Éternel Mucha

Vous êtes à la recherche de sensationnel et de merveilleux ? Vous avez soif de connaissance ? Ou vous voulez acheter un cadeau original et artistique pour un anniversaire ? Je vous invite dans cet article à vivre la découverte d’une nouvelle exposition qui regroupe ces possibilités dans une exposition-spectacle remarquable.

Lors de mon passage à Paris, je n’ai pas pu passer à côté de cette exposition au Grand Palais Immersif qui fait l’éloge d’Alphonse Mucha, artiste phare du mouvement Art Nouveau du début du XXe siècle. Entre les nombreuses publicités affichées et le gigantesque poster à l’entrée du Grand Palais il était difficile de ne pas avoir l’information.

Grande fan du mouvement ainsi que de l’artiste j’espérais rencontrer un univers particulier et retourner dans l’époque si mémorable des années 1890. Je fus ainsi surprise d’une exploration au delà de mes attentes. En effet l’exposition met en lumière l’héritage du maître de l’Art Nouveau à travers une expérience immersive, interactive et sensorielle. En trois actes, elle retrace l’histoire d’Alphonse Mucha et donne à voir ses œuvres majeures, dont l’Épopée slave, présentée de façon spectaculaire. Elle souligne aussi l’influence durable de l’artiste, source d’inspiration pour la création d’aujourd’hui, de l’art des rues aux mangas, du cinéma au tatouage.

Celle-ci débute lovés sur des coussins géants et entourés d’un écran panoramique qui conte l’histoire et les réalisations de l’artiste, elle se poursuit par une étude créative et contemporaine de ces œuvres les plus connues avec une interaction possible pour se mettre dans la peau de l’affichiste, enfin l’exposition vous invite à sentir l’environnement des ateliers et l’odeur inspirée de ses réalisations.

Vous en dire davantage serait dévoiler la beauté et le plaisir du spectacle, je vous encourage alors à découvrir cette exposition qui se déroule jusqu’en novembre 2023 et à repartir avec des cartes ou posters de ses affiches les plus spectaculaires.

https://youtu.be/ne62WCmFl5I

Je vous remercie de l’attention portée à cet article, n’oubliez pas de laisser un commentaire.

Amélie T. – DNMADe Jo 2.4 – Avril 2023

Je ne reste pas de marbre

Arrivant vers la fin de notre 2e année de DNMADe, nous avons eu l’occasion de faire une immersion de 5 jours dans une cité débordante de culture, Paris !

Beaucoup de visites m’ont laissé m’épanouir durant cette semaine intensive. Que ce soit la grandeur de Versailles, la diversité du musée Quai Branly, la richesse du musée des Arts et Métiers ou encore le calme du musée Rodin, j’ai presque toujours réussi à me retrouver dans chaque musée.
Je vais marquer l’arrêt sur le musée Rodin que j’ai été le seul à faire durant ce voyage.
Nous devions à la base faire le musée du Louvre ou le musée d’Orsay, mais le monde nous a découragé.
La sculpture est un art qui m’a toujours interpellé, la transformation de matériaux bruts en pièces d’art fine, précises et douces. Certains arrivent à transformer des blocs de marbre en oreiller, qui au premier coup d’œil donnent envie de plonger la tête la première au risque de se faire mal.
Auguste Rodin, avant sa mort, a légué ses œuvres à l’Etat en demandant que celles-ci soient conservées dans l’hôtel Biron, qui devient par la suite le musée Rodin.
Ce lieu possède aujourd’hui plus de 30 000 œuvres, dont 6 700 sculptures. Ces œuvres sont réparties entre les jardins et différentes pièces de l’hôtel.

Jardin des sculptures


J’ai eu la chance d’y aller le mercredi matin, par un grand soleil. Ma première surprise a été de voir le peu de monde visitant les allées. J’ai dû y croiser un maximum de 50 personnes lors de mes 2 heures de visites, ce qui est un véritable luxe lors d’une visite de musée.
Ma visite a débuté dans les jardins, où j’ai été surpris de voir qu’une chasse aux œufs était en cours de préparation pour Pâques. J’ai tout d’abord, en bon touriste, été voir le célèbre « Penseur » de Rodin. À ce moment, je me suis quand même arrêté quelques minutes, me laissant porter par le travail réalisé sur cette œuvre.

Paris, France, Le Penseur, Musée Rodin

Je me suis ensuite orienté vers la fontaine du jardin, autour de laquelle beaucoup d’œuvres diverses viennent ornementer de décor. Le calme du lieu m’a vraiment permis de me détacher du brouhaha parisien.
Après ce petit moment revigorant au soleil, il est temps de visiter l’intérieur de l’hôtel. J’ai pu m’y épanouir pièce par pièce, avec à chaque fois un thème précis. Certaines pièces concernent des personnes célèbres telles que Victor Hugo ou encore Picasso, d’autres symbolisent des époques tandis que certaines autres se concentrent sur des techniques particulières. J’ai pu y voir des sculptures de pierre, en marbre, en bronze, des essais en plâtre, le tout agrémenté de peintures, dessins ou simples croquis d’autres grands noms du monde artistique.

C’est après avoir fait le tour des œuvres, en ayant le cerveau noyé d’information, que la visite se termine. Il ne m’a pas fallu tellement longtemps pour revenir à la réalité de Paris, là où le calme se fait rare. Cette super visite m’a bien ouvert l’appétit, Paris étant connu pour ses plus de 10 000 restaurants, j’ai refait le plein d’énergie à l’aide d’une fantastique Calzone et un tiramisu qui m’ont comblé pour la journée. C’est après cette pause-déjeuner plus que généreuse que j’ai difficilement rejoint mes camarades pour visiter le musée des Arts décoratifs.

Marc.G- DNMADe24 Ho-Avril 2023

Le retour du carnet bazar

Durant mes années de BAC Arts Appliqués, ma classe et moi devions tenir des carnets de croquis lorsqu’on voyageait, mais également quand on débutait un nouveau projet. C’était loin d’être une corvée, car nous étions tous à l’affût de ce qui pourrait stimuler notre créativité au quotidien. Mais comme beaucoup de choses lorsqu’une pression s’installe il n’y a plus de spontanéité, c’était devenu pour moi un devoir davantage qu’un plaisir.

Lors de notre visite au musée des arts décoratifs, j’ai eu une folle envie de dessiner, des fragments d’idées me venaient en tête, mais je n’avais rien à portée de main pour gribouiller. Bien sur ce n’était pas arrivé n’importe où… C’était dans l’exposition du style Memphis, bien que j’eusse déjà vu, étudié ces objets, je pense que ce style me ramène en enfance. Le soir même, je suis allé acheter un carnet dans le but qu’il m’accompagne où que j’aille…

Poster - Rue de Paris

Léna Bonneau – DNMADe2 Horlo – Avril 2023

L’argent ne fait pas le bonheur, mais l’art si !

L’exposition présentée à la monnaie de Paris L’Argent dans L’Art explore les rapports entre l’Art et l’Argent au fil du temps.

L’Art conte, illustre, dénonce, il est le reflet hyperbolique de la société qui lui est contemporaine. Ainsi, l’Or est présenté dans des mythes et légendes, puis comme un objet de désir pécheur, on représente la bourse, on évoque le capital, puis vient le grand questionnement de la valeur de l’art et de l’œuvre.

Une partie de l’exposition fais le focus sur le surréalisme et le dadaïsme. Le nom de Duchamp y est évoqué maintes fois, ses ready-made ont fait tourner les têtes et insufflent dans le monde de l’art des idées nouvelles. C’est cette partie de l’exposition qui m’a fait l’adorer bien que son entièreté vaille le détour. On y retrouve des grands noms mais on plonge aussi dans une époque de remise en question et de jeu avec les limites. Dans la salle résonnent deux voix. Celle de Dali qui nous parle de son amour pour l’argent, « la puissance, l’idée symbolique, l’idée pure de l’argent pour l’argent ». Puis celle de l’oeuvre « Baiser de L’artiste » d’Orlan, qui scande «Baiser de l’artiste, 5 francs ! 5 francs ! allez messieurs dame » comme un poissonnier nous vendrait sa carpe ou son gardon. Je ne savais plus où donner de la tête, mais quel bonheur !

Le vide de Klein ou l’Artist’s Shit de Piero Manzoni sont posés dans une petite vitrine, l’air de rien. Quelle chance de croiser la route de ces icônes, objets de scandales et de mouvement dans le monde de l’art. C’est ces œuvres qui font que l’art me fascine, me dérange un peu parfois mais m’attire incontestablement.

Je finirais cet article par vous raconter l’histoire d’une asperge.

Oui d’une asperge.

L’Asperge, Manet 1880

Il était une fois un collectionneur, Charles Ephrussi, comme nous tous (enfin ceux qui ont du goût) il aimait beaucoup le travail d’Edouard Manet, alors il lui commanda un tableau, celui d’une botte d’asperges. Comme il était généreux, il versa à Manet une somme plus haute que celle convenue. Alors Manet, d’humeur à faire de l’humour, lui fit parvenir un second tableau (ci-dessus), représentant une asperge, solitaire, cette fois-ci. Le tableau vint accompagné de la note suivante « Il manquait une asperge à votre botte ». Le monde de l’art regorge d’anecdotes comme celle-ci et je me devais de vous la faire découvrir.

Sur ce, je vous invite à faire un tour à cette exposition qui vaut le détour !

Merci de m’avoir lue.

Lucie Garcia- DNMADE2 Jo- Avr. 2023

Le numéro 59, l’évasion artistique rue Rivoli

Lors d’un voyage à Paris, les élèves de DNMADE deuxième année ont eu la possibilité de se rendre rue Rivoli. Au cours de leur excursion, une façade se démarque des autres, des étrangetés en ressortent et interpellent les élèves et autres passants pour les attirer à l’intérieur d’un bâtiment. Laissez moi vous présenter le 59 rue Rivoli ! 

En 1999 débute l’aventure du 59 rue Rivoli, un collectif de dix artistes investit un immeuble laissé à l’abandon depuis huit ans par le Crédit Lyonnais et les pouvoirs publics pour le transformer en atelier de création. Le bâtiment devient un symbole de la lutte contre la pénurie d’ateliers d’artistes dans la capitale. Durant vingt-trois ans, des peintres, plasticiens, graphistes, sculpteurs et autres créatifs se succéderont, certains y résidant de manière permanente et d’autres temporairement.

Comme une tâche de peinture dans une toile parisienne aux architectures luxueuses et aux rues organisées, le lieu vivant et décontracté contraste. L’électron libre de la rue Rivoli se dresse comme une porte vers un univers aux libertés artistiques et à la diversité culturelle. 

Ce cabinet de curiosités contemporaines réunit des centaines d’œuvres variées en couleurs et en styles, d’artistes venant des quatre coins du monde. Les créatifs se croisent et évoluent dans un labyrinthe de pièces sur six étages, l’ensemble du bâtiment est relié par un escalier en colimaçon orné de fresques. Deux étages sont réservés aux expositions temporaires, le reste est consacré aux ateliers des résidents. Les visiteurs y découvrent les coulisses de la création artistique et établissent un contact plus intime avec les œuvres et leurs créateurs. Le 59 Rivoli propose une nouvelle façon d’interagir avec l’art, les artistes collaborent, échangent entre eux comme avec les visiteurs, l’ensemble évoluant en une performance collective en constante évolution. Le lieu expose des créateurs peu connus, permettant une diffusion de démarches et projets artistiques qui n’auraient peut-être pas été présentés par les galeries d’arts parisiennes.

On pénètre un musée à l’apparence unique qui évolue à son rythme, loin du tempérament d’un Paris agité. Ici le temps se fige, le passé, le présent et le futur s’entremêlent, on perçoit alors les traces de passage d’artistes, de leurs pinceaux tombés et de leurs œuvres réalisées puis dé-assemblées. Au troisième étage, une installation retranscrit une activité artistique qui a été mais désormais n’est plus. Celle-ci s’est extirpée du 59 rue Rivoli pour se transposer en dehors dans un coin de la rue sous les yeux curieux des passants. L’art se délivre alors du cadre parisien pour répandre ses bonnes vibrations, devenir réellement accessible à tous et même à ceux qui ne désirent pas pénétrer le bâtiment.

Ce lieu d’ouverture culturelle favorise la rencontre de plusieurs disciplines en mêlant l’exposition d’art contemporain avec l’organisation de concerts, performances artistiques, DJ sets, conférences, meetings. Son accessibilité facile et gratuite permet de toucher tous les publics en démocratisant l’accès à l’art. 

Si vous êtes passionné d’un art libre, contemporain et de passage dans la capitale, ne manquez pas de visiter l’excentrique 59 rue Rivoli, vous pourrez y faire de belles rencontres et découvertes.

                                                                              Lily-Rose Holley – DNMADe Jo – Avril 2023

Versailles : un château de plaisance qui laisse place au rêve

Lors d’un voyage à Paris dans un cadre scolaire de découverte culturelle, j’ai eu la chance d’aller visiter l’histoire royale de France au Château de Versailles.

Classé depuis 1979 au patrimoine mondial de l’humanité, le château de Versailles constitue l’une des plus belles réalisations de l’art français au XVIIe siècle. Jusqu’à la Révolution française, les rois se sont succédés, dans cet immense chef d’oeuvre de 2300 pièces réparties sur 63 154 m2. En 1789, la Révolution française  contraint Louis XVI à quitter Versailles pour Paris. Le Château ne sera plus jamais une résidence royale, et connaît au XIXe siècle une nouvelle destinée : en 1837, il devient musée de l’Histoire de France, par la volonté du roi Louis‑Philippe, monté sur le trône en 1830. Les salles du Château accueillent alors de nouvelles collections de peintures et de sculptures représentant tant les grands personnages qui illustrent l’Histoire de France que les grands événements qui la jalonnent.

Mais bon. Pour plus d’informations, je vous conseille d’aller voir sur le site internet du château, de la ville et sur Wikipédia. Je vais vous raconter ma visite, ma journée et mes ressentis.

Ma journée a commencé sous le soleil, et malgré quelques petites péripéties, elle a été assez incroyable. Nous avons mangé sur les pavés de la Cour et j’ai pu imaginer les carrosses qui autrefois se garaient à cet endroit même. En regardant les façades, je voyais déjà apparaître les lumières et les valets qui se précipitent pour aller ouvrir aux invités. Le repas terminé, le ventre plein, nous sommes partis visiter les appartements et les pièces de cet immense demeure. Dès que nous entrons dans le Rez-de-chaussée, le ton est donné avec une vue sublime sur l’intérieur de La Chapelle Royale avec son plafond indescriptible. Les salles de réception, les salons et bureaux se succèdent, les uns plus beaux que les autres. Les plafonds sont peints avec une telle précision qu’on ne peut cesser de lever la tête pour en admirer les détails. J’avoue que j’avais le tournis à force de tourner en rond dans la salle la tête en l’air et les yeux levés. Puis il y a le premier étage avec encore quelques lieux de réception, et surtout avec les appartement du Roi et de la Reine. La galerie des glaces, la fameuse, l’incontournable. Quand je suis entrée, une ambiance de fête régnait. Malgré tous les visiteurs et leurs téléphones levés, j’ai pu fermer les yeux, me revêtir d’une robe de dentelle et imaginer les violons qui s’accordent. Une douce chaleur me caresse le visage, une forte odeur de parfum et de mets fins qui proviennent des riches buffets me chatouille les narines. Ça y est. J’y suis. La musique commence, et mes oreilles se ravissent. J’ouvre les yeux, vers le ciel, et les reflets de lumière sur ces immenses miroirs m’éblouissent. J’imagine les couleurs éclatantes des robes, la finesse des points de dentelles, les parures étincelantes, les joues rouges de ces femmes et le sourire de ces messieurs sous les lustres de cristal. J’avance et je vois mon reflet sur les murs. La robe s’en est allée, le maquillage est parti et la coiffure blonde extravagante que j’avais imaginé est retombée en carré sur mes épaules. Je poursuis ma route laissant la lumière remplir ma tête de rêves, en faisant abstraction de tous ces visiteurs qui sont bien trop occupés à prendre en photo leur reflet maussade dans ces glaces.

Le choc est rude pour mes yeux. J’arrive dans une salle très sombre où le silence règne. Je me demande pourquoi toute cette agitation c’est aussitôt calmée, et ma rétine s’habitue peu à peu à l’obscurité. Je comprends pourquoi tant de calme. Il s’agit de la chambre du Roi. J’admire les moulures et cette couleur pourpre qui s’impose à moi m’apaise. J’ai l’impression qu’il est encore là, qu’il fait une sieste. Pour ne pas le réveiller, je continue de regarder les détails des peintures et du mobilier qui ornent la pièce, et je comprend cet amour qu’avaient les artisans pour leur métier mais aussi pour leur Roi. L’obscurité rend hommage à ces grands Roi qui y ont reposé. Je continue d’avancer aux milieu de tous ces étrangers, émerveillés eux aussi par le calme et la sérénité de ces appartements. Je passe les différentes salles, toutes plus belles les unes que les autres, les bureaux, les salons, et j’arrive à la chambre de la Reine.

Stupeur. Mon cœur s’arrête de battre, ma respiration se ralentit. Cette fois, il y a de la luminosité. Les tapisseries colorées qui ornent les murs, les motifs floraux, l’or et les moulures, on ne distingue presque plus le murs blanc. Tout n’est que douceur infinie et splendeur délicate. Tout comme pour la chambre du Roi, je ressens cet amour qu’avait le peuple pour sa Reine. Son lit fleuri brodé d’or, la finesse des retombées des rideaux à franges, la hauteur du dais, tout laisse à penser que cette Reine était aimée et chérie. Je ressentais son intimité, sa douceur et j’avais l’impression de la voir se reposer au milieu de draps blancs immaculés. J’ai été traversée de frissons, et j’ai imaginé aussi que c’était ici qu’elle avait souffert pour donner la vie. Les valets et femmes de chambre qui s’agitent autour d’elle, et elle, toujours aussi belle, pâle comme ses draps doux, transpirante et haletante. Je pense que beaucoup de choses se sont passées dans cette chambre et tout me laisse croire qu’elle était choyée, gâtée et quelque peu adulée. Ceux qui pensent qu’une Reine ne se résume qu’à être la femme du Roi, sans aucun pouvoir, se trompent. J’ai continué dans les autres chambres, celles des dauphins, d’autres bureaux, d’autres salles de réception, mais ce n’est pas ce qui m’a le plus marqué. Le riche souvenir de ces souverains et souveraines qui n’ont cessé d’émerveiller la Cour et le monde entier me laisse un profond regret de ne pas avoir vu cela de mes yeux.

Après la visite, il n’a pas été possible d’aller dans les jardins, j’avoue que j’aurais aimé m’y promener, mais sans regrets, je sais que je pourrais y retourner plus tard. Ce fût une très belle expérience, et j’ai vraiment été ravie de voir tout ce travail d’orfèvre, d’incrustation de nacre, de pierres, de cristal… et en parallèle pouvoir ressentir toute cette magnifique histoire.

Esther Loras. – DNMADeJo2 – Avril 2023

Art moderne et contemporain au centre Pompidou. De transgressions en transgressions

Une des premières visites de ce voyage a eu lieu au centre Pompidou, l’un des plus grands musées d’art moderne et contemporain d’Europe, fondé en 1969 par le couple présidentiel qui lui a donné son nom. L’étonnante architecture de Renzo Piano et Richard Roger, avec ses immenses tuyaux colorés et sa structure vitrée, donne un avant-goût des œuvres tout aussi étonnantes exposées dans le centre. Je vous invite à me suivre pour une visite en survol des étages 4 et 5 du musée, en s’arrêtant sur quelques œuvres qui m’ont interpellée. Vous imaginiez encore que l’art était un marbre représentant un nu aux proportions parfaites, ou bien une nature morte d’une coupe de pomme, lumière maîtrisée, d’un réalisme surprenant ? Bienvenue au vingtième siècle !

Allons-y progressivement… Dans cette nature morte que vous imaginez, avec ses pommes, supposons que l’artiste ne cherche pas à représenter les pommes dans le détail, mais à les évoquer par des formes abstraites. Vilmos Huszar, « Composition fleurs », 1923 : entièrement géométrisé, représenté par des carrés, losanges et rectangles de différentes tailles, ce bouquet de fleurs dans un vase bleu s’est affranchi de toute ressemblance avec la réalité. Pourtant, les fleurs se devinent encore, malgré l’abstraction, la simplification des formes et des couleurs.

Vilmos Huszar, « Composition fleurs », 1923

Plus abstrait encore, Vassily Kandinsky propose en 1914 un « Tableau à la tâche rouge », dans lequel les tâches de couleurs se juxtaposent et se superposent dans un ensemble complexe, laissant le lecteur à son émotion et à son imagination. Déjà, sur notre tableau, il n’y a plus de pommes.

Vassily Kandinsky, « Tableau à la tâche rouge », 1914

Et maintenant, allons plus loin : Manolo Millares s’attaque à la toile, avec son « Tableau 120 » en 1960. Déchiré, découpé, recousu avec une ficelle, torsadé, plié puis recousu encore, ce support sacré de la peinture est bafoué, offrant au peintre une surface accidentée et brutalisée, parfaite pour accueillir une tâche rouge sang et d’inquiétantes formes noires, évoquant l’urgence et la violence de l’Espagne franquiste. Il ne manquait que l’artiste dada Francis Picabia dans « Danse de Saint Guy » en 1922, pour faire disparaître la toile complètement. Et la peinture, tant qu’il y est. Tendues sur un grand cadre doré, des ficelles d’emballage retiennent trois écriteaux en carton, sur lesquels sont inscrits quelques mots, au crayon : le titre « Danse de saint Guy », « tabac-rat », et la signature de l’artiste, tout en bas. Le tableau, son sujet, sa représentation, tout cela est réduit à quelques mots sur des cartons, tenus par une ficelle.

Manolo Millares, « Tableau 120 », 1960
Francis Picabia, « Danse de Saint-Guy », 1922

Que peut-on encore remettre en question dans notre nature morte, qui n’a plus ni sujet, ni toile, ni peinture ? Pour Jean Pougny, il y a le sens, la signification. Avec « La boule blanche » en 1915, il expose un tiroir en bois, peint en noir et vert, qui contient une boule blanche, un ensemble volontairement absurde. Le tiroir est un cadre et l’objet du tableau est cette boule blanche, qui représente l’absence de contenu, sans couleur ni forme. « L’expression suprême de la beauté, comme le dit l’artiste, c’est un tiroir avec une boule. L’art n’est bon que lorsqu’il ne signifie rien, ne représente rien, n’a ni contenu ni sens ».

Et enfin, il reste… l’artiste lui-même. Avec « Wall Drawing #95 » en 1971, Sol LeWitt propose une œuvre qu’il n’a pas réalisée lui-même, mais qu’il a uniquement pensée. Un grand mur blanc du musée est recouvert de millions de petits traits de couleurs verticaux. Pour cette œuvre colossale, qui demanderait un temps considérable à une personne seule, l’artiste a rédigé des instructions, suivies par des assistants.

Soll LeWitt, « Wall Drawing#95 », 1971

Avec son « Jardin d’hiver » en 1970, Jean Dubuffet repense l’espace de l’œuvre d’art. Loin du tableau, espace carré ou rectangulaire clos que le spectateur observe, de l’extérieur, à quelques mètres de distance, le « jardin d’hiver » fait de l’art un lieu dans lequel le spectateur est immergé. Dans cette pièce blanche aux reliefs variés, des lignes noires troublent sa perception en fonction de sa position dans l’espace, faisant émerger un art de l’expérience perceptive. Art qui peu à peu s’affranchit même du cadre de la perception visuelle : Giuseppe Penone crée entre 1999 et 2000 « Respirer l’ombre », une pièce dont les murs grillagés sont remplis de feuilles de laurier, très odorantes. De la même manière, Joseph Beuys propose en 1985 une large pièce dont les murs sont recouverts de rouleaux de feutre et dont le centre est occupé par un piano à queue fermé. « Plight » immerge ainsi le spectateur dans une bulle olfactive, tactile, auditive et thermique : la chaleur et le silence – car le feutre est un très bon isolant thermique et sonore – mais aussi l’odeur forte et la douceur de ce matériau qui vous entoure…

Jean Dubuffet, « Jardin d’hiver », 1970
Joseph Beuys, « Plight », 1985

Après quelques heures dans les étages du centre Pompidou, on ressort avec sur les lèvres le goût encore présent de toute cette délicieuse transgression. Les artistes du vingtième siècle semblent avoir questionnées, une par une, toutes les règles qui dictaient ce qu’était l’art avant eux, souvent avec humour, parfois avec gravité, et le vingt-et-unième siècle prolonge la réflexion. La visite que je vous propose ici est loin d’explorer toute la richesse de ces neuf œuvres, aussi je vous invite à aller les découvrir plus en détail sur le site du musée directement : https://www.centrepompidou.fr/fr/.

Merci pour votre lecture !

Lucille Gilbert, DNMADe Joaillerie 2

Avril 2023

Le Kimono : reflet des traditions ou résolument moderne ?

Lors du voyage à Paris, j’ai eu l’occasion de découvrir l’exposition Kimono au musée du Quai Branly. Une exposition très complète et l’opportunité d’en apprendre plus sur ce vêtement emblématique du Japon.

Le kimono a connu son âge d’or durant l’ère Edo (de 1603 à 1868). Ce vêtement sans poche est confectionné à partir d’une seule pièce d’étoffe. Il s’accompagne souvent d’une ceinture, l’Obi. Il faut savoir que le kimono peut se décliner en plusieurs versions, en fonction des saisons et des événements de la vie. On retrouve par exemple le Shiromuku, le kimono blanc porté lors du mariage, le Furisode, porté par les femmes non mariées et bien sur le Yukata, une alternative du kimono plus légère qui se porte l’été. Le kimono est produit de manière industrielle pour le marché domestique mais les plus riches le font confectionner sur mesure.

Face à la curiosité qu’il suscite à l’étranger, le kimono s’est très facilement exporté, en Europe notamment. Une partie de la production japonaise de kimono s’est spécialisée dans ce kimono décoratif. De la fin du XIXème siècle au début du XXème siècle, il insuffle un vent de modernité dans la haute couture et l’industrie de la mode européenne. Pour illustrer ce phénomène, l’exposition regorge de toilettes, robes de chambres ou châles inspirés du kimono. Il se présente comme une des pièces les plus avant-gardistes de l’époque et avec sa forme en T, se prête bien pour inspirer les couturiers du début du XXème siècle tels que Paul Poiret dans des revisites occidentales. Porté dans l’intimité ou pour briller en société, c’est un vêtement phare de l’époque.

Un portrait du XIX ème siècle d’Elizabeth Smith portant son kimono d’été à gauche et le kimono en question à droite.

Cette exposition était très vite prenante, du point de vue esthétique, que ce soit par la multitude des motifs représentés, des formes de vêtements ou par les différentes techniques de broderie, tissage ou teinture sur une large collection de plus de 200 pièces à travers les âges (sûrement parce que l’exposition a été conçue par et pour le Victoria and Albert Museum de Londres), alors j’ai été agréablement surprise à la vue d’un présentoir contenant des échantillons à toucher. Le moyen d’effleurer de nobles étoffes de soie, crêpe ou coton aux motifs fleuris et de constater que certaines techniques de broderie et de tissage sur kimono étaient destinées à procurer certaines sensations avec des effets de reliefs ou des fils torsadés. Ainsi, la qualité d’un kimono ne s’apprécie pas qu’à l’œil, mais aussi au toucher. 

Identifiable comme un des symboles du Japon par excellence, le kimono revêt une dimension plus politique lorsqu’il indique par ses motifs le rang d’un officier ou qu’il est offert comme cadeau diplomatique, symbole de l’artisanat de luxe et du patrimoine culturel japonais.

L’exposition se termine par la foule d’inspirations contemporaines engendrées par le kimono. Que ce soit dans la pop culture et l’univers musical ou celui-ci a été repris dans Star Wars, par Björk, David Bowie ou encore par Freddy Mercury pour sa coupe mixte, idéale pour défier les normes de genre, il est intégré dans des nombreux univers modernes. C’est par ailleurs une source inépuisable pour la haute couture, entre les designers modernes japonais qui tentent de mettre en avant le patrimoine de leur pays ou les créateurs internationaux sous le charme de cette pièce transformable et intemporelle tels que Alexander McQueen et John Galliano pour ne citer qu’eux. Elle sert de passerelle entre les cultures pour Serge Mouangue, le créateur de Wafrica, des kimono mélangés avec le wax de l’Afrique de l’Ouest.

De gauche à droite, une pièce D’Issey Miyake, une de Serge Mouangue et une de John Galliano.

«Vous reconnaissez l’Afrique, vous reconnaissez le Japon, mais le tout vous raconte quelque chose de nouveau. »

Serge Mouangue

Une exposition qui prouve que, malgré son statut de vêtement hors-du temps, le kimono ne cesse de se réinventer. Teinté d’influence diverses, c’est un vêtement qui influence constamment la création.

Kimono, au musée du Quai Branly jusqu’au 28 mai 2023.

 Anna E. – DNMADe Jo – Avril 2023

Des cheveux et des poils

N’est-ce pas intrigant comme titre d’exposition ? Qu’est-ce qu’elle peut bien raconter sur le poil ? C’est un peu « dégueu » non ? Quel est son lien avec l’art et notre société passé et actuelle ? Tout plein de questions qui me taraudaient alors que le poil avait attisé ma curiosité.

J’ai très envie de vous partager l’exposition qui m’a le plus marqué pendant mon séjour à Paris, pour l’originalité de l’art capillaire et la façon d’aborder la pilosité à travers les siècles. Mais surtout pour la force anecdotique qui tourne souvent au ridicule ! « Des cheveux et des poils» présente notre rapport à la barbe et de manière générale, la façon dont les poils sont éliminés, dissimulés ou exhibés. Un sujet atypique que le Musée d’Art Décoratif de Paris a su dévoiler à travers une scénographie ludique et humoristique.

Le sens poil ?

J’ai découvert que le poil avait une certaine connotation à travers les époques, les unes plus hilarantes que les autres

  • Les hommes chauves étaient perçus comme moins attractifs et déclinants, si bien que de nombreux remèdes paraissent tels que l’implant, les électrochocs, les shampoings,…
  • La théorie antique des humeurs selon laquelle les poils ne sont pas naturels chez la femme. Pinces à épiler, rasoirs, cire, rayon x, électrolyse, pâtes diverses à base de sang d’animaux, d’arsenic ou de chaux… Une guerre sans merci au poil féminin, au point d’en faire presque oublier qu’elle est naturellement velue…
  • Viril pour les hommes, le poil est une marque de masculinité forte : « La barbe et les poils du pubis doivent au sperme leur naissance » selon le médecin Herman Boerhaave au XVIIIe siècle.
  • Œuvre de sorcellerie ou d’adultère de la mère, le poil roux a été le plus détesté au cours du temps
Bracelet souvenir du 19éme siècle

Le cheveu souvenir

Le bijou-cheveu séduit et participe pleinement d’une pratique sentimentale du souvenir. Au XIXe siècle, il est courant de garder un brun de cheveux pour le transformer en bracelet, bague ou chaîne. Gage d’amour ou de promesse, il participe au souvenir notamment dans le cas du bijou fait de cheveux du défunt, pour être offert à la famille. Aujourd’hui, il est encore exploité, et témoigne de l’ingéniosité et de l’originalité des créateurs.

Poil viril ou poil coquet ?

Ces dernières années, nous nous sommes beaucoup interrogés sur la pilosité masculine et féminine : c’est vraiment sexy une femme avec des poils sous les bras ? Un homme sans poils aux jambes ?! Signe de virilité chez les hommes, il est a contrario perçu chez les femmes comme non-féminin et négligé. Mais les mentalités évoluent et le poil devient plus libre.

Je vous partage le lien ici pour en savoir plus sur le site officiel du musée.

Un sujet intéressant sur lequel vous pouvez débattre ou échanger avec vos proches 😉

Merci de m’avoir lue !

Sarah BARRIER – DNMADe2 Jo – avril 2023

Profiter d’un musée

Cette semaine en excursion culturelle dans Paris n’a pas été de tout repos. Avec pas moins de 11 visites en 5 jours, les temps de liaison étaient parfois vraiment serrés. Pourtant, dans le train du retour, la fatigue se faisant tout de même sentir, ce sont bien les moments de contemplation dont je me souviens.

Ce planning chargé a eu pour effet de me séparer de cette impression d’obligation à devoir examiner chaque élément d’un musée. Sans pour autant tomber dans la nonchalance, simplement en portant mon intérêt sur les éléments qui m’interpellent au gré de ma réceptivité. Ce n’est peut être pas la façon de faire la plus enrichissante mais c’est ce qui s’est imposé à moi naturellement pour ne pas définitivement saturer et me fermer à ce qui m’était proposé. Il en résulte un temps de visite équivalent à celui que j’aurais mis avec la posture que j’avais initialement, puisque j’étais bien plus disponible pour examiner les éléments qui m’attiraient.

Du musée Breguet au MAD en passant par les Arts et Métiers ou encore la Materio’tèque, ce fut un réel plaisir avant, pendant et après.

Antonin GUERRET – DNMADE 2 Ho – Avril 2023

Les Mortuaciens à Paris

Au cours de notre deuxième année de DN MADE, nous avons eu la chance de réaliser un voyage scolaire à Paris grâce à nos enseignants de philo et d’arts appliqués. Il s’est déroulé en avril 2023 avec la classe des bijoutières et des horlogers. Durant une semaine, nous avons logé dans une auberge de jeunesse, Le MIJE.

Le MIJE, Maison Internationales de le Jeunesse et des Étudiants a été choisi par les enseignants pour son emplacement idéal dans le centre de Paris dans le quartier du Marais. Le concept d’un MIJE est comme le définit si bien leur citation, « les maisons MIJE, une ouverture sur le monde ». Les MIJE permettent aux jeunes de vivre une expérience collective de mobilité plus simplement. Une maison accessible à tous les jeunes favorisant les échanges multiculturels entre eux. Les maisons MIJE sont apparues pour la première fois en 1968 et se sont développées dans toute l’Europe. 

Pendant notre séjour, le MIJE nous a permis d’être hébergés en demi-pension, avec des petits déjeuners conviviaux et des repas du soir simples mais efficaces. Il nous a également permis d’être au cœur de Paris facilitant ou presque les trajets et enfin pour ma part de découvrir cette association. 

Un voyage enrichissant par les nombreuses visites organisées mais aussi par les moments partagés tous ensemble, même si certains étaient souvent en retard  😉

Mathilde Petit, DN MADE 2 Jo – Avril 2023

« Oui oui baguette »

En cette deuxième année de DNMADE, notre promotion a eu la chance de passer une semaine dans notre chère capitale française. Ce séjour a été très enrichissant grâce à des visites culturelles passionnantes. Comme vous l’avez compris, nous avons pris une petite pause hebdomadaire pour pouvoir nous promener dans des lieux plutôt recommandables tels que le centre Georges Pompidou, le musée du Quai Branly ou encore le musée des arts et métiers, ce qui nous a permis de recharger nos batteries culturelles. Tout ceci n’aurait pas été possible sans l’aide de quelqu’un, ou plutôt quelque chose: le métropolitain

Le métro parisien est connu pour son odeur fleurie, ses bouches de métro art déco et pour ses utilisateurs représentant de notre belle mentalité française.

Entrée de métro « Guimard » (évidemment art nouveau)

On pourrait faire une petite expérience sociale pour analyser les différents types de personnes qui empruntent ce transport en commun… J’aurais aimé faire des statistiques sur le nombre d’utilisateurs des lignes RATP qui en veulent à Valérie Pécresse… Mais je ne suis pas sociologue. Je voulais plutôt parler de la musique dans le métro.

Jouer d’un instrument ou chanter dans le métro n’est pas une activité banale. On a souvent en tête le cliché du joueur d’accordéon désaccordé, mais cela est loin de la réalité. C’est un véritable business. La Mairie de Paris organise de véritables sélections avec des professionnels présents pour dénicher le futur Michael Jackson. Lorsque les musiciens réussissent à obtenir un créneau, c’est l’opportunité pour eux de tisser des liens, décrocher des dates de concerts et se faire connaître.

 » En plus d’un gain de légitimité et de visibilité, jouer dans le métro constitue l’un des meilleurs exercices pour s’entraîner à capter l’attention du public. Exercice difficile que d’improviser un concert pour des usagers souvent pressés, stressés ou fatigués, d’autant que nombre d’entre eux répondent au bruit du métro parisien en enfonçant des écouteurs dans les oreilles. L’activité des musiciens du métro s’apparente ainsi à une « prise d’otage musicale » selon Stella Sainson.« 

Je n’avais pas connaissance de cette « mafia musicale » du métro lorsque je suis allée à Paris, mais j’ai été marqué par la qualité du mini-concert d’un groupe de mariachis, et c’est ainsi que j’ai fait cette découverte. Je pense qu’il est possible de découvrir des personnes ayant un véritable talent musical dans le métro. Comme quoi, le métro n’est pas si mal !

Il y a plusieurs exemples de personnes qui se sont fait connaître grâce à leurs performances dans le métro de Paris. Voici quelques exemples :

  1. Jain : La chanteuse Jain, qui est devenue célèbre grâce à son hit « Come », a commencé sa carrière musicale en jouant dans les stations de métro à Paris.
  2. ZAZ : (Oui bon on s’en doutait) La chanteuse ZAZ a également commencé sa carrière dans le métro de Paris, où elle a été découverte par un producteur qui l’a aidée à enregistrer son premier album.
  3. Ben l’Oncle Soul : Le chanteur soul français Ben l’Oncle Soul a également été découvert dans le métro de Paris, où il a commencé à chanter pour gagner sa vie.
  4. Hocus Pocus : Le groupe de hip-hop français Hocus Pocus, qui a connu un grand succès dans les années 2000, a également commencé à jouer dans le métro de Paris avant de percer dans l’industrie musicale.

Eve Biehler, DNMADe2 Ho – Avril 2023

Lélé in Paris

Bonjour aux curieux/ieuses, aux âmes vagabondes en quête d’exotisme parisien !

Non je ne parlerai pas des meutes ni d’émeutes dans le métro. Je ne parlerai pas non plus d’exotisme pigeonesque.

Je vais vous parler du positif et uniquement du positif pour vous transmettre mon expérience de ce superbe voyage organisé par Mr Deshayes et Mr Duval pour nous faire découvrir la métropole, là où les vaches et la verdure se font rares… que dis-je très rares…

Encore sous le choc de ce dépaysement, j’ai maintes fois remercié ma compagne de voyage qui m’a permis d’arriver à chaque fois à destination !

Tout cela nous a mené, en un mercredi après-midi ensoleillé, à visiter le Musée des Arts Décoratifs à quelques pas du Louvres.

Continuer la lecture de Lélé in Paris

Un Mortuacien à Paris

A l’occasion d’une sortie scolaire à Paris entre étudiants horlogers et bijoutiers, j’ai pu faire beaucoup de musées et visiter pas mal d’endroits dont je vais essayer de décrire brièvement le contenu.

Une semaine à Paris, cela peut paraître assez court pour pouvoir visiter l’intégralité des musées parisiens. Notre classe a cependant réussi à en visiter une certaine partie, non sans en avoir « speedrunné » certains (à mon avis…).
Nous avons débuté notre périple le lundi par une balade optionnelle dans les rues de la Capitale. Nous nous sommes dirigés aux puces de Saint Ouen en admirant les différentes façades des antiquaires. Nous avons pu rentrer dans l’Atelier du Temps, où un horloger passionné nous a raconté son parcours et ce pourquoi il répare et vend des montres.
L’après-midi se profilant, nous nous sommes dirigés vers le centre Pompidou, admirant les expositions et profitant de la vue au passage.

Le lendemain matin, le Château de Versailles nous ouvrait ses portes mais pas ses jardins. Je suppose que tout comme moi, chacun d’entre nous s’est extasié devant la luxure des appartements du Roi Soleil et de Louis XVI (avant qu’on ne lui coupe la tête…). Puis, telles de vraies stars (ou touristes, chacun son point de vue), nous sommes allés sur l’avenue des Champs Elysées pour y voir cette avenue mythique et faire un peu de « lèche vitrines ». Après quoi, nous sommes chacun allé faire ce qui nous plaisait. Pour ma part, je suis allé me promener au Champ de Mars en passant voir la Tour Eiffel ainsi que sa petite soeur de 32 mètres, erigée juste à côté.

Le mercredi matin était consacré à une activité culturelle libre, au cours de laquelle nous avions le devoir de nous prendre en selfie afin de montrer patte blanche sur la véracité du lieu culturel choisi. Pour ma part, je fus avec quelques camarades dans le musée Guimet pour y découvrir la culture asiatique, d’Amérique Latine et indienne d’il y a quelques siècles. Ce fut selon moi l’experience la plus surprenante et intéressante que j’ai faite durant la semaine. J’ai pu y découvrir plusieurs pans de cultures dont j’ignorais les aspects.
L’après-midi nous sommes allés visiter le MAD, le Musée des Arts Décoratifs dans lequel une exposition temporaire sur les poils assez intriguante était installée. Enfin, nous avons fini cette journée sur la place Vendôme en visitant l’enseigne Breguet dans laquelle une visite guidée nous était proposée. Des pièces uniques ainsi que des planches originales nous ont été présentés.

Le musée des Arts et Métiers a commencé par ponctuer notre journée du jeudi matin. Cet endroit fourmille d’inventions en tous genres et je l’ai trouvé vraiment fascinant. L’après-midi était reservée au musée du Quai Branly comprenant plusieurs artéfacts de coutumes et ethnies anciennes, principalement aborigènes.

Le vendredi matin fut une matinée libre qui me guida au musée d’Histoire Naturelle dans la Grande Galerie de L’évolution. Une myriade d’espèces animales et végétales y sont entreposées. Enfin pour clore cette semaine de découvertes culturelles, nous sommes allés à MatériO’, une société proposant des services en tant que fournisseur intermédiaire de matériaux, proposant une grande gamme de matériaux et de textures pour les professionnels.

Pour conclure, cette semaine ne fut ponctuée que par des enrichissements personnels et des découvertes culturelles qui, je le sais, me serviront tôt ou tard dans mes connaissances artistiques. Malgré le fait qu’une semaine reste un temps relativement court pour bien comprendre et visiter les musées que nous avions fait, je pense à l’avenir revenir à Paris de mon propre chef afin de refaire certains des musées de manière plus approfondie.

Arthur WEGBECHER – DNMADE 24 – Avril 2023

Entre Guimet et le Nō.

Dans une ville où le peuple vit à 100 à l’heure, les passants se bousculent tel un jeu d’acteur. Les métros remplis passent toutes les 3 minutes et nous emmènent à Guimet devant les volutes. En entrant dans cette salle silencieuse, nous apercevons des sculptures somptueuses. Fascinées par les couleurs des patterns de pierres, elles nous transportent en Asie vers une nouvelle ère. Après avoir monté les marches d’un étage, c’est au Sud-Est que se poursuit notre voyage. La pièce commence par des toiles pâlichonnes, observant des scènes de kabuki nipponnes.

Musée National des Arts Asiatiques Guimet.

Les tableaux représentent des pièces du Nō, qui est une forme de théâtre japonais reconnue par l’UNESCO. Elle était à l’origine destinée à l’aristocratie du Japon, contenant des danses et des chants nippons. Il y a sur le mur des masques du théâtre Nō qui datent de l’époque d’Edo (1603-1868). Ils étaient conçus en bois, recouverts de peinture, pigments et protégés par une laque pour bois. Leur particularité est de refléter la lumière, permettant de créer des expressions et des nuances de caractères.

Masque de Nō, Hannya : en Bois et pigments réhauts d’or.

 Époque d’Edo (1603-1868). Disponible au mnaag de Paris.

L’un d’eux s’appelle Hannya, et la légende raconte que le fantôme d’une femme triste est revenue sur terre pour accomplir son désir de revanche. Elle reflète la colère et la jalousie, que l’on retrouve dans les crimes passionnels, liées à l’homme et ses états émotionnels. Nous pouvons facilement reconnaître Hannya sur un masque, on l’identifie grâce à son sourire effrayant. Sa mâchoire carrée et son regard expriment la douleur et la rage. Elle représente le strict contraire d’une personne sage. Dans le théâtre Nō, nous pouvons la retrouver sous trois formes, en fonction de sa jalousie et son animosité :

Hannya Namanari, de forme humaine, elle possède des petites cornes. Cette Oni utilise la magie noire pour se venger.

Hannya Chunari, est plus puissante, car elle utilise à plus grande échelle la magie noire. Elle ressemble à un démon avec des cornes, et possède des dents pointues. Pour la sauver, il faut exercer des prières bouddhiques.

Hannya Honnari, elle est la plus puissante et redoutée. Son corps prend la forme d’un serpent, sa langue devient fourchue, ses doigts sont telles des griffes acérées et elle a la possibilité de cracher du feu. Cette démone à l’origine une femme ne peut désormais plus être sauvée.

Illustrations de Matthew Meyer :Hannya Namanar, Hannya Chunari, Hannya Honnari.

Dans le Nō, les acteurs costumés s’amusent avec l’inclinaison du masque pour exprimer les deux facettes du personnage. Vers le bas, le visage parait envahi d’une tristesse, alors qu’en face du public, le masque transmet un sentiment terrifiant, et satanique. Dans les spectacles Nō, Hannya est utilisée pour représenter une femme jalouse, en colère, et blessée qui est entrée dans un état de folie jusqu’à en devenir démoniaque. Les principales causes de sa démence, sont un amour non partagé, un mari infidèle, violent ou désintéressé par son amour.

Nous la retrouvons dans le folklore, qui inspire les créateurs dans le cinéma, le jeu vidéo, dans l’art du tatouage, le manga…

Masque de Nō, Hannya 
19-20ème siècle

Dans cet article, Hannya n’a pas été choisi au hasard. Elle montre la perception nippone de la colère et jalousie féminine, qui d’après la légende terrifie, et doit être soignée par des prières bouddhistes. En occident, et plus particulièrement en France, les sorcières s’apparentent à ces démones japonaises. À votre avis, pourquoi le monde a-t-il eu besoin d’assimiler les émotions et états physiques des femmes à des entités maléfiques ? 

Mia BONNETTI DNMADe 24 Ho – Avril 2023