Lélé in Paris

Bonjour aux curieux/ieuses, aux âmes vagabondes en quête d’exotisme parisien !

Non je ne parlerai pas des meutes ni d’émeutes dans le métro. Je ne parlerai pas non plus d’exotisme pigeonesque.

Je vais vous parler du positif et uniquement du positif pour vous transmettre mon expérience de ce superbe voyage organisé par Mr Deshayes et Mr Duval pour nous faire découvrir la métropole, là où les vaches et la verdure se font rares… que dis-je très rares…

Encore sous le choc de ce dépaysement, j’ai maintes fois remercié ma compagne de voyage qui m’a permis d’arriver à chaque fois à destination !

Tout cela nous a mené, en un mercredi après-midi ensoleillé, à visiter le Musée des Arts Décoratifs à quelques pas du Louvres.

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« Sans le bien, le beau n’est rien »

Courbet réinvente la joaillerie

Créée en 2018, la marque de joaillerie Courbet rompt avec la tradition joaillière en proposant une alternative aux diamants de la terre et à l’or extrait des mines grâce à l’innovation et à la technologie.

Parure « Constellation » Courbet

Il se fait connaître pour sa conception des plus beaux diamants cultivés en laboratoire et des bijoux en or recyclé proposant une nouvelle façon de penser la joaillerie traditionnelle. Lorsque Marie-Ann Wachtmeister et Manuel Mallen fondent leur marque de joaillerie, en 2018, ils cherchent une référence artistique, et le nom de Gustave Courbet résonne en eux pour sa représentation de la nature et de la femme. Il incarne à son époque l’audace et l’avant-gardisme qui reflète aujourd’hui les valeurs de la maison de joaillerie.

Depuis quatre ans, la maison se donne pour mission de créer des collections plus respectueuses de l’environnement, sans compromettre le savoir-faire traditionnel ni les exigences de qualité et d’élégance. Selon le cofondateur de la maison, l’idée est de bousculer l’industrie de la joaillerie tout en respectant l’ADN de la Place Vendôme.

Pour réaliser ses bijoux, Courbet utilise de l’or recyclé qui provient de matériels informatiques : téléphones, ordinateurs ou circuits imprimés. La marque est la première maison de joaillerie qui renonce à l’extraction minière. Cette idée forte s’associe à une technologie innovante et révolutionnaire : « faire pousser les diamants en laboratoire ».

En effet, un processus a permis de recréer en laboratoire les conditions de pression que l’on rencontre naturellement près du noyau terrestre. Grâce à une presse, le carbone est cristallisé et permet de recréer un diamant synthétique. Ses propriétés physiques, chimiques et optiques sont identiques aux diamants extraits des mines. Les premières tentatives de création de diamant de synthèse ont eu lieu dans les années 1950. Mais ce n’est que depuis quelques années que des scientifiques sont parvenus à concevoir des diamants synthétiques d’une grande qualité permettant d’être utilisés et sertis sur des créations joaillières.

Cette nouvelle génération de diamants répond aux attentes écologiques et éthiques des écocitoyens qui s’interrogent sur la provenance de leurs pierres. La maison Courbet déclare être la première à utiliser du diamant français.

Bracelets solidaires, « Let’s Commit » Courbet

Au fil du temps, Courbet a développé des collections qui répondent à des objectifs de durabilité, modernité et de raffinement intemporel. Let’s Commit, est une collection de bracelets solidaires. Chaque femme choisit la couleur du cordon et de l’or qui enserre le diamant, ainsi que la cause pour laquelle elle souhaite reverser 15 % du prix du bijou : lutte contre la déforestation, pollution des mers, protection de la faune marine et terrestre ou encore protection des enfants. Porter un bijou n’aura jamais eu autant de sens. Par ses créations, Courbet rappelle l’importance de rétablir une complicité entre l’Homme et la nature, à travers des pièces précieuses, chargées de symboles.

Julie Michelin – DNMADE1 – Février 2023

Dans la Rue de la Paix, je voudrais le numéro 13

« 13 Paix », une adresse mythique de la Maison Cartier.

Outre le fait d’être la rue la plus chère du jeu Monopoly®, la Rue de la Paix est emblématique de Paris. Situé dans le 1er et 2ème arrondissement, reliant l’Opéra Garnier à la Place Vendôme, elle accueille d’importantes maisons de Haute Horlogerie et Joaillerie, magasins de luxe et grands palaces. Dans cet article nous nous intéresserons au numéro 13, le porte bonheur de la famille Cartier.

Louis-François Cartier

En 1847, le joaillier Louis-François Cartier reprend l’atelier de son maitre Adolphe Picard à Paris et crée la Maison Cartier. En 1859, après avoir déménagé deux fois, Louis-François s’installe au 9 boulevard des italiens toujours à Paris et s’associe avec son fils Alfred qui intègre l’horlogerie dans la maison.

Louis Cartier – 1898

La famille Cartier sait que l’emplacement d’un commerce est essentiel. Quoi de mieux que de s’installer dans l’une des rues parisiennes les plus connues de l’époque, la Rue de la Paix, destination des clients de luxe de Paris. C’est en 1899, un an après l’arrivée de Louis Cartier, fils d’Alfred que la maison s’installe au numéro 13 mis aux enchères par l’hôtel Westminster, puis s’étend au numéro 11 en 1912. La façade de la boutique est choisie par Alfred et son fils Louis. Elle est composée de 7 vitrines entourées de pilastres à chapiteaux corinthiens dorés et est faite de panneaux de portor (marbre noir veiné d’or).

Cartier n°11 et n°13 Rue de la Paix, 1912-1913

Depuis son ouverture, le 13 rue de la Paix a accueilli des grands noms des cours royales comme le roi Alphonse XIII d’Espagne, Edouard VIII et Wallis Simpson, duc et duchesse de Windsor et d’autres Comtes, Princes Maharadjahs mais aussi des célébrités tels que des écrivains, acteurs, artistes etc.

Louis Cartier décède en 1942.

13 Paix : Les 100 ans

En 1999, pour fêter les 100 ans du 13 rue de la Paix, Cartier produit des montres anniversaires. Une Cartier Tortue Monopoussoir, une Cartier Driver et deux Cartier Tank. Les montres ont des cadrans saumons guillochés, l’index de midi est remplacé par le numéro 13. Sur le fond, on observe une gravure 13 rue de la Paix, 1899 – 1999“. La Cartier Tortue et la Cartier Driver furent limitées à 13 exemplaires et les deux Cartier Tank limitées à 100 exemplaires chacune.

Tortue monopoussoir / Driver / Tank face / Tank fond
13 Paix : Rénovation 2005
Cartier

En 2005, le 13 paix est repensé par l’architecte Sylvain Dubuisson. Il crée une verrière s’élevant sur 6 étages à l’arrière de l’immeuble, augmentant ainsi la surface dédiée aux clients à 600 m2. Au rez-de-chaussée on trouve la pièce principale où sont présentés les pièces de joaillerie et d’horlogerie, le bureau de Louis Cartier, des salles de ventes où les clients peuvent être accueillis en toute tranquillité, et le superbe escalier menant au premier étage.

Bureau de Louis Cartier
Jeanne Toussaint – 1967

A l’étage, on retrouve le bureau de Jeanne Toussaint , célèbre joaillière appelée « La Panthère » et amante de Louis Cartier. En 1919, elle est engagée au sein de la Maison Cartier au département des sacs à main. En 1925, elle est nommée directrice du département « Silver » qui vise à créer des bijoux et des objets plus abordables. Enfin, en 1933, elle est promue à la direction de la Haute Joaillerie. Jeanne Toussaint quitte la maison en 1970 puis décède en 1976.

Bureau de Jeanne Toussaint

Aux étages supérieurs on trouve les ateliers de Haute Joaillerie, les espaces de services après-vente ainsi que les archives.

La boutique expose en vitrine 13 créations réalisées pour célébrer sa réouverture après 18 mois de travaux.

13 Paix : Rénovation 2022

En juin 2020, l’histoire du 13 rue de la Paix continue de s’écrire avec une rénovation totale des lieux.

Pour cacher les travaux de l’immeuble, une toile de 500m2 délivrée par JCDecaux a été utilisée. Pour cacher la boutique au rez-de-chaussée, une reproduction précise de la façade a été faite avec plus de 400 m2 de panneaux façon marbre. Ces répliques de la façade ont mis plus d’un an à être créées

Façade de l’immeuble cachée
Travaux à l’intérieur de l’immeuble
Façade 13 rue de la Paix – 2022

Les travaux ont abouti en octobre 2022 dévoilant aux visiteurs une boutique exceptionnelle. La Maison a fait appel à 3 cabinets français d’architecture d’intérieur et 37 artisans d’art pour faire renaître les 6 étages de l’immeuble. La façade de l’immeuble n’a pas changé, elle reste identique depuis 1899. Les sept vitrines accueillent les créations de la maison sur des sculptures en bois naturel. L’intérieur en revanche a été entièrement restructuré passant à 3000 m2 de surface.

Une des sept vitrine de la boutique
Atrium vu du rez-de-chaussée

Le rez-de-chaussée et les deux premiers étages ont été confiés à Moinard Bétaille, l’agence de Bruno Moinard et Claire Bétaille, habituées depuis 20 ans à aménager les boutiques Cartier dans le monde.

La pièce principale du rez-de-chaussée a été agrandie et l’escalier central a disparu. On y trouve les vitrines de la boutique exposant les produits de la maison.

L’atrium a été repoussé au fond de la boutique, il donne une visibilité de l’intérieur sur les 6 étages et leur apporte une lumière naturelle.

Le bureau de Louis Cartier a été transformé en salon, les livres de sa bibliothèque personnelle y sont exposés. On trouve un deuxième salon, Jean Cocteau, écrivain poète ami des Cartier.

Salon Louis Cartier / Salon Jean Cocteau

Le premier étage est un espace dédié aux mariages et fiançailles. Une collection de bagues et alliances y est exposée. Le salon Jeanne Toussaint est situé au même endroit que son ancien bureau, entre deux nouveaux salons, Rubis et Emeraude.

Pièce principale du premier étage / Salon Rubis
Salon Emeraude / Salon Jeanne Toussaint

Le deuxième étage est consacré à la Haute Joaillerie et aux commandes spéciales des clients privilégiés. Il permet de les accueillir grâce à quatre salons, Indes, Faune et Flore, Art déco et Inspiration.

Salon Indes / Salon Faune et Flore
Salon Art déco / Salon Inspiration
Salle des archives

L’agence Studioparisien créée par Romain Jourdan et Laurène Barbier-Tardrew s’est occupé des deux étages suivants et de l’espace des archives situé au dernier étage de l’immeuble.

Le troisième étage est un espace de services. Il comprend l’entretien, la réparation et la personnalisation des produits Cartier. Pour cela, le Bar de personnalisation où les clients peuvent commander des gravures sur leurs montres, bijoux, parfums ou coffrets. A cet étage on trouve le dixième est dernier salon, le salon Santos.

Espace de services / Mur en marqueterie de bois
Bar à personnalisations / Salon Santos

Les ateliers de Haute Joaillerie qui comptent 18 artisans occupent tout le quatrième étage.

Atelier de Haute Joaillerie

Pour finir, le cinquième étage, sous les toits, abrite la Résidence. Conçu par Laura Gonzalez, elle sert a accueillir les amis, les artistes et les clients de marque de la maison. Elle comprend un salon, une salle à manger, une cuisine et un jardin d’hiver.

Salon de la Résidence / Salle à manger de la Résidence
Jardin d’hiver de la Résidence

Pour célébrer la réouverture du 13 Paix, Cartier a édité 3 pièces horlogères, une Tonneau, une Tank Asymétrique et une Cloche. Ces montres en édition limitée portent le numéro 13 à la place de l’index de midi et le mot ¨Paix est écrit à 1h.

Tonneau / Tank Asymétrique / Cloche

En résumé, le 13 rue de la Paix est une des adresses importantes de la Maison Cartier. Aujourd’hui encore il ne cesse de se renouveler et de mettre en valeur divers métiers d’art. Un lieu qui a accueilli les personnalités les plus célèbres et qui reflète à la perfection l’esprit et le style Cartier.

Merci pour votre lecture.

www.cartier.com

www.moinard-betaille.com

studio-parisien.fr

www.lauragonzalez.fr

PARASECOLI Léa – DNMADe Ho 1 – Février 2023

« New Art Nouveau » à Gemgenève, une joaillerie hybride.

Dans la section “Immerging talent” du salon GemGenève, focus sur une joaillière polonaise, Iwona Tamborska. Sur son stand des êtres hybrides, des insectes féeriques et des végétaux enchanteurs se parent de gemmes et d’argent. À mesure d’examinations, les détails des pièces se révèlent et quels détails !


Intriguée et attirée par une évidente inspiration de ses bijoux par Art Nouveau, j’ai pu discuter avec Iwona et en savoir un peu plus sur son parcours. Toujours attirée par la joaillerie mais contrainte par l’inexistence d’école joaillière en Pologne, son pays natal, à l’époque cruciale où l’on choisit son orientation, elle se dirige vers le
métier d’architecte paysagiste. Un cursus où elle étudiera art, environnement, architecture et sociologie. Un accident de travail causa temporairement la perte de sa voix et conséquemment elle eut à subir une opération. Cet événement est un tournant pour elle et l’occasion d’une introspection, l’envie de créer et son attirance pour la joaillerie ne l’ont pas quittée. Après un programme d’initiation à la joaillerie de 4 jours, elle s’engage dans un long processus d’apprentissage autodidacte, qui la mènera jusqu’ici, à GemGenève.
Ne bénéficiant pas de formation du bijou, la joaillière est libre de tout cadre et ose créer sans limite à son imagination. Les légendes, mythes et
religions l’inspirent et son cursus lui a fourni un savoir qui la guide dans
son processus créatif. Elle porte une admiration sans limites aux grands
maîtres de la joaillerie Art Nouveau, Lalique ou Fouquet pour n’en citer
que deux. L’art nouveau apparaît vers 1880 et met à l’honneur la femme, les courbes et par-dessus tout célèbre la nature. Les Opales et femmes-insectes présents sur le stand nous évoquent cette époque, Iwona Tamborska qualifie son style de “New Art Nouveau”, un titre qui nous rappelle que l’innovation ne peut se faire qu’avec une connaissance et un respect du passé.

J’ai pu admirer hors de sa vitrine une pièce d’une grande minutie. Inspirée du signe du Sagittaire et armée d’arc et flèche, la créature ailée aux cheveux faits de plume de paon se trouve sertie de saphirs et d’opales. Transportant avec elle sa prise, une mouche figée dans de l’ambre. La chaîne est constituée d’une myriade de flèches, elle explique “la chaine fait partie du bijou et de son histoire”.


La discussion se conclue sur une dernière question “Quel(s) conseil(s) pourriez-vous donner à des aspirants joailliers/créateurs?” et voici sa réponse:

En tant qu’autodidacte on m’a donné tant de conseils, que je n’ai pas voulu suivre, cela ne m’intéressait pas…Alors je ne suis pas sûre de pouvoir moi-même en donner ! Mais je peux dire qu’il est important de savoir ce qu’on veut et ce qu’on aime, on m’a parfois conseillé de produire beaucoup, de faire de la série, je trouve au contraire une vraie satisfaction dans le fait de produire une pièce unique, détaillée qui me correspond et qui m’inspire. Il est difficile de suivre cette voie, il faut de la patience et de la modestie. Mais c’est en fonctionnant ainsi que je suis épanouie et que je suis restée en accord avec moi-même.


GemGenève reste l’occasion de rencontrer des personnalités fortes et de découvrir les coulisses de l’univers passionnant que nous étudions. Nous avons la chance d’avoir accès à des billets, je vous invite donc à vous rendre à GemGeneve quand vous en aurez l’occasion !

Merci de m’avoir lu 🙂

Lucie Garcia – DNMADE24Jo – Octobre 2022

Des œufs que vous n’êtes pas prêt d’avoir à Paques !

Ce sont LES œuvres d’art, réputées pour leurs ornements élaborés, dont l’extravagance rappelle au monde la puissance des tsars et qui valent aujourd’hui des millions de dollars ! Comme vous le devinez si bien nous allons parler des œufs de Fabergé. Mais avant tout revenons sur leurs histoire et pourquoi ils sont si célèbres.

Le joaillier:

C’est le joaillier Pierre Karl Fabergé d’origine française qui est à la base de ses œuvres d’art, née à Saint-Pétersbourg c’est en 1872 qu’il prend les rênes de l’entreprise familiale de la maison Fabergé et c’est là qu’il est remarqué par le tsar Alexandre 3 au vu de ses compétences apprises dans les ateliers des meilleurs joailliers du monde.

La naissance des oeufs :

La Russie étant un pays orthodoxe la tradition veut qu’a la fête de Paques les croyants s’offrent des œufs et c’est à ce moment précis que ceux-ci rentrent dans l’histoire. Le tsar décide d’offrir un œuf de Pâque à sa femme l’impératrice Maria Feodorovna en 1885 Il contacte alors Pierre Karl Fabergé.

Le premier œuf de Fabergé :

Je nomme L’œuf à la poule le premier œuf de la maison il reprend l’idée des traditionnelles poupées russe appelées matriochka. De l’extérieur la coquille de l’œuf est en email blanc, l’intérieur en or jaune contient un œuf en or jaune qui contient une poule en or blanc et or jaune avec les yeux en rubis, elle s’ouvre également nous faisant découvrir un pendentif rubis de la couronne impériale mais ce dernier a été perdu.

L’impératrice est tellement fascinée par ce travail que le tsar nomme Fabergé « orfèvre par nomination spéciale à la couronne impériale » ce qui projette la maison vers le succès. Les années suivantes la maison Fabergé renouvellera cette tradition. Mais suite à la mort d’Alexandre III le 1er novembre 1894, c’est son fils qui les commandera.

Les matériaux et techniques employés :

La maison Fabergé utilise beaucoup de pierres ornementales, comme l’agate, la néphrite, la rhodonite, la bowenite et le cristal de roche il utilise aussi les quatre couleurs de l’or et pratiquement tous les œufs sont travaillés avec de l’émail. Quand aux techniques le joaillier utilise le guillochage qui est le fait d’orner de lignes entrecroisées sur le métal et l’utilisation de l’émail en cloisonné.

Bowenite
Agathe
Cristal de roche
L’œuf au Pamyat Azova 1891

Quelques-uns des œufs :

L’œuf en calcédoine, un jaspe vert, se présente comme une coquille ornée d’entrelacs rococo évoquant les vagues et de couronnes d’écumes en diamants. Il est fermé par un rubis. Le navire nommé mémoire d’Azov (le Pamyat Azova) constitue la surprise et est posé sur une mer d’aigue-marine.

Œuf Régence 1894

Dit aussi l’Œuf Renaissance. Dernier œuf offert par Alexandre III à sa femme, il est en onyx blanc orné de motifs émaillé et de cabochons en diamants et rubis. Deux têtes de lions en or forment les poignées. Il renfermait comme surprise l’œuf de la Résurrection ou, selon une autre hypothèse, une petite statue du Christ ressuscité

L’œuf aux treillis de roses 1907

Œuf créé à l’occasion de la naissance de l’héritier, il est orné d’entrelacs de diamants sur un parterre d’émail vert. Au centre de chaque croisillon s’épanouit une rose.

Œuf au Transsibérien, 1900

L’œuf est en argent, le sommet est recouvert d’émail vert. La carte du transsibérien et sa date d’ouverture (1900) sont gravés dessus. Trois griffons le portent. À l’intérieur est logé un modèle en or du premier Transsibérien. Il est doté d’un moteur miniaturisé et d’une lanterne en rubis. La locomotive est en platine, les vitres des wagons en cristal.

Œuf du palais de Gatchina 1900

Réalisé en émail opalescent blanc, or « quatre- couleurs » (blanc, rouge, vert et jaune) et décor de perles de culture

Lors de la révolution bolchevik de 1917, les ateliers Fabergé sont convertis en fabriques d’armes de guerre, la famille Fabergé se réfugie en Suisse. Une partie de la collection des œufs est vendue à l’étranger. En 1927, Staline en vend 14 n’en laissant ainsi que 10 au Kremlin, 24 œufs sont placés dans le palais des armures. Au total 52 œuf ont été créés et 7 ont disparu.

Bien plus que des symboles d’opulence, de luxe et de décadence, les œufs de Fabergé sont des objets de fascination, de mystère et avant tout d’œuvres d’art exceptionnelles, ils illustrent la richesse historique de la Russie. Convoité entre personnalités politiques telle que la reine d’Angleterre (qui en possédait 3), ils font partie d’échanges géopolitiques. Nous les retrouvons dans de nombreux films et séries appréciés du grand public (James Bond-Octopussy, Peaky Blinders ou encore Ocean’s Twelve). Le nombre limité de ces exemplaires impériaux n’empêchent pas qu’ils soient aujourd’hui célèbre dans le monde entier pour leurs qualités artistiques, leurs finitions à couper le souffle et leur grande valeur dépassant souvent les 10 millions de dollars.

Si vous souhaitez en apprendre plus :

(9268) Les oeufs de Fabergé – YouTube

(9268) Le trésor des Tsars documentaire de Patrick Voillot – YouTube

Emma Grobel – DNMADE JO1-Octobre 2022