque ?

Comme promis, je vous expose aujourd’hui une histoire des plus originales : les deux enfants Burner qui furent pris d’un mal étrange, qui ne manquera pas d’attirer les simples curieux et les athées les plus convaincus.

L’histoire débute en 1864 dans la toute petite ville Alsacienne d’Illfurth (prononcez « il-furte ») au sein d’une famille pauvre. Deux des cinq enfants, Théobald et Joseph âgés respectivement de 9 et 7 ans, présentent d’étranges comportements et symptômes : maigreurs squelettiques, contorsions des membres inférieurs, convulsions, violentes attaques de nerfs, état comateux tels qu’on les croit  morts ! La famille fait appel à des médecins, qui se révélèrent incapables de formuler un quelconque diagnostic. Les traitements donnés sont sans effet. Le temps passe et les deux jeunes sont pris de phénomènes inexplicables : leurs voix se changent pour devenir extrêmement graves, criant hurlant en gardant la bouche fermée. Rapidement la question d’une activité maléfique est soupçonnée.

On essaye alors d’approcher d’eux divers éléments religieux bénis, de les faire se rendre à l’église mais rien ni fait, les enfants entrent dans des colères épouvantables, en parlant dans des langues qui leur sont pourtant inconnues. Charles Brey prêtre du village prend l’affaire au sérieux et en fait part à son supérieur l’évêque: « L’aîné aurait prédit la mort de deux personnes qu’il ne savait point malades, mort qui est en effet survenue depuis. Voilà ce qu’on dit, quant à moi, je n’ai encore rien vu, sinon quelques accès de contorsions… « 

Des Sœurs furent dépêchées sur place pour veiller sur les enfants, rapidement il fut décidé de tenter l’exorcisme, l’un des enfants était devenu mystérieusement sourd, ne réagissant même pas à un coup de pistolet tiré proche de son oreille, de plus la peur s’empare des habitants alentour, les deux jeunes délivrant les pires secrets des familles du bourg ! L’évêque autorise l’exorcisme, Théobald fut le premier à être délivré, non sans mal, il ne fallut pas moins de six religieux, l’enfant est conduit dans la chapelle de la Burnkirch, situé en lisière de forêt à l’écart du village. Je vous passe les étapes de la procédure, à son réveil il ne se souvient de rien, mais il put à nouveau entendre. Bientôt son frère reçut la même chance. La vie reprit son cours mais l’aîné décéda deux ans plus tard et son frère Joseph, mourut à l’age de 27 ans.

Au milieu du village fut dressé un monument dédié à la Ste Vierge en remerciement de la délivrance des enfants.

Cette histoire est très intéressante puisque ayant attiré à l’époque nombre de curieux et septiques, elle dispose de témoignages de plusieurs opinons apportant un certain crédit à la pratique de l’exorcisme, toujours controversé. Notons par exemple le cas d’Anneliese Michel décédée peu après un exorcisme et dont les parents et les deux prêtres furent condamnés à 6 mois de prison avec sursis.

RIETSCH Samuel – DNMADe2 Horlo, le 20/04/2020

Légendes : un voyage dans le temps, l’histoire et l’imaginaire

Qui ne s’est jamais demandé quels secrets renferment des ruines abandonnées ? Profitant de l’occasion de cet article à rédiger, je décide de chercher l’histoire qui se cache derrière les murs du château de Levice, ville au sud de la Slovaquie, d’où est originaire ma famille.

Regardez ces ruines, imprégnez-vous de leur ambiance. Quel peut bien être le lien entre l’oie blanche, un des symboles de la ville et ce château ?

La légende autour de ce château débute vers la fin du XVIème siècle, pendant l’invasion turque dirigée par Mehmet Pacha. Les turcs, ayant pris possession du château, demandèrent aux habitants cinquante oies bien nourries, amenées par cinquante belles jeunes filles. Chacune de ces femmes s’arma alors d’un poignard dissimulé sous des chiffons. Quand les turcs voulurent s’emparer des oies, celles-ci furent relâchées et s’envolèrent. C’était le signal pour les hommes cachés non loin d’attaquer. Tout le monde se jeta sur les intrus et ainsi fut reconquis le château de Levice…

Pourtant cela n’a pas pu se passer de cette manière me direz-vous. Pourquoi ? D’abord parce que des oies bien gavées ne peuvent pas s’envoler. Et bien ? La vérité est qu’à l’époque turque, les jeunes oies étaient très maigres. Elles pouvaient bien s’envoler plus haut qu’un clocher d’église. Et donc ces oies (pas très bien nourries) apportèrent la liberté aux habitants de Levice. La rumeur serait parvenue jusque dans la ville d’Istanbul où les vieux guerriers chuchotaient à ce sujet. Mehmet Pacha, grand vizir de l’empire ottoman, disait lui-même que l’oie est le meilleur de tous les oiseaux.

Bien sûr, il existe plusieurs versions de cette histoire, l’une d’entre elle raconte que les oies devaient être rôties mais qu’elles ont été apportées vivantes. La cohue générée par les cinquante filles et les cinquante oies aurait permis une attaque surprise réussie. Cette version là est peut être la plus vraisemblable.

Les légendes sont des récits populaires traditionnels, plus ou moins fabuleux. La représentation des faits et des personnages réels est déformée ou amplifiée. Elles sont un témoignage du passé, transmises de génération en génération. Les grands-parents en parlent toujours avec une lueur d’amusement dans les yeux, autour d’un bon repas traditionnel, devant leurs petits-enfants émerveillés.

En tout cas, réalité ou pas, l’oie blanche de cette région de Slovaquie est bien la plus réputée de tout le pays. Issue d’un croisement entre deux races locales, elle est appréciée pour son élevage extrêmement facile. Aujourd’hui, cette race est devenue très rare et est considérée comme une espèce menacée en raison du faible nombre d’animaux reproducteurs. Mais de nos jours, qui se donnerait encore la peine d’élever des oies ?

Sylva EHRLACHER – DNMADE 1 HO – 04/2020

Il existe deux types de mer. A vous de choisir laquelle vous préférez entretenir.

 

Des solutions existent, nous pouvons faire changer les choses pour nous et les générations futures.

La pollution est un problème important de nos jours. En effet, chaque année, 7 kilogrammes d’emballages par personne sont jetés et 70% d’entre eux sont des emballages d’aliments et de boissons. Ce n’est ni bon pour la planète ni bon pour le portefeuille des consommateurs comme vous et moi puisque ces emballages représentent 20% du prix final d’un produit bien qu’il ne soit pas indispensable. C’est pourquoi de plus en plus d’entreprises se lancent un double défi : réduire les déchets à 0 et faire que ces produits restent accessibles à tous. Pour cela, l’invention d’emballages dit « comestibles », qui se mangent, se développe et révolutionne le marché. En effet, composé de matière organique, celui-ci se mange sans problème et certains peuvent être lavés avant consommation pour ceux qui craindraient les bactéries. Ces films alimentaires comestibles peuvent être composés de calcium, de magnésium, de polymère naturel, ou d’algues. A votre avis, en quoi ces innovations constituent une solution pour réduire la pollution ?

Les entreprises et leurs produits : 

difficile de résister non ?

Wikicell est une entreprise innovante, créée par François Azambour et David Edwards.

Le produit proposé par Wikicell est une    « boule » entièrement comestible, dont la production est naturelle. Celle-ci est composée de deux parties : une membrane et un contenu alimentaire. La membrane joue le rôle de l’emballage puisqu’aucun autre emballage n’est nécessaire pour transporter cette boule. En effet, étant composée de matières organiques tels que les protéines végétales, les membranes des wikipearls suffisent pour les transporter facilement. Cette membrane s’apparente alors à la «peau» d’un fruit, elle en a le même rôle. A l’intérieur on peut retrouver du fromage, du yaourt ou encore de la glace : le choix est varié.

 

Skipping Rocks Lab est une startup novatrice. Elle a été créée en 2014 à Londres par Pierre-Yves Paslier et Rodrigo García González.

Skipping Rocks propose de petites bulles composées d’une peau transparente et souple renfermant de l’eau (ou d’autres liquides). Celles-ci permettent de s’hydrater tout en veillant à la préservation de l’environnement puisque ces capsules sont composées de matériaux entièrement naturels tel que l’acide alginique (obtenu à partir d’algues brunes), de chlorure de calcium, ce qui la rend totalement comestible, biodégradable mais aussi hygiénique. En effet, il est possible de rincer les bulles avant de les consommer : leur peau libère le contenu seulement après avoir été percée laissant alors un certain temps avant qu’elles ne se vident

Bon je sais c’est assez compliqué de nos jours de consommer exclusivement de produits avec un emballage biodégradable mais quand même, si les innovations continuent de croitre aussi bien, on pourrait peut-être tous un jour réduire considérablement les déchets en mer et avoir bonne conscience non ?

En résumé  la pollution causée par les déchets ménagers, principalement ceux des emballages alimentaires, représente un véritable problème. C’est ainsi que plusieurs entreprises ou startups cherchent de nouvelles façons de réduire cette pollution dans un enjeu de développement durable. En effet, les innovations proposées par ces entreprises veillent à satisfaire les besoins présents sans compromettre ceux des générations futures. A travers ces entreprises j’ai prouvé que ces emballages alimentaires comestibles représentent une des solutions au problème de la pollution en mer principalement. Il est vrai que les bulles d’eau proposées par Skipping Rocks Lab, les boules comestibles créées par Wikicell sont réellement des moyens pour réduire cette pollution due aux déchets car ces inventions ne nécessitent pas de suremballages et offrent de nombreux avantages : nutritifs, transportables, gustatifs…

On peut donc dire que ces innovations au niveau de la comestibilité des emballages alimentaires sont intéressantes et ont un avenir prometteur si leurs côtés négatifs sont résolus, tels que le côté transportable et économique. On peut alors se demander si toi mon lecteur ou chacune des personnes de cette terre est réellement prête à faire des efforts quant aux solutions proposées contre la pollution.

Alexandre Hazemann – DNMADe 1 Horlo – Février 2020